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Radicale critique du recours exclusif au calcul pour déterminer les temps des actes cultuels

Le mois de Ramadan approche, réjouissons-nous : le prochain sujet de discorde parmi les musulmans est tout trouvé !
Après que nous nous soyons divisés sur Tariq Ramadan et sur la licéité des élections, penchons-nous sur le débat du moment : des «calculateurs» et des «observateurs», vers qui se tourner ?
Si nous voulons ne jamais répondre efficacement, il suffit que nous nous référions à leurs argumentaires respectifs. Car en effet, et à moins que leurs défenseurs ne soient idiots, toute thèse se doit d’être cohérente, au moins en apparence. Par suite, si, pour enfin nous décider, nous réduisons la réflexion à une simple confrontation des divers arguments, nous n’aurons guère avancé puisque nous ne ferons que confronter deux systèmes cohérents. Opposer, quant au même point, les positions des Malikites à celles des Hanafites, cui bono ? Les deux présenteront tout un ensemble de justifications érigeant leurs avis comme seuls valides. Ici, ceux qui s’aventureront à un choix ne le feront que sur des considérations infondées. Mais n’est-ce pas ainsi que naît l’erreur ?

«Leurs devanciers eurent également recours à la perfidie. Aussi Dieu sapa-t-Il les fondements de leur édifice, dont le toit s’écroula sur leurs têtes, causant leur perte sans qu’ils l’aient pressentie.» (Cor. 16:26)

Il n’est que deux attitudes possibles envers le Coran : soit nous sommes bas-de-plafond et nous ne voyons que la lettre (les salafis font de ce domaine un véritable champ d’expertise) soit nous cherchons à nous imprégner de l’Esprit de la lettre. Il serait donc dommage que, à la façon des premiers, nous nous limitions à croire que Dieu ne soit qu’un démolisseur ; et pourtant, c’est bien tout ce qu’en retira ibn Kathîr, peut-être le commentateur du Coran le plus popularisé de ces derniers temps. Quant à moi, je vois là que Dieu considère les fondements, les principes, les causes, les origines ; qu’il suffit et qu’il faut s’en prendre à eux pour détruire tout édifice, qu’il soit physique ou conceptuel. Du reste, c’est précisément parce que cette façon de procéder ne se retrouve plus parmi nous que nous en venons à diverger sur des sujets qui pourtant pourraient très aisément se résoudre. Ceci parce que si nous nous mettons à répondre aux questions posées par ceux-là mêmes qui excogitent des thèses, nous conviendrons sûrement avec eux puisque leurs questions sont construites de sorte que notre pensée soit pré-formatée à répondre en un sens précis. Et quand bien même nous n’adhérerions pas, si nous n’en avons contredit les principes, encore une fois : quelle utilité ? Mais qu’il me soit permis de présenter deux exemples afin d’expliciter mon propos.
Supposons que nous nous mettions à fumer et que nous contractions subséquemment un cancer du poumon ; peu importe les médicaments prescrits : en conservant la cause, l’effet persistera nécessairement, n’est-il pas ?

En second exemple, prenons la finance islamique, sujet sur lequel je rédigeai un essai il y a quelques années. Pour justifier la prétendue marge de ces banquiers qui n’est autre que de l’usure (riba), une question rhétorique nous est souvent posée : « Les banques islamiques sont-elles des organismes à but non lucratif, puisque sans intérêts (riba) ? » À quoi l’on nous répond un non ; qu’elles ont des frais ; qu’elles nous facturent un service, à savoir la jouissance des biens de ce monde à crédit tout en gardant bonne conscience grâce à l’estampille halal ; qu’il y a des barbus d’oulémas certifiant par leur signature que tout est béni par le Seigneur ; que tout cela nécessite un investissement qu’il faille adéquatement rémunérer. (L’essai en question est libre d’accès sur Internet.)

Comprenons que si nous ne quittons pas le cadre mental qui nous est imposé, nous ne pourrons produire de critique radicale, c’est-à-dire efficace.
Appliquons la méthode au sujet de discorde du moment. Je prie le lecteur de lire la suite en conservant en mémoire les versets suivants.

En vérité, le nombre des mois est de douze, auprès de Dieu, ainsi que c’est écrit dans Son Livre depuis le jour où Il a créé les Cieux et la Terre. (Cor. 9:36)

