Sous les auspices de la Tunisie, les « Amis de la Syrie » – un bien joli nom qui cache certains faux amis pas si jolis que ça ! – se sont réunis pour trancher le sort de la Syrie, l’intervention militaire étant l’issue préconisée par « les amis de l’axe Atlantique », unis par une amitié belliciste qui aspire à atomiser le monde arabe.
Devant la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton et tous les représentants de la diplomatie étrangère, le président tunisien Moncef Marzouki, droit dans ses bottes, a tapé du poing sur la table en s’opposant à trois reprises par un "non" catégorique à toute offensive sur le sol syrien.
Un veto clair et net, qui a dû quelque peu ébranler une table ronde prête à sceller l’entente cordiale de la "guerre humanitaire", mais qui refuse avec la même détermination que les massacres perdurent. Aussi, Moncef Marzouki a-t-il appelé de ses vœux un cessez-le-feu immédiat, se tournant vers la Ligue arabe et les Nations Unies pour agir urgemment dans ce sens, en pourvoyant à tous les besoins humanitaires.
Il a, par ailleurs, suggéré d’octroyer l’immunité au Président syrien Bashar Al Assad et à sa famille, afin que ce dernier puisse solliciter le droit d’asile à son allié russe, tout en faisant montre d’optimisme quant à l’avenir de la Syrie, à partir de l’expérience probante de son propre pays.
Le nouveau théâtre d'affrontements sanglants qu’est devenue la Syrie sera-t-il le premier grand test diplomatique de la Tunisie, qui, à travers son président, est en train d’orchestrer avec une certaine maestria la pacification des négociations ?
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