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Salah Hamouri reçu au Quai d’Orsay

Le 1er avril dernier, Denise Hamouri, la mère de Salah, avait accordé à Oumma un entretien exclusif afin d'alerter les autorités et l'opinion françaises sur le sort inique réservé à son fils, subitement frappé d'une interdiction d'entrée dans les Territoires par Israël. Une décision aussi brutale qu'injustifiée qui est tombée comme un couperet sur l'ex-détenu franco-palestinien, ayant pour lourdes conséquences d'hypothéquer son année universitaire de droit et de le priver de passer son examen final, à l'heure où le futur jeune trentenaire commençait à peine à entrevoir le bout du tunnel.

Nous portons à votre connaissance le communiqué de l'Association France Palestine Solidarité, dont le soutien indéfectible apporté à Salah Hamouri semble avoir porté ses fruits, puisque celui-ci a été reçu au Quai D'Orsay. Une avancée notable dont toute l'équipe Oumma se réjouit sincèrement.

"A la demande de l’AFPS, Salah Hamouri a été reçu hier au Quai d’Orsay. Il était accompagné de Taoufiq Tahani, président de l’association et de Jean-Claude Lefort, coordinateur du Comité de soutien.

Salah Hamouri a expliqué concrètement les éléments effarants devant lesquels il se trouve, à savoir une interdiction formelle de six mois, signifiée par un ordre militaire totalement arbitraire, d’entrer dans les Territoires au nom de la « sécurité d’Israël » ceci sans aucun élément à lui reprocher et alors que, résident de Jérusalem-Est annexée, il suit des cours de Droit dans une université située à Ramallah, cours qui doivent se terminer en juillet avec son examen pour devenir avocat. Cet « ordre » le prive de cette possibilité et, plus généralement de sa liberté de circulation. Tout ceci après avoir fait 7 ans de prison et alors qu’il reconstruit courageusement sa vie.

Sa situation a fait l’objet d’un large soutien dans notre pays pour que les autorités françaises n’acceptent pas cette situation et agissent pour que soit purement et simplement levé cet acte illégal et arbitraire inacceptable.

Accent a notamment été mis sur le fait que Jérusalem-Est est annexée et que cette situation est condamnée et non reconnue par la « communauté internationale », spécialement par le Conseil de sécurité de l’ONU dont notre pays est membre permanent. Il ne s’agit donc, en aucun cas, d’un acte qui relèverait de la souveraineté israélienne mais bien d’un acte totalement inacceptable, illégal et arbitraire.

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Israël a annexé la partie Est de la ville. Quoi qu’en disent les dirigeants israéliens, cette partie de la ville, qui doit devenir capitale de l’Etat palestinien, ne lui appartient pas. Il est exclu qu’il puisse subsister la moindre ambiguïté sur ce point. Salah Hamouri, qui est privé de la dimension palestinienne de sa bi-nationalité du fait de cette annexion, est donc de facto un citoyen uniquement français en droit. Son cas ne peut donc laisser indifférent les autorités françaises placées devant une violation flagrante de la liberté d’expression frappant l’un de nos concitoyens.

Au terme de l’entretien, qui s’est déroulé dans un climat attentif, engagement a été pris, du côté du Quai, d’agir dans ce sens auprès des autorités israéliennes pour une levée pure et simple de cet « ordre ». Déjà le Consulat général français de Jérusalem s’est activé en ce sens. Ses efforts seront renforcés par une volonté affirmée du ministère.

Nous entendons pour notre part suivre attentivement l’évolution de la situation et continuer à nous mobiliser et à mobiliser largement pour que le droit l’emporte contre son déni – un déni systématique qui touche d’autres jeunes en plus de Salah."

Paris, le 16 avril 2015
Taoufiq Tahani et Jean-Claude Lefort

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