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Qui est cet islamophobe d’opérette surnommé Alexandre Del Valle ?

Nous publions ci-dessous un article pour le moins instructif sur le parcours d’Alexandre Del Valle. Cet article de René Monzat paru dans Ras l’Front N° 87 avril 2002 , nous informe des liens étroits qu’entretient Alexandre Del Valle aussi bien avec les différents courants d’extrême droite, qu’avec les intégristes du Betar. On comprend mieux alors, les motivations de ce chercheur , pour qui un musulman qui porte un poil sur le menton, regarde Al Jazira, dit « salam alikoum » en entrant dans une mosquée, et rompt le jeûne avec une datte achetée à Barbes est un dangereux islamiste qu’il convient d’éradiquer ! Del Valle qui se veut spécialiste en géopolitique parle « d’invasion musulmane en Europe », souligne que le prophète Mohammed (sas) est le « le premier islamiste » et perçoit l’Islam comme « une religion avant tout violente ».

L’ article en question, paru dans Ras l’Front

L’étonnant parcours d’Alexandre Del Valle

Portraits croisés d’un militant multicartes

Peut-on être à la fois païen, catholique intégriste, et sioniste ? Non, mais Alexandre Del Valle est presque arrivé à le faire croire. Et pour couronner le tout, il se paye le luxe de brouiller encore plus les cartes en taxant les antifascistes d’antisémitisme.

Cette histoire, celle d’une infiltration provisoirement réussie, se déroule à l’intersection de plusieurs logiques à l’œuvre dans l’extrême droite activiste. Ras l’Front se devait donc d’en éclairer le contexte.

 Ne dites pas à Ras l’Front que Del Valle est sioniste, on le croyait « facho »

Février 2002. Israël Magazine « mensuel israélien en langue française » publie deux pages d’attaques contre les antifascistes, en particulier contre notre ami et collaborateur Jean Yves Camus, présenté (à tort) comme le « rédacteur en chef de Ras l’Front ». Les amalgames « antifascistes = gauchistes pro palestiniens = SS » étonnent moins dans ces colonnes que le nom de leur auteur, Alexandre Del Valle.

Celui-ci a acquis une certaine notoriété après le 11 septembre 2001 en enchaînant les interventions télévisées en qualité d’auteur des deux livres « islamisme et Etats-Unis. Une alliance contre l’Europe » (1998) et « guerres contre l’Europe » (2001). Il donne de surcroît conférence sur conférence chez les amis français du Likoud et de Sharon.

Mais, simultanément, Del Valle est engagé avec les catholiques d’extrême droite. En 2001 il assure des sessions de formation pour le courant radicalement antijudaïque des intégristes catholiques lefebvristes, alors même qu’il participe depuis près de dix ans aux activités d’une autre famille de l’extrême droite, aux références incompatibles avec la première, au sein d’une dissidence, antichrétienne et néopaïenne de la nouvelle droite. Où est l’erreur ?

 Comment l’agitateur néo-païen Marc d’Anna, devient Alexandre Del Valle formateur des militants du GUD

 Printemps 1994

L’association Yggdrasil créée en 1991 à Aix en Provence édite le premier numéro de sa revue Muninn. (Muninn est un des corbeaux qui accompagnent Odin dans la mythologie germanique). Marc D’Anna, qui adoptera par la suite le pseudonyme Alexandre Del Valle y commence la publication en feuilleton de ce qui deviendra le livre « islamisme et Etats-Unis : Une alliance contre l’Europe ».

 Juin 1994

Dans le « dossier Islam » dont il poursuit la publication sous ses initiales « mda », Marc D’Anna souligne que « l’Européen a perdu ses racines païennes depuis plusieurs siècles. De plus la religion orientale de substitution, qu’il a adoptée perd [son] magistère moral ». L’essentiel de l’article de Muninn sera reproduit dans le livre signé Del Valle. Mais les passages qui, comme cette phrase, peuvent apparaître antichrétiens et/ou antisémites disparaîtront ou seront « toilettés ».

 

Septembre 1995

Muninn n°6 contient outre un article de Del Valle signé « mda » (pour Marc D’Anna), les encarts publicitaires suivants : « Atelier La Mélusine », Réfléchir et Agir », « Antaios », « The Scorpion », « Europa nouvelles », « Groupe Druidique des Gaules », « Vouloir », « Eléments », « L’Atre, la lettre de la Domus », « Haro Sleipnir », « Solaria », « Le Chevalier des chênes » plus trois pages d’entretiens avec Robert Steuckers en qualité de directeur de Vouloir. Les douze structures évoquées sont toutes néo-païennes et/ou liées à la Nouvelle Droite. Comme de plus les revues en question renvoient la politesse et ont elles mêmes fait de la promotion de Muninn, l’appartenance de Muninn à l’univers de la ND ne faisait de doute pour personne.

 Automne 1995

Marc d’Anna publie un « dossier islamisme » dans Réfléchir & Agir N° 12 il signe « M 13 » (Marc des Bouches du Rhône). Une partie de l’équipe de Réfléchir & Agir, édité depuis 1993, écrit aussi dans Muninn. Ce groupe revendiquera une politique d’infiltration des milieux adverses par des taupes pratiquant la dissimulation et la clandestinité politique.

