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OTAN : la servitude volontaire

Ainsi la France, toute honte bue, retourne au bercail atlantiste. Comme si l’intégration militaire était notre état naturel, l’indépendance gaullienne une simple parenthèse, et l’alignement sur les Etats-Unis le « destin » de la France. Bernard Kouchner se pâme littéralement à la perspective de ces noces atlantistes. Il martèle un oxymore de son invention avec la foi du charbonnier. « La France dans l’OTAN, écrit-il, c’est le choix d’un destin ». Au delà de cette étrangeté métaphysique, nous voilà sommés d’entonner un refrain éculé : les Etats-Unis, nos sauveurs d’hier, « nous ne pouvons les décevoir » demain. (« Le Monde », 17/03/09) Peu importe que les Etats-Unis, en l’occurrence, ne nous aient rien demandé. Et l’argument selon lequel on ne peut refuser à Barack Obama ce qu’on eût mégoté à George W. Bush est d’autant plus curieux qu’Obama est davantage susceptible de comprendre la position française.

Entre une hypothétique déception américaine et celle, inévitable, des peuples du Sud, le tandem Sarkozy-Kouchner a donc fait son choix. Celui de sceller, jusque dans les réunions d’état-major, notre mariage contre-nature avec une Amérique dont le rêve néoconservateur, au même moment, s’effondre avec fracas. Celui de célébrer d’émouvantes retrouvailles avec un Oncle Sam dont l’Amérique latine, de son côté, commence enfin à desserrer l’étreinte mortifère qui l’opprime depuis plus d’un siècle. Celui de s’aligner sur un impérialisme en crise fauteur de chaos au Moyen-Orient, au lieu d’assumer la vocation naturelle de la France, celle de partenaire privilégié d’un monde arabe hostile à la tutelle étrangère.

Au fond, c’est comme si on oubliait l’essentiel : le commandement intégré de l’OTAN est une machine de guerre. On nous présente comme une évidence la nécessité d’en faire partie. Mais pour quoi faire ? Le débat sur les avantages supposés de notre intégration n’est pas seulement fastidieux : il n’a aucun sens. A quoi bon obtenir des postes pour quelques généraux français si c’est pour servir de supplétifs ? Quel intérêt présente le débat technique sur les moyens si l’on n’est pas d’accord sur les fins ? Barack Obama veut sortir son pays du guêpier irakien : fort bien. Mais il veut aussi poursuivre la guerre en Afghanistan, tout en confessant son échec face aux talibans. Cette hésitation stratégique de la première puissance mondiale devrait inciter à la prudence. Rien n’y fait : sous l’effet d’un réflexe pavlovien, on a hâte de rallier la bannière étoilée.

Dans un vibrant plaidoyer pour l’intégration atlantique, Bernard Kouchner avance que la participation française eût été plus efficace, au Kosovo, si nos militaires avaient été associés aux « vrais centres de commandement ». Mais la question est plutôt de savoir si, demain, notre participation à un nouveau Kosovo sera opportune ou pas. Occulter cette question, c’est considérer comme allant de soi l’embrigadement de la France, au nom de l’OTAN, dans des opérations militaires étrangères aux impératifs de la défense nationale. « Nous ne devons pas nous laisser entraîner dans des guerres qui ne sont pas les nôtres », souligne justement Jean-Pierre Chevènement. Et cette erreur, qui risque fort d’être commise au nom de la lutte contre le terrorisme, « nous mettra à la merci de ceux qui tireront partie de ces assimilations abusives pour nous frapper, y compris sur notre sol » (« Libération », 11/02/09).