Le report d’un mois sacré à une autre date n’est qu’un surcroît d’impiété et ne contribue qu’à égarer davantage les négateurs. Ils le déclarent profane une année, puis l’année suivante ils le déclarent sacré, prétextant qu’ils veulent être en accord avec le nombre de mois que Dieu déclare sacrés. Ils ne se rendent pas compte qu’ils déclarent licite ce que Dieu a interdit ! Et c’est ainsi que leurs méfaits leur apparaissent pleins d’attraits ; mais Dieu ne guide point les négateurs ! (Cor. 9:37)
Ainsi, pour Dieu, il n’est que douze mois ; de plus, le report des fêtes est impiété manifeste. Comme nous le disions, ce qui importe n’est pas l’analyse à la superficie mais bien les principes, les fondements. Pour y parvenir, nous devons parler d’histoire.
Dans bien des endroits dans le monde, la Lune est l’astre dont l’observation permet d’appréhender l’écoulement du temps de façon bien plus tangible que le Soleil ne le permet. Cela n’a pas fait exception pour la communauté de Moïse, puisque la Vérité est universelle. Ainsi, pour que nous connaissions l’écoulement du temps, il fallait donc l’observer et il n’y avait que deux manières : si nous étions un musulman lambda, nous employions nos yeux pour ce faire ; si nous étions un musulman de l’Élite, nous employions notre coeur à cet effet. ‘Abd al-‘Azîz al-Dabbâgh exposait d’ailleurs que le saint n’a même pas la nécessité de sortir de chez lui pour savoir si le mois de Ramadan a commencé : il le ressent, parce que Dieu le lui fait savoir de la façon qu’Il lui sied.
Mais la dégénérescence et le Faux se mirent à prévaloir ; et bien que de nouveaux Prophètes vinrent, ils n’étaient que peu suivis. Le Faux se maintint donc, réduisant par là la possibilité que des individus pussent accéder à l’Élite des musulmans. Plus personne donc ne se mit à l’observer avec le coeur et ceux qui n’avaient que leur sens externe comme mode d’appréhension du Monde se voyaient gênés par la présence de nuages et autres éléments perturbateurs. Ainsi se fit la nécessité du Calendrier. Loin d’être un progrès, il proroge la dégénérescence et marque plus profondément encore la césure entre nous et la Réalité (Dieu) : “N’observez plus ! nous, les humains, sommes si intelligents que nous pouvons déterminer le mouvement des astres et de la Lune par notre seul intellect ! Vivez déconnectés du Tout et fiez-vous au calendrier que certains rédigent, cela suffit !
Cette époque voit donc apparaître les oulémas ou rabbins. En effet, lorsque le Vrai prévalait, tout Humain, homme ou femme, pouvait avoir l’information de lui-même. Le Calendrier brise tout cela et pose la spécialisation : certains savent et d’autres, non —ces derniers devant se placer sous la sujétion des premiers, avec toutes les conséquences néfastes que cela induit (mais j’y reviendrai sûrement en un article futur).
Mais la Lune n’est pas notre création. Dieu dit qu’elle est selon un “calcul” (Cor. 55:5). Toutefois, qui nous dit que ce “calcul” (terme proposé par de nombreuses traductions coraniques) est un calcul accessible à l’Humain ? Dieu l’a-t-Il dit ou plutôt l’extrapole-t-on afin de justifier nos désirs ?
Revenons-en donc aux juifs. Nous pouvons parler de juifs seulement à partir du moment où la communauté de Moïse, qui était musulmane, abandonna un ou des enseignements fondamentaux du Seigneur. L’instauration du Calendrier en est un, à mon sens (mais que Dieu me pardonne en cas que je me trompe ici). Les juifs savaient que la Lune était un excellent indicateur du temps : toutefois, en la réduisant à un modèle mathématique, ils virent qu’il y avait discordance nette entre le calcul et la réalité. La solution qu’ils excogitèrent fut donc l’instauration de mois additionnels. N’est-ce pas raisonnable et intelligent ? « Pour que NOTRE MODÈLE MATHÉMATIQUE fonctionne, il faut que nous PLIIONS le VRAI à notre MODÈLE ». En effet, quel intérêt à plier les modèles afin qu’ils collent au Vrai ?! N’est-ce pas arriéré ?
Ainsi, et encore aujourd’hui, sept années sur les dix-neuf d’un cycle métonique comptent treize mois. Si donc nous opérons une translation du calendrier juif sur le nôtre, le mois de Ramadan ne tomberait pas toujours lors du neuvième mois lunaire réel. Remarquons que, encore de nos jours, les juifs s’enorgueillissent d’avoir élaboré ce système et louent la sagesse de leurs rabbins ; davantage : ce fait viendrait encore mieux asseoir la sainteté du Judaïsme et prouverait qu’ils sont la Lumière des NationsHélas pour eux, c’est précisément ce que Dieu condamne avec la plus grande fermeté (cf. Cor. 9:37).
Abusés par notre prétendue intelligence et nos outils modernes, ayant davantage foi en le Progrès qu’en Dieu, postulant que la vie du Coeur est l’apanage des seuls arriérés (c’est-à-dire de ceux n’ayant ni satellites ni antidépresseurs), nous croyons que nous pouvons tout faire et en venons même à considérer nos méfaits comme actions méritoires ainsi que Satan, le plus grand des rationalistes, ardemment le souhaite. «Quiconque reste insensible à l’appel de Dieu, Nous lui susciterons un démon qui deviendra son compagnon inséparable. Les démons ont, en effet, pour habitude de détourner les hommes du droit chemin, lors même que ces derniers s’estiment être bien guidés » (Cor. 43:36-37). Ailleurs, il est dit que le Coran apporte bien des réponses aux Fils d’Israël (cf. Cor. 27:76) : en voilà donc une preuve.
Que Dieu nous guide, donc !
En ouvrant la porte du calcul, nous devrions suivre les juifs et instaurer ce treizième mois. Fort heureusement, Dieu nous prévint de faire ainsi puisqu’Il dit clairement en le Coran que l’année ne comporte que douze mois. Et il faut supposer que si Il ne l’avait fait, nous aurions très sûrement suivi l’exemple des juifs.
Et quand bien même nous n’en viendrons à cette manifeste hérésie, il n’empêche qu’il s’agit toujours d’un modèle mathématique que nous excogitons ; que ce modèle n’est pas le Vrai, quand bien même le décalage ne serait que d’une milliseconde ou moins ; que la Lune n’obéit pas aux Humains mais bien à Dieu l’Unique ; que la Volonté de Dieu, Qui est la Vérité et la Réalité, n’est ni calculable ni modélisable ni mathématisable ni conceptualisable en dépit des activités ambitieuses de certains.
Comprenons que ceux qui en appellent au calcul conçoivent la Lune tel un objet mathématique, ce qu’elle n’est pourtant pas et qu’elle ne cesse de démontrer aux téméraires : en réalité, ils ne font que tracer des carrés dans un cercle en espérant vainement parvenir à en couvrir la superficie, tout en nous priant de croire qu’ils y sont parvenus.
D’ailleurs, est-ce un hasard si, en 2013, les rationalistes-calculateurs déclarèrent que le Ramadan débuterait le 9 juillet et qu’ils en vinrent à le reporter au lendemain ? Eh quoi ?! si nous disons vrai, changeons-nous de version ? Et si nous reportons, n’est-ce pas là péché abominable (cf. Cor. 9:37) ? Allons-nous y voir un authentique avertissement de Dieu ou allons-nous créer des commissions d’éthique, des coopérations transnationales, de nouveaux algorithmes et autres diversions pour ne jamais nous poser les vraies questions ?
Mais j’entends déjà diverses objections : que (I) les horaires de prières sont déjà l’objet de calculs, que (II) nous nous référons bien au calendrier grégorien qui est issu de calculs, que (III) la faible marge d’erreur ne cause point de problème, que (IV) l’on souhaite unifier la Oumma, et autres éléments délirants de diversion comme le supposé besoin des masses que de réserver des billets à l’avance afin de payer moins cher (!!).
Sur le premier moyen (I). Concernant la ville de Toulouse, le calcul érigé en panégyrique du Progrès nous propose comme horaires pour la prière de Fajr ce qui suit : 5:03 ; 5:14 ; 5:07 ; 5:34 (respectivement : Cadastre Général d’Egypte, Ligue du Monde Islamique, Umm al-Qurâ, ISNA). Soulignons que chacune de ces institutions est composée d’un grand nombre d’oulémas diplômés qui, bien que faisant usage de la Mathématique, se contredisent encore et toujours. Imaginons la situation cocasse qui verrait un imam américain se rendre à Toulouse. S’il prie en groupe, selon l’institution à laquelle il appartient pourtant, il aura prié en avance, ce qui rend sa prière caduque. Et s’il ne prie que selon l’horaire de son institution, il n’est pas dit que la mosquée applique les mêmes horaires. Ainsi, ceux qui pensent que le calcul relativement à ces sujets puisse être fédérateur se trompent fortement. Et à moins d’une harmonisation quant aux angles à considérer et à d’autres paramètres encore, la divergence se poursuivra. Mais si harmonisation il y a, il faudra nécessairement que certaines institutions en viennent à changer radicalement leurs façons de calculer : d’ailleurs, pour la Ville rose, l’écart entre les horaires du Cadastre égyptien et de l’ISNA est supérieur à trente minutes. Si donc changement se produit, ce sera aveu clair de fausseté et d’incompétence pour certaines de ces institutions qui pourtant prétendaient appliquer la Loi éternelle de Dieu. (À moins, bien entendu, que Dieu, c’est-à-dire la Vérité, ne soit pas unique mais multiple ?)
Sur le deuxième moyen (II). C’est à croire que le calendrier grégorien détermine les fêtes religieuses musulmanes. Car si c’était le cas, nous devrions nous y intéresser. Mais mon sujet étant bien défini en le titre, ne nous y attardons donc pas.
Sur le troisième moyen (III). Nous en revenons à ce qui était dit précédemment : parce que la Volonté de Dieu, Qui régente la Lune, ne peut être ni adéquatement connue, conceptualisée ou modélisée, il faut que nos excogitations ne fassent qu’approximer les phénomènes lunaires. Or une approximation ne peut servir de Vérité, ainsi que nous le constatâmes lors du Ramadan 2013 et comme nous le verrons bien des années encore car la Volonté de Dieu n’est pas un objet de l’entendement humain. Dixit Dieu : «La plupart d’entre eux s’en tiennent à du vraisemblable. Mais le vraisemblable ne saurait en rien tenir lieu de Vérité. Dieu est parfaitement au courant de leur manière d’agir.» (Cor. 10:36)
Sur le quatrième moyen (IV). Il est évident que les appels à unifier la Oumma ne peuvent jamais rencontrer d’opposants. Mais il importe que ces appels reposent sur des bases solides.
Que je m’explique. Supposons qu’une harmonisation se fasse et que toutes les institutions donnent les mêmes horaires de prières et le même calendrier lunaire : le réel changement consistera seulement en la réduction d’une multiplicité de modèles inopérants à un seul sans que le problème que nous exposions n’ait été en aucune manière résolu, puisque le meilleur des modèles demeure encore une pâle et médiocre représentation de la Réalité. Bien que notre première preuve suffise amplement, nous pouvons en proposer une autre en considérant le principal instrument dont font usage les calculateurs, à savoir la seconde (unité fondamentale du Système International). Qu’est-ce que la seconde ? Elle fut d’abord définie comme le 1/86400ème du jour solaire moyen ; mais parce que le jour solaire varie, cette définition ne put se maintenir. On en vint à excogiter que la seconde soit le 1/31556925,9747 de l’année tropique 1900 (puisque les durées des années tropiques varient). Nous décourageâmes-nous ? Que nenni ! La seconde est désormais «la durée de 9192631770 périodes de la radiation correspondant à la transition entre les niveaux hyperfins F=3 et F=4 de l’état fondamental 6S½ de l’atome de césium-133.» (Il est d’ailleurs prévu une révision de ladite définition en fin d’année 2018.) On le voit bien, une définition qui change n’est pas une définition et devrait nous interroger quant à la réalité du concept défini. Mais surtout, nous voyons que pour définir la seconde, on a d’abord eu une idée d’elle pour enfin élaborer une expérience avec des outils suffisamment stables afin que les Humains s’en contentassent. Pour simplifier, les spécialistes du vraisemblable avaient un chronomètre ; ils placèrent un atome de césium-133 dans des conditions telles qu’il se devait d’osciller ; enfin, ils comptèrent le nombre d’oscillations jusqu’à ce que le chronomètre affichât 1 seconde. D’ailleurs, toute officielle que soit cette définition, elle n’en est pas moins imprécise puisque le CNRS note que : «la stabilité aussi bien que l’exactitude du Temps Atomique International sont estimées à 2•10-14, c’est-à-dire 1 seconde pour 1 500 000 ans.» Les «vraisemblabilistes» allégueront en vain que ce nombre soit si faible que nous pouvons allègrement le négliger : à titre de comparaison, 0,1 nanogramme de toxine botulique administré à un homme de 80 kilogrammes peut le tuer et pourtant, le rapport est très proche de l’erreur de ces horloges atomiques (10 fois supérieur seulement). «Ce qui est même méprisable n’est pas toujours à mépriser», avertissait le cardinal de Retz.
« C’est Lui qui fait éclore l’aurore, qui fait de la nuit une phase de repos ; du Soleil et de la Lune, une mesure du temps. Tel est l’arrêt du Tout-Puissant, l’Omniscient. » (Cor. 6:96) En réalité, le Soleil et la Lune sont les uniques moyens adéquats d’appréhension de l’écoulement du temps. Et ce n’est pas en vain que Dieu les rendit «décalés» (ainsi que nous aimons à le dire), puisque l’année solaire compte environ onze jours de plus que la lunaire. À cause de cela, la seule solution pour que nous accomplissions convenablement nos actes de culte est que nous nous «reconnections» tous, femme comme homme, à la Nature, au Tout, en un mot, à Dieu. Les juifs s’y refusèrent et les voilà égarés. Veut-on que nous suivions le même chemin ? Car c’est à cela que nous conduisent les partisans du Calcul.
Bref, il s’agit que nos cœurs nous guident à l’action. D’ailleurs, si nos cœurs se font purs, n’est-ce pas là que se «loge» Dieu, ainsi que le prétend un hadith qudsi ? Et qui donc est le véritable Guide et Soutien sinon Dieu ? Et en cas que nous parvenions à cet état de Connaissance, ne serons-nous pas effectivement unis ? Ceux qui veulent occulter ce fait en proposant des ersatz (calcul, etc.) ne se méprennent-ils pas gravement ? Allons-nous enfin le saisir ?
Car en soumettant le Tout au calcul, nous nous éloignons de ce Tout auquel pourtant nous appartenons. Est-ce toutefois à dire que nous devions nous débarrasser des GPS, téléphones, ordinateurs ? Non : en effet, je ne m’intéresse qu’à l’emploi exclusif du calcul afin de fixer les temps des actes cultuels. Ces outils, bien qu’issus d’une approximation du Réel, ont une efficace indéniable. Qui n’utilise pas d’ordinateurs, de téléphones, etc. ? Moi-même, ne rédigé-je point cet article sur un ordinateur ? Puisse mon propos être bien compris : mon problème n’est pas la technologie mais que les approximations du Réel se confondent avec le Réel ainsi que le veulent les vraisemblabilistes, sans même qu’ils ne songent à en considérer les implications philosophiques. Les mouvements des astres sont continus : nos outils (seconde, …) rendent ce continu discontinu. Appliquer les dimensions du Discontinu sur le Continu pour en venir à les confondre, n’est-ce pas là le comble de la folie ? C’est un peu comme si nous exigions d’un homme qu’il se dote d’un appareil génital féminin fonctionnel, quand bien même sa biologie rendrait la chose impossible.
Si donc nous voulons que les musulmans conviennent, veillons à bien nous inspirer de l’exemple de Muhammad (pbsl) : N’est-ce pas Lui qui t’a déjà prêté Son assistance, ainsi que celle des croyants dont Il a uni les cœurs que toi, tu n’aurais jamais pu unir, même si tu avais dépensé tous les trésors de la Terre? Seul Dieu a réalisé cette union, car Il est Puissant et Sage (Cor. 8:62-63). Nulle richesse, nul calcul, nulle technologie : Dieu seul fait l’Union véritable de l’homme et de la femme ; Lui seul est Ce par Quoi les musulmans sont unis. Et parce que Dieu est la Vérité, si donc les musulmans sont désunis, c’est que… (je laisse la conclusion à la discrétion de chacun).
Il faut que je conclue. En dépit des apparences, les littéralistes ne diffèrent nullement des calculateurs-vraisemblabilistes puisque ceux-là s’en tiennent très généralement à quelques hadiths quand ceux-ci ne font qu’en opposer d’autres. S’en tenir au hadith selon lequel le Prophète aurait dit que nous devions recourir à l’observation est aisément contredit : il suffit d’en produire un autre qui semble indiquer que les musulmans étaient à l’époque illettrés, ce qui justifierait de nos jours le recours au calcul que nous maîtrisons désormais. En effet, la cause n’étant plus, l’effet se doit de ne plus être, ainsi que la logique l’exige. Et c’est précisément parce que les littéralistes ne comprennent ni ne comprendront jamais l’Esprit de la lettre que les mouvement vraisemblabiliste continue à faire de plus en plus d’adeptes. Car il ne s’agit pas d’observer pour observer mais plutôt de remarquer que l’injonction du Prophète cache un véritable savoir qu’il faille embrasser et expliciter sans quoi nous demeurerons incompris. Et c’est faute de l’avoir compris que nous assistons à cette ridicule bataille de hadiths, à ce que certains campent sur leurs positions et, en fin de compte, que nous n’avancions guère.
Pourquoi ceux qui prétendent nous régenter ne le voient-ils pas ? Serait-ce qu’ils veulent nous éblouir par les multiples citations qu’ils se lancent et qui justifieraient par là leur ascendant sur nous, pauvres ignares, puisque nous n’avons pas leur érudition ? Mais l’érudition n’a pourtant jamais été la sagesse. L’on nous cite l’imam al-Subkî comme si, dès que l’on prononce le nom à consonance arabe d’un ouléma contemporain de l’Âge d’Or de la Oumma, il faut que nous soyons nous-mêmes convenablement impressionnés et que nous prenions une attitude intérieure révérencielle ! Tout est fait pour qu’au grand jamais les véritables problèmes ne soient posés alors que c’est un préalable nécessaire à la Connaissance du Vrai. Pourquoi donc éveiller vos cœurs à la Nature, au Tout, en bref, à Dieu ? Nous sommes là, avec nos calendriers et horaires ! Ne vous montrez donc pas primitifs ! Mais comprenons surtout ceci : c’est parce qu’un grand nombre d’oulémas sont surtout des prescripteurs psittacistes que la fracture perdure parmi nous et qu’ils en viennent à excogiter tout un attirail de propositions vaseuses sans que jamais ils ne se remettent radicalement en question, alors que c’est là le remède à nombre de nos problèmes. Peut-être que surgiraient enfin des individus réceptacles de cette Lumière qui irriguait les Envoyés et qu’ils nous transmettraient afin que nous cheminions vers le Vrai.
Mais la faute est aussi nôtre, nous qui, contrairement à ces premiers, n’avons pas sur le front l’Accréditation de l’Université islamique (ijâza). Car si nous ne nous confortions pas en notre passivité endémique, ces gens-là ne pourraient exister ou tout du moins, ils ne pourraient instaurer les cadres mentaux qui ne nous mènent qu’à la perpétuation du Faux. C’est parce que nous vivons couchés et volontairement ignares que certains s’érigent en directeurs de conscience, exigeant de nous que nous pensions par procuration, cependant que Dieu donna à chaque femme et à chaque homme un cœur pour connaître le Vrai sans médiation. Et puis, une ijâza est-elle synonyme de Vérité ? Que l’on jette donc un regard sur les infinies contradictions qui opposent les détenteurs d’ijâzas ! Rappelons-nous que Dieu réalisa l’Union des cœurs et non des intellects (cf. Cor. 8:62-63). Osera-t-on croire qu’il s’agissait d’un hasard ?
En synthèse, le spectacle de la critique ne doit jamais être confondu avec la critique du spectacle. Le spectacle de la critique n’est autre que le carnaval de mises en garde, d’anathèmes, de fatwas contradictoires, de conférences et de livres portant sur des sujets hautement périphériques : c’est tout l’ensemble qui maintient le Faux, la césure et la sujétion ; quant à la critique du spectacle, elle consiste à enfin percer le voile qui couvre nos cœurs et qui fait écran au Vrai : elle la compréhension radicale que le carnaval mis en scène par certains opérateurs —conscients ou non— est le pire des maux nous affectant.
J’adresse mes félicitations et prières sincères à ceux qui eurent le courage de lire jusqu’au bout, qu’ils soient de mon avis ou non : obligé étais-je que de développer ce qui ne l’a probablement jamais été afin que, et autant que Dieu le permettra, nous parvenions à nous  éloigner du Faux omniprésent que prorogent ceux qui étaient censés le désigner et l’abattre. SOLI DEO GRATIA.

