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Macron et l’islam, un petit air de déjà-vu (www.liberation.fr)

Les annonces du président de la République ne sont ni novatrices ni susceptibles de parer à la diffusion de l’islamisme. Pour l’heure, il est urgent de combiner à la fois le cultuel, l‘éducatif et le social.

Les déclarations du président de la République, le 2 octobre, aux Mureaux, dans les Yvelines, pour «un islam pleinement compatible avec les valeurs de la République» ne sont pas sans évoquer un précédent historique : la volonté de Napoléon, il y a plus de deux siècles, de rendre le judaïsme compatible avec l’Empire.

Pour ce faire, il réunit à Paris, le 26 juillet 1806, une assemblée de notables venus de tous les départements où existaient des communautés juives. Il s’agit de savoir si les lois juives s’accordent avec les dispositions du droit commun et d’évaluer le degré d’attachement des juifs à l’Empire. A cette époque, ceux-ci sont pourtant déjà des citoyens français. L’Empereur entend «régénérer» la religion juive. Cette mise à l’épreuve de la loyauté des juifs est tout sauf innocente, et le climat dans lequel elle intervient n’est pas des plus bienveillants.

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Tout ne se compare pas, certes, et à l’époque, il n’est bien sûr question ni de judaïsme «radical» ni de terrorisme. Reste qu’à partir de 1808, commence la réorganisation du culte juif. Les communautés juives, elles-mêmes, exigent une réglementation pour parer à leurs difficultés, et elles présentent des projets. Les ministres du culte juif sont rémunérés à partir de 1831 par le Trésor public comme ceux des autres cultes. Catholiques et protestants avaient déjà été réorganisés en vertu du Concordat de 1801.

L’effet d’écho avec les volontés exprimées par Emmanuel Macron s’arrête là. Depuis la loi de 1905, l’État n’est plus autorisé à réglementer les religions. L’islam de France n’a lui-même jamais connu de phase «concordataire».

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