Six des auteurs de l’attaque sauvage contre une soirée culturelle palestinienne, jugés la semaine dernière à Paris (voir notre article ) ont été reconnus coupables des faits, et condamnés à des peines de prison ferme.
Jason Tibi et Yoni Sulman ont été condamnés vendredi à 2 ans de prison ferme ; Rudy Lalou à 1 an ; enfin, Azar Cohen, Maxime Schafier et Yohav Bensimon ont écopé de 9 mois ferme.
Avant de requérir des peines inférieures à celles qu’a finalement prononcées le tribunal, la procureure avait souligné, lors de l’audience qui s’était tenue jeudi 10 mars, que les accusés encouraient 7 ans, voire 10 ans d’emprisonnement au vu de la gravité des faits : en l’occurrence, blessures volontaires, en réunion, avec armes et avec préméditation, et à raison de l’appartenance de la victime (une jeune chanteur de raï) à une race ou une ethnie.
Les condamnations prononcées vendredi n’ont pas été assorties de mandat de dépôt, ce qui laisse le loisir aux condamnés de prendre le large (en Israël, par exemple, comme c’est déjà le cas pour le nommé Sulman).
Rappelons enfin que l’attaque avait eu lieu au printemps 2009 ; que les auteurs présumés (une partie d’entre eux en tout cas), membres de la milice LDJ ("Ligue de Défense Juive"), avaient été assez rapidement identifiés et confondus par la police judiciaire, mais que des juges d’instruction successifs avaient ensuite manifestement mis le dossier « en dessous de la pile ».
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