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Propos sur un colloque censuré : le révélateur d’une fascisation rampante

Devant participer à la présentation, les 3 et 4 juillet derniers, des résultats d’une recherche sur les « Mécaniques de l’extrémisme violent » au cours d’un colloque international à visée comparative, je me suis vu interdire de participation et de parole par l’institution porteuse suite aux pressions du ministère de l’Intérieur. Cette recherche pluridisciplinaire, à laquelle je contribue depuis son début, s’est étendue sur 4 ans et était adossée à un dispositif d’accompagnement pour des jeunes considérés comme « radicalisés ». L’accompagnement et la recherche ont touché 105 jeunes français et les conclusions de l’investigation devaient être mises en comparaison avec des expériences de Belgique, du Canada, du Brésil, des Etats-Unis et du Tchad. La censure qui m’a touché fait suite à une « lettre ouverte à Castaner » du Rassemblement National, relayée immédiatement par le Figaro, Valeurs actuelles, Français de Souche, etc., présentant les « intitulés des tables-rondes » comme faisant « transparaître une idéologie laxiste et l’éternelle culture de l’excuse chère à l’extrême-gauche » d’une part, et moi-même comme « islamo-gauchiste » d’autre part.
Cette interdiction n’est pas la première. Au cours de ces dernières années, plusieurs débats et un colloque ont été reportés et/ou annulés en raison de campagnes de diffamation menées par l’extrême-droite ou par le Printemps Républicain. Cette fois-ci, la capitulation immédiate à une injonction de l’extrême-droite porte sur une recherche (dont on peut certes ne pas partager la méthode ou les conclusions et en débattre), ce qui est lourd de signification. Avec les violences et arrestations subies par les Gilets Jaunes (qui sont déjà depuis de nombreuses décennies une réalité meurtrière dans les quartiers populaires), les pressions sur certains journalistes, les restrictions au droit de manifester, etc., cette censure est un révélateur d’une logique de fascisation qu’il est urgent de contrecarrer.
Je publie ci-dessous la première intervention que je devais présenter au colloque, restituant quelques axes méthodologique de l’équipe de recherche. Chacun pourra ainsi se rendre compte par soi-même de son pseudo « islamo-gauchisme » et de sa « complaisance avec le djihadisme ».  Les participants aux colloques ne s’y sont pas trompés en applaudissant chaleureusement mon intervention lue en mon absence. Je remercie vivement les 130 personnalités qui m’ont apporté leur soutien dans une tribune à Médiapart intitulée « En soutien à Saïd Bouamama » (https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/090719/en-soutien-said-bouamama). Transformée en pétition, celle-ci peut être signée à l’adresse suivante : http://chng.it/mCcHVFyY
Nous reviendrons dans notre prochain article à la fois sur les résultats de la recherche et sur notre analyse de cette censure dangereuse.
Voici cette intervention :

Un  « bricolage méthodologique » au service d’un objet complexe

Tenter, comme nous avons tenté de le faire, de saisir le processus du « devenir extrémiste violent » ou la « mécanique de l’extrémisme violent » est une épreuve redoutable dont on ne sort pas entièrement indemne en dépit des protections et garde-fous absolument nécessaire mais toujours insuffisant que nous pouvons et que nous avons posés. L’épreuve en question n’est, en effet, rien de moins que la confrontation à l’innommable et à l’impensable : des enfants envisageant de tuer et de se tuer. Une partie de nos enfants  en arrive donc à réduire leur champ des possibles qu’à une seule unique perspective mortifère. Face à une telle épreuve nous avons formalisée de manière transdisciplinaire quelques éléments de postures  méthodologiques dès l’enclenchement de notre expérience. Celles-ci avaient pour vocation et objectifs de nous écarter des tentations par soucis de protection à savoir : la tentation de recycler sur notre objet des savoirs acquis pour d’autres objets ; la tentation de la mise en typologie inadéquate à des trajectoires aussi diverses et aussi complexes ; la tentation de la recherche de la causalité unique ou déterminante ; la tentation du choix d’un système de conceptualisation définitif. Sans être exhaustif nous pouvons formaliser ces postures méthodologiques comme suit :