 Novembre/décembre 1995

Le « Dossier Islamisme » de Réfléchir et Agir est publié une deuxième fois, cette fois dans Muninn N° 7 mais sous le titre « Aux origines de l’islamisme contemporain » et la signature MDA.

 Janvier 1996

Le numéro 8 de Muninn comprend outre un article de MDA un gros dossier sur le paganisme. L’éditorial évoque « notre paganisme » celui de la rédaction de Muninn. Ailleurs, page 23, Muninn évoque un « hypothétique dialogue entre chrétiens et païens dont personne ne veut »

 Janvier 1996

« Je n’ai jamais collaboré à l’organisation néo droitière Nouvelle Droite Européenne, laquelle m’a piégé, une fois certes en m’invitant à prononcer une conférence dans le cadre de la revue géopolitique Vouloir  » affirmera Del Valle en 2002. Il désigne ainsi Synergies Européennes, réseau européen animé par Robert Steuckers l’éditeur de Vouloir.                                                Dès janvier 1996, le bulletin Nouvelles de Synergies Européennes (NSE N°17) publie le programme de l’université d’été qui doit se tenir en Lombardie du 29 juillet au 6 août 1996. D’Anna, utilisant le pseudonyme de « Guido Delvallée » doit y intervenir sur le thème « la modernité Kémaliste et le Pantouranisme en Turquie comme instruments de l’Occident et des Etats-Unis », annonce réitérée dans le n° 18, puis dans le n° 19, enfin dans le n°20. Del Valle a ainsi pris connaissance plusieurs mois à l’avance de la participation de Claudio Mutti, l’éditeur italien des Protocoles des sages de Sion. Difficile d’invoquer la surprise.

 Juin 1996

Muninn N° 9 publie un article de D’Anna, signé MDA, ainsi qu’un entretien avec le sénateur italien de l’Alliance nationale Carlo Tani recueilli sous le pseudo de « Guido del Valle ».

 Septembre 1996

« La rédaction de la revue Muninn, principalement consacrée au néo-paganisme européen, mais laissant aussi une large place aux questions géopolitiques a fêté dans la convivialité l’équinoxe de septembre (1996) » NSE le n°23 d’octobre 1996.

 Octobre 1996

Muninn n°10 publie sous la signature MDA le texte de l’intervention qu’il a prononcé sous l’identité de Guido Delvallée lors de l’université d’été de Synergies Européennes.

 Janvier 1997

L’association Yggdrasil, éditrice de Muninn, organise le 12 janvier 1997 un colloque au palais des congrès d’Aix en Provence. Le thème de la réunion est sans équivoque : « La tradition polythéiste européenne, toujours vivante malgré 1700 ans de persécutions ». Quatre orateurs illustrent cette idée : Robert Steuckers, Jean Lionel Manquat (ND), et Pierre-Olivier Martin (collaborateur de Libération païenne de Marseille, remplaçant Ralf Van Den Haute (du bulletin belge l’Anneau) initialement annoncé. Enfin, selon le compte rendu publié, « Marco D’Anna a évoqué le passé païen préislamique des pays du Moyen Orient et d’Afrique du Nord, en insistant notamment sur le culte des déesses. »

 Mai 1997

Le samedi 31 mai 1997, à Metz c’est « Guido Alessandro Delvalle » qui donne une conférence sur le thème « Les Etats Unis et l’Islamisme, une alliance contre l’Europe ». La réunion est organisée par le Cercle Hermès structure locale de Synergies Européennes. Le compte rendu paraît en août septembre 1997 dans le numéro 29 de NSE. Marc D’Anna y est présenté cette fois ci comme « Alexandre Guido Del Valle, collaborateur de la revue Muninn ». Laurent Schang, qui signe le compte rendu annonce la parution imminente du livre de « Alexandre G Del Valle » aux éditions l’Age d’Homme. (Le livre sortira fin février 1998).

Del Valle souligne lors de son intervention les racines de la haine « maladive » que porte l’Amérique à l’Europe. « Une Europe que les Américains, fils d’immigrés protestants ou fils d’Européens ayant fui le nazisme détestent comme on déteste un père renié, accusé à tort de tous les maux ».

 Del Valle est donc invité à ces réunions sur la seule base des articles publiés à cette date c’est à dire ceux de Muninn.

 Février 1998

Parution de « Islamisme et Etats Unis » aux éditions l’Age d’Homme dirigées par un proche de la Nouvelle Droite.

 Mai 1998

Le samedi 2 mai 1998, à Genève, Alexandre Del Valle, qui s’est enfin choisi son pseudonyme définitif, vient présenter son livre à la tribune de Synergies Européennes Suisse.

 Septembre 1999

Un Numéro spécial de NSE, intitulé Au fil de l’épée, paru en septembre 1999 annonce le débat parisien du 30 septembre 1999 « L’Europe et ses ennemis au XXIème siècle. Avec la participation de Guillaume Faye, Alexandre Del Valle, Charles Champetier et Arnaud Guyot-Jeannin ». Ce débat avec l’ancien N°2 du Grece, le rédacteur en chef d’éléments et un autre rédacteur assidu d’éléments est organisé par la librairie néo-nazie parisienne L’AEncre tenue par le rédacteur en chef de Réfléchir et Agir (Jean Denegre).

