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Nourdine El Ouali, le leader de NIDA, le parti imprégné des valeurs musulmanes qui monte aux Pays-Bas

Il réfute le qualificatif « islamique », car trop réducteur et connoté péjorativement dans l’inconscient collectif, au profit de « valeurs musulmanes » pour promouvoir son parti politique, ouvert à tous, qui est en pleinement imprégné, le Néerlandais Nourdine El Ouali est le chef de file en pleine ascension de NIDA, le mouvement avec lequel les Pays-Bas doivent désormais compter.

Les manifestations de solidarité avec Gaza bombardée, ravagée et endeuillée lui ont donné une visibilité exceptionnelle en sa qualité de leader du soutien pro-palestinien, Nourdine El Ouali s’est imposé dans le paysage politique national en brandissant haut l’étendard de la Palestine sur la terre des tulipes et du multiculturalisme, qui a fait massivement bloc derrière le camp des opprimés.

Fort du succès retentissant du dernier rassemblement en date qui a fédéré plus de 10 000 personnes à Rotterdam (la cité bigarrée où plus de 170 nationalités sont recensées), de toutes confessions et origines, celui-ci a acquis une vraie légitimité et permis à NIDA d’apparaître comme une nouvelle force politique sur l’échiquier national, le confortant dans son ambition de rivaliser avec les autres partis traditionnels dans les scrutins locaux.

N’ayant conquis que deux sièges sur les 45 qui composent le conseil municipal de Rotterdam lors de la récente course à la mairie, un début timide mais prometteur, Nourdine El Ouali, qui se félicite de la prise de conscience générale sur l’effroyable réalité de Gaza, s’autorise à voir grand et loin à l’échelle locale et nationale, avec les yeux toujours rivés vers la Palestine. Quoi de plus normal pour celui qui, en 2011, avait embarqué à bord de l’une des Flottilles de la Liberté, voguant vers Gaza sans jamais l’atteindre, le cœur en berne, et qui garde en mémoire le souvenir ému de sa mère pleurant devant son poste de télévision, alors qu’il n’avait que six ans et que déjà le sort de la Palestine résonnait au plus profond de son âme.

"Lorsque nous avons organisé les manifestations pro-Gaza plus tôt ce mois-ci, nous avons réussi, pour notre plus grand bonheur, à fédérer une foule hétéroclite de plus de dix mille personnes, et pas seulement les musulmans", a-t-il déclaré avec enthousiasme. "C'est un fait important, parce que notre objectif est de mettre l’accent sur l'importance du respect du droit international et de la justice, et cela nous concerne tous", a-t-il précisé, en annonçant qu’il met tout en œuvre pour réaliser un rêve qui lui tient à cœur : jumeler la Ville de Rotterdam avec l’enclave palestinienne, ce qui impliquera de contribuer à sa reconstruction pour les années à venir.

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"La ville de Rotterdam a été bombardée et entièrement détruite durant la seconde guerre mondiale, et c’est grâce à l’aide internationale qu’elle a pu panser ses plaies béantes, et jouir à nouveau d’un rayonnement international en comptant parmi l’un des plus grands ports du monde. Maintenant, c’est à notre tour d’aider Gaza et notamment de participer activement au développement de son port", a souligné Nourdine El Ouali dans un rappel historique des plus pertinents qui, à lui seul, jette des ponts entre les deux villes.

"Aujourd'hui, je ne vois pas de politiciens de premier plan qui prennent publiquement fait et cause pour le peuple palestinien", observe le conseiller municipal de Rotterdam, en s’engouffrant dans cette brèche laissée grande ouverte par une lâcheté politique très largement répandue sur le Vieux Continent.

"Nous ne voulons pas de l'appellation de parti politique islamique, parce que nous ne voulons pas limiter notre public, nous sommes ouverts au plus grand nombre, musulmans comme non musulmans. Nous visons à servir tous les habitants de Rotterdam, sans exclusive, en nous inspirant certes des préceptes coraniques, notre source d’inspiration intarissable, l’objectif étant d’apporter des réponses éclairées et adaptées à toutes les formes de disparités, de discriminations et d’injustices", a expliqué Nourdine El Ouali.

Porteur d’une alternative politique auprès de l’ensemble de ses concitoyens, dont il a mesuré le cruel désenchantement face au fossé qui ne cesse de se creuser entre la réalité du terrain et le discours officiel, Nourdine El Ouali veut notamment convaincre toutes les minorités ethniques, dont ses coreligionnaires, résignées à se voir reléguées dans la catégorie des citoyens de seconde zone, qu’il n’y a pas de fatalité, clamant à toutes les tribunes avec le feu sacré qui l'anime : "Nous ne sommes pas invités à Rotterdam, nous sommes Rotterdam !".

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