  1. Notre première posture est celle de l’humilité. Nous sommes devant un objet et un chantier entièrement inédit sur lequel le champ des savoirs existant nous dit peu de chose quelle que soit la science sociale ou humaine mobilisée. La prétention au savoir préexistant sur un tel objet est heuristiquement inefficace, elle produit de la cécité et de la surdité aux bruits et aux vacarmes de notre réel contemporain inédit et elle rend indisponible à l’écoute d’une souffrance qui n’a plus de mots pour se dire. Le pari était dans l’Inversion de la RA en AR.
  2. Notre seconde posture fut celle du refus de l’essentialisation. Nous ne sommes pas en présence d’un groupe humain homogène, ahistorique, sans mouvement et sans interactions avec les autres groupes sociaux. Nous sommes bien en présence de sujets divers ayant été et s’étant bricolés à partir d’une histoire, d’un héritage, d’épreuves, de rencontres et de non rencontres, etc. Bref ces enfants, nos enfants, sont une production « made in France » constituant un analyseur de notre société et de ses failles, de notre protection de l’enfance et de ses limites, de notre système éducatif et de ses manques, etc.
  3. Notre troisième posture fut celle du choix du déséquilibre. Notre objet et sa complexité nous confronte aux limites de chacune de nos disciplines. La réalité sociale qui affleure avec de tels objets ne se laisse pas découper dans les frontières de chaque discipline. Il fallait donc que chacun d’entre nous accepte de sortir de sa zone de confort pour entrer, non pas dans un mélange désordonné des disciplines mais dans l’acceptation d’une alternance permanente entre les disciplines. Le pari était de rester sociologue ou psychologue par moment tout en soumettant les résultats et questionnements acquis aux autres approches disciplinaires. Il est vrai que nous avions un point d’appuis préalable pour ce faire. Tous les membres de l’équipe pluridisciplinaire ont croisé Frantz Fanon dans le processus de formation intellectuel, dans la fabrique de leur subjectivité, dans le choix de leurs sujets d’étude. Or ce dernier est sans doute, un des penseurs qui a le plus maintenu l’interrogation permanente pluridisciplinaire tout en étant centré en permanence sur son approche scientifique.

Sur la base de ces postures que vous trouverez détaillés dans le rapport intermédiaire et le rapport final de l’étude nous nous sommes donné quelques repères méthodologiques provisoires. Ces repères étaient en effet, tout comme nos concepts d’ailleurs, comme pouvant évoluer à l’épreuve de l’avancée de notre travail d’investigation. Ces repères étaient conçus comme des hypothèses en mutation ouvertes sur la remise en cause en fonction de l’écoute du réel et de sa complexité.
Le premier repère méthodologique était le refus d’une centration sur l’offre de « djihadisme » pour nous intéresser à la demande de « djihadisme ». Nous ne sommes pas en présence de sujet ayant simplement été contaminé par « un virus extérieur » qu’il s’agirait d’éradiquer pour régler le problème. L’offre quand elle a existée a rencontré une demande préexistante que nous voulions tenter de comprendre dans toutes ses dimensions. Cette offre a même fréquemment été recherchée et parfois longuement avant d’avoir été trouvée. La centration unilatérale sur l’offre, encore souvent trop fréquente en sciences sociales empêche d’aborder notre objet en termes de « processus de devenir extrémiste violent ». Pour paraphraser Simone de Beauvoir nous pourrions dire que l’on ne nait pas « extrémiste violent, on le devient ». Formulé ainsi, cela peut sembler une banalité mais c’est alors une banalité trop souvent oubliée.
Notre second repère a constitué en la distinction permanente des notions de causalité et de déclencheur tant dans l’analyse de chacune des trajectoires que dans la l’analyse transversale constituant notre recherche. Les évènements ou rencontres déclencheurs actualisent et accélèrent des processus préexistant, donnent chair à des tendances déjà-là, coagulent des mouvements profonds déjà présent antérieurement.
Notre troisième repère méthodologique a été la vieille et classique distinction hégélienne trop souvent oubliée entre apparence et essence, forme et fond. Cela nous a conduits à une posture de méfiance à l’égard des approches privilégiant le facteur religieux. Nous n’avons rencontrés que très peu le religieux en général et l’Islam en particulier et nous avons rencontrés fréquemment un mode spécifique du religieux en général et de l’islam en particulier ayant comme fonction de soigner, de combler, de raccrocher, de soutenir. C’est la raison pour laquelle nous avons adoptée dès le début une démarche comparative avec d’autres extrémismes violents et nos séjours de confrontations au Brésil, au Canada et aux USA sont venus confirmer nos convictions.
Notre quatrième posture méthodologique se résume dans la figure de l’iceberg. Les jeunes avec lesquels nous avons vécu cette expérience constituée, selon nous, le haut d’un iceberg porté par une base beaucoup plus large constituée par une partie non négligeable de notre jeunesse caractérisée par une fragilisation insoutenable des assises et des stabilités individuelles, familiales et sociales. C’est dire l’ampleur du chantier de prévention qui s’ouvre, selon nous, à l’issue de cette recherche. C’est dire également l’ampleur des mutations que nos institutions doivent parcourir pour apporter à temps les espaces de consolidation dont cette jeunesse a besoin. Les jeunes rencontrés font ainsi fonction d’analyseur, non pas de l’ensemble de la jeunesse mais da sa partie désaffiliée. Ils sont également, selon nous, un analyseur de nos institutions de jeunesse (éducation nationale, protection de l’enfance et bien d’autres.
Ces repères étant posés nous pouvions alors opérer les choix de méthode de recueil des données, d’entrée dans les trajectoires et d’ordonnancement de ceux-ci. Nous pouvons restituer ces choix comme suit :