 Hiver 1999/2000,

Jusqu’à Nouvel Ordre, édité par le GUD, explique dans l’article « Formation d’abord ! » Que « Toute notre sympathie va vers ceux qui, loin de tout parti pris politique, cherchent sincèrement à permettre aux nationalistes de tout bord de se former » « Deux intervenants, invités fréquemment, méritent une attention particulière. D’abord Alexandre Del Valle, brillant auteur (..) qui dénonce sans concession l’islamophilie ; D’autre part Guillaume Faye »

En 2000 Del Valle s’exprime dans Offensive, organe du Renouveau Etudiant, syndicat étudiant du FN devenu mégrétiste. Il y critique, du point de vue de la tendance radicale, les positions de la direction du GRECE.

 Mai 2000,

Une violente crise secoue le Grece courant 2000. Guillaume Faye, qui y avait ré adhéré à la fin des années 90, en est exclu début mai. La fraction proche d’Alain de Benoist ne veut pas assumer les positions de Faye dont elle juge le discours « situé à mi-chemin entre Mein Kampf et X-files ». « Faye prend la mouche et convoque une réunion avec ses fidèles, (dont Delvalle qui excite les participants, appelle à la croisade anti-islamique contre Guyot Jeannin) » Au fil de l’épée, mai-juin 2000. Del Valle est à cette date suffisamment proche du GRECE pour prendre parti dans ses querelles internes, c’est en tout cas un fidèle de Faye qui est alors proche de Vial et de Terre et Peuple.

Septembre 2000

Au fil de L’épée, N° spécial de NSE de septembre 2000 publie « Genèse et actualité de la « stratégie » pro-islamiste des Etas-Unis » par Alexandre Del Valle, pp. 3 à 15.

 Octobre 2000

NSE N° 48 publie un article programme de Jean Parvulesco compagnon de route depuis toujours de la ND, intitulé « La stratégie contre mondialiste de l’Axe Paris-Berlin-Moscou » dans lequel il évoque « l’ouvrage fondamental d’Alexandre Del Valle » : « Ouvrage fondamental, ouvrage visionnaire, ouvrage d’utilité contre-stratégique immédiate s’il en fut », qui « confirme intégralement nos propres thèses »

 Novembre 2000

Le numéro suivant de la même publication, reproduit deux textes d’Alexandre Del Valle

 Décembre 2000

Terre et Peuple officialise les liens avec Del Valle dans son numéro 6 daté du « solstice d’hiver 2000 ». Terre et Peuple publie en effet sur 3 pages une recension extrêmement élogieuse du livre « Guerres contre l’Europe » que vient de publier Alexandre Del Valle. Terre et Peuple précise que « cette recension est écrite par un proche de Del Valle ». Ce « proche » qui signe « Guido di Salvo », confit d’admiration, en adopte du coup non seulement le point de vue mais aussi les tics d’écriture de Del Valle.

On retrouve par exemple l’idée que Del Valle avait exprimée dans un article du bulletin de droite dure et pro-arabe, World Report  : « Tout cela suppose (..) une déculpabilisation de l’Homme européen, rendu psychologiquement moralement impotent depuis la deuxième guerre mondiale et surtout depuis que les mouvances mondialistes ont instrumentalisé la Shoah pour neutraliser les systèmes de défense immunitaire européen » explique Guido dans R&E. Alexandre pour sa part avait écrit « L’Europe devra entreprendre une révolution contre le « fondamentalisme des droits de l’homme », principe incapacitant, d’essence individualiste et cosmopolite ». « L’Européen n’a pas à s’excuser éternellement pour les croisades, l’inquisition, la Colonisation ou la Shoah » in « L’Islamisme, ennemi-utile du totalitarisme américain » World Report du 10 novembre 1998, Vol 07 N° 41

 Fin mars 2001

Del Valle anime fin mars 2001 une réunion de Terre et Peuple, (de Pierre Vial, fils spirituel de Saint-Loup) suscitant un vif débat.

 Au Fil de l’épée, N° spécial de NSE de septembre 2001 publie du même Del Valle « Du prosélytisme islamiste dans les prisons » pp. 10 à 14.

 Automne 2001,

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La revue mégrétiste Relève Politique, publie, dans son premier numéro, un article de Del Valle et un entretien avec lui.

 Janvier 2002

Il dément avoir participé au Forum Jeunesse. Certes il y avait peu de monde (une douzaine de personnes) à cette réunion organisée par Gaëtan Dirand dans les locaux du FNJ parisien, mais suffisamment pour que certains aient cru, en toute bonne foi, l’y voir.

La décennie d’engagement de Del Valle au sein de l’extrême droite catholique

« Dans le cadre de mon éveil politique et intellectuel, j’ai débuté dans les milieux conservateurs chrétiens de droite qui militaient pour la défense des chrétiens du Liban alors menacés par les islamistes et les Palestiniens » reconnaît Del Valle. Il y a effectué de longs séjours, comme d’autres futurs cadres d’extrême droite. Son mémoire pour l’obtention du diplôme de l’IEP d’Aix en 1992 a pour titre « La maronité politique (Maruniyya siassiyya) » « Je ne renie point ce combat, qui est toujours le mien » déclarait encore Del Valle en février 2002.