Une alliance militaire n’a de sens que si les alliés ont une vision commune de la menace qu’il s’agit de conjurer. Est-ce le cas aujourd’hui ? Il est stupéfiant de voir à quel point nos gouvernants ont oublié – ou plutôt veulent qu’on oublie – la signification profonde de la décision prise par le général de Gaulle en 1966. Le sort du monde était suspendu à l’affrontement entre les blocs, l’Amérique engagée au Vietnam, le Tiers Monde en effervescence. En sortant la France de la gangue atlantique, de Gaulle voulait conjurer les affres de la bipolarité et tendre la main aux peuples du Sud. La France reconnut la Chine populaire, dénonça l’intervention américaine en Asie (discours de Phnom Penh), amorça la détente avec l’URSS. Sortir de l’Alliance ? De Gaulle n’y a jamais songé. Mais en refusant de laisser les forces françaises sous commandement américain, il donnait sa crédibilité à une politique étrangère indépendante et à son plaidoyer pour un monde multipolaire.

A entendre les partisans de l’intégration, les choses ont fondamentalement changé depuis les années 60. Maniant le truisme avec brio, ils nous expliquent que le monde d’aujourd’hui n’est plus celui d’hier. Assurément ! Le pacte atlantique puisait sa légitimité dans la perception d’une menace venant de l’Est. Fruit de la guerre froide, l’OTAN enrôlait l’Occident sous la bannière américaine. Son véritable moteur, c’était la peur : celle du communisme et de son incarnation historique, l’ours russe. C’est pourquoi de Gaulle s’employa doublement à secouer ce carcan : en dialoguant avec Moscou et en quittant le commandement intégré. Aujourd’hui, quelles menaces justifient cette alliance militaire ? A l’affrontement des blocs, nous dit-on, se serait substitué la menace diffuse exercée par le terrorisme d’inspiration jihadiste. Mais en quoi l’appareil militaire de l’OTAN permet-il de le combattre ? Si la solution au problème était militaire, il y a belle lurette qu’on l’aurait trouvée. Le fiasco afghan illustre cette contradiction.

Le retour de la France au bercail atlantiste, qui plus est, a lieu au pire moment. Loin de consacrer une réforme de l’Alliance dictée par la fin de la guerre froide, il conforte une dérive désastreuse. Embourbée en Afghanistan après avoir matraqué la Serbie, l’OTAN apparaît comme le bras séculier d’un Occident vassalisé par une hyperpuissance en crise. « Les circonstances ont bel et bien changé, observe Nicolas Dupont-Aignan. Mais cela souligne l’audace visionnaire du général de Gaulle : l’émergence d’un monde multipolaire. Il serait donc complètement contre-productif pour la France, qui a vu juste avant tout le monde, de se renier, notamment face aux pays émergents trop souvent qualifiés d’adversaires par la doctrine américaine du choc des civilisations » (« Le Monde », 20/02/09).

L’on ne cesse de s’interroger, au demeurant, sur le périmètre et les missions de l’Alliance. «  On peut résumer la problématique, explique l’historien Frédéric Bozo, en se demandant si les alliés voudront continuer dans la voie qu’ils suivent depuis quelques années et qui est celle d’une double globalisation, géographique (élargissement à des pays comme l’Ukraine et la Géorgie, mise en place de partenariats avec des pays non européens comme le Japon) et fonctionnelle (élargissement des missions de l’OTAN au delà de la stricte défense collective) ». (« Le Monde », 11/03/09) En d’autres termes : faut-il, oui ou non, que cette alliance militaire continue à intervenir tous azimuts, dans le sillage d’une Amérique convaincue de sa mission planétaire ? Et faut-il qu’elle s’implique davantage dans une lutte contre le terrorisme dont la définition est délibérément extensive ?

