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Que dit vraiment le Coran : Dieu défend les croyants (1/4)

“Ne méditent-ils pas le Coran ! Ont-ils le cœur verrouillé !” S47.V24.

“Tuer de droit” n’avait pas comme parti pris la facilité. On aime pour son frère ce que l’on aime pour soi même, paille pour paille, poutre pour poutre, s’adresser à l’intime. Sans jugement, explorer des pans de territoire que nous voudrions vierges. Il y a des replis de nuit où se niche la lumière.

A le lire et à le relire, le Coran ne dit pas ce que nous voulons entendre mais ce que nous devons entendre.

Evidence s’il en est, mais lire est en réalité un exercice bien difficile et, plus encore, lorsqu’il s’agit du Coran, bien périlleux. Comment ne pas surinvestir de par notre foi (idées et croyances mêlées) le Texte. Comment ne pas s’exprimer personnellement au nom de Sa Parole. A la croisée de ces réflexions, partagerais-je avec vous, si vous le souhaitez, un instant de lecture ayant nourri la ligne directrice de ’Tuer de droit”, fragment coranique fulgurant qui, traversant le temps, percute l’actualité. J’en propose la traduction suivante :

“Dieu, certes, défendra les croyants.
Dieu, certes, n’aime pas le traître plein d’ingratitude.v38

Autorisation est donnée à ceux qui combattent pour avoir été opprimés.
Dieu, certes, est à même de les rendre victorieux.v39
Ceux qui ont été expulsés de leurs demeures en dehors de tout droit
pour avoir seulement proclamé : “Dieu est notre Seigneur.”

N’eut été le fait que Dieu repousse les hommes les uns par les autres,
que d’ermitages auraient été détruits, de synagogues, d’oratoires et de mosquées,
tant de lieu où l’on célèbre le Nom de Dieu abondamment.
Dieu, certes, donnera la victoire à ceux qui le soutiennent.
Car Dieu, certes, détient Force et Puissance.v40

Ceux qui, si Nous leurs donnions le pouvoir terrestre, prieraient et verseraient l’aumône, ordonneraient le bien et interdiraient le mal.
Toute finalité est à Dieu.v41
Te traitent-ils de menteur ! Bien avant eux firent de même le Peuple de Noé, les ’Âd et les Thamûd, v42 les Peuples d’Abraham et de Loth, v43 les Gens de Madian.
Moïse aussi fut démenti.
J’ai donc laissé un délai indulgent aux dénégateurs, puis me suis saisis d’eux.
Que ne fut pas mon désaveu !v44

Que de Cités n’avons-Nous pas détruites. Elles étaient emplies d’injustice, elles ne sont à présent que ruines, puits abandonnés, demeures de boue, désertes.v45
Ne parcourent-ils pas la Terre ! Leurs cœurs sont-ils incapables de comprendre ! N’entendent-ils pas !
En réalité, ce ne sont point leurs regards qui rien ne discernent, mais leurs cœurs, en leurs poitrines qui sont aveugles.v46

Ils te demandent de précipiter le châtiment ! Or, Dieu ne faillira point à sa promesse. Cependant, un jour de ton Seigneur est comme mille selon ce que vous comptez.v47
Que de Cités n’avons-Nous pas laissées en sursis alors qu’elles étaient emplies d’injustice, puis Nous les saisîmes.
Nulle issue si ce n’est vers Moi.v48

Dis : “Ô hommes, je ne suis chargé que de vous délivrer un clair avertissement.”v49
Quant à ceux qui croiront et agiront vertueusement, pardon et provende généreuse.v50
Quant à ceux qui s’acharnent contre nos Versets souhaitant ainsi Nous réduire à l’impuissance, ils sont hôtes de la Géhenne.v51

Nous n’avons suscité avant toi aucun Messager ou Prophète sans que Satan n’ait projeté quelques faussetés en sa récitation. Mais Dieu efface ce que lance Satan. Dieu rend définitifs Ses versets, il est Omniscient et Sage.v52 Il en est ainsi afin que ces projections de Satan soient une tentation pour ceux dont les cœurs sont malades, coeurs endurcis ; car c’est ainsi que les iniques s’enfoncent en leur opposition.v53

Il en est ainsi afin que ceux qui ont reçu la connaissance sachent que ceci est la Vérité émanant de ton Seigneur. Il en est ainsi afin qu’ils y croient et que s’apaisent leurs coeurs.
Dieu, certes, guidera les croyants en une voie de rectitude.”v54

Sourate “Le Pèlerinage” versets 38 à 54.

Texte en apparence parfaitement explicite en lui-même mais de très grande densité dont il ne serait pas possible d’en donner l’exégèse complète dans le cadre présent. Aussi en proposerons-nous, en quatre parties, une trame informative et la mise en avant de certains des éléments les plus remarquables.

