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Ratko Mladic, le « boucher des Balkans », arrêté en Serbie

Il avait pris la poudre d’escampette depuis 1995, l’ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, Ratko Mladic, qui s’est taillé une solide réputation de « boucher des Balkans », a été pris dans les mailles du filet de la police en Serbie.

Sur les traces d’un criminel de guerre impitoyable, qui a du sang musulman sur les mains, l’ONU, par la voix de son secrétaire général des Nations-Unies Ban Ki-moon, se félicite du dénouement de cette interminable chasse à l’homme qualifié d’« historique pour la justice internationale ».

Le Tribunal pénal international (TPIY) pour l’ex-Yougoslavie à La Haye réclame depuis le 25 juillet 1995 l’arrestation de Ratko Mladic, 69 ans, pour des actes de génocide et autres crimes commis pendant la guerre inter-communautaire en Bosnie (1992-1995). Cet acte d’accusation avait été complété en novembre 1995 pour y inclure le massacre de Srebrenica, un carnage planifié qui a assassiné froidement 8 000 musulmans en juillet 1995.

« Le processus d’extradition est en cours », vers la Haye s’est empressé de préciser Boris Tadic. Le transfèrement de Ratko Mladic vers les Pays-Bas pourrait demander jusqu’à sept jours. La procédure légale, qui prévoit que le prévenu soit déféré dans un premier temps devant un tribunal spécial pour crimes de guerre, est engagée.

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Parmi ceux qui ont traqué sans relâche ce haut gradé sanguinaire livrant une guerre d’épuration ethnique, Serge Brammertz, procureur du TPIY, a estimé que la Serbie avait ainsi « rempli une de ses obligations internationales ». « C’est très important pour les victimes », ajoutant « Cette arrestation représente « le résultat d’une pleine coopération de la Serbie avec le tribunal de la Haye. Aujourd’hui, nous fermons un chapitre de l’histoire de notre région qui nous mènera vers une pleine réconciliation » régionale, avait souligné un peu plus tôt Boris Tadic.

Une arrestation emblématique, qui apporte soulagement et apaisement aux victimes, ainsi que l’a précisé Hajra Catic, présidente de l’association Femmes de Sbrenica : « Après seize ans d’attente, pour nous, les familles de victimes, c’est un soulagement », a-t-elle sobrement déclaré.

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