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Mort de Nadir Hammoudi, grand architecte algérien spécialiste des mosquées

Un  grand homme qui enseignait le bien aux autres.

Au cours de la préparation des obsèques de notre frère l’architecte Nadir Hammoudi, décédé la semaine dernière à Tindouf, et à l’occasion de la cérémonie d’adieu organisée par l’association des Oulémas Musulmans, à Nadi Ettaraqi [Cercle du progrès ] à Alger Centre, le professeur Touhami Majouri, vice-président de l’association des Oulémas Musulmans, m’a contacté comme il avait contacté, sans doute, d’autres connaissances et anciens amis du cher défunt, et m’a demandé de lui envoyer un mot, un témoignage, le concernant. Mais, n’ayant pas rencontré notre frère Nadir depuis une longue période, je me suis excusé auprès de lui comme auprès de sa famille, et de nos chers frères et amis.

Aussi, je me trouvais au même moment, en pays Scandinaves, pour assister à un congrès organisé par la ligue du monde musulman, avec le concours du Scandinavian Council for relations (conseil Scandinaves  pour les  relations), à OSLO sur le thème: « la fraternité humaine nous unit ». Congrès qui a vu participer nombre d’académiciens et  de responsables musulmans ainsi quelques des leaders d’autre confessions religieuses.

Pour ma part, j’avais préparé mon intervention sur un sujet intitulé : « l’expérience de la Suisse et de l’Europe dans la culture de la coexistence pacifique entre les peuples » : Le Savant Algérien Mahmoud Bouzouzou comme exemple. Je pense que cette conférence aurait, sans aucun brin de doute, plu énormément à notre regretté Nadir Hamoudi, s’il avait pu être présent avec nous en ce moment !

Ayant su qu’il s’intéressait, depuis des années, au dialogue des civilisations et de l’interreligieux, notamment à Tindouf avec les réfugiés Sahraouis et les émissaires internationaux d’ONG et pays occidentaux.

Nadir Hammoudi reconnaissait la grande valeur du Cheikh Mahmoud Bouzouzou, à travers les célèbres séminaires de la pensée Islamique organisés en Algérie dans les années 80-90, ainsi que par le biais de la revue « El MANAR » que le Cheikh Bouzouzou avait fondée au cours des années cinquante.

Aujourd’hui, quand je me rappelle les jours que nous avons passés à la mosquée (de la Fac Centrale) de l’université d’Alger, ainsi que nos rencontres avec les étudiants et les chouyoukhs qui se rendaient à la salle de prière, je constate plusieurs traits de ressemblance entre les deux hommes, à savoir l’architecte Nadir Hammoudi et le savant professeur Mahmoud Bouzouzou.

Je constate qu’il y a de nombreux traits de ressemblance entre notre regretté Nadir Hammoudi et l’éminent savant Mahmoud Bouzouzou dans l’art de la sincérité, du sacrifice, et du dévouement à la cause religieuse et nationale.

Le cheikh M. Bouzouzou était présent sur tous les fronts et en toutes les étapes tout au long de l’histoire mouvementée de l’Algérie, depuis sa mémorisation de tout le Saint-Coran dans son enfance à Béjaïa, jusqu’à sa poursuite de ses premières études à Constantine sous l’égide du grand savant réformateur Abdelhamid Ben Badis, puis son adhésion au sein du mouvement national, et ensuite la création de l’organisation des scouts musulmans Algériens et son travail au sein de la célèbre revue [El-Bassair], avec le grand maître  Bachir El-Ibrahimi. Enfin sa fondation de l’illustre revue « El-Manar », qui était à l’origine de son incarcération et sa condamnation à mort par le colonialisme français, et enfin son exil pour devenir le premier Imam en Suisse et fonder le « Conseil consultatif pour les religions en pays Helvétique ».

Le Cheykh Mahmoud Bouzouzou exerça, en outre, le métier de professeur à l’institut d’interprétariat à l’Université de Genève. Il ouvrit aussi un Bureau de traduction et devint, par la suite, le porte- parole de la communauté Musulmane auprès des mass-médias. Il mena également d’autres travaux et de multiples missions..  le professeur M. Bouzouzou avait, en fait, plusieurs dons et remplissait plusieurs missions mais, malgré tout cela, il se caractérisait par de hautes qualités d’éthique comme la modestie, le désintéressement.. Il préférait se mettre dans les dernières places que de se positionner au-devant de la scène, comme le stipule un dicton arabe.

