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Mon incroyable chemin de croix jusqu’en Terre promise !

Fouler le sol d’Israël pour passer huit jours en Palestine à la découverte de la vielle ville de Jérusalem, et notamment du troisième lieu saint de l’islam, la mosquée Al Aqsa, s’avère un parcours du combattant jalonné d’obstacles plus discriminatoires, humiliants, et traumatisants les uns que les autres, qui révèlent au grand jour une funeste réalité : Israël règne en autocratie de la Terreur, interdisant de manière implacable l’accès à la Palestine à des militants des droits de l’homme.

Arrêté, puis détenu, et au final refoulé par l’Etat juif, le témoignage personnel que je livre aujourd’hui est un cri du cœur révolté, dont les enseignements à tirer doivent plus que jamais renforcer la détermination des militants à poursuivre le combat pour la justice et une Palestine libre et souveraine !

Vendredi 17 juillet 2009, Marseille, 5h du matin : j’attends le vol de la Brussels Airlines à destination de Tel Aviv. L’arrivée est prévue à 16h mais avec une escale à Bruxelles. En m’installant dans l’avion en ce matin ensoleillé, j’étais loin d’imaginer le calvaire qu’allaient me faire subir les autorités israéliennes pendant presque 3 jours…

Première surprise : ma correspondance à Bruxelles se fera avec un appareil de la compagnie nationale israélienne El Al – connue pour ses contrôles de sécurité draconiens – et non avec un avion de la Brussels Airlines. Soumis à la question par le personnel d’El Al, plus d’une heure s’écoulera avant que l’avion décolle, mais sans moi et quelques autres proscrits…

Atterrés et mécontents, nous exigeons des explications. Après de longs palabres, et plus de 12 heures passées dans les couloirs de l’aéroport de Bruxelles, nous partons finalement pour Tel Aviv le soir même, avec un appareil affrété cette fois-ci par la compagnie belge.

Mais je n’étais pas au bout de mes surprises ! A l’aéroport de Tel Aviv, lors de la vérification des passeports, je suis le seul passager à qui l’on impose de passer par le service de sécurité. S’ensuivront huit heures cauchemardesques – de minuit à 8h du matin – parsemées d’interrogatoires, de plusieurs fouilles au corps musclées, d’une interminable attente isolé dans une pièce, où épuisé, je finirai par m’endormir à même le sol.

Réalisant que mon cas s’aggrave, je vais vite saisir qu’internet m’a trahi, déchaînant contre moi la fureur de la chef du service de sécurité de l’aéroport : « Ce n’est pas pour du tourisme religieux que vous êtes venu en Israël ! Dites-moi la vérité ! » m’assènera-t-elle, ponctuant ces phrases par des « I don’t like you ! You’ve got a very bad opinion about Israël ».

Les autorités israéliennes ont “googleliser“ mon nom, et mon engagement en faveur de la cause palestinienne et des droits des peuples a fait sortir de ses gonds notre responsable israélienne.

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Vers 8h du matin, elle me restitue mon passeport en me lançant sèchement : « You have nothing to do in Israël. Go back to France ! » Après avoir pris mes empreintes, je n’ai d’autre alternative que de reprendre le même vol, mais dans l’autre sens. Retour à la case départ !

Sauf que le prochain avion pour Bruxelles est à minuit et qu’il est… 9h du matin. Deux agents israéliens me proposent alors d’aller dans un service où je « pourrais dormir convenablement et où on me donnera à boire et à manger »…

En fait de lieu d’hébergement, je me retrouve sans autre forme de procès jeté en cellule, à la porte blindée, et où visiblement tous ceux qui déplaisent à Israël croupissent jusqu’à leur expulsion du pays !

A minuit, les policiers israéliens m’emmènent directement à bord de l’avion dans lequel je passerai ma 3e nuit consécutive dans des conditions difficiles. Récupérant mon passeport à l’atterrissage, je suis, pour couronner le tout, rentré chez moi sans ma valise, laquelle est actuellement toujours bloquée à … Tel Aviv.

De nombreux témoignages corroborent mon hallucinant Aller/Retour au pays du déni des droits de l’homme. Je ne suis hélas pas le seul à avoir enduré ce traitement dégradant. Israël se livre en toute impunité à une véritable discrimination au faciès dès le premier contrôle à l’aéroport de Tel Aviv, et ce, même à l’endroit de ressortissants européens.

Après une semaine passée devant le “barrage“ de Rafah au mois de février dernier , cet épisode déplorable donne une nouvelle fois toute la mesure de l’intransigeance des autorités israéliennes.

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