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Paris lance les festivités de la Saison culturelle de la Turquie, sur un arrière-fond de crispation politique

Télescopage entre l’actualité culturelle et le contexte politique sous haute tension, la Turquie sera l’hôte de marque de la France de juillet à mars 2010, se voyant dérouler le tapis rouge de la République qui va célébrer pendant plusieurs mois ses multiples pôles d’excellence, à travers l’organisation de plus de 400 événements artistiques, scientifiques et économiques, aux quatre coins du pays.

Ironie du sort, la maîtrise d’œuvre de cette formidable vitrine promotionnelle que l’on doit à l’origine à Jacques Chirac, sensibilisé dès 2006 à une ouverture vers le Bosphore, incombe au gouvernement qui affiche le plus ouvertement son opposition inflexible à l’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne : celui de Sarkozy.

Inaugurée le 30 juin dernier sous les auspices du nouveau ministre de la culture, Frédéric Mitterrand, plongé sans transition dans le grand bain du fragile exercice diplomatique, en présence de son homologue turc, Ertugrul Günay, cette vaste opération de communication a été parasitée par les prises de position françaises, qui ont fait longtemps planer la menace de l’annulation de la puissance invitée.

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Ainsi, deux semaines avant l’ouverture, le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, s’était épanché à la télévision : « Devons-nous y aller ou pas ? », condamnant la propagande française et l’invective humiliante de Nicolas Sarkozy : « Si la Turquie était européenne, ça se saurait ».

Dans un pays qui compte des élites culturelles francophiles, l’impopularité de Nicolas Sarkozy est au zénith. Le sondage publié le 29 juin par World global Opinion est sans appel : 73 % se méfient de lui, contre un piètre 7% qui le créditent malgré tout d’une certaine confiance…

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