Le frère Nadir était pétri dans la même argile, celle des grands hommes ! Il a redoublé d’efforts sur tous les fronts et dans toutes les étapes de sa vie, avec sa modestie rare et le haut niveau de ses qualités morales en général.

On a renoué connaissance à la mosquée de l’université d’Alger (Fac Centrale). Nadir habitait tout proche de l’Université, rue Jugurtha, alors que j’habitais dans la maison de  mes  grands- parents à Alger centre, et précisément sur les hauteurs de la rue Didouche Mourad, tout près de la demeure du Docteur Hachemi Tidjani, le président de l’association « El-QIYAM », pas très loin de l’ambassade du Qatar autrefois.

J’accomplissais mes prières quotidiennes en cette période près de notre maison, dans la Mosquée Omar Ibn el Khattab au quartier Plateau et à la Mosquée d’Errahma quelques fois lorsque le Cheikh Brahim Mezhoudi (l’ex-ambassadeur d’Algérie en Egypte et président honoraire de l’association des Oulémas) y prêchait. C’est alors que je lui rendais visite chez lui, non loin de la demeure de ma tante à l’avenue Mohammad V, à quelques mètres de l’Université d’Alger. C’est après cela que j’ai commencé à fréquenter assidûment la mosquée de « la Fac Centrale », à la suite de l’invitation de quelque uns de nos professeurs (dont je ne cite pas les noms car je n’ai pas demandé leur autorisation) .

A cette période, j’ai noué connaissance avec le jeune Nadir, qui était doué de grandes qualités morales et d’une activité inouïe avec son ami Ibrahim qui lui ressemblait moralement comme son jumeau ! Et avec eux, une élite de meilleurs jeunes éléments parmi les habitants du quartier.

Nadir, un homme jovial, semant  l’espoir, et ayant une volonté d’acier.

Le frère Nadir était étudiant à l’école Polytechnique d’architecture (E.P.A.U) d’El-Harrach.. Cela veut dire que sa spécialité était scientifique, mathématique et technique. Malgré cela, il aimait connaître les sciences Islamiques. Il venait plusieurs fois d’El-Harrach où il étudiait pour suivre les cours coraniques que donnait notre grand Imam Cheikh Yakhlef  Cherrati – qu’Allah lui donne sa miséricorde – à l’arrière-salle de la mosquée de la fac Centrale. Le frère Nadir assistait, infatigable, à ces cours, accompagné de son ami Ibrahim, lui-même étudiant à l’USTHB à Bab-Ezzouar.

Lorsqu’on a entamé les travaux pour agrandir la Mosquée de l’université d’Alger, et construire une nouvelles salle des ablutions avec l’encouragement de notre grand professeur Abdelouahab Hammouda Rahimahu Allah (ex secrétaire général du ministère des affaires religieuses), ce fut le frère Nadir qui se chargea du suivi du projet, avec d’autres frères, jusqu’à la fin. Malgré ses occupations, le frère Nadir avait le temps de mettre en ordre la bibliothèque de la mosquée, de veiller à sa propreté, d’assister à des cours de sciences Islamiques, de donner lui-même des cours de soutien pour les élèves du moyen et du secondaire, en réservant un chaleureux accueil aux étudiants et aux élèves, comme s’il était seul responsable des lieux, ne retardant jamais son travail, faisant fi du laisser-aller, et n’attendant personne pour lui venir en aide. Il devançait toujours les autres avec son sens de l’initiative pour accomplir les travaux.

Derrière chaque grand homme se trouve une noble femme !

Je ne parlerais pas dans ces lignes de son épouse, car je ne la connais pas suffisamment, mais je connais ses frères et son vertueux père. Je vais plutôt parler de la mère de Nadir, qu’Allah la comble de son pardon. Je me rappelle que dans la fin des années 80, la mosquée de l’université a organisé ce qu’on appelait à cette époque, « l’exposition du livre Islamique ». J’étais alors avec le frère Nadir, et quelques étudiants, pour diriger l’explication des posters sur l’Islam. C’est alors qu’une femme, âgée d’une cinquantaine d’années, grande de taille et d’une élégance admirable, écoutait mes explications avec attention. Je lui ai demandé à la fin : l’exposition te plaît-elle ? Que penses-tu des jolis posters qui sont devant toi ?

