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Roger Waters cloue au pilori le groupe Bon Jovi pour son concert à Tel-Aviv

Sa fervente défense de la souveraineté palestinienne aurait pu devenir un hymne à la résistance joué sur sa guitare de légende, Roger Waters (à gauche sur la photo), le bassiste et membre fondateur des Pink Floyd, est de cette rare trempe d’artistes qui ne craint pas de troquer son habit de lumière contre celui d’activiste pro-palestinien, plaidant sans relâche en faveur du Boycott économique et culturel d’Israël.

Depuis son séjour marquant en Cisjordanie en 2006, au cours duquel sa prise de conscience s’est extériorisée sur le mur de la honte, à travers l’inscription peinte à la main "Nous n'avons pas besoin d'un contrôle de la pensée", extraite du célébrissime titre des Pink Floyd "Another brick in the Wall", Roger Waters n’a eu de cesse de briser la chape de plomb du silence sur la politique d’Apartheid israélienne qu’il compare, à juste titre, à celle de l’Afrique du Sud pour mieux sensibiliser des rock stars qui, autrefois, s’étaient émues du sort effroyable subi par Mandela.

A l’affût de ces vedettes qui, sciemment ou non, cautionnent par leurs concerts donnés en Israël la politique colonialiste et ultra-sioniste de Netanyahou, et par là même contribuent à normaliser l'image de l’Etat hébreu à l’extérieur, il ne pouvait pas décemment laisser passer la venue à Tel Aviv du groupe de rock américain Bon Jovi.

Signant une diatribe au vitriol qu’il a adressée au leader Jon Bon Jovi en personne, Roger Waters dénonce un concert de la honte servant les intérêts de la politique extérieure israélienne, tout en énumérant des atrocités commises par l’armée israélienne d’occupation et des colons fanatisés à l'extrême afin de provoquer un véritable électrochoc.

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Ainsi, selon Roger Waters, en voulant se produire obstinément à Tel-Aviv, Bon Jovi se montre solidaire, entre autres, du « colon israélien qui a incendié une maison palestinienne en juillet dernier, où brûla vif Ali Saad Dawabsha, un bébé palestinien de 18 mois, du conducteur de bulldozer qui a écrasé délibérément en mars 2003 la jeune américaine Rachel Corrie, une militante pro-palestinienne morte en martyr, du soldat, ivre de haine, qui a tiré sur des joueurs de football palestiniens, des frappes israéliennes qui, lors du carnage perpétré à Gaza en 2014, ont fauché mortellement quatre enfants palestiniens en train de jouer au football sur la plage ».

Roger Waters n'a pas réussi à infléchir l’entêtement coupable de Jon Bon Jovi, en dépit de ses mots, lourds de sens, qui auront tenté jusqu’au point final de susciter chez lui un cas de conscience, lui reprochant de « ne pas se tenir du côté de la justice », avant d’asséner : « rester silencieux et indifférent est le pire des crimes».

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