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40 commentaires

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  1. Je ferai dire qu’un calendrier, cela sert également à s’organiser dans le temps. C’est ridicule de ne s’appuyer que sur la vision, vive les affaires, l’organisation du hajj, omra etc etc. D’ailleurs, quand les premiers musulmans de l’hégire se donnaient rendez-vous, ils calculaient forcément. La vision et le calcul ont toujours été complémentaires. Cette discussion est totalement inutile car c’est déjà ce qui se fait. Tout au plus, c’est bien de rappeler l’observation pour ne pas l’oublier mais c’est être extrême de chercher à condamner le calcul.

    • toujours l’argument utilitariste.
      quand dans cinquante ans, nous en serons à la gestation artificielle en masse, et à supposer que je sois vivant et rédige une “Radicale critique du recours exclusif à la couveuse”, vous auriez écrit :
      “Je ferai dire qu’une couveuse, cela sert également aux femmes à être plus productives. C’est ridicule de ne s’appuyer que sur l’utérus biologique. D’ailleurs, quand les premiers musulmans de l’hégire avaient des femmes stériles, ils adoptaient ou en épousaient d’autres. L’utérus artificiel et biologique ont toujours été complémentaires. Cette discussion est totalement inutile car c’est déjà ce qui se fait. Tout au plus, c’est bien de rappeler l’utérus biologique pour ne pas l’oublier mais c’est être extrême de chercher à condamner l’utérus artificiel.”
      si dans ce cas, c’est absurde, pourquoi 1° le faire relativement au Calendrier 2° ne pas l’avoir vu dans vos propos tout seul ?

        • l’argument utilitariste n’est pas suffisant comme je viens de le montrer pour l’utérus artificiel.
          et puis, j’ai toujours admis l’emploi d’approximations (“Est-ce toutefois à dire que nous devions nous débarrasser des GPS, téléphones, ordinateurs ? Non : en effet, je ne m’intéresse qu’à l’emploi exclusif du calcul afin de fixer les temps des actes cultuels. Ces outils, bien qu’issus d’une approximation du Réel, ont une efficace indéniable. Qui n’utilise pas d’ordinateurs, de téléphones, etc. ? Moi-même, ne rédigé-je point cet article sur un ordinateur ? Puisse mon propos être bien compris : mon problème n’est pas la technologie mais que les approximations du Réel se confondent avec le Réel ainsi que le veulent les vraisemblabilistes, sans même qu’ils ne songent à en considérer les implications philosophiques.”). mon problème est qu’elles se confondent avec la Réalité ainsi que veulent nous le faire croire ceux qui produisent des calendriers alors qu’ils ont tort puisque j’ai effectivement vu un calendrier qui prétendait que le Ramadan 2019 débutait dimanche 5 mai.
          en pensant que le calendrier nous réunirait, vous vous trompez fort. car si tous les calendriers avaient donné cette date et que certains, la veille, n’aient vu la Lune, la césure aurait perduré.
          alors que moi, en vous disant et en me disant de se conformer à Dieu, je nous protège de la césure.
          à vous de voir !

  2. prenons un seul argument, au hasard:

    Ainsi se fit la nécessité du Calendrier. Loin d’être un progrès, il proroge la dégénérescence et marque plus profondément encore la césure entre nous et la Réalité (Dieu) : “N’observez plus ! nous, les humains, sommes si intelligents que nous pouvons déterminer le mouvement des astres et de la Lune par notre seul intellect ! Vivez déconnectés du Tout et fiez-vous au calendrier que certains rédigent, cela suffit !”

    Non seulement l’établissement d’un calendrier ne suppose pas “N’observez plus !” mais c’est même le contraire : faire un calendrier ou une table d’horaires de lever et coucher de la lune suppose la plus grande rigueur dans l’observation ; la plus haute attention possible et donc une élévation de l’âme par le savoir.

    • comme vous le voyez, j’ai employé la deuxième personne du pluriel de l’impératif du verbe observer.
      donc ce que vous dites est juste FAUX car vous ne parlez pas du tout des mêmes.
      celui qui réalise le calendrier effectivement est contraint à observer.
      mais celui qui l’accroche dans son salon, au contraire, se voit implicitement dire ce que je disais. c’est si vrai que presque tous les centres islamiques ont donné à leurs ouailles un calendrier. et quand vous avez un calendrier, quel intérêt à jeter le regard au dehors ? j’ai même parfois interrogé quelques musulmans en leur demandant : “de quel côté se lève la Lune ?” et certains m’ont pointé le Nord, tellement ce que je disais est profondément exact, à savoir que la déconnexion d’avec le Tout est si profonde qu’on en est à l’absurdité la plus profonde.
      quant à la prétendue rigueur et attention dans l’observation, c’est du pipeau. tous les calendriers n’ont pas les mêmes horaires. j’ai d’ailleurs vu un calendrier qui postulait que le premier du mois de Ramadan était dimanche 5 et non lundi 6. donc bon.
      peut-être un autre argument “au hasard” ?