Elle m’a souri et m’a répondu dans un Français impeccable: « Concernant cette exposition, j’ai vu la plupart de ses posters (planches) chez moi, cela fait quelques jours déjà. et de poursuivre en Algérois: « ces posters, étaient étalés dans tous les coins de ma maison » ! Puis elle a rougi de pudeur et m’a dit modestement: Mon fils .. Je suis la maman de votre ami Nadir!

Le frère Nadir nous avait vu de loin et compris ce qui s’était déroulé entre sa mère et moi, il a alors dit en plaisantant: « Al-Hadja a divulgué nos secrets » ! Je plaisantais aussi en disant: « elle t’a dénoncé avec détails et dans une langue française évoluée ! Ce à quoi il m’a répondu : effectivement, sa langue française est de haut niveau, car sa mère  la maîtrise très bien. Et puis, il a commencé à me parler de sa grand-mère et comment elle lui parlait en arabe imprégnée d’argot occidental, car elle ne connaissait que la langue française ou presque, et il lui répondait avec le même accent en plaisantant. On l’aurait pris pour un acteur dans une représentation d’une pièce de théâtre comique ! C’est alors que sa fille (la maman de Nadir), ainsi que les autres membres de la famille se mettaient à rire aux éclats.

Il en va de même pour les mères qui furent comme des fleurs qui ornaient la Mosquée des étudiants de l’Université d’Alger Centre. Elles furent de grandes servantes de Dieu et de véritables pionnières, à l’image de la Doctoresse Oum-Amine que le frère Nadir appelait du nom « Al-Hadja Al hammiya » qui donnait aux malades le remède, la nourriture, et le Du’a en compagnie de son mari El- Hadj H. !

Même chose pour la mère du Dr Nourredine qui, pendant qu’il s’occupait des malades, était occupée à servir de très bons plats comme le délicieux couscous du bled quand nous avions des invités et en cas de grandes occasions ou bien une quelconque activité culturelle comme l’inauguration de l’association MALÉK  BENNABI pour les études civilisationnelles, ou encore: l’Association Islamique pour l’édification Civilisationelle ou autre..

La Mosquée de l’Université d’Alger était épaulée par toute une génération d’étudiants, de professeurs, de travailleurs bénévoles hommes et femmes qui ont fait de ce noble lieu un orbite (une Qibla) pour les étudiants, les Duat, et les réformateurs(Mouslihin) aussi bien en Algérie qu’en dehors de l’Algérie car l’idée de sa fondation avait pour origine son initiateur le grand penseur Malek Ben Nabi qu’Allah le comble de sa miséricorde ! Malek Bennabi lui-même accomplissait ses prières à la mosquée de la fac centrale.

Nadir Hammoudi, un homme aux dons multiples

Nadir était doué d’une excellente mémoire.. il avait cette vertu cardinale propre aux hommes de mission comme lui : la capacité d’apprendre instantanément, imiter les mots clefs des dialectes tribaux et ce malgré qu’il est originaire de la Wilaya de Médéa! La majorité de ceux qui l’ont côtoyé, croient fermement qu’il est de souche kabyle comme ses 2 amis: Ibrahim et Mohammad! Ce fut aussi le cas pour moi qui pensait à tort qu’il venait de Kabylie, et à ma grande surprise, j’ai su qu’il comprend même la langue des valeureux Chaouis! Je lui ai dit un jour en plaisantant: D’où as-tu puisé tout ce savoir O maître des  fins connaisseurs? (Sayyidul Arifina) comme il lui plaisait de dire à ses amis en plaisantant! « C’est les bienfaits d’Allah tout puissant, puis des montagnards du noble Aures comme vous! » me disait-il. Il m’a confié une fois, qu’il a appris quelques bribes du grand Cheykh Mohammad Tahar Azoui, Moudjahid et historien de Batna, et ses enfants qui fréquentaient la mosquée de la fac centrale à Alger.

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Son ami le Dr Abdelhamid ex imam de la cité Universitaire Bouraoui à El-Harrach, m’a informé que Nadir Hammoudi, donnait un jour un cours(Dars) sur la biographie du vénérable prophète Muhammad paix et salut sur lui, entre la prière du Maghrib et la prière du Icha.. A l’instant même, ayant vu un agent de police en civil entrer et sortir furtivement de la mosquée, mit en garde les étudiants présents sans causer de gêne à quiconque a donné l’exemple suivant qui ne manque pas de finesse: « -Nous avons appris dans le credo de la foi Musulmane que, tout messager d’Allah (Rasoul), est nécessairement un prophète (Nabi). Par contre tout prophète n’est pas nécessairement un messager! Ce qui implique que tout officier (de police), est un policier, mais que tout agent de police n’est pas nécessairement un officier! ».