Paradoxe qui n’est qu’apparent, ce débat ressemble à s’y méprendre à celui de 1966. « Que l’Alliance atlantique se perpétue dans l’hypothèse, de moins en moins vraisemblable, d’une agression soviétique, soit. Mais qu’elle entraîne la France dans toutes les aventures où pourront s’engager les USA, c’est ce que refuse le général de Gaulle. Car, grisés par leur puissance militaire et suivant leur chemin habituel, les Etats-Unis entendent faire régner partout leurs conceptions », lit-on dans « Combat » le 12 mars 1966. Mais le choc des civilisations, lui non plus, n’est pas une idée nouvelle. Dans « Le Figaro » du 11 mars, André François-Poncet dresse l’inventaire hallucinant des menaces qui pèsent sur l’Occident : « Mao-Tsé-Toung est un autre Hitler. A sa place peut surgir un Gengis Khan, un Tamerlan, un Mahomet qui, muni d’armes atomiques, entraînera les populations affamées d’Asie et d’Afrique à l’assaut des peuples nantis et prospères, à l’assaut des Blancs et de leur civilisation. »

Le plus cocasse, c’est que cet enrôlement de l’Alliance au service d’une croisade mondiale a aussi pour effet de ressusciter la guerre froide. De la « révolution orange » à la crise géorgienne en passant par le bouclier anti-missiles, Washington a réussi cet exploit : relancer la course aux armements avec Moscou. La Russie, qui réarme à grande échelle, n’a pas manqué de le faire savoir à la veille du sommet de l’OTAN. Et c’est le moment choisi par Paris pour annoncer la réintégration des forces françaises ! Crédité d’une certaine sympathie pour Vladimir Poutine, le président français pourra-t-il infléchir les positions de l’Alliance ? Il faut être naïf pour le croire. Comme le rappelle Hubert Védrine, « on ne peut pas citer de cas au cours des dernières décennies où un pays autre que les Etats-Unis ait eu une influence importante dans l’Alliance parce qu’il était intégré » (« Le Monde », 17/03/09). A supposer bien sûr que l’exécutif français en ait la volonté, au risque de « décevoir » nos amis américains.

La désillusion sera également au rendez-vous s’agissant d’une « réforme de l’Alliance » dont on parle depuis quarante ans sans en avoir vu la couleur. Formule lancée par Kennedy, « l’Alliance à deux piliers » est restée lettre morte. Elle suppose que les Européens (le second pilier) soient en mesure de définir une position commune sur des sujets qui sont de véritables pommes de discorde. Le tropisme atlantique de la Grande-Bretagne rendait déjà l’exercice quasiment impossible. L’élargissement de l’UE aux pays de l’Est en a fait une véritable gageure. Pour rendre l’Alliance plus européenne, encore faut-il esquisser une « Europe de la défense ». Mais la plupart des Etats-membres, ayant renoncé à tout effort militaire, préfèrent la protection du parapluie américain. Et ce n’est pas en rendant l’Europe plus atlantique qu’on rendra l’OTAN plus européenne. L’exécutif français veut nous bercer de cette illusion, mais personne n’est dupe, et surtout pas les Américains.

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Reste à se demander, du coup, quelles sont les raisons profondes du réalignement français. Un argument souvent invoqué fait valoir que le président actuel parachève une évolution amorcée sous ses prédécesseurs. Ce n’est pas totalement inexact. La SFIO était viscéralement atlantiste et François Mitterrand dénonça la décision du général de Gaulle en 1966. Elu président, il emprunte des accents gaulliens lors du discours de Cancun (1983), mais se rallie à la coalition onusienne à direction américaine lors de la guerre du Golfe (1991). Simultanément, « en 1990-1991, il a testé auprès des Américains l’idée d’une réforme de l’Alliance préalable à tout changement de la position française, soit le contraire de ce qui est fait aujourd’hui » (Hubert Védrine).

« Pour François Mitterrand, résume l’universitaire Louis Gautier, le retour complet de la France dans l’OTAN se résumait à une formule : « Nous bougerons quand l’OTAN changera ». Après 1995, Jacques Chirac tente une autre approche  : « Nous allons bouger pour faire changer l’OTAN ». Il conditionne alors la réintégration de la France au rééquilibrage de l’Alliance en faveur des Européens. Les Français réclament le commandement Sud. C’est un échec. Enfin, pour Nicolas Sarkozy : « Nous bougeons puisque l’OTAN ne change pas ». Il n’est plus question de revendication ni de contrepartie » (« Le Monde », 20/02/09). Morale de l’histoire : Nicolas Sarkozy ne s’inscrit pas seulement dans une continuité, mais il infléchit sensiblement la position française. La réintégration de la France est bien un préalable et la transformation de l’Alliance un vœu pieux.