Il est ainsi intervenu, sur le thème « la grande Europe des nations » lors de l’Université d’été légitimiste (royalistes partisans des Bourbons d’Espagne) organisée le dimanche 30 juillet 2000.

Il assure des formations de la Jeunesse Action Chrétienté (mégrétiste).

Le 25 mars 2001 devant 80 jeunes issus des cellules de formation de Lille et de Paris de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X (lefebvriste), c’est après la Messe, célébrée par l’Abbé Lajoinie qu’Alexandre Del Valle « nous a montré avec une grande clarté le danger imminent que fait peser sur l’Europe, l’alliance entre les Etats-Unis et l’Islam. De nombreuses questions ont été posées à l’issue de cette brillante conférence et l’auteur a pu dédicacer ses ouvrages sur le sujet à de nombreux intéressés » DICI N°10, daté du 10 juin 2001.

Il a en revanche renoncé à prononcer l’intervention programmée lors de l’Université d’Eté de Renaissance Catholique.

 Del Valle doit sa formation géopolitique aux intellectuels militaires.

 

Marc D’Anna a effectué un IIIème cycle d’études de stratégie et de défense. Son directeur de thèse, André Martel, est non seulement universitaire mais aussi un des formateurs des officiers supérieurs. Son rôle dans ce domaine est tel qu’André Martel a ainsi prononcé la communication inaugurale de rentrée de la 122eme promotion du Cours Supérieur de l’Etat-major (CSEM) le 8 février 1999. Le CSEM constitue le niveau le plus élevé de la formation interarmes des officiers de l’Armée de terre.

On ne s’étonnera pas que le travail de D’Anna, sous la direction du professeur Martel reflète des thèses qui ont cours au sein de la Direction du Renseignement Militaire, sur le rôle des Etats Unis, leur soutien aux mouvements islamistes etc.

D’Anna a fait fructifier cet aspect de sa formation, notamment en assurant, durant l’année scolaire 2001-2002, un cycle de cours à l’Ecole de Guerre Economique, parallèlement à ceux assurés par le Général Francart et l’Amiral Labouérie.

<PALIGN=”justify”>Del Valle insiste d’ailleurs assez lourdement sur son appartenance au Club Démocraties du Général Henri Paris. Un club plutôt à gauche mais peuplé d’anciens du BCRA, ou du SDECE, ainsi que sur ses liens avec William Goldnadel, avocat qui a participé avec la Nouvelle Droite à la campagne de défense de la Serbie contre l’OTAN et qui est, d’autre part, connu pour défendre des ex correspondants de la DST comme Arcadi Gaydamak. Il semble ignorer qu’il est bien plus difficile de « piger » pour plusieurs de ces services de l’Etat que d’être à la fois païen, « catho tradi », et sioniste.

 

Encadré N°1

La stratégie de l’infiltration offensive prônée hier par les amis de d’Anna a été appliquée à la communauté juive

Réfléchir & Agir, N°1, été 1996, « Charte du combattant identitaire » : « un combattant efficace est un combattant camouflé. Soyez un caméléon, un passe partout, à la mode dans les endroits risqués, adoptez les accoutrements de l’ennemi pour l’infiltrer, gagner sa confiance et ne pas éveiller les soupçons. »

 Réfléchir & Agir, N° 2, 1er trimestre 1997, dans « La dynamique du réseau » souligne que « il convient de choisir la voie de la dissémination d’individualités conquérantes » « ces individus devront respecter quelques principes élémentaires de survie (..) : intégration sociale maximale et clandestinité politique »

Réfléchir & Agir, N° 4 printemps 1998. L’action « consiste essentiellement en l’infiltration de jeunes éléments non identifiables car inconnus à fin de renseignement. » « Nous essayons à la fois de pénétrer des mouvances potentiellement ennemie ou alliée. (..) R & A a posé plusieurs sondes dans certains milieux tiraillés par des tendances internes prêtes à en découdre : dans un parti politique décapité en juin 1997 [le RPR ? NDL’A], dans une formation légale en expansion constante [le FN ?], dans une communauté religieuse hésitante sur son soutien inconditionnel à une puissance étrangère belliqueuse [les Juifs et Israël ?], dans une mouvance alternative de lutte activiste contre un parti légal anti-système [Ras l’Front ou Reflex ?] »

 

Encadré N°2

L’extrême droite radicale analyse les avances faites à Del Valle par les correspondants politiques de la droite israélienne comme une main tendue à leur courant politique :

