Depuis 1948, la famille royale britannique a reçu de nombreuses invitations officielles de la part des gouvernements israéliens successifs, qu’elle a toujours consciencieusement déclinées.
A 35 ans, le Prince William semble vouloir rompre avec cette ère pour entrer dans l’histoire de la monarchie des Windsor, en foulant le sol, pour la première fois, des Territoires palestiniens occupés, mais aussi de l’Etat occupant dont le colonialisme, illégal et forcené, est condamné par le gouvernement britannique.
Cette première visite royale officielle dans la région, depuis des décennies, a été annoncée sur Twitter par le Palais de Kensington et devrait avoir lieu aux heures chaudes de l’été.
Cette grande nouvelle a été immédiatement saluée par le président d’Israël, Reuven Rivlin, qui y voit le signe d’un heureux présage, celui d’un « cadeau pour notre 70ème année d’indépendance », tandis que les Palestiniens, qui ne décèlent dans leur ciel que de sombres augures, commémoreront au même moment, avec gravité, les 70 ans de la Nakba (le désastre, la catastrophe).
De son côté, Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne, s’est « félicité de cette visite importante, qui, nous l’espérons, contribuera à renforcer les liens d’amitié entre les deux peuples », selon The Guardian.
Amnesty International s’est empressé d’exhorter le fils aîné du Prince Charles à profiter de cette tournée officielle pour évoquer les ravages de la colonisation et tenter d’éveiller les consciences sur le sort effroyable des enfants palestiniens emprisonnés dans les geôles israéliennes. Il est certain que le Duc de Cambridge s’honorerait à ne pas user de l’insupportable langue de bois diplomatique en pareille circonstance, aussi exceptionnelle.
Amnesty International UK's head of policy and government affairs, Allan Hogarth, on Prince William's visit to the Occupied Palestinian Territories … pic.twitter.com/6JiqkH9poe
— News From Amnesty (@NewsFromAmnesty) March 1, 2018
Mais avant même de faire date, la visite événement du Prince William, dans une région qui porte les stigmates indélébiles de la souffrance du peuple palestinien, a déjà fait couler beaucoup d’encre sur les réseaux sociaux… L’ambassade britannique en Israël a omis, sciemment, de citer les « Territoires palestiniens occupés » dans son communiqué désespérément convenu, qui n’est que le pâle reflet de la pusillanimité de la communauté internationale devant l’oppresseur israélien.
De son côté, Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne, s’est « félicité de cette visite importante, qui, nous l’espérons, contribuera à renforcer les liens d’amitié entre les deux peuples », selon The Guardian.
Il ne manque pa de culot, le traître!
Son pays est en grande partie responsable du malheur des Palestiniens, j’espère qu’il en a conscience…