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Mariage pour les homosexuels: ce n’est pas une question d’égalité…

S’il est un argument ressassé à volonté pour légitimer l’instauration du « mariage » entre individus de même sexe, c’est bien celui de l’égalité. En son nom, le mariage dit «pour tous » viendra donc, nous dit-on, lever une injustice qui pèse sur l’humanité depuis des siècles, et qui prive des couples homosexuels de se marier…
A chaque fois que j’entends « mariage pour tous », je souris à l’idée que ce projet aurait certainement un succès phénoménal dans des pays pauvres où les jeunes peinent à se marier tellement les conditions de se mettre en ménage sont difficiles, eux qui comprendraient qu’il s’agirait d’une aide de l’état au nouveaux couples pour s’installer ! Je ne résiste pas non plus à la tentation de considérer ce projet de loi comme un cheval de bataille tout à fait opportun, pour taire d’autres promesses électorales de François Hollande, d’autres sujets plus épineux et plus urgents à régler face à la crise.
Le mariage, censé être la relation de départ, reconnue pour fonder une famille et potentiellement transmettre la vie, n'est considéré avec le projet de loi annoncé qu’une liberté «individuelle » parmi tant d’autres qu’il convient d’étendre à toute la société. Il sera donc incompréhensible qu’une fois ce type d’union instauré, de railler l’argument qui consiste à dire que tout, au nom de cette égalité, sera amené à être reconnu, y compris le mariage d’individus entre lesquels existe un lien de parenté.
Parce que quoiqu’on en dise, le véritable motif qui permet de qualifier la fermeture du mariage aux homosexuels de liberticide, c’est qu’ils ont le droit de s’aimer comme les hétéros. Qui peut sérieusement opposer une fin de non recevoir à une demande de mariage entre un frère et sa sœur, lorsqu’ils déclareront qu’ils s’aiment, et qu’ils ne cherchent que le droit à ce que leur amour soit « reconnu » officiellement ?
L’inégalité de point de vue anthropologique ne souffrant, elle, d’aucune équivoque. Seul un homme et une femme peuvent former un couple dont peut être issue une descendance, et c’est cette relation célébrée, civilement ou religieusement, qui est nommée mariage.
Ce que le nouveau «mariage » va consacrer, c’est le refus irréaliste et injustifié de l’altérité sexuelle. Parce qu’une minorité de personnes vivent une relation d’homosexualité et souhaitent lui conférer les attributs d'une relation héterosexuelle, on en viendra à transformer toute une institution et au nom de l’égalité, on établit par le texte une égalité absolue entre un couple homosexuel et un autre hétérosexuel, ce qui n’est tout simplement pas réaliste dans aucun contexte.
Ce qui est à craindre, et qui n’est évidemment pas inhérent au mariage nouvelle formule, c’est ce mépris de la filiation, déjà consacré par l’adoption plénière qui efface toute référence aux parents biologiques…C’est à mon sens injuste quelles que soient les histoires des enfants adoptés. Les récupérer, les couvrir d’amour, et les élever est une chose, mais leur mentir ou leur cacher leur origine en est une autre.
Il est fort à craindre, demain, que la procréation médicalement assistée, le recours aux mères porteuses, et le secret imposé en France aux donateurs de sperme, ne révèlent beaucoup plus de leurs méfaits. Je n'oublie pas cette femme qui a découvert en septembre dernier dans l'Ohio que son mari était en vérité son père, ou ces donneurs de sperme américains qui se découvrent jusqu'à 70 rejetons. Cette déconsidération de la filiation, transformant certains hommes en des robinets à sperme et des femmes en utérus d'accueil, m'inquiète.
J'en veux pour preuves, Les derniers propos de Pierre BERGE assimilant les utérus des femmes aux bras des ouvriers, tout comme ceux d'Elisabeth BADINTER souhaitant légaliser la gestation pour autrui car , je la cite: « Il y a des femmes qui adorent être enceintes et qui ne souhaitent pas pour autant assurer la responsabilité de l’éducation d’un enfant » (!) . Paradoxalement, il risque de s’installer, au nom de l’égalité, des inégalités dictées par les moyens financiers des couples. Ce ne sont bien sur pas les homosexuels qui en sont responsables, ma
is le projet du mariage pour tous, s'inscrit dans cette tendance…
Le mariage annoncé va ouvrir l’adoption aux couples de même sexe, c’est ce que le pacs n’accordait pas. Et l’on ne peut à ce sujet, écarter d’un revers de main la question de l’évolution des enfants à qui l’on fera comprendre qu’ils sont issus de «parents » dans un foyer aseptisé de toute altérité biologique. Les études se valent, les échantillons des pro et des anti sont insignifiants, et le recul inexistant ? Pourquoi ne pas faire valoir le fameux principe de « précaution »,au lieu de se lancer dans une course où seule est recherchée la réalisation de désirs égocentriques d’une minorité qui voudrait tout changer quoiqu’il en coûte pour les générations futures ?
En l'absence d'une vérité scientifique irréfutable en la matière, il n'est pas insensé de garder l'institution du mariage telle qu'elle est. Il ne s'agit pas d'égalité, mais de bon sens. Le mariage fonde potentiellement une famille, les autres unions ne le peuvent pas. Ce n'est pas une mince différence. Du coup, les mini-reportages que l'on nous passe donnant la parole à des enfants ayant été élevés par des couples homosexuels, ne peuvent sérieusement servir d'arguments.
C'est une manipulation, et les jeunes enfants ne peuvent à cet âge avoir suffisamment de maturité pour conclure que le fait qu'ils aient grandi avec un couple homosexuel, ne leur ait posé aucun problème…Il ne s'agit pas ici d'une crainte pour le mariage "classique", ni d'une attaque qui cible les homosexuels. Même si ce mariage vient à être instauré, les mariages "hétérosexuels" n'en seront pas affectés, mais on ne peut opérer des changements aussi profonds dans notre société, sans y réflechir à plus d'une fois. Il en va de la famille de demain, et des générations futures…
Dans le projet de loi qui sera présenté au parlement, les mots « père et mère » seront remplacés par le mot « parents » et les mots « mari et femme » par le mot « époux » et les mots : « l’aïeul et l’aïeule » remplacés par les mots : « les aïeuls ». Tout se vaut, l’égalitarisme est poussé à son paroxysme quitte à ce que le code civil ne contienne plus des mots aussi significatifs et beaux que « père et mère ».Du coup, je crains que demain, dans notre société, le mot "mère" ne sera utilisé que suivi d'un adjectif: "porteuse" ou "biologique"….Triste évolution!
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