Jeune Résistance N° 25 hiver 2001

Karl Hauffen consacre un article aux  »illusions perdues de l’intégration républicaine » et aborde « le récent repli communautaire des juifs de France ». « Ce repli communautaire s’accompagne inévitablement d’un discours raciste, souvent primaire, à l’encontre des Arabes. Ainsi de plus en plus de passerelles sont tendues en direction de certains intellectuels proches de la droite radicale, réputés pour leur anti-islamisme, comme Alexandre Del Valle. Ceux-ci, contre un strict alignement sur les positions sionistes, se voient alors conviés à toutes sortes de colloques regroupant les institutions juives comme le B’nai Brith et sont invités à de nombreuses émissions de radio et de télévision. On a même vu apparaître un site Web ultra-raciste s’intitulant « Sos-racaille » destiné aux sympathisants durs de la droite nationale qui était en fait piloté par des organisations sionistes comme le Betar. Après avoir lutté violemment contre tous les mouvements d’extrême droite depuis trente ans, voilà que ces milices sionistes leur font désormais les yeux doux. On croit rêver ! L’islamisation des beurs amènerait-elle nos amis sionistes à revoir leur stratégie ? »

 Guillaume Luyt, responsable de la structure CoordiNation publie ses « Réflexions libres sur Alexandre Del Valle, le sionisme et la récupération politique » sur le forum « agir.fr », repris sur le Web par la Lettre N°15 de Faits et Documents d’Emmanuel Ratier, le 29 septembre 2001. Il estime que « la droite juive (..) menacée par l’islamisation de notre pays (..) a décidé un virage tactique qui consiste à s’appuyer aujourd’hui sur les forces de résistance à l’immigration invasion. D’où les liens tissés avec Del Valle. » Ce responsable du courant le plus dur de l’extrême droite poursuit « la récupération politique est affaire de point de vue. Le cas Del Valle en est l’illustration. Si d’un côté de la lorgnette, on peut, légitimement s’inquiéter de la « trahison » de l’un des siens, on peut aussi bien, se féliciter de ce qu’un écrivain et conférencier de chez nous profite des failles de la rhétorique sioniste pour sonner le réveil européen sur les plateaux télés.

N’insultons pas, tant qu’ils portent nos idées, ceux issus de nos rangs qui se laissent prendre au jeu médiatique, quand bien même multiplieraient-ils les professions de foi antifascistes, mais au contraire, rappelons sans cesse que c’est du terreau fécond de notre pensée insoumise qu’ils tirent leur succès et félicitons-nous de voir nos idées franchir par leur entremise, le silence du mur médiatique. »

 

Encadré N° 3

En 2002 les réseaux lefebvristes diffusent la littérature antisémite.

 Le courant lefebvriste, aux écoles de formation duquel collabore Del Valle en 2001, diffuse la même année dans toute la France de la littérature antisémite

Ras l’Front a rendu compte de la diffusion du « Juif Talmudiste » édité par les Editions Saint Rémi sur les tables de vente des lieux de culte de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X et donné un aperçu de son contenu. On trouve aussi depuis peu dans ces mêmes lieux de culte une réédition de l’abbé Julio Meinvielle « Les Juifs dans le mystère de l’histoire » 2001 Editions DFT, dont nous reparlerons. C’est aussi dans des librairies de ce courant qu’on peut acheter des rééditions récentes de « Le crime rituel chez les juifs », ou « La situation géopolitique actuelle au Proche Orient. Vers la réalisation d’une prophétie sioniste de 1898 » (une défense et illustration des Protocoles des sages de Sion éditée comme les deux titres précédents en septembre 2001 aux Editions Delacroix).

 

Encadré N° 4

Que valent donc les dits d’Anna ?

 -Del Valle écrit dans son droit de réponse paru dans Actualité Juive du 24 janvier 2002 que « la revue Muninn, soi-disant proche de la nouvelle droite, n’a fait que reproduire mes articles sur le Jihad et le statut des juifs et chrétiens sous l’Islam lorsque j’ai connu un de ses animateurs à Sciences Po Aix en Provence. » Il faut en fait comprendre que Muninn, bulletin d’un des courants de la ND néopaïenne édité à Gardanne a publié un ou plusieurs articles de D’Anna, à chaque parution pendant près de trois ans

– Il se dit « piégé une fois » pour évoquer sa collaboration répétée depuis 5 ans avec Synergies Européennes

– Quand il affirme qu’aucun journal d’extrême droite ne lui est favorable. Il faut comprendre que ses livres y bénéficient des pleines pages de recensions dithyrambiques

– « Je n’ai jamais partagé les idées nauséabondes et abjectes de la ND » pourquoi donc alors a-t-il défendu plusieurs de leurs idées essentielles avec enthousiasme en paroles et par écrit pendant des années ?

– Il dénonce les révisionnistes, mais écrit dans les mêmes revues, s’affiche à la même tribune.

– « le GUD me déteste » : il fait sans doute allusion au journal du GUD qui lui exprime toute sa sympathie pour avoir participé à la formation de ses militants.

– Quel Del Valle croire ? Celui qui évoque le christianisme comme une « religion orientale de substitution », ou celui qui forme les jeunes lefebvristes ?