  • Le choix de la rencontre signifiante du sujet : Il s’agissait pour nous de partir de lui et sa non-demande, de ses besoins et non des besoins de notre recherche, de ses temporalités et non des nôtres, de ses priorités et non des nôtres. De ce premier choix en découle de nombreux autres : le choix d’une première rencontre avec la compétence psychologique et psychanalytique ; le choix d’une rencontre progressive du reste de l’équipe et des autres compétences scientifiques ; le choix de nous adapter aux espaces et au temps du sujet ; le choix de travailler sur les questions concrètes et/ou matérielles marquant la quotidienneté du sujet ; etc. C’est ce travail de disponibilité qui est, selon nous, créateur des conditions nous permettant l’accès aux trajectoires tant pour construire l’accompagnement que pour mener à bien la recherche. Il s’agissait pour nous de partir du regard incarné pour aller vers le regard distancié pour ensuite construire un aller-retour permanent entre les deux regards.
  • L’interrogation systématique de trois niveaux historiques dans chaque trajectoire. La première histoire interrogée est celle de l’histoire longue et des effets de cette macro-histoire sur les trajectoires familiales. La seconde est celle de la trajectoire familiale, de ses déterminants, de sa connaissance plus ou moins explicite, de ses évènements marquants, de ses bifurcations, etc. La troisième est chronologique et aborde les processus de bricolage identitaire du sujet.   Ces histoires sont, bien entendu, en interactions et ce sont ces interactions que nous voulions analyser dans chaque trajectoire d’une part et en termes de récurrences transversales d’autre part.
  • La recherche des données sur les modalités du lien social qui relie le sujet au socius dans le passé, dans le présent et dans l’idéal qu’élabore et que recherche le sujet consciemment ou non. Nos travaux antérieurs sur les jeunes issus des classes populaires dans un contexte de déstabilisation sans précédent de la culture d’affiliation et de socialisation qu’était la culture ouvrière, avait en effet attiré notre attention sur les processus d’affiliation et de désaffiliation. La proportion non négligeables des mal-nommés « convertis » et les crises du lien que révèlent leurs trajectoires sont venues confirmer notre choix.
  • La recherche de données sur les identifications dans l’histoire passée, présente et dans l’idéal du sujet a été une autre orientation. Les identités sont à la fois toujours plurielles et bricolées, contradictoires et en mouvement. Elles constituent un état d’équilibre entre stabilité et mouvement, invariance et mutation, héritage et production de soi. Nous recherchions en conséquence dans chacune des trajectoires les points de tension identitaire éventuel, les moments et évènement de déséquilibre, les facteurs empêchant la stabilisation minimum.

