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Reebok piétine les Palestiniens en sortant une basket spéciale « Israël 68 »

La marque de vêtements de sport internationale Reebok a sorti une basket en édition spéciale pour commémorer le 68ème anniversaire de ce qu’Israël appelle son « Jour d’indépendance ».

La chaussure, avec les mots « Israël 68 » inscrits sur le talon, « sera vendue le jour de l’indépendance à une vente aux enchères qui aura lieu sur la page Facebook de Reebok », selon The Jerusalem Post.

Moshe Sinai, le PDG de Reebok Israël, a déclaré au journal que « ces baskets se veulent une sortie spéciale pour les besoins de la célébration, et sont conçues comme un objet de collection en Israël et dans le monde ».

Mais en célébrant la fondation d’Israël, Reebok, qui est détenue par le groupe allemand Adidas, contribue également à blanchir la dépossession historique et continue du peuple palestinien.

Nettoyage ethnique

À partir de la fin de l’année 1947 et tout au long de 1948, les milices sionistes ont procédé au nettoyage ethnique des Palestinien-ne-s à travers une série d’opérations bien planifiées.

Dans ce qui est connu comme la Nakba, ou catastrophe, quelque 750 000 Palestinien-ne-s ont été chassé-e-s de leurs maisons et des centaines de villes et villages ont été détruits dans ce qui est devenu Israël.

A ce jour, Israël dénie aux réfugié-e-s palestinien-ne-s et à leurs enfants et petits-enfants leur droit de rentrer chez eux uniquement parce qu’ils ne sont pas juifs.

Pendant ce temps, depuis prés d’un demi-siècle, les Palestinien-ne-s de la Cisjordanie occupée et de la bande de Gaza ont vécu sous une brutale occupation militaire israélienne qui les prive de leurs droits les plus élémentaires, alors que les colons israéliens volent et colonisent leurs terres en violation du droit international.

En effet, le déni de la Nakba est la politique officielle d’Israël. Le gouvernement pénalise les institutions qui la commémorent.

À une époque où d’autres entreprises internationales, y compris Orange et Veolia, quittent Israël à cause de l’atteinte à leur réputation que constitue le fait de commercer avec un transgresseur majeur des droits humains, il est osé pour Reebok et sa maison-mère Adidas d’associer étroitement leurs produits avec le passé et le présent gorgé de sang d’Israël.

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Mais ce n’est pas la première fois que le groupe Adidas a aidé Israël à blanchir [whitewash] son image. En 2012, le Comité national palestinien BDS (BNC) a appelé au boycott de cette société à cause du parrainage par Adidas du soi-disant « Marathon de Jérusalem » d’Israël.

Le BNC, le groupe de pilotage de la campagne menée par les Palestinien-ne-s de boycott, désinvestissement et sanctions, a déclaré que le marathon, soutenu par les autorités israéliennes, « passe illégalement par Jérusalem-Est occupée et sert à renforcer l’emprise d’Israël sur le territoire palestinien occupé ».

A cette époque, Adidas a refusé de retirer son soutien, mais cette année, la marque états-unienne New Balance a été la « chaussure de course officielle » du marathon.

Attaques contre des athlètes

Adidas est un sponsor majeur d’événements sportifs à travers le monde, il est donc particulièrement ironique qu’une marque comme Adidas soutienne si visiblement Israël malgré ses attaques incessantes contre les athlètes palestinien-ne-s et des installations sportives.

Les violations israéliennes ont conduit à de plus en plus d’appels pour un boycott sportif d’Israël semblable à celui imposé à l’Afrique du Sud de l’apartheid.

Adidas affirme qu’il « reconnaît sa responsabilité d’entreprise à respecter les droits de l’homme et l’importance de montrer que nous prenons les mesures nécessaires pour remplir cette obligation sociale ».

Une façon de le faire serait de ne pas piétiner les Palestinien-ne-s en célébrant ouvertement leurs oppresseurs.

Une requête pour commentaires a été envoyée à Reebok et Adidas Group.

Source: Etat d'exception

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