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Qahera, la super-héroïne égyptienne de BD, fait impression sur la Toile

Elle marche à grandes enjambées sur les traces de cette nouvelle génération de super-héroïnes musulmanes, dotées de prodigieux pouvoirs, et figures de proue des valeurs islamiques de courage et de force chez la femme, qui n’entendent pas jouer les potiches dans l’univers surnaturel de la BD, Qahera, l’Egyptienne, a fait une entrée très remarquée dans son pays, où ses aventures fantastiques créent l’événement sur la Toile.

Sous son hijab dont elle défend fièrement les vertus émancipatrices, au grand dam de ses farouches opposants, prisonniers de leurs idées reçues, a mûri la prise de conscience d’une jeune fille qui, en un coup de crayon magique, se transforme en justicière en niqab au grand coeur, volant à la rescousse de ses coreligionnaires en détresse, victimes de la misogynie ambiante ou du fléau du harcèlement sexuel, tout en ayant déclaré la guerre à l’islamophobie, au fil de son épée dissuasive.

Les islamophobes de tous poils, les hommes qui rabaissent la gent féminine, mais également les Femen, ces marionnettes hystériques d’un féminisme vulgaire, dégradant et furieusement anti-musulmans n’ont qu’à bien se tenir, la super-woman du pays des pharaons, née de l’imagination fertile de Deena Mohamed, une égyptienne de 19 ans, s’est animée sur son blog au mois d’août dernier, et ce pour longtemps, au vu du succès grandissant que rencontre sa fabuleuse odyssée.

Profondément marquée par le rôle de premier plan tenu par les femmes égyptiennes lors de l’insurrection de 2011, Deena Mohamed a puisé là sa principale source d’inspiration pour concevoir une héroïne de fiction des temps modernes, luttant avec la même fougue contre le sexisme culturel qui règne en Egypte et contre les préjugés islamophobes qui sévissent partout, deux violences majeures et inacceptables faites aux femmes musulmanes.

"Il y a si peu de représentations de femmes portant le hijab, alors que paradoxalement  la majorité des femmes que je vois autour de moi en sont revêtues. Mon personnage, Qahera, devait le porter, c’était une évidence pour moi", a confié Deena Mohamed à la BBC, en précisant que l’idée de cette BD a germé dans son esprit au cours d’une discussion avec des amis.

La saga Qahera, riche en rebondissements, a démarré sur les chapeaux de roue en Egypte, totalisant plus de 500 000 vues depuis sa mise en ligne en septembre, et déjà de nombreuses groupies et inconditionnels. Les éditeurs égyptiens de BD, flairant le personnage mythique, ne s’y sont pas trompés et ont proposé à la jeune auteure comblée de réaliser une version imprimée de la série.

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Dans la foulée de la "Burka Avenger" en provenance du Pakistan, institutrice le jour, et protectrice de la veuve et l’orphelin le soir, lançant avec dextérité des armes et des stylos contre l’engeance du mal, et de "Kamala Kahn", une adolescente américaine, aux racines pakistanaises, tout droit sortie des studios US Marvel Comics, à qui aucun cliché pernicieux et autres plafonds de verre ne résistent, l’Egyptienne "Qahera" compte bien se faire un prénom de légende dans ce neuvième art peuplé de super-héros masculins.

    

Burka Avenger

  

Kamela Kahn

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