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Pour un procès équitable et public

Nous vous annonçons que Dr. Salah-Eddine Sidhoum, passe en jugement ce mardi 14 octobre devant la chambre d’accusation pour sa demande de liberté provisoire et jeudi 16 octobre, le surlendemain, devant le tribunal criminel pour l’opposition à sa condamnation in abstentia à 20 ans de réclusion criminelle.

Nous rappelons que Salah-Eddine Sidhoum, chirurgien, avait, en raison de ses dénonciations des graves violation des droits de l’homme depuis 1992, fait l’objet en 1994 d’une campagne de calomnie, d’une tentative d’assassinat par les escadrons de la mort et en 1997 d’une condamnation à vingt ans de prison par contumace. Il avait décidé de se rendre à la justice le 29 septembre 2003 pour faire opposition au jugement. En droit algérien interne, il n’existe aucune autre possibilité de purge de la contumace que l’arrestation ou le fait de se constituer prisonnier.

Après l’audition chez le procureur il a été placé en détention à la prison de Serkadji. Il a aussitôt entamé une grève de la faim pour revendiquer des droits tels que la garantie d’un procès équitable et public, droit aux livres, journaux, la radio, le parloir rapproché etc.
Par mesure disciplinaire la direction de la prison l’a placé dans un cachot situé au sous sol de la prison Serkadji. Salah-Eddine Sidhoum a entamé aussitôt une grève de la faim totale, refusant toute alimentation et boisson pour protester contre ces sanctions et obtenir un régime et des conditions dans lesquelles sont assurés ses contacts avec le monde extérieur (famille, avocat, services sociaux et médicaux, organisations non gouvernementales).

Jeudi 9 octobre, Salah-Eddine Sidhoum s’est effondré, terrassé par une angine pneumonique. Il a été emmené à l’infirmerie où il a été mis sous perfusion. Depuis, il absorbe de l’eau et du sucre mais continue néanmoins une grève de la faim pour que ses droits de détenu d’opinion soient reconnus et pour que le procès soit public et équitable en conformité avec les normes internationales que l’Etat algérien s’est engagé de respecter.

Le Comité de soutien au Dr. Sidhoum rappelle ses demandes auprès du gouvernement algérien :

1. d’assurer la sécurité et l’intégrité physique et psychologique du Dr Sidhoum Salah-Eddine et des membres de sa famille ;

2. de respecter sa dignité, son droit d’avoir et de défendre ses opinions et sa croyance et notamment de lui garantir son droit tel qu’il ressort de la Constitution (Article 33 : « La défense individuelle ou associative des droits fondamentaux de l’homme et des libertés individuelles et collectives est garantie ») ;

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3. de lui garantir un procès équitable et public, par une juridiction indépendante et devant des observateurs d’organisations de défense des droits de l’homme nationales et internationales ;

4. de faire respecter les principes de présomption d’innocence mettant la charge de la preuve du côté de l’accusation, les principes de droit à la défense et de discussion contradictoire des charges, des preuves et des témoignages ;

5. de faciliter l’obtention de visas aux observateurs étrangers pour qu’ils puissent se rendre en Algérie sans difficultés et dans des délais raisonnables.

6. d’éviter qu’il soit confronté à de nouvelles machinations dans le but de le condamner à de lourdes peines et le marginaliser.

Pour de plus amples informations veuillez consulter les documents relatifs à la campagne pour la libération de Dr. Salah-Eddine Sidhoum :
http://www.algeria-watch.org/fr/mrv/mrvrepr/sidhoum/sidhoum.htm

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