      • Merci pour votre réponse.
        Oui, tous vos arguments sont corrects mais ils méritent d’être mis en perspective.
        1. Celui qui fait le calendrier est contraint d’observer mais les ouailles que nous sommes n’observons pas le ciel. Effectivement, c’est un des malheurs du monde moderne ne nous avoir coupé de l’observation directe de la nature et donc, de la contemplation d’un ordre du monde. De même, nous ne cherchons plus à connaître les bons remèdes par nous-même, nous allons chez le médecin ; nous ne savons plus coudre (je ne dis même pas tisser), nous achetons en magasin, etc., etc. A cela je ne vois guère de remède immédiat si ce n’est un long travail d’éducation. Alors oui, il est un devoir impérieux du Musulman d’apprendre quelques rudiments d’astronomie, voire plus, chacun selon ses possibilités. Les Arabes des temps plus anciens ne se passaient pas de scruter le ciel et d’ailleurs, recouraient de façon naturelle à l’astrologie. Tout cela n’a strictement rien à voir avec le fait de débuter ou non le mois sacré de Ramadhan à l’aide d’un calendrier.
        2. Oui il y a bien des calendriers qui font débuter le mois de Ramadhan le 5 et non le 6. En toute rigueur, puisque nous en sommes toujours au folklore du “jour du doute”, *tous* les calendriers auraient dû appliquer cette règle puisque sinon, il n’y aurait pas eu de doute… même en sachant pertinemment que le jour du doute est une mise en scène et que le mois débuterait le 6. Ceci a été dit par bien des personnes ici mais je vais rappeler le fond du problème : il y a le calcul, qui jusqu’à preuve du contraire nous donne un bon moyen de prédire la position de la lune (objet non doué de vie et donc astreint à une orbite), et il y a ce qu’on fait du calcul, chose éminemment *sociale*, qui concerne les communautés et leurs critères, et non plus les seuls astronomes.

        • c’est pour cela que, dans un autre article publié sur ce site, j’écrivais :
          “Ce n’est donc pas en vain que le Coran emploie la racine trilittère ‘A‒L‒M qui exprime notamment les concepts Univers, savoir, sage, Omnisapience [divine] ; d’ailleurs, le mot ouléma (grossièrement traduit par savant) la contient pareillement. Mais contrairement aux prescriptions du Coran indiquant que le véritable ouléma s’identifie à & comprend l’Univers, nous préférâmes ériger l’ouléma en tant que spécialiste.
          Les Latins déjà intuitionnèrent que le vrai savoir est ainsi que le pose le Coran, c’est pourquoi ils employaient le terme comprehendere, qui signifie prendre, saisir ensemble, saisir par l’intelligence, pénétrer le sens de, surprendre, appréhender, etc. Ce que nous disons là n’est donc ni nouveau ni caché. Et au lieu de comprehendere ce Tout (*), ces spécialistes décomposèrent le Savoir (qui n’est autre que le Tout) en parcelles de spécialisations à l’origine des disciplines de fiqh, tafsîr, ‘aqîda, etc. Or n’est-il pas exact qu’une tour carrée apparaîtra sans doute de forme circulaire au loin faisant que l’individu se trouvant à sa proximité en viendra à diverger de celui en étant éloigné ? Par suite, seule une véritable comprehensio de la chose permettra l’émergence du Vrai : c’est pourquoi ceux qui se conforment tout-à-fait aux Révélations de Dieu jamais ne divergent puisqu’ils ne considèrent que le Tout qui ne varie pas en fonction des regards subjectifs que nous y portons.
          L’on raconte qu’en le pays du matin calme, lors d’un beau jour de printemps, un disciple se prit à observer les branches d’un arbre être soufflées par le vent. Il interrogea son maître : «Maître, des feuilles ou du vent, lequel se meut ?» Sans même y porter regard, le maître sourit et répliqua : «En réalité, il n’est rien qui se meut sinon ton cœur et ton âme.»
          Et c’est en divisant ce Tout (*) en sujets et objets que naquit la discorde, ainsi que le Seigneur le révèle :
          ” Revenez donc repentants vers le Seigneur ! Craignez-Le et observez la Prière ! Ne soyez pas du nombre des idolâtres ; de ceux qui ont fait éclater leur religion en sectes différentes de sorte que chaque secte se mit à se prévaloir de sa doctrine“ (Cor 30:31-32).
          Ne soyons donc point étonnés si le monde musulman qui pourtant croule d’universités et d’instituts islamiques se contredisant tous sur la plupart des sujets n’avance guère alors qu’il devrait être la Lumière du Monde en recommandant le Bien et en interdisant le Mal ainsi qu’il nous est commandé (Cor. 3:110). Et au lieu de noter la décadence de la chose, trop encore y voient un signe de richesse intellectuelle à tel point que, pour nombre de musulmans, la divergence est devenue normale sinon objet de louanges ; par suite, et pour se différencier des autres courants concurrents, certains excogitèrent la nécessité qu’il y avait de se qualifier de musulman chiite, de musulman salafi, etc., comme pour signifier que le Seigneur n’avait été suffisamment précis ; et bien que l’idée fût choquante, beaucoup y adhérèrent malgré l’Avertissement divin nous appelant à n’être point «du nombre des idolâtres qui font éclater la religion en sectes différentes».”
          on peut bien entendu y ajouter l’astronomie et tant d’autres !
          quant à votre second point, le calcul donne une date approximative : il devient de plus en plus précis que nous approchons de l’évènement calculé (ainsi, il est plus aisé de dire que le Ramadan débutera tel jour si nous sommes l’avant-veille plutôt que trois ans auparavant).
          toutefois, le calcul vient nous séparer d’un Tout dont nous sommes partie ; de plus, il nous divise entre nous en tant que certains le feront quand d’autres se fieront. contrairement à beaucoup, je ne me vois ni supérieur ni inférieur à aucun autre : pour moi, tous sont égaux si tant est qu’on le leur permet. par suite, les faux savants sont ceux qui nous maintiennent dans un état de sujétion. le vrai, et autant qu’il le peut, nous fait grandir à son niveau au moins.
          voyez, je ne souhaite pas que ce soient des Nidhal Guessoum et autres qui me disent quand débute le Ramadan. il n’est pas supérieur à moi. et je n’apprécie pas ces spécialisations qui nous rendent étranger à nombre de choses.

