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#MuslimApologies : des musulmans américains en ont marre qu’on leur demande de s’indigner

Sommés de toutes parts de s’indigner, de battre leur coulpe, de montrer patte blanche, les musulmans, où qu’ils se trouvent, et particulièrement au cœur d’un Occident va-t-en-guerre, ébranlé en son sein par la cruauté de l’hydre Daesh que son exportation ravageuse de la démocratie a enfantée, en ont assez de la litanie des mea-culpa et des visages rongés par la culpabilité pour donner des gages de leur loyauté, et pire encore, de leur humanité.

Parmi eux, des Américains de confession musulmane, las de cette sempiternelle injonction à s’auto-flageller en place de Grève, ont décidé de changer de couplet, sur une note plus caustique et moins consensuelle que le cri du cœur aujourd’hui encensé d’une rive à l’autre de l’Atlantique : le « Not in My Name » lancé de Grande-Bretagne par la Fondation Change et cité en exemple par Obama.

Nul doute que les sinistres Cassandre et directeurs de conscience qui exhortent les musulmans à se repentir, tout en alimentant la suspicion à leur égard, trouveront la petite musique de #MuslimApologies très grinçante et inaudible à une heure de grande écoute…

Alors, oui, ils ont bel et bien décidé de présenter des excuses publiques, mais ce ne sont pas les plates excuses habituelles ! "Je suis désolé que le fondateur de la plus ancienne université du monde ait été une femme musulmane en 859 (Fès, Maroc): #MuslimApologies Fatima al-Fihri", a écrit un twittos. "Je suis désolé que les femmes musulmanes aient obtenu des droits il y a 1400 ans, alors que vous en étiez encore à débattre pour savoir si les femmes avaient une âme. #MuslimApologies », a renchéri un autre, prénommé Nader, ou encore "Nous aimerions aussi présenter des excuses pour l'architecture incroyable, par exemple du Taj Mahal, vraiment désolé. #MuslimApologies", persiflait Theconsciousmuslim.

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Si plusieurs tweets déplorent vivement la diabolisation permanente de l’islam dans la même tonalité que celui-ci :  "Je suis désolé #Islam est diabolisé, alors que c’est l'une des plus grandes religions multi-culturelles qui soient", le message sacarstique de Lauren Booth, la belle-sœur de Tony Blair convertie à l’islam et voilée, n’est pas passé inaperçu : "Je suis désolée pour la confusion que je crée auprès des chauffeurs de taxi londoniens quand ils attendent de moi que j'ai un accent arabe et que je leur réponds avec un fort accent anglais 'Tout va bien compagnon?' #MuslimApologies."

Avec un sens inné de l’humour corrosif, Mehdi Hasan, le rédacteur en chef de la version anglaise du Huffington Post, a fait amende honorable à sa manière : "Je suis tellement désolé pour le café, les chèques, les parachutes, la chimie, la vaccination, le savon, le shampooing, les caméras, etc".

Prenant l’exact contrepied de la complainte de leurs coreligionnaires britanniques, les initiateurs de ce hashtag ont opté pour l’ironie mordante, la plus subtile des armes qui en désarmera plus d’un, en prouvant que l’islam n’a d’obscurantiste que l’oubli dans lequel on a relégué ses formidables avancées et inventions millénaires.

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