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Moncef Marzouki exige de Riyad l’extradition de Ben Ali

Le regard tourné vers l’avenir, la Tunisie garde les yeux rivés vers, oserait-on dire, la Mecque, ou du moins vers la puissante Arabie Saoudite, terre d’asile du président déchu Ben Ali, qui y a trouvé refuge  pour échapper à la disgrâce et à ses juges.

Autre temps, autre gouvernance, la Tunisie de Moncef Marzouki s’attelle à la reconstruction du pays, tout en exigeant que justice soit faite, et c’est ainsi que le président fraîchement nommé de Carthage a demandé à Riyad que soit livré celui qui a fait régner la terreur pendant 23 ans, sur fond d’un vaste pillage organisé.

Dans un entretien accordé, jeudi dernier, au journal belge Le Soir, Moncef Marzouki a fait montre de sa détermination : " L'Arabie Saoudite doit extrader Ben Ali en Tunisie, doit simplement cesser de le protéger. Ryad peut ordonner à Ben Ali de quitter le pays pour que nous puissions faire fonctionner le mandat d'arrêt international lancé par Interpol pour l'intercepter et le remettre à la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye aux Pays Bas ".

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Une volonté politique légitime qui manifestement n'emporte pas l’adhésion du nouveau Premier ministre Hamafi Jebali, leader d’Ennahda, lequel s’est désolidarisé de cette requête  en indiquant qu’il préférait privilégier les relations avec l’Arabie Saoudite plutôt que de ferrailler pour obtenir l’extradition de Ben Ali.

Alors que le cas Ben Ali semble diviser au plus haut sommet de l’Etat tunisien, Moncef Marzouki, interrogé sur l’islamisation du pouvoir par Le Soir, a déclaré : " il faut cesser de confondre musulman et islamiste, et islamiste et terroriste. La Tunisie est un pays normal qui a un spectre politique normal de l'extrême gauche à l'extrême droite".

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