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Marine Le Pen reçue au sein de la prestigieuse institution Al-Azhar, cherchez l’erreur !

Marine Le Pen au sein de la prestigieuse institution Al-Azhar et reçue par le Grand Imam des lieux, Ahmed al-Tayeb, la scène de ce dépaysement surréaliste, qui a de quoi laisser pantois vue de l’Hexagone, a bel et bien eu lieu ce vendredi, qui plus est à la demande de l’héritière de l’extrême-droite française, pourtant peu avare d’analogies nauséeuses au sujet de la deuxième religion de France…

Il faut se pincer pour croire à cette supercherie politicienne cynique qui n’abuse que celle qui en est l’instigatrice et la principale protagoniste, et l’on se demande comment une telle rencontre a bien pu être possible quand on est, comme elle, précédée par la diabolisation incessante de l’islam, du voile, et du halal, et par une proximité idéologique avec Geerts Wilders, le député néerlandais pro-sioniste et viscéralement islamophobe, connu pour ses coups de boutoir comparant l’islam au nazisme. Le mystère reste entier…

Toujours est-il que Marine Le Pen, dont on peut avancer avec certitude qu’elle n’est pas repartie avec un Coran dans les mains pour s’imprégner de son humanisme universel, s’est félicitée, via un communiqué, des "nombreuses convergences de vue" avec le Grand Imam d'Al-Azhar, Ahmed al-Tayeb, soulignant que cet entretien d’une heure a permis d"explorer ensemble les voies possibles d'une future coopération contre les salafismes et tous les courants radicaux de l'islam", avant de conclure : "Les convergences de vue entre la présidente du Front national et la plus Haute Autorité sunnite du monde arabe sont multiples".

De son côté, l'institution du Caire a indiqué que M. al-Tayeb lui avait fait part de ses "sérieuses réserves" concernant ses "positions hostiles à l'islam et aux musulmans, telles qu'elles sont rapportées par les médias internationaux", estimant que "ses opinions devaient être revues et corrigées", selon un communiqué publié par l'institution sur son site internet. L'institution avait publié jeudi un premier communiqué au ton moins sévère dans lequel le cheikh d'Al-Azhar se contentait d'appeler "à la lutte contre l'islamophobie dans les pays occidentaux".

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Al-Azhar a précisé que cette rencontre se faisait dans le cadre de "l'ouverture" de l'institution "vis-à-vis de tous les courants idéologiques, pour répondre et confronter tout ce qui fait offense à l'Islam, sa tolérance et son acceptation d'autrui". "Si elle (Mme Le Pen) avait une compréhension erronée de l'islam, le Cheikh d'Al-Azhar voulait lui montrer quel était le véritable islam", a expliqué à l'AFP Abbas Shoman, l'adjoint de M. Al-Tayeb. Il est toujours permis de rêver…

Marine Le Pen, accompagnée de Aymeric Chauprade, le député européen frontiste qui criait récemment à la « cinquième colonne islamiste » en France, revenue à de meilleurs sentiments ? Quelle vaste farce ! Tout comme il est illusoire de la voir revenir métamorphosée après son escale au Caire, il est tout à fait utopique de croire à une démarche dénuée d’ambition présidentielle.

Cette rencontre a "aussi permis au Grand Imam de découvrir le véritable projet politique de Marine le Pen et contribuera à gommer les effets malheureux de la désinformation médiatique dans l'esprit de nombreux musulmans du monde", précisait son communiqué qui nous brode un joli conte… à dormir debout…  

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