Mohammed, élu prénom de l’année en Israël ? Oui, absolument, mais en catimini, car la liste hiérarchisant les prénoms arabes par ordre de préférence a été consciencieusement passée à la trappe par les autorités israéliennes, peu enclines à consacrer ce prénom illustre sur une terre de l’ultra-sionisme, entachée de la cruauté de sa politique d’apartheid envers les Palestiniens et du sang de la population martyr de Gaza.
D’aucuns diront que c’est Kafkaïen, alors que c’est foncièrement discriminatoire, sur les trois listes établies par le Bureau des statistiques, la première pour les prénoms juifs, la deuxième pour les prénoms musulmans, et la troisième pour les prénoms chrétiens, la liste où Mohammed caracole en tête a mystérieusement disparu des écrans radars…
Une disparition suspecte qui n’a pas échappé à la sagacité du quotidien Haaretz qui, à l’heure où Israël a célébré les prénoms hébraïques les plus répandus, a jeté un pavé dans la mare en s’alarmant du silence radio sur La liste qui fâche, ou écorche la bouche, bref qui donne des boutons à l’Etat hébreu au point de la faire se volatiliser comme par magie, dans les méandres de son administration.
Et quoi de plus facile pour la « seule démocratie du Proche-Orient », passée maître dans les médias-mensonges, que de travestir la réalité en feignant l’innocence, ainsi que l’a fait le porte-parole des services de population et de l’immigration en réfutant des allégations dérangeantes, comme l'est l'énonciation de la vérité !
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