Dans un « salam aleykoum » retentissant, Barack Obama a appelé de ses vœux à insuffler un renouveau salvateur dans les relations entre les Etats-Unis et le monde arabo-musulman, plaidant pour la création d’un Etat palestinien, et se faisant le chantre d’une réconciliation dans le respect et l’écoute mutuels, à travers des partenariats élargis aux domaines de l’éducation, du développement économique, de la science, de la technologie et de la santé.
Le discours de tous les enjeux que le président américain vient de tenir au Caire, et qu’il a savamment enrichi de l’évocation de ses origines liées à toute une lignée de musulmans du Kenya, et d’un hommage aux nombreuses contributions historiques que la civilisation doit à l’Islam, a été plutôt bien accueilli, même si l’absence de propositions concrètes au sujet de la résolution du conflit israélo-palestinien, présagée par certains, a désappointé une partie de l’auditoire.
En substance, les réactions des acteurs concernés au premier chef : L’Autorité palestinienne par la voix du porte-parole du président Mahmoud Abbas a salué ce qu’elle a qualifié de « bon début », percevant une rupture avec “la précédente politique américaine partiale” en faveur d’Israël. De son côté, le Hamas, a observé avec la plus grande circonspection « un changement tangible », tout en ajoutant « C’est un discours qui joue sur le sentiment, ce qui nous laisse croire qu’il visait à embellir l’image de l’Amérique dans le monde », a déclaré le porte-parole du mouvement islamiste, Fawzi Barhoum, alors qu’au même moment le Hezbollah récusait tout infléchissement de la politique américaine.
Le gouvernement israélien s’est dit nourrir l’espoir « que l’important discours du président Obama au Caire conduira de facto à une nouvelle réconciliation entre le monde arabo-musulman et Israël », exhorté par un député centriste du parti de l’opposition Kadima à « comprendre qu’il doit s’aligner sur la solution de deux Etats pour deux peuples ».
Chargement…