  3. Suit un échange par SMS… (quelques vulgarités présentes car il s’agit d’une connaissance proche, veuillez d’avance accepter mes sincères excuses)
    ——
    Contradicteur : Tu disais que si on était un vrai muslim on saurait sans même voir la Lune que c’est Ramadan. Go Xd
    Souaréba : Je n’ai jamais prétendu être un vrai musulman !
    J’ai juste fait qu’énoncer un fait indubitable et évident, rien de plus
    C’est comme si j’étais un voleur et que je te dise que voler est un péché. Tu n’as pas à voir mon comportement : tu as juste à reconnaître que je dis vrai en disant que le vol est criminel.
    Considérer le messager et non le message est l’erreur manifeste de beaucoup
    Contradicteur : Je te demande d’essayer ! Si tu n’essaies même pas, tes propos n’ont aucun sens.
    Souaréba : C’est très vrai mais avant d’en arriver là, je ne dois plus être étranger à moi-même. Or c’est encore le cas en ce qui me concerne ! C’est un peu comme si tu demandais à un enfant de marcher alors qu’il ne traîne toujours pas à quatre pattes. Il y a un préalable obligatoire qui est la connaissance de soi qu’on confond généralement avec la connaissance de Dieu. Ensuite, tu verras !
    Contradicteur : Penses tu pouvoir détenir la vérité Divine ou du moins une portion sans être un vrai musulman ?
    Souaréba : Oui. On le peut tous. Imaginons un impie. Je l’accuse faussement : “tu as tué trente personnes !”
    Que dira-t-il ? “Ce n’est pas là vérité !”
    Et entre cette vérité et celle du Coran , il n’y a aucune différence. C’est toujours la vérité.
    (…)
    Franchement
    Quand tu me lis, tu as l’impression que c’est faux ? Si oui, en quoi ? Car j’ai beau lire les réactions sur internet, je n’ai que des attaques personnelles. Personne n’a jamais pu dire que j’avais tort et le prouver. Personne. Jamais.
    Même toi, tu as commis un argumentum ad hominem.
    Mais dans le fond, quelque chose à dire ou non ?
    Contradicteur : L’argumentum ad hominem n’est pas une mauvaise chose dans une certaine mesure. Pourquoi tout le monde se moque de TR ? “La vérité c’est qu’il ne faut pas zina”, mais il zina.
    Mais la particulièrement ca ne te concerne pas, d’ailleurs il me semble ne pas avoir adhéré à ton idée. Celle ou normalement un vrai musulman n’a pas besoin de voir la lune, car ça n’a aucun sens pratique. A quoi ça sert ?
    Dans ce cas un vrai musulman connait aussi le visage de Dieu, un vrai musulman sait ce qu’aucun autre humain ne peut savoir, si on suit ton raisonnement nous sommes alors dépouillé de notre essence pour être divin. Mais factuellement ce n’est pas le cas..
    En théorie c’est cool comme idée, mais sur le plan pratique ça n’a aucun sens. Le prophète regardait la Lune, c’est un vrai musulman pourtant. Ses compagnons les plus proches avaient besoin de regarder la Lune aussi.
    Jveux dire, ca manque de réalisme. Tu as tendance à négliger et à renier ton humanité comme si tu pouvait l’élever au niveau divin.
    C’est pour ca que je te demande de le réaliser, car une idée, une réflexion qui est ni factuelle ni réalisable n’a aucune valeur finalement. Non ?
    Souaréba : Je pense plutôt que tu méprises ton humanité en pensant qu’elle est infecte et nécessairement éloignée de Dieu. C’est peut-être le cas pour certains. Mais pas pour moi. En vrai, quand je dis qu’il est possible de savoir que la Lune est déjà nouvelle, je ne fais que dire que nous pouvons bénéficier de révélations. Et ne dis pas que c’est réservé aux Prophètes car nous avons de multiples exemples Coraniques qui démontrent qu’elles peuvent survenir à n’importe qui Dieu choisira.
    C’est donc toi qui a une opinion de l’humain défavorable. Ne t’y complais pas, de grâce : car je ne vois alors ce qui te motivera à grandir. Moi, par contre, je dis que je réalise mon humanité en me rapprochant de Dieu.
    Quant à ceux qui sortent et voient la Lune en vrai, ils ne le font que pour être en communauté. C’est un peu comme si moi-même allais en une conférence sur la finance islamique alors que je suis le premier et le seul en langue française à l’avoir dénoncée. Je le fais par politesse ou pour donner du crédit : je n’y apprends rien en cette conférence.
    De plus, qu’ai-je dit ? Je ne peux pas bénéficier de ces révélations divines parce que je suis noir dans le cœur. Il est une perversion, un mal. Ce mal, c’est que je ne me connais pas. Or si je me connaissais, je connaîtrais Dieu.
    Pour toi, quand je dis que je dois me connaître, j’en viens à mépriser ma nature humaine, donc.
    C’est là aussi une erreur que tu fais !
    Tu penses sûrement que l’état normal du gus pris en le triptyque MANGER-BAISER-CHIER est universel et indépassable. C’est donc toi qui te méprises et méprises l’humain ! Moi je lui dis que nous n’avons pas du tout à nous y limiter ! Au contraire, j’aime l’humain ! Je regarde Adam, les Prophètes, Marie, la mère de Moise … ils ont tous eu des révélations ! La mère de Moise était une femme non prophète ! C’est un état accessible ! Ceux qui obstruent la Voie de Dieu en la rendant tortueuse seront condamnés ! Et Dieu sait que je fais sûrement partie de ceux qui cherchent à l’expliquer afin que nous y allions ! Je regrette juste ne pas pouvoir appliquer…. mais al Hamdoulillah car par là, je vois très aisément les faux musulmans !
    Contradicteur : Sauf que tu fais de ces révélations un état permanent. Il ne s’agit pas de quelques unes de temps à autre qui pourraient te guider vers Dieu mais ta réflexion aboutie sur l’omniscience voir l’omnipotence de l’être humain. Moi je te dis que primo ce n’est pas possible (état permanent) et secondo ça n’a aucun sens car si effectivement tu es un vrai musulman – non hypocrite – tu dois l’être en permanence quotidiennement jour après jour, sans arrêt. Donc soit tu l’es soit tu ne l’es pas et les prophètes/saints étaient musulmans en tout temps mais étaient t’ils omniscient ? Dans ce cas Dieu n’est pas un.
    Manger-baiser-chier est une réalité factuelle, tu peux le nier et te hisser au rang angélique si tu le souhaites (cela dit tu ne feras pas long feu) mais il y a un océan entre croire que l’on pourrait être divin dans notre savoir et notre pratique et faire caca, il y a beaucoup de choses entre les deux.
    Ceci est ta réflexion et c’est très bien, mais tu ne peux pas en faire une vérité générale, ce n’est que ce que tu penses quand bien même sur le papier ça pourrait marcher.
    La philosophie grecque à tendance à hisser l’humain au delà de ce qu’il est jusqu’a en faire un Dieu. D’où leur multiple divinités. Les chrétiens ont fait pareil avec Jésus bizarrement au moment où Constantin le Polythéiste (romain/grec) présidait le concil de Nicée. Enfin bref c’est une parenthèse, cela pour dire que même si Dieu permettait effectivement la clairvoyance à certain, celle ci n’est que mesurée selon la volonté de Dieu et ne fait de toi en aucun cas un être surnaturel. La mort est probablement l’état que tu souhaites, lorsque Dieu nous mettra en condition de connaître ce que nous ne pouvions pas voir : la réalité.
    C’est bien entendu le but du jeu : S’élever en dépit de notre nature tellurique, et c’est ce que Dieu veut, mais tu ne pourras jamais entrevoir ce que tu ne peux entrevoir.
    Laisse tomber les tarés soufis comme j’ai laissé tomber les oulémas fous.
    Souaréba : En général, qui a goûté de Dieu n’a envie de rien d’autre et tend nécessairement à la permanence ! Il n’y a rien d’extravagant ! Ce qui est extravagant et abominable, ce sont ceux qui pensent que Dieu nous veut dans cet état.
    Le principal est bien qu’il soit établi qu’en réalité, tu te détestes et détestes le genre humain qui te paraît méprisable quand moi je vois, non par un travail ou une école, mais plutôt intrinsèquement le potentiel en chacun d’être proche de Dieu. Ta pensée ne peut te conduire qu’à l’immobilisme… c’est peut-être pour cela que je fais tant ? J’ai une motivation, une croyance, une vision de l’Autre et de moi-même qui est sûrement RADICALEMENT différente de toi.
    Il n’y a pas de problème si tu penses que j’ai tort. (…) Mais sache que si j’ai dit une vérité et que tu ne l’as reconnue immédiatement, cela en dit long sur toi. ET IL EN EST BIEN DE MÊME POUR MOI EN CAS QUE TU DIRAIS UNE VÉRITÉ. Dieu est immanent, transcendant et autre que cela. Je sais que quand tu vois du caca, tu es pris de dégoût. Mais sache bien que c’est aussi ton Seigneur non seulement qui l’a créé mais davantage l’est. Ton caca qui pue n’est autre que l’agencement particulier d’atomes notamment de carbone que l’on retrouve aussi à la Kaaba. C’est de l’enfantillage, (…) il faut grandir, gros !
    Et si tu ne le fais pas, tu ne peux pas aimer l’autre ni t’aimer toi ni te respecter. Dieu, c’est moi. C’est toi. (…) Il n’y a pas un endroit où Il n’est pas. Il n’y a pas un atome qui ne soit Lui. Toi qui t’y connais en physique quantique, tu crois que ces phénomènes cessent quand tu as chié ton caca ? Lol
    En bref, tu me prends pour un polythéiste mais tu as simplement tort. Dieu est Unique, rien n’existe hormis LUI. et si je meurs, rien ne change pour Dieu, ce qui penche vers sa transcendance que je n’ai jamais niée.
    En bref, tu n’as rien à dire sur le fond même du propos
    Tu te dis juste que c’est impossible d’être comme cela et donc tu suggères que nous demeurions dans notre état présent de calendriers (donc d’éloignement du Seigneur).
    Tu peux le faire ! Sache juste que ça en dit beaucoup sur toi … comme je disais, tu te détestes et détestes le genre humain …
    peut-être me diras-tu de même ? Mais c’est donc que je me suis mal fait comprendre car ce à quoi j’appelle n’est pas sur Saturne mais en CHACUN DE NOUS SI TANT EST QUE NOUS LE CHERCHIONS SINCÈREMENT. je n’ai jamais exigé de quelqu’un d’avoir une licence ou un doctorat pour connaître Dieu. Toi, tu l’as fait. Mais je connais plus Dieu là-dessus : Il est trop miséricordieux pour se planquer dans les facs.
    Contradicteur : Il faut qu’on en parle irl incha Allah. Participeras tu à quelques tarawih le soir ?
    On pourra prier un peu et discuter aussi
    D’ailleurs jpense te répondre par courrier
    FIN DE L’ÉCHANGE.

  4. @Souaréba
    Je mets ici le début d’une réponse sur la base du Noble Coran :
    https://oumma.com/seuls-23-des-enfants-de-la-troisieme-generation-portent-un-prenom-arabo-musulman-selon-une-etude/#comment-59621
    Le lecteur anonyme pourra ainsi comprendre votre mauvaise foi en lisant la suite de cet échange très instructif où il pourra absorber le véritable esprit de la lettre non trafiqué par un souaréba anti-arabe et totalement incompétent sans les oulémas arabisants dont leurs prêches sont recopiés par l’intéressé sans les citer (ce qui est formellement interdit par notre religion).
    Par ailleurs, Moussa s’appelait bien comme cela car Le Dieu ne pouvait l’appelait que comme il s’appelait. Ici, le lien de la vidéo d’un ouléma qui connaît l’arabe et explique sa discussion avec un rabbin en se basant sur le contradiction même de l’histoire racontée par les hébreux juifs (ce ouléma tient sa connaissance d’un autre savant qui connaît encore mieux l’arabe coranique) :
    https://www.youtube.com/watch?v=IC8CQ5Tz6gY
    Vous noterez la réponse MAGISTRALE qu’Allah swt vous fait!!!!!
    Cette vidéo nous démontre que le Noble Coran contient les clés du proto-arabe d’où sa difficulté même pour les plus grands spécialistes. C’est dire des traductions. Oui le Noble Coran contient les clés de la langue originelle remontant jusqu’à celle des hyéroglyphes et plus. Comment se pourrait-il en être autrement?
    Qu’allez-vous dire face à cela? Que les nobles égyptiens héritiers des aads et des tamuds descendants de Noh (Noé) parlaient hébreux? Que les uniques écrits mésopotamiens n’étaient surtout pas de l’arabe? Que l’Ecriture n’est pas un don Du Dieu? Que l’ange Jibril parlait chinois?
    Ou allez-vous enfin admettre la vérité? Parce qu’en attendant, je vous apporte mes preuves concrètes. J’attends toujours des écrits hébreux datant d’avant le Noble Coran si vous êtes veridique dans votre théorie car la mienne se base sur des preuves scientifiques pas une chimère que j’invente. La Torah et l’Evangile sont descendus en arabe. C’est la seule théorie valable qui peut s’appuyer sur des preuves concrètes. Tout le monde connaît la facilité d’un arabisant à apprendre les autres langues grâce notamment au fait que tous les sons y sont présents.
    Dans tous les cas, je suis désormais témoin contre vous devant Le Dieu que vous obstruez la langue qu’Il a choisi pour étudier le Noble Coran.
    Le Dieu sait mieux
    Salam

