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Philosophe ou directeur de communication ?

Le racisme est devenu tellement banal qu’il commence à s’ériger en valeur de principe au point que n’importe qui peut le « pratiquer ». Dans le discours, le dérapage est un instrument de mesure sophistiqué servant à évaluer les réactions pour mieux l’adapter. Finkeilkraut philosophe converti au lepénisme primaire ne fait pas exception. Son discours s’articule autour de trois concepts majeurs : la dénonciation, la segmentation et la stigmatisation. Il dénonce une situation ou un évènement, dans ce cas précis les émeutes de la ceinture périphérique des villes.

Légitime au premier abord, sa dénonciation des incendiaires et des délinquants, omet sciemment d’expliquer les raisons structurelles qui conduisent à l’émeute et à la destruction ( discrimination, chômage, brimades, suspicion…), et se focalise uniquement sur les conséquences. Alain Finkielkraut empreinte directement les raccourcies menant vers la segmentation de la société en catégories ethniquement et religieusement distinctes. Le discours simplificateur qui désigne les acteurs d’un évènement en fonction de leur appartenance religieuse et ethnique (les Arabes, Musulmans) ou par la couleur de leur peau (les Noirs), ambitionne avant tout de rendre toute stigmatisation acceptable puisque le coupable c’est l’autre : l’étranger.

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Le philosophe est dans la logique perverse de l’idéologie raciste. La cible de son discours n’est pas la raison mais l’instinct. La jointure qui cimente les trois éléments de celui-ci réside dans la peur. Finkielkraut vit dans l’angoisse et sa dialectique porte en elle la synthèse de toutes les exclusions. Il répète monotonement le discours commun des racistes en lui conférant des formes esthétiques. En opérant également un parallèle entre la situation des banlieues avec les évènements du Proche-Orient : “arabes” et “noirs” des banlieues « qui envoient les plus jeunes en première ligne”, Finkielkraut chercherait-il à réduire le capital sympathie dont bénéficie la cause palestinienne auprès de l’opinion française ? Le philosophe apparaît ainsi indirectement comme le directeur de communication des ultras conservateurs israéliens.

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