Un projet pour l’histoire et la mémoire

J’avais mis en œuvre avec quelques frères un projet médiatique au milieu des années 1980, pour enregistrer des entretiens avec quelques symboles de la révolution algérienne et des membres de l’association des Oulémas d’Algérie avant leur probable disparition. J’étais chargé d’organiser ces entretiens. Alors j’ai demandé au frère Nadir Hammoudi de me confier la caméra de la Mosquée des étudiants de la fac centrale d’Alger. En ce temps, se procurer une caméra en était une aubaine rare car il n’y avait pas suffisamment d’appareils. .. En plus de la complexité de l’utilisation. Malgré tout cela, le frère Nadir a déployé tous ses efforts avec ses amis comme Ibrahim et les autres pour se consacrer avec moi au déplacement et à l’enregistrement. IL va sans dire qu’Allah a rendu les choses aisées afin de réaliser ce grand projet car on a accompli plusieurs entretiens avec des membres de l’association des Oulémas d’Algérie  et l’association « Al Qiyam » [les valeurs] citons comme exemples: le vénérable Cheikh et grand avocat Hamza Boukoucha, le grand diplomate Cheikh Ibrahim Mazhoudi, le Cheikh Mohammad Salah Ramadan, le Dr El-Hachemi Tidjani, ainsi que l’illustre historien Dr Abou El-Kacim Saadallah, et j’en passe..

En ce qui concerne les illustres hommes de la grande révolution de 1954, notre Cher frère Nadir a noué contact avec le Colonel Mohammadi  Said dit « Si Nacer ». Il faut mentionner qu’une relation cordiale unissait les 2 braves hommes, relation dont je ne sais par quel heureux événement a-t-elle été nouée?! C’est alors que Nadir lui a proposé d’écrire ses mémoires. Le colonel « Si Nacer » a tout de suite réagi en lui disant: « justement, je cherchais depuis longtemps quelqu’un qui peut nous aider à réaliser ce travail .. Je cherche un journaliste ou un écrivain pour lui confier ce projet » ! et notre frère Nadir de lui répondre promptement: « je connais un journaliste originaire de Kabylie ! ».. l’idée a  beaucoup plu au Brave Colonel ! C’est alors que Nadir a noué contact sur-le-champ, avec le professeur Khalid, Alors rédacteur au journal «AL-MASSA » (LE SOIR ), après quoi ils se sont mis d’accord sur un plan de travail, et ensuite, entamer la rédaction des mémoires déjà citées. Le Colonel « Si Nacer », a confié à Nadir un immense dossier comportant des témoignages, des coupures de journaux, des correspondances militaires, des photographies et gravures… Tout l’archive de sa vie quoi !! Mais.. dommage! Après quelques mois, il s’est avéré que le journaliste était occupé et n’a pu se consacrer pour réaliser le projet ! Il reportait plusieurs fois de suite le travail jusqu’à ce que le Colonel a perdu patience et s’est énervé ! Peu-après ce fâcheux événement, le frère Nadir [qui ne perd jamais d’espoir], voulut remédier à cela et corriger l’erreur commise. Il est allé voir « Si Nacer » pour lui dire: « il y’a une autre personne qui pourra t’aider au lieu du journaliste Khaled! ». Puis, lui a proposé mon aide au lieu du rédacteur du journal « AL-MASSA » sinon ça sera moi qui doit trouver personnellement un autre rédacteur pour écrire les mémoires.. « Si Nacer » en homme de terrain, sérieux et n’appréciant jamais le laisser-aller, l’a empêché avec un « ordre militaire », de poursuivre sa proposition. Et avec un accent kabyle, il a continué : « Écoutes SI NADIR!! dis à ton ami de me rendre  mes documents [d’archives] et sur-le-champ!!  avant de poursuivre : « il aura par cela rendu un grand service à la patrie »!!

Le rôle de Nadir et des fils de la mosquée de la fac centrale,  dans la création des mosquées des étudiants.