    • j’ai bien regardé votre vidéo. très intéressant que vous ne l’ayez sortie au moment lors duquel mon article sur le sujet était en vue. sûrement que vous n’aviez alors plus rien à dire sinon exprimer votre racisme (ce qui est bien suffisant pour conclure adéquatement sur vous 😉 ).
      Je vois que vous commencez par l’échange que j’ai eu avec « Précision » qui était si précis qu’il n’a pris la peine d’exposer les significations arabes des prénoms Ismaël, Israël et Zacharie. Pourtant, cela ne l’empêcha guère de soutenir qu’ils avaient un sens en arabe et même qu’ils étaient en certains commentaires du Coran. Il n’y avait qu’à copier-coller : il s’y refusa ; ceci, sûrement parce qu’il avait affirmé sans s’assurer de ce qu’il disait. Et vous de même, vous ne produisez même pas ce copier-coller mais une vidéo qui ne concerne nullement ces prénoms.
      1° « mo » ne signifie pas « eau » en hébreu. C’est « mayim ».
      2° il me paraît certes exact que celui ayant donné un prénom à l’enfant soit Pharaon (ou sa famille) plutôt que la famille de l’enfant. De plus, il est aussi bien plus probable que le prénom ait été donné en la langue du Pharaon plutôt qu’en celle de la famille de l’enfant, si toutefois ces langues ne sont pas les mêmes. Cependant, et même à supposer que Moussa signifie en égyptien antique « nouveau-né », de nombreux versets viennent démontrer que ce n’est qu’un pseudonyme, comme tous les prénoms non attribués par le Seigneur et ainsi que je le disais, puisqu’il fut toujours nommé « Moussa » quand bien même il tua un homme et alors qu’il était fort loin de l’état du « nouveau-né », chose qui ne se produira jamais relativement à Muhammad (digne de louanges) qui demeure et demeurera digne de louanges de façon nécessaire puisque son prénom a été attribué par le Seigneur.
      Par suite, cette petite vidéo n’effleure en rien ce que je disais sur le sujet. Et je ne crois pas avoir tenu que Moïse était originellement un prénom hébreu. Tout au plus ai-je dit que Moussa provenait de Moshé. Quant à l’étymologie même de Moshé, je n’en sais fichtrement rien et ne suis pas convaincu par votre vidéo.
      En réalité, en serez à la réponse magistrale lorsque vous aurez le cran de me donner la signification de Ismaël, de Israël et de Zacharie en arabe. Si Ismaël signifie en hébreu ‘Dieu a entendu’, il faut donc le retraduire en ‘sami3a LLah’. Mais ce faisant, vous serez contraint de modifier les noms de tous les Anges qui se terminent par -EL. Or on a plutôt une arabisation, à savoir un -îl auquel personne (à ma connaissance) n’a apporté de signification arabe. Si vous l’avez, donnez-la-moi de grâce. Sinon, il faudra bien reconnaître que l’hébreu lui est bien évidemment supérieur. De là à y voir un parti-pris anti-Arabe, c’est de la diffamation mais ne tombant pas sous le coup de la loi, vous êtes libre de continuer (jusqu’à une certaine limite, toutefois).
      Quant à ce que vous dites, à savoir que la Torah et l’Evangile étaient en arabe, je commencerai à l’envisager quand vous publierez avec votre nom. D’ici là, je le prends pour fantasme d’un troll ou pour affirmation d’un lâche anonyme. AYEZ LE COURAGE DE VOS OPINIONS ! Sinon, c’est effectivement du blabla d’anonyme sans intérêt.

      • Plouf…. Toujours que des incantations sans du concret sinon de la véhémence. Je ne doute pas que vous connaissiez bien votre Talmud ou la définition de dieu de Spinoza. A chacun sa religion. Vous y voyiez un danger que je le dise en public….? Ou cela agace votre véritable croyance? Sinon c’est sûr que quand Ibrahim parlait avec un des Pharaons, il parlait aztèque.

  5. Salam ‘alaïkoum, avez-vous compris vous, les remarques de l’auteur sur la différence des horraires à Toulouse et en égypte? Parce que moi pas, il me semble aller de soi que les horraires du fajr diffèrent tant soit peu entre l’égypte longue et la ville Française de Toulouse. Les différents horraires à l’intérieur de la ville elle-même d’une mosquée à une autre peuvent se comprendre comme des erreurs toutes humaines, d’ailleurs la précision absolue de cet horraire-là n’est pas requise, ou bien comme différence de détermination mais restant dans l’admissible. Il va de soi que s’il y a erreur et absence de méthode précise ça doit être corrigé. Ceci fait, effectivement, nonobstant l’imprécision ordinaire de cet horraire, les fidèles qui fréquentent telle mosquée se rendront à la salat du fajr à l’horraire prévu par la mosquée et non pas dans le désordre et au petit bonheur de ce qu’ils auront perçu ou cru percevoir avec leurs cœurs. Sinon il y aura des retardataires. Cuid des développements et interrogations anxieuses de l’auteur sur la validité ou l’invalidité de telle prière qui n’est pas synchrone d’une mosquée à l’autre, il s’inquiète vraiment trop, les écarts qu’il cite restent probablement dans la zone des écarts permis par la définition de cet horraire dans les sources et dans les origines. Il veut trouver des contradictions là où il n’y en a pas, il se retrouve avec la construction d’une contradiction et dirait-on division, donc il suggère voire il fortifie la division même si elle est infondée dans les sources et qu’il n’y a de division que dans son esprit.
    Reprise exacte ou presque de l’article de l’an dernier, dommage que l’auteur n’ait pas republié les commentaires d’alors qui le réfutaient, notamment s’agissant de l’hésitation en 2013 et la faiblesse de Dalil Boubaker qui avait raison pour une fois mais n’était pas assez hardi pour maintenir sa décision, normal puisqu’il pliait comme un roseau devant la gouvernance Française et ses médias répondant souvent ce qu’ils voulaient entendre. Oui, il faut aller au-delà de la surface des choses en effet et questionner l’auteur, pourquoi ferraille-t-il autant sur des questions périphériques comme celle-là, parce que oui, nous pouvons continuer de vivre selon ce que le CFCM déterminera, vision ou pas. Les causes de la Nation Islamique se résument-elles dans des problèmes qu’on s’invente ou y a-t-il de vraies causes de la Nation? Fustigeant ceux qu’on nomme “salafis”, l’auteur les imite enfin tels qu’ils faisaient il y a quelques années, quand ils développaient longuement sur de petites choses oubliant au passage de traiter des guerres milionniennes, extérieures et intérieures, de l’incurie des gouvernances etc. Et non, ce n’est pas aussi important cette discussion sur le calcul ou la vision ou le mélange des deux, n’en déplaise à l’auteur, en effet c’est plus que soluble et d’ailleurs il suffit au fidèle de suivre les autorités Musulmanes du pays où il vit leur en transférant la responsabilité. Ainsi l’auteur ne s’évade que dans des développements qui ne touchent à rien de sensible, un peu comme sous l’ancien régime Français on empruntait des sujets et récits au fond antique pour ne pas déplaire à la censure. Et encore, le voilà coincé avec son affaire de la ribâ depuis qu’il nous a promis de réfuter Al-Ajamî, le voilà bien embêté à présent, qu’il n’escompte pas qu’on oublie, non! Mieux vaut louer qu’acheter, bon, et n’encourage-t-on pas la ribâ à laquelle très probablement le propriétaire ou la société de propriétaires eut recours selon cette définition?
    Fâcheux rappels du Croissant de lune.

    • Les remarques de l’auteur ne concernaient pas la différence d’horaires entre les deux villes.
      L’auteur fait référence à la méthode de calcul du fajr. Si vous ouvrez une application d’ahan sur votre smartphone, vous verrez que vous pouvez choisir la méthode que l’application doit utiliser pour le calcul, et ce peut importe votre localisation.
      Une de ces méthodes s’appelle “Um al Qura”, une autre s’appelle “UIOF” , une autre “Majliss Al Ulema Indonesia” etc….
      Vous pouvez par exemple choisir la méthode “Indonésienne” du calcul alors que vous êtes à New York.

      • Merci de démontrer la mauvaise foi de certains, Ben, et même le mensonge évident, comme si j’écrivais mandarin ou hébreu …
        Je ne comptais y répondre car il y en a qui sont dans l’opposition systématique. Sûrement des jaloux incapables de produire de même.
        Et comme d’habitude, aucun argument capable de contredire un tant soit peu…
        Merci ?

        • Produire est un bien grand mot, ou gros mot pour ce que vous avez écrit.
          Vous utilisez votre téléphone comme tout le monde pour les heures de prières.
          Arrêtez votre cinéma.
          Encore au détour d’une phrase de votre essaie (raté): “Mais la faute est aussi nôtre, nous qui, contrairement à ces premiers, n’avons pas sur le front l’Accréditation de l’Université islamique (ijâza). Car si nous ne nous confortions pas en notre passivité endémique, ces gens-là ne pourraient exister ou tout du moins, ils ne pourraient instaurer les cadres mentaux qui ne nous mènent qu’à la perpétuation du Faux.”
          Comme vous continuez à critiquer les savants musulmans, vous me permettez que je fasse de même pour vous:
          “vous avez une ijaza de savantsphilosophesdunet.com”.

          • C’est faux. Je n’utilise pas mon téléphone pour cela ni aucun appareil ni même de calendrier.
            Et quand bien même je le ferais, ça ne change rien à ce que je disais. Je peux être un voleur et vous dire que le vol est mal. Là-dessus, votre seule réponse est de dire que j’ai raison de le dire.
            Je n’ai aucune ijaza et j’en remercie le Seigneur.
            Par contre, cette remarque montre bien que c’est tout ce qu’il vous reste pour écrire : du pitoyable. Moi qui croyais que mon écrit fourmillait d’erreurs… lol
            Perdre du temps a ne pas les exposer.. n’est-ce pas assez évident que vous dites ce que vous aimeriez voir ?
            Que je ne perde davantage de temps ici lol

          • “vous avez une ijaza de savantsphilosophesdunet.com”
            Excellent! Avec un doctorat en scienceinfuse.net, ce n’est pas un âlim mais un rholim (c’est du zébreu).

