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Pour Amir Khan, l’immense champion de boxe britannique : “Le Ramadan, c’est un sacrifice qui vaut tellement la peine”

C’est à l’âge de huit ans qu’Amir Khan, le gladiateur des rings d’origine pakistanaise, triple champion du monde WBA des poids légers et adulé Outre-Manche, observait le jeûne du mois saint pour la première fois, et ce n’est que quelques années plus tard, dans son quartier déshérité de Bolton, qu’il enfilait des gants de boxe en or, menant dès lors de front Ramadan et sport de haut niveau, avec une foi revivifiée.

Ses puissants uppercuts l’ont hissé au sommet du noble art, tout en l’extrayant de l’impasse d’une vie défavorisée et pauvre en opportunités, ce boxeur d’exception, qui faisait à 17 ans la fierté de sa communauté et du comté du Grand Manchester en devenant le troisième plus jeune champion du monde du royaume, a ouvert les portes de son intimité à la BBC pour évoquer une compatibilité entre abstinence rituelle et entraînement intensif qui intrigue toujours autant, quand elle ne suscite pas rejet ou admiration…

Aujourd’hui marié et jeune papa, le boxeur de 28 ans au grand coeur a expliqué comment il se ressource tout au long de ce mois béni, sans que s’émoussent ses propres ressources physiques, alors que se profile à l’horizon un combat de titans, en septembre prochain, face à un adversaire américain de poids : le champion du monde welters à ce jour invaincu, Floyd Mayweather.

C’est un sacrifice qui vaut la peine !“, s’exclame-t-il en préambule. “Ma foi me pousse, elle m’insuffle la motivation nécessaire pour pratiquer le jeûne, et je ne suis pas une exception à l’échelle de notre planète. Dans mes nombreux voyages, je vois beaucoup de gens à travers le monde, musulmans et non-musulmans, dont la croyance en Dieu repose sur de fortes convictions. Ces personnes vont souvent au bout de leurs objectifs ou de leurs rêves, car on peut aller loin dans la vie, quand on est animé de convictions inébranlables”, souligne-t-il.

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Alors qu’il consacre ses journées à s’imprégner pleinement de l’esprit du Ramadan, à l’abri du monde extérieur, le soir venu, après avoir rompu le jeûne en famille et effectué les prières de Tarawih au sein de la mosquée locale, Amir Khan prend le chemin de sa salle de boxe pour taper dans un sac de frappe pendant une bonne heure. “Je reconnais que cela exige de se dépasser soi-même, mais c’est un sacrifice qui vaut tellement la peine d’être accompli, et qui plus est, qu’il incombe à tout musulman de faire”, insiste-t-il, en affichant une belle confiance, en sa qualité de challenger, quant à sa forme physique et ses chances pour défier Floyd Mayweather.

Dès qu’il quitte ses gants de boxe, cet immense champion, habitué à terrasser ses adversaires, redevient un mari attentionné et un fils aimant qui apprécie toujours autant les plats délicieux concoctés par sa maman, même s’il met lui aussi la main à la pâte, retrouvant avec un plaisir intact les merveilleuses sensations de son enfance. “Sa cuisine est incroyable ! D’ailleurs, je l’appelle « la cuisine du bonheur », tellement elle me rend heureux, surtout quand je la compare avec le régime fade et drastique qui m’est imposé lors de mes compétitions”, s’enthousiasme-t-il, avant de fendre l’armure du guerrier des rings en concluant très ému : “C’est Dieu qui me donne la force.”

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