Nous présentons donc en premier lieu un résumé de l’étude des versets 38 à 41 en accordant une importance toute particulière au verset 40. Tout d’abord, selon une approche exégétique de facture relativement classique puis, au deuxième volet, nous confirmerons les données de cette exégèse selon une démarche complémentaire particulière ; méthode mettant en œuvre certaines avancées contemporaines concernant l’analyse structurelle de la Révélation. Les troisième et quatrième parties, plaise à Dieu, suivront les mêmes modalités.

PREMIERE PARTIE  :

-V38 : “Dieu, certes, défendra les croyants…”

Sonne comme le titre du chapitre. En arabe le verbe est au présent “Dieu défend les croyants” mais le sens général de ce passage montrera qu’il s’agit d’un futur et plus exactement encore d’un futur conditionné. Ce n’est donc pas une affirmation catégorique, un droit que les croyants auraient, mais une possibilité énoncée par Dieu qui, nous le verrons, est soumise à conditions.

Ces mots ont leur symétrique en fin de passage “Dieu, certes, guidera les croyants en une voie de rectitude.”V54.Ce lien induit une compréhension du premier terme différente de l’idée première que nous aurions pu en avoir, on comprendra donc : “Dieu sauve les croyants en les guidant vers la droiture.” Nous remarquerons qu’il est dit “croyants” et non pas musulmans ce qui permettra tout le long une double lecture : portée générale, tous les croyants unitaires, et application spécifique, les musulmans.

“…Dieu, certes, n’aime pas le traître plein d’ingratitude.”

Verset antonyme. L’on pourrait penser que Dieu rendra les croyants victorieux du fait de leur foi or, il est strictement indiqué ici qu’une des causes de l’engagement de Dieu est le rejet du comportement négatif des non-croyants. Cette remarque relativise encore le droit des croyants et éloigne d’autant plus du concept erroné de peuple élu. Dieu détient tous les droits et Sa créature en est dépourvue. Ceci sera confirmé et amplifié au V40.

-V39 : “Autorisation est donnée à ceux qui combattent pour avoir été opprimés…”

Littéralement il y est écrit “Autorisation est donnée à ceux qui sont combattus car ils sont opprimés.” sans plus de précision sur ce quoi porte la dite autorisation. En fonction des variantes de lecture et du contexte il était possible de traduire tel que nous l’avons fait. Cependant nous n’avons adopté cette traduction que pour des raisons stylistiques. En effet, être combattu et combattre ne sont pas équivalents, la forme coranique insiste sur le fait que l’agression justifie la réponse autorisée. L’autorisation de combattre n’est pas expressément mentionnée, elle se déduit. Ce procédé allusif, rend l’action encore plus corrélée à une défense. Plus, Dieu semble même s’attribuer cette défense“Dieu, certes, défendra les croyants.” et ceci sera explicité au V40.

Ont été rapportés par Ibn Hanbal selon Ibn Abbâs, et par An-Nisâî’ selon Aïcha, deux hadîths authentifiés indiquant que ce verset fut le premier verset révélé autorisant les musulmans à combattre. L’avis de Aïcha est le moins spéculatif et elle précise qu’il s’agit des V39 et 40. Auparavant, malgré les persécutions subies depuis des années, jamais le Prophète SBSL n’avait envisagé de se défendre par les armes. Au contraire, Dieu en de nombreux versets avait enjoint les musulmans à supporter noblement les épreuves. Sans que l’on puisse dater cette révélation, il est certain qu’elle eût lieu en début de période Médinoise.

Le texte est clair, il autorise ce que l’on nomme le jihâd défensif qui, en réalité, est la seule forme de jihâd-combat qui soit autorisée, c’est-à-dire la réponse à une agression préalable. Point de bellicisme en cela, point d’expansionnisme guerrier, la religion ne se propage pas à la pointe du sabre. Je me permets de renvoyer à mon dernier ouvrage[1] ou je démontre selon le Coran que telle est la règle, que le Prophète SBSL n’y a jamais dérogé et que les jihâdistes de tout temps et de tout crins abrogent sans droit la Parole de Dieu. Notons, pour conclure qu’une autorisation n’est pas un ordre, la différence est significative.

…Dieu, certes, est à même de les rendre victorieux.

Il a été dit que “Dieu défendra les croyants” il est à présent précisé que Dieu est le Détenteur de la victoire. On notera que la formulation employée ne signifie pas que Dieu donnera la victoire aux croyants mais bel et bien qu’il en en a la possibilité et, plus encore, qu’il n’y a pas de victoire possible sans que Dieu l’ait voulu.. Nous verrons que cette absoluité se traduit dans la réalité des hommes par une subordination.