  6. En cet instant, je regarde avec beaucoup d’intérêt le voyage de la sonde véhicule Huygens et sa sonde Cassini sur une planète proche de Saturne : Titan. Donc, vos calculs de l’heure du Ramadan est une sorte de tétrapilectomie sinon un luthomiction. Bienvenu dans le monde moderne. Vous avez des siècles de travail…

    • il n’y a pas d’incompatibilité entre cet intérêt que vous portez aux technologies nous permettant d’en savoir un peu plus sur l’Univers et ce que je tiens.
      je dirais même que c’est dommage que vous voyiez les choses ainsi car il convient, ce me semble, de toujours interroger les fondements philosophiques des choses nous entourant.
      moi-même, j’ai eu vent de la photo du prétendu trou noir et d’autres expériences notables…
      mais en interrogeant les fondements, nous voyons que c’est bien la mathématique qui est devenue langage exprimant la Physique et la Mécanique. et il faut aussi voir que les modèles qui en procèdent sont tous imprécis en tant qu’ils approximent le Réel (et ils ne peuvent faire autrement). ainsi, tout ce que je dis, c’est que cette approximation est la preuve que nous ne pouvons employer de modèle pour déterminer les temps des actes cultuels de façon précise et définitive. certes, je peux dire que le Ramadan débutera dans quelques jours mais non en août 2019. mais si l’on cherche à donner une date précise, nous pouvons quelques fois avoir raison et quelques fois avoir tort. c’est ainsi qu’il y eut et qu’il y aura des querelles quant à la date du Ramadan. or il s’agit de dire vrai.
      ce n’est pas en vain que vous tenez ce que vous écrivez là. parce que vous voyez que les technologies modernes nous sont bénéfiques (ce que j’ai pourtant reconnu), vous méprisez la réflexion sur le propos comme si nous devions admettre à jamais que leur approximation est le réel. c’est une erreur… ! il m’appartient seulement de le dire.
      PS : Titan n’est pas une planète.

    • en effet, ce débat stérile ne fait que ridiculiser les musulmans et confirment que cette communauté religieuse a 300 ans de retard sur le reste du monde.
      aujourd’hui, les calculs astronomiques sont tellement précis que je peux me localiser avec un GPS a 2 mètres près !

      • je connais toute la force de votre argument.
        parce que cela marche, cela produit des résultats, c’est donc tout bon.
        c’est un peu comme si vous viviez en une société où les enfants, au lieu de naître naturellement, étaient cultivés en des couveuses et naissaient ainsi. vous diriez : “Louanges à Dieu ! La technologie nous a débarrassés du fardeau de la gestation sans que l’humanité n’en pâtisse.”
        moi, je dirais que c’est extrêmement grave.
        après, je dois paraître pour un vieux plouc des années -3000 mais il vaut mieux paraître ainsi que fermer les yeux ainsi que vous le faites.

        • @souraeba,
          fausse analogie :
          1erement les bébés ne naissent pas cultivés dans des couveuses.
          2iemement vous comparez le calcul astronomique qui est utilisé et précis, et qui n’est pas interdit en Islam par quelque chose qui n’existe pas et qui serait potentiellement réprimé en Islam.
          Encore une fois, ça ressemble à un raisonnement logique et une démonstration mais ça n’en est pas une.

          • 1. en français, “comme si” vient introduire une éventualité et non un fait indubitable.
            2. calcul astronomique si précis que j’ai vu un calendrier qui postulait que le début du mois de ce Ramadan était non lundi 6 mais dimanche 5.
            pas facile d’avoir tort et en plus d’essayer de croire l’inverse ! désolé pour vous, gros !
            à bientôt pour d’autres de vos remarques que je réfuterai tranquille !

  7. Très intéressant article mais il y aura toujours des individus, des gourous ou des groupes pour déterminer leur propre moment de début de ramadan. Le Christ a dit aux Croyants: “Qu’il soient unis, afin que le monde croie” (St Jean, chapitre 17, 20-26). Depuis, Iblis, le diviseur, est passé par là. Il a divisé les Chrétiens entre eux, il a divisé les Chrétiens et les Mahométans et ils se sont fait la guerre. Le résultat est le suivant: les valeurs de la République (dirigée par “les réformateurs” suppôts de Satan Cor 2.11 ) dont le prophète est BFMTV, sont désormais: discréditation des Croyants, allocations pour paresseux, sodomie, parties carrées, adultère, avortement remboursé par la sécurité sociale, mariage homosexuel, gestation pour autrui qui paye, haine, envie, justification des destructions massives et du bombardement au phosphore blanc. Avec comme seule croyance obligatoire sous peine de prison: les “Chambres à gaz”. Combien de Chrétiens ont pris la défense de Tariq Ramadan alors que son œuvre entière prône la conciliation entre les Croyants sur leur Foi commune qu’on trouve autant dans le Coran que dans l’Evangile à commencer par la croyance en Dieu unique, seigneur de l’Univers, à la résurrection des morts, à la vie éternelle, à l’immaculée conception de la Vierge Marie (Cor 21,91), à l’amour du prochain ? Le scandale est là: TR a été traîné dans la boue. Si l’on devait envoyer en prison tous les individus qui sont accusés par des personnes dites fragiles d’avoir eu des relations extra-conjugales, les statistiques indiquent qu’au moins un tiers des Français devraient y séjourner. Les disputes sur le début du Ramadan constituent encore un prétexte à division. Avant de se disputer sur ce sujet, les Sunnites devraient d’abord se réconcilier avec les Chiites

    • vous dites : “Avant de se disputer sur ce sujet, les Sunnites devraient d’abord se réconcilier avec les Chiites”
      mais pourquoi pas d’abord se réconcilier entre Sunnites ? lol
      car ce n’est pas encore un groupe uni !
      bref, il est de nombreuses divisions, oui ; mais choisir un bout ou l’autre ne change rien puisque dans tous les cas de division, la solution (et malgré les dits musulmans pour qui ce ne serait pas assez) nous est donnée :
      [9] Si deux groupes de croyants en viennent aux mains, réconciliez-les ! Mais si l’un d’eux se montre intransigeant, combattez alors l’agresseur jusqu’à ce qu’il s’incline devant l’ordre de Dieu. S’il s’y conforme, réconciliez-les avec justice et impartialité, car Dieu aime les gens équitables. (sourate 49)
      c’est en effet lorsqu’il y a désaccord qu’au moins un des deux groupes n’est pas conformé à l’ordre de Dieu. mais si tous les deux s’y résolvent, nous approchons de la paix et de l’union.
      notre problème est juste que Dieu nous est pour beaucoup inconnu, ce qui explique que chacun (ou presque) se soit fait son idée personnelle sans voir qu’elle contredisait celle d’autrui en plus d’être souvent fausse. que Dieu nous en préserve, donc !
      si donc nous y revenons réellement, cette querelle du Ramadan ne serait plus de même que sunnites/chiites. car quant à moi, je ne me qualifie ni de sunnite ni de chiite et laisse ceci aux impies qui choisissent pour eux-mêmes ce que Dieu n’a pas choisi pour eux.

      • @souraeba, désolé mais votre “radicale critique” n’apporte rien comme solution ni comme idée.
        D’ailleurs vous ne démontrez rien. et ce n’est pas une radicale critique, encore une fois ce n’est pas parce que je vais dire que je suis le meilleur footballeur du monde que c’est vrai, de même que votre “radicale critique” n’apporte … rien.
        Je ne peux pas noter toutes les erreurs et aberrations, mais il faudra revoir votre copie.
        J’ai pris un 1/2 paragraphe :
        “À cause de cela, la seule solution pour que nous accomplissions convenablement nos actes de culte est que nous nous «reconnections» tous, femme comme homme, à la Nature, au Tout, en un mot, à Dieu. Les juifs s’y refusèrent et les voilà égarés. Veut-on que nous suivions le même chemin ? Car c’est à cela que nous conduisent les partisans du Calcul.”
        –> 1erement la “Nature” n’est pas DIEU. DIEU a créé la nature.
        –> 2iement le Tout n’est pas DIEU. DIEU est Unique et il a tout créé.
        –> 3iement “Les juifs s’y refusèrent et les voilà égarés” ??? –> les juifs ont encouru la colère de DIEU par leur transgressions répétées et le fait qu’ils traitaient certains de leur prophètes de menteurs et qu’ils en tuaient d’autres (sourate 5, verset 70).
        –> Rien à voir avec la “reconnection” avec la “Nature” …
        quant à la fin : “Veut-on que nous suivions le même chemin ? Car c’est à cela que nous conduisent les partisans du Calcul.””
        –> Quel chemin ? “des juifs” qui ne sont pas reconnectés avec la Nature” ???
        –> “Car c’est à cela que nous conduisent les partisans du Calcul.”” –> tout est faux sur 1/2 paragraphe.
        Il n’y a toujours pas de modérateur de bêtises sur ce site.

