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Polémique voile : la maman voilée porte plainte. Emmanuel Macron appelle à ne “pas stigmatiser nos concitoyens musulmans”

« Ma cliente a été humiliée, son image a été diffusée partout, elle est très marquée et son fils voit un psychologue ». Celle qui dénonce les conséquences désastreuses de la croisade anti-voile, foncièrement anti-républicaine, menée par Julien Odoul, le désormais tristement célèbre élu RN du conseil régional Bourgogne-Franche-Comté, n’est autre que l’avocate de l’accompagnatrice d’enfants odieusement désignée à la vindicte populaire.
« Ce n’est pas qu’une question de laïcité, mais de racisme. On tente d’exclure les musulmans de la République. Sans elle, cette sortie scolaire ne pouvait pas avoir lieu, il n’y avait pas d’autre parents qui ont pu se rendre disponibles », a martelé Me Sana Ben Haj, mandatée pour faire reconnaître le statut de victime de sa cliente.
Comme s’en est fait l’écho le CCIF, cette dernière a en effet décidé de porter plainte à Dijon et à Paris pour « violences commises en réunion » et « incitation à la haine ».
Une première plainte doit être déposée, ce jeudi, auprès du parquet de Dijon, afin de réclamer des poursuites pour « des violences commises en réunion par personnes dépositaires de l’autorité publique sur mineur et majeur à caractère raciale », stipule le communiqué, en précisant que la deuxième sera émise vendredi auprès du tribunal de Paris pour « provocation publique à la haine raciale par des élus ».
Julien Odoul, ce sombre fauteur de troubles de la politique locale, devra ainsi rendre des comptes pour son tweet hautement inflammable dans lequel, non content d’avoir diffusé la vidéo de son haut fait d’armes (voir ci-dessous), il s’est également livré à un raccourci aussi inepte que délétère entre islam, islamisme et terrorisme. « Après l’assassinat de nos 4 policiers, nous ne pouvons pas tolérer cette provocation communautariste », pouvait-on lire en légende.
Face à cette nouvelle polémique paroxystique qui agite l’Hexagone, Emmanuel Macron a tenté d’éteindre le brasier incandescent de la haine anti-musulmans, réactivé à dessein. Désapprouvant le « raccourci fatal » qu’elle banalise insidieusement, le président de la République a appelé hier, mercredi 16 octobre, à Toulouse, à ne pas sombrer dans le gouffre de la bouc-émissarisation. Un gouffre abyssal…
« Oeuvrons pour que la République soit partout. Mais ne stigmatisons pas nos concitoyens. La réponse, c’est de faire bloc. Mais concentrons-nous sur l’essentiel : la menace », a-t-il  exhorté.

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9 commentaires

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  1. Un coup il tape sur les gilets jaunes et l’autre coup sur les musulmans. Même si une enseignante est voilée, on s’en fout. Que la femme médecin soit voilée, on s’en fout aussi. Même les infirmières voilées, on s’en fout. Alors les mamans…
    La politique des lâches, il y en a marre. Abordons les vrais sujets. Il faut surtout des emplois pour tous, des hôpitaux qui fonctionnent, une police correctement payée, des pompiers reconnus… On souhaite plutôt écouter ce que le président prévoit sur les revendications professionnelles qui se multiplient.
    La crise de plus en plus profonde et l’extrême droite qui monte et prend de plus en plus de pouvoir tant médiatique que politique sont le réel problème de notre pays.

    • ça permet aussi de ne plus parler des retraites, ni de la privatisation d’ADP, ni des agriculteurs qui se suicident, ni de la haute délinquance financière qui est la vraie cause de déficit, ni des taxes et impôts qui tuent la classe moyenne, ni de la pollution, ni de l’insécurité, ni de la précarisation des Français, ni du glyphosate …
      j’aurais pu continuer mais j’étais fatigué lol

  2. Un peu de patience !
    La solution est simple :
    – modification de la loi du 15 mars 2004 ou promulgation d’une nouvelle loi sur les signes ostentatoires religieux pour clarifier la situation.
    Les premières controverses sont apparues dans les écoles en 1989, il a fallu attendre 2004 pour une première loi sur les signes religieux à l’école, puis 2010 sur la dissimulation du visage.
    Un peu de patience la Oumma, vous finirez bien par l’obtenir votre loi sur les accompagnateurs de sortie scolaire, avec la même interdiction qu’au sein de l’école.
    Vous êtes sur la bonne voie !

  3. Nous y voilà. Après avoir expliqué que sa vie avait été détruite, elle engage donc des poursuites qui font apparaître le terme “race” même si son avocate avait également expliqué que de son point de vue, lui demander de sortir (et pas de retirer son voile a priori) constituait une discrimination en raison de la religion. On peut donner tort à Odoul mais j’aimerais bien qu’on m’explique en quoi son intervention relève d’une logique raciale. Musulman serait donc une race ?
    Mais ce qu’il faut bien se dire c’est que si les uns considèrent qu’il y a atteinte à la liberté de culte quand on parle du voile, d’autres considèrent que l’on cherche à museler toute critique de l’islam, à travers des procès médiatiques comme s’y est livrée L Ferrari et nos 90 “personnalités” ou de poursuites judiciaires comme présentement.
    Nous verrons sur quoi déboucheront toutes ces passes d’arme au final et si le vivre ensemble s’en retrouvera renforcé. Je suis extrêmement pessimiste pour l’heure. Et j’ai bien peur que nous ne finissions face à face comme l’avait auguré Collomb et dans la partition comme le craignait Hollande.

    • Je pense que c’est une stratégie de la défense. Il sera difficile de faire condamner Odoul sur la base d’islamophobie. La discrimination racial tombe sous le coup de la loi. Pas l’islamophobie ou la haine anti-musulman.
      Je pense personnellement que la plainte, non seulement à très peu de chance d’aboutir mais dessert aussi la cause musulmane. En effet, le tollé suscité par le comportement de l’élu RN dans les médias et les politiques (y compris dans son propre parti) a largement contribué à disqualifier cet élu RN. Une plainte risque encore d’alimenter des débats passionnés contribuant je pense à accentuer le malaise.

      • @foulan. Vous avez raison pour l’islamophobie mais je pense que la discrimination au nom de la religion est un motif valable du point de vue de la loi.
        Odoul s’est décrédibilisé pour certains et a pris de la densité pour d’autres. C’est selon. Il a été critiqué mais pas lâché par son camp pour l’instant. Et la droite est aussi partie prenante sur le fond de la polémique qu’il a enclenché : le voile dans l’accompagnement scolaire.
        Je pense que ce qui crée aussi un malaise grandissant et je ne parle pas d’Odoul c’est l’impossibilité de parler plus que de l’islam, de ses pratiques qui dévient de plus en plus de la vision que se font bon nombre de français de la société et du modèle républicain. Il y a véritablement un fossé qui se creuse.

  4. Cette histoire du hijab, a une seule cause.
    Ibn Zaïd l’Emarati finance des gens, en Europe, qui n’ont de mobile que l’argent, s’enrichir.
    Ce prince des machins payera un jour, tout les crimes commis avec son argent, en Algérie, en Egypte, au Yémen, en Syrie et maintenant en France et en Allemagne.

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