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-V40 : “Ceux qui ont été expulsés de leurs demeures en dehors de tout droit pour avoir seulement proclamé : “Dieu est notre Seigneur…”

Le verset semble commencer sans lien avec la phrase précédente car, al ladhîna, “Ceux qui”, contrairement à l’usage de la langue arabe n’est pas immédiatement référé à un antécédent. Deux approches explicatives sont possibles :

Premièrement, cette phrase ferait suite au verset 39 et le segment Dieu, certes, est à même de les rendre victorieux serait comme une remarque interrompant le fil du discours on lirait donc : “Autorisation est donnée à ceux qui combattent pour avoir été opprimés… (Autorisation est donnée) à ceux qui ont été expulsés de leurs demeures en dehors de tout droit pour avoir seulement proclamé : “Dieu est notre Seigneur.” Ceci transparaît dans la plupart des traductions par l’ajout de la préposition à. “À ceux qui…”.

Dans ce cas, ici comme au verset 41, nous aurions une simple mention de ceux à qui a été donnée autorisation de combattre pour se défendre au moment de cette révélation. En l’occurrence les Musulmans Mecquois chassés de la Ville par Quraych, les muhâjirûn .Cette lecture historisante limiterait de facto la portée universelle du verset ce qui ne manquera pas d’être paradoxalement exploité par les partisans du jihâd offensif. Si tel avait été le cas ce verset, stricto sensu, il n’aurait pas été permis aux musulmans Médinois de participer aux premiers combats… D’autre part, il n’existe aucune source authentifiée spécifiant le temps, le lieu ou les personnes concernées.

Deuxièmement, si au contraire on tient compte de l’interruption du discours, qui est effective on lira ce verset sans continuité directe et, à cette fin, j’ai traduit littéralement sans adjonction de la préposition à : “Ceux qui…”. Apparaît donc comme l’énoncé d’un principe et non la mention d’un fait historique précis. Comme un rappel, jamais croyants ne proclameront la pure unicité de Dieu sans qu’hommes de pouvoir ne les persécutent.

Comme une insistance, la spoliation morale dont sont victimes les croyants est une injustice profonde due au fait que l’erreur s’impose à la vérité. Cette notion apparaît ici pour la troisième fois elle est la justification unique et essentielle de l’autorisation donnée aux croyants de se défendre : Dieu n’aime pas le traître plein d’ingratitudeceux qui combattent pour avoir été opprimésexpulsés en dehors de tout droit.

Cette lecture sans contextualité nous renvoie en tout temps et toutes situations identiques. Elle laisse entendre à travers l’espace le cri des opprimés et sourdre la révolte de ceux qui furent chassées de leurs terres et de leurs demeures. Cette première perception du drame Palestinien, notons-le, ne prend donc pas en compte le concept erroné de droit historique au sol. Dieu fournit aux croyants, et à nuls autres, une justification bien plus profonde de leur droit.

…N’eut été le fait que Dieu repousse les hommes les uns par les autres, que d’ermitages auraient été détruits, de synagogues, d’oratoires et de mosquées, tant de lieu où l’on célèbre le Nom de Dieu abondamment…”

N’eut été le fait que Dieu repousse les hommes par les hommes. Nous avions évoqué en “Tuer de droit” certains aspects généraux positifs classiquement admis au sujet de ce verset mais, en lecture immédiate, cette phrase pourrait sembler en apparence une justification morale de la guerre, voire de la “guerre sainte”. Inconsciemment ou consciemment, ce verset a pu servir de justificatif aux partisans des conquêtes par le jihâd permanent. Ce serait donc faire de la théopolitique.

Il convient d’accorder une attention toute particulière à ce passage, qu’en est-il exactement ?

Cette phrase, “N’eut été le fait que Dieu repousse les hommes par les hommes“, se retrouve à la lettre en S2.V251 en conclusion du récit mettant en scène un Prophète, un Roi, Saül dit-on, et un Prophète-roi, David. A le lire, on y retrouvera bien d’autres parentés avec le passage que nous étudions. Il ne s’agit pas d’un combat profane, d’une guerre, mais bien d’une action dirigée par des Prophètes.

Ce contexte se retrouve également sans ambiguïté dans le passage que nous étudions. Faudrait-il pour autant y voir une justification des guerres de religion ou pire de la chimérique “guerre sainte” ? Fort heureusement, et quoique dans l’histoire les musulmans et les autres religieux aient largement usé et abusé de ce faux principe, il en est autrement. Compte tenu de l’importance du sujet il convient de développer la démonstration exégétique relative à ce passage.