J’ai entendu dire le Cheikh Mohieddine Derouiche dans son intervention aux obsèques de notre Cher défunt Nadir les paroles suivantes: « le frère Nadir est parmi les premiers étudiants qui ont inauguré la Mosquée des étudiants de  « l’E.P.A.U. » [l’Ecole Polytechnique d’Architecture et d’Urbanisme]. Il faut mentionner en outre que le frère Nadir et les fils de la mosquée de la fac centrale, ont marqués d’une empreinte indélébile plusieurs autres Mosquées dans un grand nombre d’écoles Supérieures, à travers  le territoire national et a l’étranger..

Je peux ajouter aussi à titre d’exemple, que j’étais parmi les fondateurs de la première mosquée d’étudiants à l’école supérieure de la marine nationale lors de mon Service Militaire comme officier de réserve à Tamentfoust près d’Ain-Taya. Lorsque nous avons ouvert la mosquée bénie, nous avons posé le problème de son ameublement. En ce qui concerne les livres et le Saint-Coran pour la mosquée fraîchement inaugurée ainsi que les pages de la revue murale, c’est Nadir et ses amis bien sûr, Qui s’en sont occupés! Ils les ont transférés de la mosquée de la fac centrale d’Alger. C’était exactement le même travail pour les autres mosquées des Étudiants. Pour la plupart, des instituts National de la ville de Boumerdes, IAP ; INIL ; INHC ; …

Autre chose à mentionner (je ne livre ici aucun secret), si je vous dis que la première exposition organisée par le musée National du Moudjahid au « MAQAM ECHAHID » (monument des Martyrs de la révolution, avant son investiture officielle par le président Chadli Ben Djadid, et que le Général Rachid Benyelles  (Haut commandant des forces de la marine nationale, secrétaire général du Ministère de La Défense nationale en cette période révolue), assurait la direction, on pouvait remarquer l’empreinte du professeur Nadir Hammoudi avec ses fidèles amis, Par le biai de tout un réseau de relations tissées patiemment avec les directeurs des bibliothèques; un labeur assidu qui nous a épargné un gigantesque effort pour acquérir toute une gamme de bibliographie historique qu’il n’est pas facile d’en procéder à un prêt en dehors de l’enceinte de la Bibliothèque Nationale que dirigeait à ce moment-là, le professeur Mahmoud Bouayad (Rahimahu Allah) ainsi que la Bibliothèque de l’Université d’Alger Centre qui avait pour responsable un des proches amis de notre Cher frère Nadir, un certain Pr Abdi conservateur de la BU.

 Les amis de Nadir et la revue « ATTADHKIR » (le rappel)

A titre de rappel, pour les nostalgiques de la revue « ATTADHKIR », 1ere revue estudiantine de l’Algérie indépendante, qui s’intéressait  aux problèmes de la civilisation, et se caractérisait par son réalisme et sa mission éducative, et qui fut la voix des étudiants de l’Université d’Alger, c’est à Nadir, ses amis et ses professeurs et proches, qu’incombe la tâche de faire réussir la dite revue! Ils imprégnèrent de leur empreinte indélébile, cette revue efficace!

C’est surtout l’architecte Nadir qui nous a aidé avec efficacité: il nous propose le frère Kamel Khelil ( avant l’alliance de leurs 2 familles), pour accomplir la tâche de la mise en page gratuitement après avoir remarqué beaucoup de failles techniques dans les premiers numéros réalisés à l’aide d’un ancien ordinateur « Macintosh 2 ».Peu de temps après, l’idée plut à quelques-uns de nos vénérables Prof, comme Cheikh Mohammad Saïd. Qui m’avait dit: « c’est un grand progrès » et moi de lui dire: « mais les lecteurs et lectrices de la revue, attendent  votre article pour le contenu de la revue soit encore plus brillant! » et de poursuivre: « Cette semaine, un très intéressant article nous est parvenu de la part du Cheikh Tayeb Berghout; mais il est signé d’un nom (un pseudonyme croyais-je), « Abou Moussa Al Othmani »! Quelques frères se mirent à rire et Cheikh Mohammad Saïd souriait en disant: « ce n’est pas un pseudonyme! Abou Moussa est le père de Moussa que tu connais, et Ath Sidi Othman, c’est la tribu des  « fils de Sidi Othman », un village de haute-Kabylie ».

Et c’est seulement en ce moment précis, que j’avais compris que le Cheikh Mohammad Saïd signe des fois les articles qu’il rédige par l’intermédiaire de ce nom!

