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Mahmoud Abbas et Shimon Peres au Vatican pour une prière œcuménique pour la paix

Si les mains des hommes se joignaient dans une prière universelle, parviendraient-elles à bâtir ce pont éclairé au-dessus des gouffres obscurs ?

Le Pape François, dont la récente escale en Terre sainte fut ponctuée de gestes symboliquement forts, notamment devant le mur de la honte, veut croire à la puissance de la prière œcuménique qui aura lieu demain, dimanche 8 juin, sur ses terres. Une prière qui, selon son vœu le plus cher, permettra de marcher vers Dieu en rapprochant ceux que tout éloigne, en l’occurrence Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestienne, qui a annoncé lundi la « fin de la division » des Palestiniens grâce à la formation d’un gouvernement d'union nationale, et Shimon Péres, le président nonagénaire et dernier père fondateur vivant de l’Etat d’Israël, dont on ne compte plus les processus de paix torpillés par un impérialisme guerrier…

La lumière pourrait-elle naître de la prière et réussir là où la diplomatie internationale échoue avec une rare constance, à l’instar de la énième table ronde américaine pulvérisée par le diktat du gouvernement de Netanyahu, sous le regard de John Kerry, dont on se demande s’il était plus impuissant que lâche ?

Sans vouloir jouer les médiateurs dans le processus de paix au Proche-Orient, le souverain pontife, qui avait fait dernièrement sensation à la fin de la messe à Bethléem en conviant Mahmoud Abbas et Shimon Peres au Vatican, nourrit toutefois l’espoir que son invitation à se recueillir pour un idéal de paix, devenu tragiquement inaccessible au fil des décennies, pourrait faire des miracles. "C'est un moment pour demander à Dieu le cadeau de la paix. Il s'agit d'une pause dans la politique", a expliqué le père Pierbattista Pizzaballa, chargé de l'organisation de cette rencontre au sommet, renchérissant : "C'est aussi une invitation pour les politiques à faire une pause et à se tourner vers les cieux. Tout le monde veut que quelque chose passe, qu'un changement se produise. Tout le monde est fatigué des interminables négociations".

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Une grande première n’allant jamais seule, les modulations sensibles et virtuoses de l’adhan résonneront pour la première fois en terre papale, tandis que les deux principaux protagonistes de cet instant de recueillement suspendu dans le temps liront des invocations à la paix, ce don précieux de Dieu qui ne doit jamais cesser d’être promu et préservé en tout temps et en tous lieux, en présence des hauts dignitaires des trois grandes religions monothéistes.

Après une poignée de main, dont les fins observateurs se feront fort d’analyser la signification, et la plantation d’un olivier dans les jardins du Saint Siège devant les caméras du monde entier, il conviendra alors d’évaluer les effets de cette parenthèse spirituelle, aussi louable soit-elle, à l’épreuve du terrain miné et de l'impunité d'exception dont jouit la politique cruelle d’apartheid menée à marche forcée par Israël.

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