La majorité des traductions, si ce n’est la totalité, portent : “Si Dieu ne repoussait pas les hommes les uns par les autres” ou des variantes telle celle que nous avons proposée. Or, ce segment est de formulation très particulière[2]  ; transcription du passage en question : wa law lâ daf’u-llâhi an-nâssa b’adahum bi-b’adin…

Cette phrase, contrairement aux traductions et à ce que l’on aurait pu aisément formuler en arabe, est nominale. Le verbe repousser traduit en fait une annexion de deux termes daf’u-llâhi ayant fonction verbale. La racine dafa’a en arabe classique[3] signifie repousser, écarter quelqu’un, et daf’un en est le nom d’action soit un “repoussoir”[4]. Il convient ainsi de rendre daf’u-llâhi par : le repoussoir de Dieu. Littéralement on doit donc lire : Et si n’était le repoussoir de Dieu des hommes les uns par les autres que d’ermitages n’auraient été détruits…”.

D’une part les traductions contournent la curiosité structurale et, d’autre part, elles témoignent de l’avis des interprétations classiques qui, ayant enjambé la problématique, développent un discours apologétique, jihâdistes, bénéficiant en ce cas d’espèce de la volonté divine, voire de l’agir divin. Il ne s’agit pas ici de gloser sur une préciosité d’arabisant, la divergence entre le texte arabe réel et la lecture qui en est proposée induit des conclusions fondamentalement différentes.

  Cette analyse grammaticale permet en fait de comprendre que ce ne sont donc pas les hommes qui se repoussent les uns les autres, ni Dieu qui les repousse les uns par les autres mais, bel et bien, le “repoussoir de Dieu” qui intervient entre eux. Il convient donc d’identifier ce repoussoir de Dieu. Le sens global du passage indique que des croyants sont persécutés par des gens ayant refusé la foi, l’ensemble est symbolisé et résumé en une formule “pour avoir seulement proclamé : “Dieu est notre Seigneur.” Cette déclaration de foi est la cause unique ayant entraîné l’oppression, elle est le point suscitant l’opposition entre les hommes.

Le repoussoir de Dieu est en fait le tawhîd, l’affirmation de l’unicité divine. Traversant littéralement la totalité du Coran le tawhîd est l’élément discriminant majeur, il sépare la vérité de l’erreur, la lumière de l’obscurité, la guidée de l’erreur, il est al furqân. L’unicité de Dieu oppose les hommes les uns aux autres et, n’eut été le retour permanent de ce principe par le cycle des Prophètes et des Révélations, l’obscurité n’aurait point connu de repoussoir. En son contexte, la discrimination des hommes par la foi pure, la conclusion du V251.S2 déjà cité est limpide : “ Et si n’était le repoussoir de Dieu des hommes les uns par les autres, la Terre entière eut été corrompue. Mais Dieu est détenteur de grâce pour les Mondes.”

La renaissance du tawhîd, ou son rappel depuis la Clôture de la Révélation, permet une restauration même partielle et temporaire de la vérité et de la justice sur Terre. Si n’était cette parole les lieux de prière seraient tous détruits et Dieu ne serait plus adoré en ce monde. La proclamation de l’unicité divine fournit une dynamique positive à l’histoire des hommes. At-Tabarî, sans en apporter la démonstration, fit ce commentaire général : “Si Dieu n’avait opposé les hommes d’obéissance et de foi aux hommes de la désobéissance et du polythéisme, la terre eut été corrompue.” ayant ainsi parfaitement intégré ce verset au message global du Coran.

  Il est donc clair à présent que ces mots “N’eut été le fait que Dieu repousse les hommes par les hommes ne sont absolument pas une justification de la guerre fut-elle, horrible oxymore, guerre sainte. L’expression coranique exacte “Et si n’était le repoussoir de Dieu des hommes les uns par les autres…” indique que les hommes de foi sont le contrepoids des hommes d’impiété, réalité articulée sur le pouvoir discriminant de l’unicité de Dieu, lequel maintient un équilibre relatif en ce bas monde.

Il s’agit en fait d’une lecture à un niveau supérieur de la lutte du bien contre le mal. L’enchaînement logique des propositions est le suivant : Dieu prendra toujours la défense des croyants unitaires du fait que ces derniers subiront l’oppression de ceux qui refuseront de céder de leur pouvoir au profit de l’unicité divine. Il leur donne autorisation de se défendre non pas pour propager par la force le tawhîd mais en réparation des préjudices qu’ils subissent. Il leur accordera la victoire en des termes et des conditions que, plaise à Dieu, nous soulignerons au prochain volet.

Fin de la première partie.



1 NDLR : Que dit vraiment le Coran.

2 Il est remarquable que cette formulation particulière soit mot à mot répétée en S2.V251

3 Elle a pris en arabe moderne d’autres sens

4 Nous usons de guillemets pour signifier le pseudo néologisme. Repoussoir dans l’usage français désigne un outil particulier. Ceci étant, de façon moins courante, un repoussoir est un élément éclatant destiné à produire un contraste, une mise en valeur différentielle, définition que nous pouvons ici intégrer.

 


Editions Srbs



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