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Nicolas Sarkozy : l’anticonstitutionnalité dans la peau…

La démagogie populiste version Sarkozy, c’est le ver de la perversion politicienne qui ronge le fruit sucré de l’unité de la Nation, grignotant chaque fois un peu plus les principes fondateurs de la République. Des vertus cardinales, qui sont depuis 1789 à la France ce que Les Lumières sont au patrimoine culturel national : un legs inestimable et inaliénable, qui fit la splendeur du pays, bien mise à mal aujourd’hui…

Cela fait belle lurette que l’hôte de l’Elysée, qui se rêve en Roi soleil, a quitté les startings-blocks pour se ruer dans un sprint effréné vers 2012, cherchant à semer ses rivaux grâce à sa fameuse technique, certes éculée, mais qui peut encore ramener au bercail quelques brebis égarées et hagardes suite aux scandales à la chaîne : ratisser large, en pulvérisant tous les obstacles, notamment le rempart constitutionnel.

Aussi, quand des professeurs de droit émérites, tels que Guy Carcassonne, ou Dominique Rousseau, ce matin sur RMC, s’indignent contre une nouvelle offensive du pouvoir au nom de sa nature anticonstitutionnelle, les sbires de l’UMP – le député Jacques Myard en tête, triste sire du parlementarisme rendu célèbre par sa vulgarité agressive contre les musulmans – ne trouvent-ils rien de mieux que de disqualifier publiquement deux experts reconnus, au risque de se ridiculiser lourdement.

Les propos du président de la République sont directement contraires à l’article 1er de la Constitution de 1958 qui garantit l’égalité entre les citoyens.Toutes les lois qui feraient une distinction fondée sur l’origine des citoyens remettraient en cause les principes affirmés en 1789 dans la Déclaration des droits de l’Homme et réaffirmés en 1958. Et c’est d’ailleurs l’article 1er de la Constitution, ce qui révèle son caractère fondamental“, déclarait Dominique Rousseau, ajoutant : “Ça va très loin. Quel Français aujourd’hui n’a pas d’origine étrangère ? Avec son père, son grand-père etc… C’est une très grave entorse aux principes fondamentaux de notre République“.

La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée“(article 1er de la Constitution). L’article 1er de la Constitution ne laisse aucune place à l’interprétation, de celle qui comblerait les ambitions du souverain de tous les français, contrairement à la plaidoirie du Monsieur sécurité de l’UMP, le député Eric Ciotti, qui s’est fait l’avocat du diable au micro de RMC, en réhabilitant la responsabilité parentale pénale : une peine de 2 ans de prison ferme et 30.000 euros d’amende pour les parents de délinquants récidivistes.

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Brocardé, condamné, Brice Hortefeux, que ni l’ubuesque affaire du mari polygame, ni sa culpabilité avérée pour “injures raciales”, n’ont écarté du Saint des saints, revient à la charge, histoire de faire oublier son amateurisme constitutionnel consternant, en proposant de pousser le bouchon de la déchéance de la nationalité encore plus loin : jusqu’à “l’excision, la traite d’êtres humains et la délinquance grave“. N’en jetez plus !

Sur la pente glissante de la dérive droitière, Nicolas Sarkozy qui, après la loi contre le voile intégral, le débat sur l’identité nationale, a décidément l’anticonstitutionnalité dans la peau, dilapide ni plus ni moins l’héritage Républicain sur l’autel de son carriérisme, en injectant le poison de l’ultranationalisme dans le tissu social, quitte à se mettre lui-même en danger en précipitant les électeurs dans les bras grand ouverts du FN.

Une stratégie proprement ahurissante, dont on se demande qui l’inspire : des forces occultes, une xénophobie patentée, ou une irresponsabilité paroxystique ? Quels que soient les maux, ils contreviennent gravement à la Nation, alors ne mériteraient-ils pas à leur tour la déchéance du trône ?

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