Aïcha a transmis :
« Le Prophète (SAWS) accomplissait la retraite spirituelle durant la dernière décade de Ramadân et ce jusqu’à son décès. De même, ses épouses continuèrent cette pratique après lui. »
Hadîth rapporté par Al Bukhârî, Muslim, Ibn Hanbal et Abû Dâwud.
Commentaire du hadith
La retraite spirituelle, al ’itikâf, est une pratique parfaitement attestée du Prophète (SAWS), de ses épouses et de ses Compagnons. Si l’on a parfaitement compris l’intérêt de la surabondance d’actes méritoires en cette troisième décade tel que cela est indiqué dans les hadîths que nous avons précédemment mentionnés, l’intérêt de l’itikâf est évident : l’objectif principal de cette pratique est de multiplier les chances de « vivre » la « Nuit du Destin ».
Concrètement, il s’agit en faisant retraite en la mosquée de s’isoler du monde afin de favoriser la disponibilité d’esprit et de cœur en une ambiance propice à la concentration et à la méditation.
Pratiquement, il est permis de sortir de la mosquée pour satisfaire aux nécessités : toilettes, ablutions, recherche de nourriture. Il est recommandé de s’isoler -le Prophète (SAWS) le faisait sous une petite tente dressée à cet effet- et d’éviter de discuter avec les personnes présentes à la mosquée. Outre les interdits spécifiques à Ramadân, s’ajoute l’interdiction des rapports sexuels en cette période . Ajoutons qu’il n’est pas nécessaire d’accomplir les dix jours, chacun selon sa convenance.
Notons la présence des femmes dans la mosquée à l’époque du Prophète où elles accomplissaient elles aussi cette retraite spirituelle.
Extrait de “Quarante Hadîths authentiques de Ramadân” du Dr Al Ajamî
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