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« Marine Le Pen ne veut pas, ne peut pas tuer le père »

Le journaliste Laszlo Liszkai a publié un excellent « Marine Le Pen. Un nouveau Front national ? » (*), dont la presse oublie de parler. Motif ? Il ne faut pas faire d’ombre au livre de Caroline Fourest, la protégée de BHL.

Connaissez-vous Hubert Lambert ? Sans doute pas. Décédé à 43 ans en 1976, il n’a rien fait de sa vie, si ce n’est de se saouler plus que de raison. Mais héritier d’une famille enrichie sous le Second Empire grâce à l’exploitation de carrières et de plâtrières, il roule sur l’or. Plus nuisible mort que vivant, Hubert Lambert a légué sa fortune à Jean-Marie Le Pen, ainsi qu’une splendide maison dans le parc de Montretout, à Saint-Cloud, qui servira, jusqu’à une date récente, de siège au Front national.

Laszlo Liszkai raconte que Jean-Marie Le Pen, alors complètement fauché, s’est lié d’amitié « avec le riche héritier, saturé d’alcool, de cocktails de tranquillisants et d’excitants, à tel point qu’il titube souvent. Opéré en 1962 d’une tumeur au cerveau, Hubert Lambert devient épileptique. Il picole sec, surtout du champagne et fume comme un pompier. Il suit des cures de désintoxication après avoir tenté à plusieurs reprises de se suicider ».

Crise d’éthylisme

Le tableau est suffisamment éloquent pour comprendre que l’affection que porte le fondateur du Front national pour cette épave n’est pas totalement désintéressée. Hubert Lambert n’a jamais quitté sa mère, Angèle de Saint-Julien. Lorsque cette dernière est terrassée par une crise d’éthylisme le 21 août 1976, son fils sombre totalement dans l’alcoolisme et disparaît le 27 septembre 1976.

Hubert Lambert, dans ses moments de “lucidité“, professait des idées d’extrême droite. À une époque, très remonté contre le général de Gaulle, à cause de sa « trahison » envers l’Algérie Française, il avait même cherché un tueur à gage pour faire « flinguer » le général ! Faut-il s’étonner qu’il ait ensuite pris Jean-Marie Le Pen pour le « nouveau messie de l’extrême droite nationaliste » ? Bref, grâce aux millions d’un fils de famille dégénéré, le Front national a pu prospérer…

Un étrange attentat

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« Marine Le Pen. Un nouveau Front national ? » contient bien d’autres pépites. Notamment sur l’attentat qui a détruit entièrement le 1er novembre 1976 l’appartement qu’occupait la famille Le Pen. Marine, à l’époque, était une fillette de huit ans. Le livre révèle que Jean-Marie Le Pen « n’a jamais parlé à sa famille du fait qu’il connaissait la personne qui a commandité sans aucun scrupule leur liquidation ». Le journaliste Laszlo Liszkai ajoute que le leader du Front national laisse Marine « jouer dans le jardin avec l’enfant de celui qui a voulu les faire tuer quelques semaines auparavant »…

Sur un tout autre sujet, on découvre que tous les membres de l’équipe de campagne d’Hénin-Beaumont, dans le Nord, le fief de Marine Le Pen, « ont claqué la porte du Front national, y compris sa grande sœur “Caro“, neuf ans auparavant partant avec armes et bagages dans le camp de Bruno Mégret, l’ennemi sécessionniste des Le Pen ». N’est-ce pas curieux que la fille du chef choisisse de s’entourer de militants d’extrême droite qui reprochaient à son père d’avoir transformer le parti en une « entreprise familiale et vassalique » ? Toutefois, dès la préface, l’auteur annonce la couleur : Marine Le Pen ne veut pas et ne peut pas « tuer le père ». Le Front national ne changera pas de nature.

Dépistage des faussaires

Alors que Marine Le Pen surfe sur les sondages, la presse “oublie“ de parler de l’ouvrage de Laszlo Liszkai, ancien correspondant du « Monde » et du « Point » en Hongrie, et auteur du livre « Carlos à l’abri du rideau de fer ». Il est vrai que ce texte pourrait porter ombrage à celui de Caroline Fourest, intitulé « Marine Le Pen », et signé avec Fiammetta Venner. Concernant Caroline Fourest, contentons-nous de reproduire les propos de Pascal Boniface à son encontre dans « Les intellectuels faussaires » : « Caroline Fourest est au débat intellectuel ce qu’est Marion Jones à l’athlétisme (…) Mais heureusement pour Caroline Fourest que le dépistage des “faussaires“ est moins bien organisé que les contrôles anti-dopage ». Et surtout, c’est une protégée de Bernard-Henri Lévy, le roi des faussaires…

(*) Laszlo Liszkai, « Marine Le Pen. Un nouveau Front national ? », Éditions Favre, 165 pages.

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