Le recueil de toutes ces données s’est mis en place en diversifiant au maximum les espaces-temps de collecte et leurs  modalités : lors des séances d’accompagnement psychologiques, dans des espaces collectifs, lors des démarches diverses effectués avec le sujet, lors d’entretien sociologiques, etc. De cette façon accompagnement thérapeutique et démarche de recherche se sont alimentés en permanence au prix il est vrai d’un coût humain considérablement plus élevé que dans une recherche classique. Plus élevé en termes de temps et de disponibilité certes mais aussi en termes d’épreuves existentielles pour chacun d’entre nous.
Ces données recueillies pour chaque trajectoire convergent ensuite vers l’espace d’analyse et d’élaboration qui structure notre recherche. Au sein de cet espace, il est demandé à chaque participant de se centrer sur sa discipline dans un premier temps et de fournir une lecture des données spécialisée disciplinairement. Dans un second temps les analyses disciplinaires sont soumises à l’interrogation des autres disciplines présentes dans l’équipe  ou sollicitées de l’extérieur selon les besoins. Progressivement ainsi prend forme une analyse commune résultat de l’ensemble du processus. L’analyse des récurrences entre trajectoire peut alors se mettre en place, de même que la correction de nos concepts et de nos points de méthodes. Pour ne citer qu’un exemple nous avions formalisée initialement le concept de « basculement nihiliste » que nous avions ensuite abandonné ; d’abord du fait que le mouvement progressif est beaucoup plus prégnant dans les trajectoire, qu’il est fait d’essais et d’aller-retour et qu’en conséquence le terme « bascule » est inapproprié ; Ensuite parce que la dimension nihiliste est certes présentes mais au côté d’autres tout aussi prégnantes : altruiste ou recherche de liens par exemple.
L’analyse transversale des récurrences a également confronté  à une analyse seconde de données recueillis à d’autres fins. Ainsi en est-il des données recueillies dans l’expérience mené au lycée avec une classe expérimentale et de celles recueillis dans notre animation de séances de formation à destination des acteurs de terrain sur thème de la dite « radicalisation ». Ces données sont dites seconde parce qu’elles ont été recueillis à d’autres fins : formative dans un cas et dans une logique de prévention dans l’autre. Toutefois la même équipe étant mobilisée pour ces trois pratiques (formation, prévention et accompagnement-recherche) nous avons pu par cette confrontation revisiter nos concepts et nos méthodes à plusieurs reprises au cours de l’expérience.
La démarche méthodologique que je viens de résumer s’est déployé dans un contexte difficile. Elle allait à contre-courant d’un certain nombre de tendances dans notre société productrices de bruits et d’attentes immédiates auxquelles nous avons due résister. Cela n’a pas été sans difficulté avec notre institution porteuse ayant des exigences nous semblant parfois contradictoires avec les conditions posées par nous pour notre recherche. Nous avons due également résister à l’attente de résultats exploitables en termes de ce qui est mal nommé « déradicalisation » rapidement alors même que nous étions persuadés que nous étions devant un objet complexe nécessitant la durée pour commencer à être intelligible. Nous avons due enfin apprendre à travailler en pluridisciplinarité sans jamais confondre celle-ci avec la simple juxtaposition d’approches disciplinaires. A l’issue de cette expérience nous ne pouvons qu’en appeler à la mobilisation de tous tant les souffrances humaines des enfants que nous avons rencontrées, de nos enfants sont importantes.
Je cède maintenant la parole à ma collègue Elisa pour restituer comment s’incarne concrètement notre approche complexe dans les interactions sociales avec le sujet accompagné.

