Si, en France, la seule perspective d’afficher le Halal aux menus scolaires de nos chères têtes blondes déclenche immanquablement des croisades islamophobes fiévreuses, de l’autre côté de l’Atlantique, il en va tout autrement… Vu d’Amérique, c’est la laïcité dogmatique et liberticide à la française qui paraît indigeste.
Ainsi, à New York, la décision du maire Eric Adams d’étendre l’option Halal à toutes les cafétérias des écoles publiques n’est-elle restée sur l’estomac de personne, n’a-t-elle fait enrager jusqu’à la déraison aucun administré ou politicien, n’a-t-elle été instrumentalisée par aucune démagogie de caniveau. Bien au contraire, elle a été accueillie sous les applaudissements de tous.
Concernée au premier chef par cette mesure en faveur du vivre-ensemble, prise dans le cadre du programme “Cafeteria Enhancement Experience” élaboré par le Bureau du maire et le Conseil de New York, la communauté musulmane n’a pas caché sa joie de voir le halal s’inviter prochainement dans toutes les assiettes de ses enfants, lors du moment de partage et de convivialité que représente le repas à la cantine.


Une volonté politique qui en réjouit plus d’un à Big Apple, dont Afaf Nasher, la directrice new-yorkaise du CAIR, l’organisation phare de défense des droits civiques des musulmans américains et de la lutte contre l’islamophobie Outre-Atlantique.
« Chaque élève, quelle que soit sa religion, mérite un déjeuner respectant ses préceptes religieux. Pendant trop longtemps, les écoliers et lycéens musulmans ont été contraints de sauter le déjeuner ou de manger un déjeuner non autorisé par la religion », a-t-elle déploré, avant de souligner : « Etant moi-même un pur produit des écoles publiques de New York, je n’ai jamais pu manger halal à la cantine. Aussi, je suis heureuse que les formidables efforts déployés par notre communauté musulmane pour exiger un accès égal aux besoins de base, comme la nourriture pour nos écoliers, soient récompensés, et je félicite d’autant plus chaleureusement le maire et son équipe d’avoir accédé à notre requête ».
Extraordinairement fédératrice, la décision du maire de New York d’« halaliser» les menus scolaires fait à ce point l’unanimité que les cris d’orfraie stridents, qu’une telle mesure aurait inévitablement provoqués au pays de Voltaire, semblent s’être perdus dans l’immensité de l’océan…
Manger n’est pas un droit, on vient au monde avec.
Le maire de New york doit tenir compte de la manière de préparer les repas, on a pas le droit de mélanger les louches, les couteaux , les casseroles et tout l’outillage.
Avant, en France je mangeais, chez les musulmans et chez les juifs, c’est pratiquement la meme nourriture et les memes traditions. Maintenant je ne sais pas.
La laïcité pugnitive et ostracisante à la française est la risée de États Unis. Le vivre ensemble passe par le respect de chacun y compris dans son assiette. Le matraquage médiatique aidant, le français moyen finit par croire tout ce qu’on lui dit. Le berceau de la philosophie des lumières est bien mal en point, notamment quant aux valeurs qui ont jadis fait sa grandeur.
Et moi qui ce soir, vu l’hiver, vais faire un bon rôti de porc au four avec des choux de Bruxelles !
Allez, on mange plus gai, et on supprime les interdictions de toutes les religions.