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Quand Kaïs Saïed refusait de vendre ses conseils à la télévision : “Reprenez ce chèque, je n’en veux pas”

Si l’habit ne fait pas le moine, selon le vieil adage, le refus de tirer un juteux profit de ses conseils d’expert dans un monde où tout se monnaye fait assurément l’homme…
Un homme d’une grande probité, bien au-dessus de la moyenne, qui n’écoute que ce que lui dicte sa conscience, quand tant d’autres, attirés par l’appât du gain, ne sont guère tiraillés par les scrupules, et encore moins hantés par les remords.
Cet homme, dont une anecdote édifiante relatée sur Facebook par Mohamed El Bakkali, le correspondant de la chaîne Al Jazeera, met en lumière l’honnêteté et la nature désintéressée – autant de qualités suffisamment rares de nos jours pour être saluées – n’est autre que Kaïs Saïed, le fin connaisseur du droit constitutionnel propulsé au sommet du pouvoir en Tunisie.
La scène se passe en 2012, dans les coulisses très mercantiles des chaînes de télévision : « Voilà une histoire qui donne un éclairage sur la personnalité du président tunisien Kaïs Saïed et sur sa relation avec l’argent. D’habitude, les chaînes de télévision paient aux analystes et experts qu’elles invitent à leurs journaux et programmes des honoraires en contrepartie des efforts qu’ils déploient et de l’expertise qu’ils présentent.
Lors de l’élaboration de la Constitution tunisienne, le professeur de droit constitutionnel était un invité quasi-permanent des studios d’information, tout le monde le demandant pour son expertise constitutionnelle. Et comme c’est habituel dans ce genre de cas, on lui a remis un chèque d’honoraires.
Kaïs Saïed a refusé net et avec véhémence. Après moult tentatives de lui faire changer d’avis, il a accepté le chèque à contrecœur. Le lendemain, il a rendu le chèque en disant qu’il n’a pas dormi de la nuit. « Reprenez-le, je n’en veux pas », a raconté Mohamed El Bakkali.
Il y a une morale à cette histoire : elle élève indéniablement vers le haut, au-dessus de la cupidité des hommes et des viles compromissions, et confère à Kaïs Saïed, le nouvel homme fort de Carthage, une stature de chef d’Etat intègre et incorruptible dans ce bas monde où les hommes politiques vertueux se font rares.

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13 commentaires

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  1. @Omar. Ou ai je parlé de science ?! La Connaissance peut parfaitement s’entendre dans un sens spirituel. Je vous renvoie à mon dernier post à Souareba dans l’article de Bellatar à propos du bouddhisme. Dans cette approche, la Connaissance peut ainsi s’entendre comme comprendre la réalité telle qu’elle est, en prenant conscience de la nature de l’esprit, à travers l’expérience de la méditation, car l’une procède de l’aveuglement de l’autre quant à ce qu’il est. La science mène à la compréhension des caractéristiques de la réalité que vous imaginez tangible dans l’absolu, mais pas à sa nature qui relèverait de l’esprit selon le bouddhisme. Oui effectivement vous n’êtes pas dans la lumière selon le bouddhisme, mais dans une ignorance profonde, une illusion qui relèvent d’une forme d’obscurantisme.
    A vrai dire, je pense que vous avez une vision matérialiste, où l’esprit est évacué : le monde est pour vous une grande machine faite de rouages et l’humain doit s’y ajuster de manière parfaite avec le mode d’emploi du Coran. Tout se réduit à des pratiques. Cela rejoint une approche orthopraxique de l’islam qui élude l’intériorité. On en voit le résultat avec le fait de donner à voir sa religion.

    • Désolé, mais il n’y’a AUCUNE logique dans votre commentaire. De prime abord, vous définissez la connaissance à travers le Bouddhisme. Pourquoi ? Il faut argumenter ! De plus, la science est un ensemble de connaissances régies par des règles pour asseoir une Loi, une Vérité (d’ordre spirituel ou pas). … et la science appartient à tout le monde: 2 et 2 font 4 aussi bien pour l’athée, que pour le Croyant (quelque soit sa religion). Enfin, il est difficile de nous faire gober qu’un Croyant (autre que Bouddhiste, selon vous) n’a pas d’esprit, alors que la foi est le fruit d’observations de faits d’ordre physique et méta-physique !
      Ceci étant, comme je n’ai pas rigolé depuis longtemps, j’aimerais bien rattraper le retard: En écartant le Coran et ses engrenages, que nous suggérez-vous pour la gestion de tout cet Univers, des problèmes de différents ordres, etc. Éclairez-nous ! Etes-vous prêt ? A votre …. plume !

  2. Un homme ayant une morale et le souci du bien commun pour la Tunisie in shaa allah. Le pays en a grandement besoin. Avec beaucoup d intégrité, assez rare de la part des politiques de n importe quel pays, pour être souligné. J’ en déplaise aux sceptiques…

  3. @Omar. La célèbre thèse mécaniste du Coran comme mode d’emploi de la vie à respecter à la lettre. Tout ça manque un peu d’âme. En définitive ne te pose aucune question, obéis aveuglément, Dieu seul sait. On trouve également la même approche chez les juifs : n’interroge pas la loi, elle t’a été donnée par un être infini, comment peux tu imaginer la comprendre toi, être fini, contente toi de la suivre. C’est une attitude de robot qui est contradictoire avec la recherche de la Connaissance. C’est aussi une attitude de peur envers la liberté et plus généralement la vie. On comprend d’où vient cette idée de soumission en islam : de la terreur superstitieuse. Il n’y a là aucune spiritualité, j’en ai bien peur.