– Quel est le vrai Del Valle ? Est-ce celui qui écrit en juillet 96 « il existe donc une alliance objective entre sionistes et islamistes » ? Celui qui affirme que « sionisme et islamisme (..) appartiennent au même univers idéologique théocratique et ont longtemps été des alliés objectifs », qui souligne ensuite comment « Israël favorisa dès les années 70 l’émergence des mouvements islamistes palestiniens dans les territoires occupés » « Bénéficiant du soutien du gouvernement israélien, Yassine et son mouvement, le Hamas, seront publiquement portés sur les fonts baptismaux en février 1988 -deux mois avant le début de l’intifada- par Itzhak Rabin lui-même » expliquant enfin que « le Hamas joue par conséquent un rôle crucial dans la réalisation des plans israéliens en permettant à Tel Aviv de faire échouer des accords que les Israéliens trouvent beaucoup trop contraignants » pages 120, 121 et 122 de « Islamisme et Etats Unis », mars 1998 ? Est-ce le même que celui qui défend « Israël, ce havre de civilisation » dans des réunions protégées par le SO du Betar ?

 

René Monzat

 

Paru dans Ras l’Front N° 87 avril 2002

 

 

Droit de réponse d’Alexandre del Valle à Oumma.com

« Je comprends que nous n’appréciez pas mes idées. Car je combats les vôtres. Mais je suis convaincu que, faute de lire et critiquer mes ouvrages, vous vous cantonnez de discréditer ma personne. Je suis particulièrement indigné par la façon mensongère et diffamatoire dont vous me présentez abusivement et sans aucun début de preuve ou même d’indice de bonne foi comme proche du MNR ou du FN. Vous dites que je « relègue J.M Lepen au rang d’humaniste au grand cœur rivalisant avec l’abbé Pierre ». Ceci est totalement faux. J’ai dit un jour dans une interview en Italie, que Lepen n’est pas un « fasciste » au sens italien historique du terme (étatiste, socialiste-nationaliste), puisqu’il professe un ultra-libéralisme anti-socialiste à l’extrême, mais qu’il appartient plutôt à un courant « populiste » dont le thème central est la lutte contre l’immigration, branche de l’extrême-droite typiquement française héritière à la fois de Boulanger, Pétain ou Poujade. En aucun cas cette analyse peut être assimilable à une apologie de Jean Marie Lepen. Sachez que dans un article du Figaro écrit le 22 avril 2002 avec marc Knobel, je renvoyais dos à dos les succès des partis d’extrême-droite et de l’extrême gauche. Je suis par contre co-fondateur, avec Rachid Kaci de la Droite Libre (courant à l’intérieur de l’UMP), et ancien membre du RPR (depuis 1996) puis du RPF de Pasqua et Villiers, mouvements gaullistes et libéraux en nette opposition de valeurs avec le fascisme ou le populisme xénophobe que je combats. Concernant votre source unique, sachez que je suis en procès contre Ras le Front et que la procédure a été ressaisie en appel. Totalement unilatéral, l’inventaire de mes prestations, écrits et conférences fait par Ras le Front a omis de mentionner les bien plus nombreux articles, conférences ou publications produits dans des milieux libéraux, ou liés au centre, à la gauche ou même parfois à l’extrême-gauche. Jusqu’à maintenant, Ras le front n’a jamais pu prouver que j’avais été d’extrême-droite ou néo-païen, encore moins raciste ou anti-arabe, pour la bonne raison que je suis quelqu’un de libre, inclassable, que mon point de vue est avant tout géopolitique, que je combats l’extrême-droite raciste et fasciste et que si je suis allé parler dans tous les milieux de pensée : cela ne fait pas de moins un communiste quand je parle au Centre Karl Marx, un païen quand j’ai diffusé des articles dans une revue druidique, ou quelqu’un de la Nouvelle droite parce que j’ai participé à des débats contradictoires dans ce cadre.

Tout d’abord, mes maîtres et références politiques sont, depuis ma jeunesse, des Gaullistes anti-fascistes et résistants historiques : Pierre Marie Gallois, Alain Griotteray, Gabriel Kaspereit, et Jean Matteoli. L’anglo-égyptienne Bat Yé’Or et le Libanais Antoine Fattal en matière d’islamologie. J’ai fait préfacer mon premier livre par deux gaullistes : le résistant historique Pierre Marie (CR) Gallois et le Grand Reporter du Monde J.P Péroncel Hugoz. Je suis fils de Pieds Noirs italiens et espagnols ayant fui à la fois le franquisme et le fascisme. Concernant la Revue druidique où j’ai écrit lorsque j’étais étudiant à Science Po, sachez seulement que tout le monde s’y exprimait, y compris les leaders historiques du mouvement anarcho-communiste CNT espagnol (anti-franquiste). Mes avocats tiennent à votre disposition pour vous des numéros entiers ou le racisme, le nazisme, l’intolérance et le fascisme y sont critiqués par des intellectuels anti-franquiste de gauche. Loin d’être une revue d’extrême-droite, il s’agissait d’une revue pluraliste-libertarienne ayant comme seul point commun avec l’extrême droite la référence au paganisme druidique. Mais que je sache, le fait qu’Hitler ait été néo-Païen ne fait pas de tous les druides ou païens des Nazis !