        • je préfère ce genre de messages, Karim. ils me permettent de répondre en développant.
          je pense toutefois que vous feriez bien de noter toutes ces erreurs et aberrations. prenez-en le temps, et si j’ai tort, je le reconnaîtrai. et même si vous n’y croyez pas, il en est qui lisent sans toutefois participer : nul doute que vous leur permettrez d’éviter que je les égare.
          que je traite de ce paragraphe que vous me citez.
          1&2° je comprends mieux la racine de nos désaccords. pour vous, Dieu est l’Autre du Monde, point. quant à moi, je dis qu’Il est Immanent, Transcendant et même davantage (bien que je ne puisse le concevoir du fait de ma nature humaine). ainsi, quand je sors, je vois Dieu. je suis et vous êtes aussi Dieu. mais Dieu ne Se limite nullement à cela : il est encore davantage (et Dieu sait mieux). ATTENTION : je ne fais que tenir que le tout est Dieu en tant qu’il ne peut y avoir d’autre Étant sinon Dieu. à part Dieu et ses manifestations, il n’est rien. bref, je suis une manifestation comme vous, comme le Soleil et autres.
          3° si Dieu a pris la peine de dire que l’année compte douze mois alors que les juifs ont excogité des années à treize, nous sommes précisément dans la transgression dont vous faites mention.
          les partisans du Calcul nous conduisent à nous rendre étrangers au Monde. quel intérêt à observer la Lune si nous avons un Calendrier ? désormais, elle ne sert qu’à des clichés Instagram.
          les juifs, en réalité, disent de même que vous sur ce point : pour eux, Dieu est aussi l’Autre du Monde et la conséquence logique est bien la mathématisation, la modélisation. car si ils y voyaient ce que je vois, à savoir que Dieu est le Tout, ils verraient qu’il est impossible de modéliser parfaitement ce Tout ainsi que la Lune le démontre d’ailleurs, à moins de tenir que Dieu soit un objet de l’entendement humain (ce que personne parmi les musulmans n’admettra). je vous rappelle l’impiété manifeste de l’autre article qui nous disait que nous pourrons un jour avoir un mois lunaire de 31 jours quand bien même Dieu nous indiquerait qu’il en est autrement. cela me paraît éminemment grave. et c’est ce à quoi conduit cette représentation d’un Dieu extérieur. ce n’est toutefois pas la seule implication.
          peut-être est-ce bêtise que de dire que le seul moyen de s’accorder est que nous revenions tous à Dieu. peut-être pas !

          • Notre direction va vers Allah swt. Nous allons tous le rencontrer le jour du jugement. Là est notre cheminement à tous. C’est la seule direction de l’humanité.
            Ainsi, je ne cherche pas où est Allah swt car je me dirige vers Lui. A cet effet, je demande qu’Il me préserve et qu’Il me fasse parcourir ce cheminement dans son sentier à la lumière de mes bonnes actions protégé par le Noble Coran ici bas et dans le parcours de l’au-delà.
            Vous aviez dit que vous n’y voyiez aucun inconvénient à dire que vous êtes comme Dieu. C’est très grave ce que vous dîtes. Car l’ultime récompense d’un musulman est d’être PROCHE Du Dieu. Ainsi, ma spiritualité souhaite être parmi les proches d’Allah swt. C’est comme cela que le Noble Coran le dit.
            7 niveaux de paradis, 7 samawat. Je souhaite à tous les musulmans croyants d’être dans celui qui est le plus proche d’Allah swt.
            “ainsi, quand je sors, je vois Dieu. je suis et vous êtes aussi Dieu”
            “je ne fais que tenir que le tout est Dieu en tant qu’il ne peut y avoir d’autre Étant sinon Dieu. à part Dieu et ses manifestations, il n’est rien”
            FAUX. Spinoza avait totalement FAUX. Si Allah swt soutient sa création, Il peut parfaitement s’en passer. C’est dans le Noble Coran.
            Allah swt sait mieux
            Salam

          • Aucune contradiction sur le fond même de mon propos.
            Toutefois des assertions en lesquelles je ne me reconnais nullement puisque je n’ai jamais dit que Dieu n’était que immanent. Il est immanent, transcendant et plus. Ce plus m’est incompris. Que je me cite : « quant à moi, je dis qu’Il est Immanent, Transcendant et même davantage (bien que je ne puisse le concevoir du fait de ma nature humaine)« 
            En réduisant ce que j’ai écrit a la thèse de l’immanence, vous déformez mon propos. Car si Spinoza tient que Dieu est Immanent (et seulement immanent), c’est pas du tout mon cas.

    • Salut Don Paul, vous félicitez l’article de l’auteur qui serait fédératif et rassemblant les Musulmans. Très bien, alors, puisque vous semblez regretter qu’on ait traîné Tariq Ramadan injustement dans une boue nauséabonde, sachez que Souaréba Diabby Gassamâ l’a chargé presque dès les débuts. Dès le mois de février 2018, alors que rien n’était acquis pour personne, notre auteur le soupçonnait très fortement je vous assure, et fourbe comme il est, il s’est bien gardé de rien vous en dire. Faites des recherches si vous en avez le temps, cherchez les articles autour de Tariq Ramadan, vous lirez les moqueries et noms d’oiseaux et soupçon premier et quasi accusation avant que rien ne soit établi, vous lirez si vous en avez le temps aussi comment Souaréba traite ses contradicteurs, vous trouverez même qu’il a fait bannir une correspondante vive mais cultivée qui souvent touchait juste, je dis bien bannir du forum.
      Ce Souaréba pontifie et Tartuffie, pose et se pose et s’impose, effectivement comme fédératif, alors qu’il est le plus dissociant. Omniprésent sur le forum ayant visiblement du temps dans ses journées, c’est probablement lui qui dépose le plus de commentaires à l’heure.
      Pour revenir sur le sujet, en quoi la table astraunomique relativement sûre et de rigueur supérieure à la seule vision oculaire diviserait les Musulmans? Beaucoup de Musulmans y tiennent, j’ai pas de sondage mais un grand nombre c’est sûr. A mon avis un plus petit nombre d’entêtés tiennent à la vision, et la grande masse suit ce qui est en vigueur, sans vraie adhésion à cette vision aujourd’hui peu convaincante. Si d’aventure la table astraunomique devient la référence dans tel ou tel pays, les gens y adhèrent et je doute qu’on puisse les faire ensuite revenir à la vision imprécise. Le Musulman comme n’importe qui préfère la plus grande précision à la moindre précision. Je vais faire un autre parallèle alors, on a cru à tort que les Musulmans éprouvent un sentiment monarchiste et royaliste particulier. Pourtant malgré les troubles divers et variés, la monarchie ne se rétablit jamais dans aucun pays de Musulman où elle fut abolie fût-ce par les armes. Pourquoi? Eh bien parce que le Musulman n’est nullement traditionaliste, sa préférence toute humaine va au principe d’égalité citoyenne et à la gestion rationelle des pays, la monarchie est suranée, le Musulman n’en éprouve aucune tristesse particulière. Ne survivent que les monarchies qui se maintiennent par la force et qui recourent à la force étrangère, la culture monarchique populaire dont on a tant parlé ne suffit manifestement pas, du folklore très dissipable. C’est un peu la même chose que cette affaire de vision oculaire mal assise sur les sources, à laquelle on ne tient que comme à une vieille habitude rien de plus. Le Coran n’est nullement traditionaliste, il y est reproché souvent à tels ou tels en substance d’avancer l’argument boiteux, “Nous avons trouvé nos pères faisant ainsi”,… L’innovation mal venue divise sans doute, comme la répétition d’habitudes injustifiés.
      Croissant de lune.

  8. Nous l’avons tous compris, le calcul est basé sur des chiffres arabes ce qui est un casus beli pour notre prêcheur du tout de la viriti du moment que le tout met hors du champs tout ce qui touche de prêt ou de loin l’arabe.
    Je rejoins @water water, les deux se complètent bien évidemment. Il n’y a de débat que pour ceux qui se basent sur du faux et instille la discorde. A ce propos, pour notre tout de la viriti Moussa s’appelait Moché alors que le Noble Coran l’appelle bien Moussa. Et ça ose avancer qu’il est imprégné de l’esprit de la lettre. En plus s’appuyer sur des versets sans en connaître les véritables sens est tellement abscons ou comment faire du littéralisme tout en le dénonçant.
    Bref, le ridicule ne tue pas.

  9. Changement dans la continuité n’est pas rupture.
    Continuité dans le changement devient rupture.
    Toute notre technologie actuelle et les secrets industriels sont basés sur des lois empiriques,
    tout le monde trouve normal que les lois empiriques dictent la supériorité industrielle.
    Par contre, on trouve anormal l’observation visuelle du Ramadan, cela cache bien des choses.
    Cest pourtant facile pour ne pas se tromper, calcul et observation se complètent.

    • ce matin, je suis tombé sur ceci dans l’Express :
      “Il s’agit d’une simplification et d’une idéalisation, un modèle par essence imparfait.” C’est une citation du mathématicien britannique Alan Turing, une phrase qu’il a écrite en 1952 dans son étude des principes de croissance des organismes biologiques. Elle rappelle qu’aucune simulation ne saurait être parfaite, même en poussant sa précision et en ajoutant une tonne de paramètres, pour décrire exactement la réalité.
      si même Turing dit ce que je dis (ou plutôt que je dise ce qu’il a dit), je ne vois que rajouter.
      certes, on peut approximer. c’est pour cela que tous s’accordent pour affirmer que le jeûne du mois de Ramadan débutera dans quelques jours et non lors du mois de septembre.
      pour la certitude, il n’y a que l’observation visuelle ou spirituelle, cette dernière étant tant et tant dénigrée qu’elle paraît comme impossible (ce qui est donc la preuve par a+b que ceux qui tiennent ce discours sont effectivement éloignés du Seigneur).

    • Je ne crois pas qu’on puisse dire que toute notre technologie actuelle et les “secrets” (?) industriels soient fondés sur des lois empiriques, donc fondées sur des éléments expérimentaux. Qu’elles dérivent de la science empirique, oui, sans doute, mais beaucoup ont ensuite été confirmées par des théories qui leur servent désormais de bases et, aujourd’hui, il y a de nombreux domaines où la théorie a anticipé ce qui a été vérifié ultérieurement par l’expérimentation.

      • Il y a deux approches :
        – Faire l’expérience puis en déduire des lois. C’est la façon de voir pour les industriels.
        – Établir une théorie et la confronter à l’expérience , C’est la façon de voir des théoriciens.
        La science est la même partout, la technologie, peut être pas.

        • Je ne comprends pas bien votre commentaire : les industriels ne sont pas à priori des scientifiques tout au moins théoriciens, ce n’est d’ailleurs pas leur vocation, qui est de mettre au point des technologies (y compris empiriques). Aujourd’hui, les théories scientifiques fondamentales sont généralement élaborées ailleurs, par d’autres, rarement dans un but industriel, et peuvent ou précéder ou suivre la mise au point des technologies.

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