Quoi qu’il en soit, la question essentielle demeure en suspens : à quoi sert l’OTAN ? Le débat sur le partage des responsabilités n’a d’intérêt que si la France a l’intention de faire valoir sa vision du monde. Mais celle de M. Sarkozy est-elle différente de celle de l’administration américaine ? Pour le président français, l’Europe et les USA communient dans les mêmes valeurs, appartiennent à ce monde féérique où règnent la liberté et la démocratie, et combattent avec la même ardeur vengeresse l’hydre islamo-terroriste. Certes, pour faire avaler la pilule de l’intégration militaire, nos dirigeants préconisent une France « alliée mais pas vassale » et « fidèle mais pas soumise » [sic]. Sans faire de psychanalyse, on constatera simplement que s’ils le disent, c’est qu’ils y pensent. Cette dénégation est trop insistante pour ne pas s’apparenter à un aveu. Et puis on les croirait volontiers, si l’on n’avait déjà éprouvé la signification particulière qu’ils donnent à l’indépendance nationale.

Une France ni « vassale » ni « soumise » ? Mais une France, en tout cas, qui s’empresse de rejoindre le commandement intégré de l’OTAN après avoir expédié davantage de soldats en Afghanistan, qui a pratiqué une absurde surenchère belliciste à l’égard de l’Iran, généreusement absous Israël de toute responsabilité dans la tragédie de Gaza, contribué à la diabolisation du Hamas et du Hezbollah, jeté de l’huile sur le feu dans le conflit du Darfour, fait quasiment amende honorable pour sa rébellion à propos de l’Irak et, bien sûr, relayé la paranoïa américaine face à « l’Axe du Mal ». Mais il est vrai que ni M. Sarkozy ni M. Kouchner n’ont besoin de se forcer pour assumer ce rôle historique.

« French Doctor qui aime l’Amérique » (« Paris-Match »), Bernard Kouchner n’a jamais fait mystère d’un atlantisme béat. Depuis trente ans, il parcourt la planète en brandissant le « devoir d’ingérence » de l’Occident civilisé, y compris lorsque Washington y voit le droit du plus fort à l’écrasement des plus faibles. Du Biafra au Darfour en passant par le Kosovo et la Somalie, il s’est toujours placé du côté du manche, quitte à vanter les mérites de la démocratie importée et la vertu roborative des B 52. Son étonnante popularité, il l’a bâtie sur une posture répétitive, celle de l’indignation emphatique, laquelle coïncide toujours, comme par enchantement, avec les options de l’oncle Sam. Ajoutée à sa prédilection pour les solutions militaires, son obstination à repérer partout des bons et des méchants est conforme au manichéisme américain, à tel point que sa rhétorique ampoulée paraît la fidèle traduction du moralisme hypocrite d’outre-Atlantique.

Moins porté sur la doctrine, Nicolas Sarkozy est également un inconditionnel avéré de l’hyperpuissance. Lui aussi, il aime l’Amérique et il s’en vante. Son amour pour les Etats-Unis traduit avant tout sa fascination pour un modèle américain, plus fantasmé que réel, dont la vertu est de faire ressortir l’archaïsme français dont il prétend nous débarrasser ( c’est « la rupture »). Si les Européens (et surtout les Français) vous dénigrent, aime-t-il déclarer aux Américains, c’est parce qu’ils sont jaloux de votre réussite et de votre puissance. Et il ne viendrait pas à l’esprit de Nicolas Sarkozy de douter de la réalité de ces succès, ni a fortiori de s’interroger sur la pertinence du « rêve américain » : « J’aime l’énergie et la fluidité de l’Amérique. Ce sentiment que tout est possible. Cette impression -peut-être artificielle- que des sagas sont possibles, qu’on peut partir du bas de l’échelle et monter très haut, ou bien le contraire ». (« Le Monde », 10/09/06). On pourrait rétorquer que les Etats-Unis eux-mêmes pourraient aussi tomber de très haut, et nous avec.