Concernant mes conférences, j’en ai prononcé depuis une dizaine d’années à peu près 600 dans les milieux les plus divers : centre Karl Marx, milieux berbères, communautés juive et arménienne ; LICRA, Bnaï Brith, églises protestantes, Union des Musulmans laïcs ; cercles républicains, chevènementistes, souverainistes, assyro-chaldéens, Cercle Valmy, partis politiques UDF, RPR, Démocratie libérale, Union Féministe, Femmes sionistes, Comité vendomois pour la Défense de la laïcité, Loges maçonniques, UMP, etc. Et cela dès le débat de mes activités, à Marseille, où j’étais Directeur adjoint de la revue libérale proche du RPR « La Nouvelle liberté », alors que Monzat prétend à tort qu’à cette époque j’aurais écrit (ceci jusqu’en 2000), uniquement dans des milieux droitiers ou néo-païens. Monzat passe également sous silence mes nombreuses émissions dans des radios de Gauche (Aligre) ou beur (Beur FM Paris, radios beurs à Nancy et Marseille, radio Grenouille, etc). Alors que vous me présentez comme un ennemi de ceux qui regardent Al Jazira, sachez aussi que j’ai participé et été reçu de façon fort courtoise à l’émission-talk Show du vendredi d’Al Jazira animée par Sami Haddad aux côtés d’un leader frère-musulman égyptien et d’un responsable de l’AKP turc. Je discute avec les gens de tous les bords, car je n’ai de haine contre aucun Musulman et aucune religion. Je dénonce seulement les idéologies et les intégrismes, mais pas les êtres humains qui en sont victimes. D’où le fait que de nombreux musulmans me défendent et m’ont défendu lors d’attaques de presse diffamatoires (Rachid Kaci, Mezri Haddad, Michel Renard, Kaveh Mussevni, Aziz Sahiri, Mohamed Sifaoui, Linda Asmani, etc). Je vous défie de trouver une seule parole de haine ou de mépris envers les Arabes ou les Musulmans. Sachez aussi que ma présence dans des colloques organisés par la « Nouvelle Droite » m’a permis de mieux lutter contre l’extrême-droite et d’enquêter. Mes avocats tiennent à votre dispositions les preuves de mes nombreuses conférences dans des milieux les plus variés.

Ensuite, avant de m’accuser sur seule foi d’un article de M. Monzat, il serait bon de me juger sur mes écrits : cela vous permettrait de savoir ce que j’ai toujours pensé de la Nouvelle Droite, des Néo-Païens et de l’extrême-droite en général. M. Monzat explique que j’aurais croisé lors d’un colloque dans le Nord de l’Italie, un certain Claudio Mutti, alias Omar Amine, leader de l’extrême-droite antisémite italienne converti à l’islamisme et diffuseur des Protocoles des Sages de Sion. Or j’ai prouvé devant la justice que Claudio Mutti n’est jamais venu à ce colloque… Non seulement je n’ai jamais croisé Mutti, mais je combats ses idées dans tous mes écrits. Je précise en passant que ma présence à ce type de colloques géopolitiques organisés par des organisations donnant la parole à Mutti (Nouvelle Droite, Orion en Italie ou Synergie européenne en Belgique) m’ont permis de mieux étudier ces mouvances. Cela ne préjuge en rien d’une quelconque filiation idéologique. Dès mon premier livre : « Islamisme Etats-Unis, une alliance contre l’Europe » (Age d’Homme, 1997, page 49), je fustigeais très clairement la « Nouvelle droite » néo-païenne et Claudio Mutti (pages 49 et 203). Je reprenais ces critiques dans mon second livre, (« Guerres contre l’Europe », 2000, Les Syrtes, p 96).

Autre contre-vérité : j’aurais été « médiatisé » à partir de septembre 2001 à la faveur de ma présence dans des « organisations juives de droite » et après m’être converti démagogiquement au sionisme ou à l’américanophilie après avoir été l’inverse. Premièrement, je suis intervenu aussi souvent auprès d’organisations juives proches du PS (Conseil des Communautés juives du 93, 94, et 95, autour de Samy Gozlan, dont un colloque en mars 2002 en présence d’Harlem Désir et Pierre André Taguieff) ; que j’avais été médiatisé sur LCI, dans le Figaro Magazine, à Valeurs Actuelles ou dans le Figaro trois ans avant le 11 septembre ; que j’avais dénoncé l’antiaméricanisme primaire dès 1998, malgré mon refus de la guerre du Kosovo, puis dans mon deuxième livre « Guerre contre l’Europe » (pp 38-40).

M. Monzat résume ma pensée sur Israël à une phrase écrite en 1997 dans « Islamisme Etats-Unis » (1997), où je déplore le fait que le Mossad a aidé un certain temps le Hamas et où je souligne le point commun théocratique originel entre Islamisme et Sionisme. Il oublie de dire que quelques pages plus loin, je dénonce l’antijudaïsme et l’anti-sionisme extrémistes des islamistes et de l’extrême droite. Mes positions philo-israéliennes et judéophiles résultent d’autant moins de la démagogie post-11 septembre que j’ai toujours été en contact avec cette communauté, qu’une partie de ma famille pied-noir est juive (tout comme ma première femme) et que j’avais participé à des colloques organisés par la Fondation de chasseur de Nazis du Centre Wisenthal et même par le Bnaï Brith également avant le 11 septembre, ce que Monzat se garde bien de préciser. Or, sachez que le Centre Wisenthal est plutôt bien informé en matière de double jeu des gens d’êxtrême-droite et d’antisémitisme…