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7 commentaires

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  1. @ l’auteur, on dit que le ciel se rit de ceux qui maudissent les effets dont ils chérissent les causes. Vous avez validé un non-sens qui est la ra-di-ca-li-sa-tion t la dé-ra-di-ca-li-sa-tion mais tout ça n’existe pas vraiment. Qu’est-ce que ça signifie et à quoi ça revient si on pose les choses en termes clairs et bruts? C’est un peu comme s’il y avait des gens mal-pensants et qu’on voudrait les rendre bien pensants, je ne sais pas comment on fait, ni comment on décide et à partir de quand que tel est bien ou mal pensant. Bon, c’est clair que si un kidam me soutenait que deux et deux font cinq je me dirais qu’il pense mal, mais le faire bien penser n’est pas dans mes cordes, je m’éloignerais seulement de lui de crainte qu’il ne me contamine mais à part ça, s’il est convaincu de son affaire moi pas pouvoir l’en déconvaincre. Bon, au fond, ce qu’on nomme radicalité et tout ça, c’est l’aventurisme désordonné qui vient du fait que des causes réelles ne sont pas traitées, le seul vrai remède s’agissant des causes touchant aux Musulmans, puisque c’est d’eux qu nous parlons là, ce serait qu’au lieu de radicaliser ou déradicaliser qui que ce soit, les gouvernances des pays de Musulmans ne tournent pas le dos aux causes, ou bien qu’elles expliquent aux peuples des choses du genre que, voilà, il y a défaite militaire et ses conséquences et on essaie de gerrer les conséquences comme on peut. Là ce serait clair, au lieu de faire comme s’il n’y a pas situation de grave défaite mi-li-tai-re de la Nation. Et s’agissant des jeunes gens, tout ce qu’on peut leur dire en toute honnêteté, c’est que l’aventurisme individuel est périlleux sans fruit, qu’ils ne sauraient pas à quoi ils servent ni qui ils servent réellement en ces temps où rien n’est clair, que le mieux est de rester dans sa demeure ou de fortifier les gouvernances de pays de Musulmans qu’on pense les plus avancées dans le traitement efficace des causes. N’est-il pas écrit en substance qu’on n’ait à bouger ni les mains ni les pieds et que mieux vaut marcher que courir ou rester assis que debout? Mais leur suggérer d’emblée que leurs idées sont essentiellement mauvaises et qu’ils pensent mal sans rien expliquer ni rentrer dans le détail des causes, ça va plutôt produire du désarroi et de l’incrédulité. Voilà pourquoi ça ne marche pas. Même s’agissant du tireur de Christchurch, je ne suis pas assez orgueilleux pour déprécier les causes que lui croit justes, je ne suis pas Dieu suprême pour déradicaliser qui que ce soit, contrebattre matériellement oui, tenter de convaincre et discuter avant si on en a l’occurrence, oui, mais tenir qu’on pense mieux qu’un autre c’est en soit mal penser, puisque l’autre pourrait tenir la même chose envers nous.
    Donc, vous avez validé un truc qui n’existe pas, donc ma compassion, attendez un peu, je réfléchis mais c’est pas gagné. Ce sont des gens qui suggéraient qu’il y a bonne et mauvaise pensance et vous les avez cru et essayé de collaborer, ce que vous dites ne leur convient pas parce qu’eux entendent seulement que certains pensent bien et d’autres mal, ne pas comprendre ça qui est évident et basique et y collaborer pour se plaindre ensuite d’un certain fâchisme, ben, tant pis pour vous, vous avez collaboré avec l’installation progressive du totalitarisme et vous vous en plaignez?
    Le bon ou le mauvais vécu de tel ou tel n’a pas une grande importance dans ces choses, probablement même que les aventuristes auraient pu faire mieux et beaucoup mieux leur vie, il y a en eux un minimum d’intelligence, sauf les psychiatriques manifestement utilisés et consommés ces dernières années, ce qui tend bien à montrer que les gens d’un peu de qualité ne marchent plus dans l’aventure.
    Croissant de lune.

  2. Méthodologie tout à fait sensée.
    Elle rejoint celle de Jean-Loup Izambert qui explique que les 56 véritables responsables du terrorisme utilisé par l’US-OTAN pour combattre par proxy utilisent des méthodes de sectes pour endoctriner des personnes fragiles socialement et prédisposées psychologiquement. La confession ou l’origine de la personne n’ont rien à voir là dedans car on cible des failles psychologiques qui touchent beaucoup plus l’extrême droite. Nos services de renseignement l’ont très bien compris et en ont fait leur priorité numéro 1.
    Bien évidemment, comme l’intelligence a toujours été à gauche, ce ne sera pas ceux de l’extrême droite qui comprendront. Surtout que parmi eux se trouvent les personnes les plus atteintes.

