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Pèlerinage à la Mecque : Un voyage spirituel exceptionnel dans la vie du croyant

Après avoir vécu un événement spirituel de taille, en l’occurrence le mois saint de Ramadan qui est une grande école de vie spirituelle, sociale et humaine, les musulmans s’apprêtent à célébrer un autre événement majeur dans leur vie spirituelle et sociale. Il s’agit du pèlerinage (Hadjj) à la Maison sacrée de Dieu, cinquième pilier de l’Islam. Son accomplissement est une prescription divine instituée durant la sixième année de l’Hégire. Dieu dit dans le Coran 3/97 : “Le Pèlerinage est un devoir envers Dieu pour quiconque en a la possibilité. Quand aux infidèles, qu’ils sachent que Dieu Se passe volontiers de tout l’Univers”.

C’est donc une obligation – une fois dans sa vie – pour tout musulman, homme ou femme, qui possède les moyens physiques et financiers. Cependant, un certain nombre d’exigences sont à satisfaire, entre autres, la croyance en Dieu et en l’Islam, être sain d’esprit, être majeur (les enfants peuvent accompagner les parents), être en bonne santé et avoir les moyens matériels pour le voyage et le séjour, sans compromettre l’existence du reste de la famille.

Ce voyage spirituel exceptionnel permet de fortifier la foi du croyant et de développer de nombreuses qualités, notamment l’humilité, l’endurance, la persévérance, la socialisation, etc. Depuis son institution, le pèlerinage a été pour le musulman une entreprise de plus grande importance, une étape de la vie qui mène le croyant vers un avenir de pureté. Comme l’a si bien décrit notre frère Ahmed Elouazzani dans Pèlerinage à la Mecque : Ressourcement au pays de la Révélation ; le rassemblement des millions de fidèles venus de différents coins du monde, dans un endroit précis et à une époque précise, revêtus tous du même pan de tissu blanc est une expérience impressionnante, qui rappelle le jour du jugement dernier que chacun est appelé à méditer.

Pour celles et ceux qui n’ont pas les moyens de faire le pèlerinage ou qui ne sont pas physiquement présents dans les lieux du pèlerinage, il est bénéfique d’accomplir le jeûne d’Arafat. Selon Abû Qatâda (que Dieu l’agrée), le Prophète (Sallâlahou Alayhi Wasallâm) fut interrogé au sujet du jeûne d’Arafat. Il répondit : ” Jeûner ce jour, expie les péchés commis entre l’année écoulée et ceux de l’année à venir.” (rapporté par Muslim). Jeûner ce jour d’Arafat est recommandé, hormis pour celui qui effectue le pèlerinage à la Mecque car il doit consacrer ses efforts aux rites du pèlerinage et prononcer sans cesse des invocations quand il est sur le Mont Arafat.

Profitons du coefficient exceptionnel attaché à ce jour d’Arafat pour maximiser des hassanats (bienfaits) par toute bonne intention, parole et action. A noter que, en Europe, le grand rassemblement des pèlerins sur le Mont Arafat correspondra au lundi 15 novembre 2010, et c’est en ce jour qu’il faudra jeûner. La fête d’El-Adha aura lieu au lendemain de ce rassemblement, c’est-à-dire le 16 novembre 2010 correspondant au 10 dhûl-Hijja 1431. Cette fête nous rappelle l’acte de sacrifice du prophète Ibrahim, un modèle de piété et par-dessus tout le père de l’appel à l’Unicité d’Allah avant d’en être un ardent défenseur, celui de l’unicité divine. En même temps, elle nous rappelle la miséricorde divine.

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Il convient de souligner que c’est par amour et la crainte de Dieu que tout croyant est appelé à faire ce pèlerinage comme le montre bien la sourate 2, verset 196 « Et accomplissez, pour l’amour de Dieu, le grand et le petit pèlerinage ». Ce pèlerinage permet au croyant de se faire pardonner tous ses péchés, comme l’a précisé le Prophète (Sallâlahou Alayhi Wasallâm) dans un hadith rapporté par Abû Hurayra : “Quiconque accompli le pèlerinage sans tenir de propos grossiers et sans commettre de turpitude redeviendra comme il était le jour où sa mère l’a mis au monde” (Bukhâri & Muslim). Le pèlerinage efface donc les péchés commis précédemment s’il est accompli correctement et sans commettre de manquement en rapport avec la recommandation du Qur’ân (Verset 197 de la Surat 2).

Ayant pour bouclier la foi et l’intelligence, soyons fidèles à nos engagements par la méditation et des actions conformes à la volonté de Dieu. Avec endurance et persévérance, cheminons patiemment vers la source : Dieu. Nous sommes à Dieu et c’est à Lui que nous retournons. On peut retarder un voyage, on peut annuler un rendez-vous, mais on ne peut ni annuler ni reporter la mort. Mettons à profit notre vie, dans tous ses aspects, pour rester fidèles à la voie prescrite par Dieu. Il n’est jamais tard pour bien faire.

Qu’Allah agrée le pèlerinage de tous les musulmans et toutes les musulmanes. A celles et ceux qui n’ont pas encore accompli ce devoir, que Dieu leur donne tout ce qui est nécessaire pour s’en acquitter. Aïd El-Adha- Al moubarak ; Kollou Am Wa Antoum Bikheir ! Nos meilleures vœux à l’ensemble de la communauté musulmane. Bonne fête !

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