Ensuite, Monzat insinue que j’aurais été proche du GUD, mouvement estudiantin d’extrême-droite pro-palestinien et antisémite. Premièrement, l’insinuation fait sourire quand on sait à quel point le GUD est pro-islamiste et pro-arabe alors que l’on me reproche le contraire. Deuxièmement, j’ai démontré lors du procès en cours intenté à Ras le Front (phase d’appel), que je n’ai jamais formé les militants du GUD : Ras le front a procédé à un amalgame fondé sur le seul fait que des gens du GUD se sont félicités dans un forum internet que des militants soient venus assister à une de mes conférence publique. Certes, mes deux premiers livres, sévères envers la politique américaine, ont plus à des gens d’extrême droite. Mais je n’y peux pas plus que lorsqu’ils ont plu à des militants d’extrême-gauche ! (site de Che Guevara, communistes yougoslaves, ou autres américano-sceptiques). Ras le front oublie de rappeler, que dans le numéro de printemps 2002 de la revue « du GUD Jusqu’à nouvel ordre, j’étais accusé d’être un intellectuel sioniste « aux origines douteuses et aux orientations étranges », « époux d’une juive argentine » et « utilisé par le système ». Si vous étiez informé, vous constateriez aisément que le GUD ne m’aime pas et que de très nombreuses revues d’êxtrême-droite me critiquent régulièrement parce que ancien membre du RPF de Pasqua, membre de lUMP ou « travaillant pour le système sioniste » (cf mes avocats et pièces du Procès Ras le Front). Ainsi, j’ai écrit à propos du GUD, dans la revue « Politique Internationale » (hiver 2003-2004), sous le titre de « Les Rouges, les Bruns et les Verts » : « Aujourd’hui encore, c’est en mémoire de la geste islamo-nazie du Grand Mufti de Jérusalem que des groupes néo-nazis européens ou américains saluent la geste anti-juive du Hezbollah ou du Hamas ou la force guerrière de Ben Laden. Ainsi, dans leur numéro de mai-juin 2002, les militants du Groupe Unité Défense (GUD) lié à la mouvance dite national-révolutionnaire », et séjournant régulièrement en Libye puis en Syrie, sur invitation du général syrien Mustapha Tlass, éditeur local des Protocoles des Sages de Sion, ventaient l’alliance entre le croissant et la croix gammée depuis le grand Mufti de Jérusalem jusqu’à nos jours […] L’islamisme et le nazisme – qui se réfère au paganisme germain – communient en fait dans une même détestation de l’héritage judéo-chrétien de l’Occident ». Enfin, c‘est l’extrême droite dans son ensemble et toutes ses composantes que je critiquais : « la ligne idéologique radicalement anti-américaine et pro-irakienne adoptée par la quasi totalité de l’extrême-droite depuis la premièreguerre du Golfe s’est traduit par une série de manifestations dénonçant « l’impérialisme américain » ainsi que par des voyages de solidarité à Bagdad, notamment celui du 2 février 2003 organisé par l’association SOS Enfants d’Irak, dirigée par Jany Lepen, l’épouse du président du Front National, ou encore celui du 12 janvier 2003, à l’initiative de l’Association des amitiés franco-irakiennes, dirigée par l’activiste néo-fasciste Gilles Munier ».

Enfin, M. Monzat prétend que ma présence simultanée auprès de plusieurs organisations opposées les unes les autres (juives, païennes ou chrétiennes) sont contradictoires et seraient preuve de duplicité ou « d’infiltration », notamment de la communauté juive ou des milieux chrétiens, au profit de la seule Nouvelle droite « néo-païenne ». Sachez que je proclame mon attachement viscéral au judéo-christianisme, que je n’ai jamais appartenu à la moindre organisation d’extrême droite néo-païenne, que mes premiers écrits dans Muninn évoquaient le triste sort des juifs et des Chrétiens dans les pays musulmans, sujet auquel un « néo-païen » anti-judéo-chrétien est totalement insensible, et que si j’ai obtenir tant de documents et informations précieux pour ma thèse de doctorat sur « Les Rouges Bruns Verts ou la convergence des totalitarismes » (donc liens entre communistes révolutionnaires, islamistes radicaux et extrême-droite), c’est essentiellement grâce à ma présence à ces quelques colloques de la Nouvelle droite auxquels je ne regrette pas d’être allé pour cetteraison. Enfin, la simple lecture de la vraie presse d’extrême-droite (néo-païenne ou autre) vous permettrait de vous rendre compte que celle-ci est convaincue du contraire de ce que prétend Monzat, et qu’elle m’accuse d’avoir étudié de près la Nouvelle Droite pour mieux informer ensuite les « sionistes » et « le système ». La vérité est que, en tant que chercheur en géopolitique, je vais toujours sur le terrain pour m’informer et que je renonce jamais à discuter y compris avec mes adversaires. Car la méthode géopolitique refuse le manichéisme et préfère la confrontation des « représentations » contradictoires ».

Pour faire valoir ce que de droit,

Cordialement, Alexandre del Valle

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