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Obama seulement “préoccupé” par la violence qui frappe les musulmans de Birmanie

Jugée prématurée par les responsables birmans des minorités ethniques, la célébration historique, à Washington, du retour de la Birmanie dans le concert des nations a étouffé les voix de ceux qui alertent sur une précipitation Obamanienne qui se voile la face sur la réalité désastreuse de nombreuses provinces du pays, sur lesquelles seul le blizzard de l’injustice et de la cruauté souffle sans discontinuer.

Mais l’Amérique préfère mettre à l’honneur le vent de la réforme qui se lève dans les territoires de l’ethnie birmane majoritaire exclusivement, sous l’impulsion de Thein Sein, l’homme du renouveau birman, qui vient d’inscrire son nom dans les annales politiques nationales en étant le premier dirigeant de la Birmanie à franchir le perron de la Maison Blanche depuis plus de 50 ans.

Une seule poignée de main avec Barack Obama aura suffi à faire sortir la Birmanie de l’état de disgrâce dans laquelle sa junte militaire l’avait durablement installée, mais c’est au prix de l’occultation de sa face sombre qui bafoue encore largement les droits des minorités et persécute effroyablement la minorité musulmane, l'ONG Human Rights Watch évoquant une purification ethnique, voire un crime contre l'humanité qui ne dit pas son nom.

Alors que ces retrouvailles diplomatiques, placées sous le signe de la normalisation des relations entre les deux pays, devaient entériner l’assouplissement de l’embargo américain de 1996 sur les visas accordés aux Birmans, Barack Obama a néanmoins eu une pensée pour les musulmans diabolisés, spoliés, expulsés et martyrisés de la Birmanie redevenue très fréquentable : "J'ai aussi partagé avec le président Sein notre profonde préoccupation au sujet de la violence communautaire qui frappe les communautés musulmanes du Myanmar (Birmanie)", a-t-il déclaré, le 20 mai, avant de poursuivre selon Reuters : "Le déplacement des populations, la violence dirigée contre elles doivent cesser."

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Opinant du chef, Thein Sein, qui a plaidé avec force pour bénéficier du soutien maximal des Etats-Unis afin de l'aider à parachever son grand dessein réformiste, a immédiatement ajouté qu’il s’engageait à mettre fin aux violences sectaires qui minent son pays, en vue d’introduire des réformes cruciales pour l’avenir de la Birmanie : "Au Myanmar, les citoyens doivent être convaincus qu’ils font partie intégrante de cette nouvelle identité nationale, et ce quelles que soient leurs origines et religions, bouddhistes, chrétiens, musulmans, hindous et autres".

Un bien beau discours d'intention, mais force est de constater que son enthousiasme prônant la concorde nationale n’est pas allé jusqu’à inclure les Rohingyas, ces nouveaux damnés de la terre musulmans, que l’ONU a tragiquement élevés au rang des minorités les plus persécutées au monde.

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