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Manuel Valls pour un islam de France affranchi des tutelles étrangères et laïc

Alors que Manuel Valls, fraîchement promu ministre de l’Intérieur reprend le flambeau des Cultes, transformé en brasier incandescent de la stigmatisation anti-musulmans sous l’ère funeste de Sarkozy et du triste sire Guéant, on peut légitimement se demander à quelle sauce seront mangés l’islam de France et ses fidèles quand certaines paroles entêtantes de l’ex-maire d’Evry trottent encore dans nos têtes, dont sa déclaration d’amour mémorable : «Je suis lié de manière éternelle à Israël».

Pour son premier grand discours sur la deuxième religion de France prononcé, vendredi, à l’occasion de l'inauguration de la Grande mosquée de Cergy (Val-d'Oise), Manuel Valls a soupesé ses mots afin de marquer une rupture, à tout le moins rhétorique, avec le règne des petites phrases inflammables et nauséeuses de Nicolas Sarkozy, et son tristement inoubliable «mouton dans la baignoire» qui avait donné le ton de son mandat bassement populiste, sans omettre la croisade fielleuse du « cardinal » Guéant.

Sermonnant le Conseil français du culte musulman (CFCM), miné par des crises intestines continuelles, le plus à droite des ministres de gauche a précisé sa vision de l’islam hexagonal : c’est un "élément constitutif à part entière de la France d'aujourd'hui", mais indépendant de la tutelle étrangère et respectueux de la laïcité, tout en déplorant son instrumentalisation. Il faut dire que pour être la deuxième religion nationale, l'islam n'en est pas moins le premier culte de France et de Navarre où l'ingérence de l'Etat se niche partout, et de manière aussi condescendante que décomplexée sous Sarkozy.

"Les divisions, les égoïsmes, la concurrence ne peuvent pas différer plus longtemps le dialogue indispensable qui doit s'ouvrir sur les sujets cultuels", a houspillé le ministre Valls, en concédant toutefois que "leculte musulman est par essence difficile à organiser". Une vraie gageure, en somme…

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"Trop souvent, l'islam a été instrumentalisé, trop souvent son nom a été prononcé pour véhiculer une suspicion, de la défiance, du mépris", a dénoncé ce dernier, dans une allusion à peine voilée à l'ancien chef de l'Etat.

"Un cadre existe; il est sans doute imparfait. Il mérite peut-être d'évoluer. Il doit être dédié uniquement aux questions liées au culte. Je ne veux pas que soient confondus les questions d'immigration, d'intégration, et les questions liées aux cultes", Manuel Valls a poursuivi en balisant le terrain, tout en précisant qu’il souhaite le concours d'intellectuels et de la jeunesse dans ce dialogue. L'avenir dira si les belles paroles se traduiront en actes forts, et lesquels…

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