    • Tiens ça faisait longtemps qu’on n’avait pas eu droit à vos inepties et vos intox.
      Voilà que vous devenez spécialiste en méthodologie. Vous progressez. Je pensais plutôt que vous alliez saluer la qualité de la « base de données » de l’auteur. Vous devriez nous en parler ? Quant à la méthodologie quand on part sur des présupposés contestables il y a peu de chances qu’on aboutisse à des résultats probants. Mais bon la sociologie veut faire science pour mieux promouvoir de l’idéologie de nos jours.
      Les services de renseignement ne sont sûrement pas mobilisés par l’extrême droite. La plus grande menace en France reste le terrorisme et notamment le terrorisme musulman.
      La gauche est tellement brillante qu’elle est au fond du trou. Le PS est mort, LFI à l’agonie. Ne parlons même pas du NPA, de LO, du PCF qui sont des forces marginales. Alors quoi ? Les verts ? Pour les européennes ils ont sans doute le vent en poupe. Mais au niveau national pas de quoi inquiéter LaREM qui poursuit une politique de droite. Maintenant tout le monde l’a compris sauf les imbéciles. Quant à l’union des gauches, elle est aussi probable aujourd’hui que le marxisme heureux.

  3. « à l’écoute d’une souffrance qui n’a plus de mots pour se dire ». Oui bien sûr la radicalisation est le signe d’une souffrance. Un peu comme la rage alors ?
    « Bref ces enfants, nos enfants, sont une production « made in France » constituant un analyseur de notre société et de ses failles, de notre protection de l’enfance et de ses limites, de notre système éducatif et de ses manques, etc. » Oui bien sûr on connaît la longue litanie etc. contre la société qui produit des individus déséquilibrés « poussés » à commettre le pire. Heureusement que « nos enfants » nous ouvrent les yeux sur nos péchés et nous permettent de nous améliorer. Quelle formidable opportunité à bien y regarder !
    « apporter à temps les espaces de consolidation dont cette jeunesse a besoin », « De cette façon accompagnement thérapeutique et démarche de recherche se sont alimentés en permanence au prix il est vrai d’un coût humain considérablement plus élevé que dans une recherche classique. Plus élevé en termes de temps et de disponibilité certes mais aussi en termes d’épreuves existentielles pour chacun d’entre nous »
    Pourquoi nous imposer ce coût ? Pourquoi vous imposer ces « épreuves existentielles » ?
    « A l’issue de cette expérience nous ne pouvons qu’en appeler à la mobilisation de tous tant les souffrances humaines des enfants que nous avons rencontrées, de nos enfants sont importantes ». La voilà la réponse : « la souffrance de nos enfants ». Et comme nous sommes tous responsables voire coupables, nous sommes donc tous concernés.
    En lisant l’article de médiapart, on apprend également que vous êtes de gauche et surtout un adepte du marxisme, comme si c’était là des lettres de noblesse. Le marxisme a tant apporté de bonheur au monde. D’ailleurs inspirons nous de la Chine, elle a su adapter le marxisme. Et elle ne finance pas d’études coûteuses et inutiles : elle « ré éduque ». Mais c’est peut être finalement ce que vous nous proposez : nous rééduquer. Sauf que vous vous trompez de cible : rééduquez déjà les enfants et les parents concernés. La Chine manque donc cruellement dans votre analyse comparative avec d’autres pays car elle est concernée aussi par la radicalisation jihadiste.
    Enfin, l’article prétend que le marxisme est incompatible avec l’islam politique. Mais justement c’est ça l’islamo-gauchisme : la jonction entre les thèses gauchistes révolutionnaires et l’islam politique.
    Quand une solution ne marche pas mais pire aggrave la situation, on en change. Vu l’ampleur du phénomène et votre énergie a l’alimenter avec vos postures misérabilistes qui visent à adapter la société « aux besoins du sujet », on en propose une beaucoup plus simple : le rétablissement de l’autorité. L’autorité des parents, l’autorité de l’école, l’autorité de la justice, l’autorité de la police, l’autorité de l’Etat. Vous avez raison. La société doit changer : elle est bien trop laxiste et complaisante. Les régimes autoritaires ont des travers mais au moins pas celui de s’apitoyer sur les délinquants, les criminels ou les « jeunes en voie de radicalisation ». Il serait peut-être temps de s’en inspirer et de rétablir l’autorité dans ce pays qui part à vau-l’eau. Rassurez-vous on n’a pas à en venir a la dictature. Commençons déjà par l’autorité républicaine. A moins que pour vous nous ne soyons déjà là dans un processus de fascisation. C’est peut être par là que j’aurais dû commencer mon post : la définition du véritable fascisme …

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