Cette allégeance proclamée induit une attitude inimaginable chez ses prédécesseurs. On en citera deux exemples. M. Sarkozy a fini par reconnaître que la France avait eu raison, en 2003, de refuser la légitimité onusienne à l’expédition américaine contre Saddam Hussein. Mais en septembre 2006, bien avant son élection, il fait le procès rétrospectif de l’opposition chiraquienne aux visées moyen-orientales de George W. Bush. « J’ai toujours préféré l’efficacité dans la modestie plutôt qu’une grandiloquence stérile, déclare-t-il devant la French American Foundation. Et je ne veux pas d’une France arrogante et pas assez présente ». La messe est dite. Il percevra, le moment venu, les dividendes de cette contrition en célébrant, une fois élu, des retrouvailles atlantiques dont l’ostentation devra beaucoup à la générosité de ses amis milliardaires.

Tout aussi significatif, le deuxième épisode concerne la crise du nucléaire iranien. Résumant la situation en août 2007, le président français se contente d’une traduction littérale de l’antienne des néoconservateurs américains : « Iran Bomb or Bomb Iran ». Incroyable surenchère belliciste, alors que la France fait partie du trio diplomatique censé explorer les voies d’une solution pacifique à la crise. Toujours prompt à en rajouter, son ministre des affaires étrangères s’exclame deux semaines plus tard, face à des journalistes lui demandant s’il est vrai que nos états-majors préparent des plans d’attaque : « Mais Monsieur, c’est la guerre ! ». On atteint le summum du ridicule lorsque paraît en novembre le rapport du renseignement américain montrant que la menace nucléaire iranienne est largement surestimée. Que les ardeurs guerrières de l’exécutif français soient battues en brèche par le gotha des services secrets d’outre-Atlantique, voilà qui ne manque pas de sel.

Ni « vassale » ni « soumise » ? D’un zèle admiratif jusqu’à la surenchère, en tout cas, et décidée à jouer le rôle du premier de la classe dans la cour atlantiste. Nul doute que ce réalignement français soit une catastrophe sur le plan symbolique : il signe le reniement d’un héritage qui conférait à la France une aura singulière. Mais ce renoncement aux attributs de la souveraineté militaire pourrait aussi nous entraîner dans une course à l‘abîme. Engluée dans le bourbier afghan, l’Amérique aura peut-être la tentation de la fuite en avant. Que feront les troupes françaises sous commandement américain ? Rééditant le fiasco irakien, les Etats-Unis ne peuvent ni déserter ce théâtre d’opérations ni l’occuper indéfiniment. Décidés à jouer les supplétifs de l’US Army dans cette nouvelle guerre coloniale, les Français vont-ils continuer de se jeter dans la gueule du loup ? On connaît la réponse de nos dirigeants : c’est oui.

Puisque l’Amérique est un modèle indépassable, les démocraties occidentales en danger et l’ennemi islamo-fasciste à nos portes, le reniement du gaullisme n’est ni une erreur d’appréciation ni une faute politique. C’est un choix cohérent. Si nous partageons tout avec les Etats-Unis, pourquoi ne pas partager aussi leurs aventures militaires ? L’indépendance affirmée il y a quarante ans par un général sourcilleux n’a plus cours. Cette « illusion d’une grandeur passée » dénoncée par Bernard Kouchner ? Bonne à jeter dans les poubelles de l’histoire ! Et peu importe que l’Amérique soit dirigée par Bush ou Obama, puisque son leadership mondial est aussi naturel que la gravitation universelle. Rallions-nous, puisque nous n’avons pas le choix et que c’est bon pour la France dès lors que c’est bon pour l’Amérique. La France dans l’OTAN ? C’est la servitude volontaire.

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