 Quelques phrases avant les adieux à Nadir : Il  porte Tindouf dans son cœur, et la mosquée des étudiants au plus profond du cœur 

Pour la première fois, sur les pages « FACEBOOK », j’ai remarqué comme plusieurs, des centaines de messages rendant hommage et faire des implorations (Du’as) pour notre Cher Nadir.. du jamais vu dans les lettres d’hommage pour les frères qui nous ont quitté avant lui! Voici un des derniers messages de Nadir sur « FACEBOOK » c’était la semaine dernière (le Mardi): «Je portes Tindouf dans mon cœur..  partout où j’y vais! Salam (salutations) a ses valeureux habitants.. » il se trouvait alors aux lieux saints de l’islam, pour accomplir la OMRA, il a visité la mosquée du prophète à Médine.. Malgré que Nadir est un fils du nord, il y a passé toute sa vie à Alger la capitale! Il écrit  « Tindouf (Sud) dans mon cœur… » !

C’est alors que je lui ai envoyé ce message: « Qu’Allah bénisse le Cheikh des jeunes! Tindouf est dans ton cœur.. J’en conviens! mais.. alors.. tu places  où la mosquée des Étudiants de la fac centrale Cher professeur? “ et Nadir de répondre: dans le plus profond (de mon cœur) !! Trois jours après, Nadir rentre de Médine à Tindouf, est nous quitte subitement a jamais,  après avoir accompli sa dernière Omra .

 Comment peux-t-on exploiter la riche réserve de cet homme doué, des femmes et des hommes de la génération de la mosquée de  la fac centrale  dans tous ses aspects…?

Devant cette sommité pleine de dévouement et de sacrifice, nous sommes contraints de poser quelques questions avec sérénité et attention sur l’itinéraire à prendre pour la formation de personnalités comme Si Nadir et la noble génération de précurseurs missionnaires pétris dans l’argile de la Mosquée de l’Université d’Alger centre!

Comment peux-t-on exploiter la riche réserve de cet homme doué ? Que pouvons puiser comme exemples d’efficacité dans le parcours de la vie de plusieurs femmes et hommes de la génération de la mosquée des étudiants de l’université d’Alger dans tous ses aspects: familiales, éducatifs, sociaux, politiques etc…

Le phénomène de l’existence de gens de la trempe de Nadir et les hommes de la fac centrale est-il unique dans l’histoire de la Da’wa ou bien alors un phénomène qui ne peut être régénéré ? Que peux-t-on conclure de son expérience afin d’essayer de nous élever à son niveau? Quel doit-être le rôle de la famille, de l’école, de la mosquée, et de l’environnement social pour reproduire une génération d’hommes et de femmes (de mission) comme celle produite par la Mosquée de la fac centrale dont notre pays tirera (sûrement) profit ?

Enfin.. quels en sont les facteurs et moyens que nous devons posséder pour réaliser ce but? Les jeunes générations d’aujourd’hui où à venir pourront-elles lui ressembler ou le surpasser? Les questions sont nombreuses..

Le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit : «La supériorité du savant sur le dévot est comparable à la mienne par rapport au plus petit d’entre vous.» Puis le Prophète صلى الله عليه وسلم ajouta : «Allâh, Ses anges, les habitants des Cieux et de la Terre – jusqu’à la fourmi dans son trou et au poisson dans la mer – prient en faveur de celui qui enseigne le bien aux gens » Rapporté par At-Tirmidhi .

En fin de ces lignes, nous ne pouvons qu’implorer la clémence d’Allah pour Nadir et ses frères de la fac centrale décédés avant lui dans la décennie noir.. qu’Allah les comble de ses bienfaits et les accepte dans son vaste paradis..

Nous implorons Allah de donner la force et la patience à leurs proches, leurs élèves, ceux qui les aiment dans le chemin de la Da’wa et la réforme (Al-Islah)..

[C’est à Allah que nous appartenons, et c’est à lui que nous retournerons] !!

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5 commentaires

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  1. Nadir, homme hors du commun a marqué tous les groupes, milieux dans lesquels il est passé. Militant pour le bien et combattant contre le mal, il était de ceux qui ne refusés jamais d’écouter, de conseiller d’aider… Même son souvenir est enrichissant ! Que Dieu lui accorde le Paradis sans jugement !

  2. J’ai connu dans ma jeunesse cet homme hors du commun, très dévoué, en éveil constant, il aurait dû, à mon avis, aller tenter sa chance à l’étranger, comme l’ont fait bcp de personnes de sa génération.
    ça l’aurait enrichi énormément dans ses connaissances et sa volonté de dialogue.

    Lahyrahmou

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