    • ….. Et voici que voilà la grande arnaque: Confrontation Scientifiques – Croyants.
      D’emblée, on place le Croyant dans la case “Ignorance” et l’Athée dans celle de …. la “Lumière” !
      D’où tenez-vous cette classification ? Argumentez-nous, SCIENTIFIQUEMENT (puisque c’est votre fer de lance), votre certitude et autre détermination à suivre la voie “éclairée par votre lumière” !

    • Je comprends votre point de vue. Cette anomalie que vous citez résulte du fait que l’on n’applique pas toutes les règles de l’Islam. Celui-ci est un ensemble d’engrenages où chacun d’eux doit correctement fonctionner pour que l’ensemble du système fonctionne comme il se doit.
      Ceci étant, pourquoi les femmes Tunisiennes ne dénoncent-elles pas cette prise en charge qui leur est imposée (au fait, qu’en est-il pour celles qui ne travaillent pas ?), et revendiquent plutôt d’hériter exactement comme un homme ?

      • Il y a beaucoup de règles de l’islam qui ne sont pas appliquées à la lettre dans le monde musulman contemporain. Par exemple, aucune économie, même pas celles d’Arabie saoudite ou d’Iran, ne fonctionne plus aujourd’hui avec une monnaie convertible en or, car si c’était le cas elle serait immédiatement ruinée. On peut aussi citer l’exemple de l’esclavage, qui était licite et réglementé, mais qui est aboli aujourd’hui. Personne n’oserait réclame son retour, au nom du respect littéral du texte. Ce qui a fait la force de l’islam et a permis son expansion, c’est sa capacité à s’adapter, l’histoire du monde musulman regorge d’exemples d’adaptation au contexte. Aujourd’hui, dans nos sociétés hyper-marchandisées, les femmes ne veulent plus dépendre financièrement des hommes, elle réclament l’autonomie (empowerment), ce qui correspond à l’esprit de l’islam, qui a effectivement accordé aux femmes la pleine autonomie dans la gestion de leurs biens, et elles en ont pleinement joui par le passé. Le problème aujourd’hui est que les règles ont changé, et que les femmes sont bridées dans leur accès à la propriété, les statistiques montrent que la majorité des pauvres dans le monde sont des femmes, et cela est encore plus accentué dans les pays musulmans où le gap se creuse. Il faut s’interroger sur cette situation, qui est complètement contraire à l’esprit de l’islam. Comment en est-on arrivés là? Il est donc normal que les femmes réclament plus de justice dans l’allocation de la richesse entre hommes et femmes.

  4. Pourquoi serait-ce un problème de toucher des honoraires pour une prestation, tant qu’il n’y a pas compromission ?
    Donc, quelqu’un qui aurait fait de la propagande gratuite serait quelqu’un de respectable ?
    Je ne comprends sincèrement pas la logique, ce qui compte c’est d’être honnête.

  5. Il est à espérer que les instigateurs de la “révolution de jasmin”, principalement les jeunes, aient fait le bon choix avec Kaïs Saïed « Monsieur Propre ».
    Il a fait sa campagne au nom de la bataille contre la corruption mais reste cependant pour la peine de mort, contre la dépénalisation de l’homosexualité et refuse l’égalité de la femme en matière d’héritage.
    Il récupère la rhétorique révolutionnaire du « le peuple veut » et le précède, dans son premier discours au soir de l’élection d’un « Dieu veut » qui n’a jamais été entendu dans les rues de Tunis en janvier 2011. Certains diront “adieu jasmin”..

    • Pourquoi voulez-vous que des Pays (ici, en l’occurrence la Tunisie) soient régis comme la France ? Cet espace ne sied pas à un long débat, mais voici quelques éléments de réponse:
      – Condamnation à mort: si vous la rejetez, c’est que vous n’avez aucun respect pour la personne assassinée. Que faites-vous de la mémoire de cette personne ? Le fait d’emprisonner, puis de gracier l’assassin après quelques années de purge (pour bon comportement, dit-on) n’est-il pas un encouragement à assassiner ? Evidemment, dans ce que je viens de dire, je ne fais pas allusion aux meurtres NON PRÉMÉDITES
      – Homosexualité: ce n’est pas un comportement inné. Cela se passe dans la conscience de ces énergumènes qui en deviennent conditionnés. C’est un acte contre-nature réprimé par toutes les religions. Ironie du sort, la laïcité interdit le foulard dans une institution, mais autorise ce type de mariage ! Allez chercher l’erreur !
      – Pour ce qui est de l’égalité, il y’a 2 mots distincts en Arabe: EL ADL et EL MOUSSAWAT. Des élèves passent un examen, et se voient attribuer, tous, la même note, quelles que soient leurs réponses (il s’agit ici de EL MOUSSAWAT). EL ADL, par contre, consiste à noter les élèves en fonction de leurs réponses. La société laïque veut appliquer EL MOUSSAWAT alors que l’Islam opte pour EL ADL. Notons que dans la société musulmane, la femme est financièrement prise en charge par les membres de sa famille et peut, du vivant de son père (par exemple), bénéficier d’un bien donné (argent, propriété, bijoux, etc.).
      En définitive, ce Président ne récupère rien. C’est un Musulman qui voudrait mettre ses compétences au profit de son pays. Occupez-vous du problème des gilets jaunes, vous n’en seriez qu’utile à votre société !

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