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L’usure, un outil d’injustice sociale

Peu de gens le savent, mais notre système monétaire et bancaire repose essentiellement sur l’endettement. Sans crédits octroyés par les banques privées, il n’y aurait quasi plus de monnaie en circulation. Sans monnaie, pas d’échange économique possible.

Ce modèle a bien entendu été pensé par les banquiers, car plus les individus, les entreprises et les Etats sont endettés, et plus les profits des banquiers sont importants grâce à l’encaissement des intérêts bancaires.

Cette création monétaire n’est qu’un simple jeu d’écriture comptable pour les banquiers. Par contre, les intérêts bancaires une fois perçus, puis distribués en salaires, bonus et autres dividendes, donnent à leurs acquéreurs un réel pouvoir d’achat. Ce pouvoir d’achat créé par les banquiers est sans création de valeur tangible, et il dilue donc le pouvoir d’achat de ceux qui contribuent à l’activité économique réelle de la cité.

Originellement, dans les trois Livres des religions monothéistes, les lois divines prescrivent l’éthique dans les échanges commerciaux pour protéger les individus en difficulté et ainsi protéger l’intérêt général. Ainsi, le prêt avec intérêt y est formellement interdit.

Cependant, les hommes ont progressivement pris leur distance avec cet interdit, jusqu’à s’en émanciper complètement.  La majorité des gens ne voit pas de mal à ce que l’homme recherche son profit lors de l’octroi d’un prêt.

Nombreux sont ceux qui  justifient la pratique de l’usure par cette phrase : l’usure est une manière comme les autres de faire du commerce, ni plus, ni moins.

L’usure, un outil d’injustice sociale

L’activité bancaire telle que conçue de nos jours, est la principale cause de l’exacerbation des inégalités sociales. En effet, le banquier fait une distinction entre ses clients fortunés et ses clients plus précaires. Il prêtera plus facilement au riche, à un taux bas, alors qu’il prêtera difficilement au pauvre, et à un taux élevé quand il se décide à le faire.

Bien entendu le banquier a sa logique : par le jeu des statistiques et des probabilités, le banquier va classifier l’ensemble de ses clients en fonction de leurs risques de défaut, c’est-à-dire le risque qu’ils ne remboursent pas, et demander ainsi des coûts de crédits plus importants… aux pauvres.

En effet, cette catégorie de la population a plus de chance de faire un défaut de paiement, donc dans notre monde bancaire, il est mathématiquement justifiable d’encaisser une prime de risque de défaut de l’emprunteur plus importante.

Cette méthode est justifiable mathématiquement, mais la vie n’est pas que mathématiques, et les conséquences sociales de cette méthode sont bien réelles. C’est à ce moment précis que la réalité des inégalités des classes s’exacerbe.

Personne ne peut nier que par nature, les individus ne sont pas égaux dans l’accès aux ressources. Mais cette méthode bancaire fondée sur l’usure, accentue les inégalités de classes.

Donc, par le maniement des chiffres, les banquiers arrivent à la conclusion qu’il faut alourdir la charge du coût d’emprunt d’un pauvre, car comme il est pauvre, il risque de ne pas rembourser. Paradoxalement, plus cette charge est lourde et plus son risque de défaut de paiement augmente.

Du point de vue du riche, le mécanisme est inverse. Plus il est riche et plus le banquier lui facilitera ses conditions de crédits et moins il aura de chance de faire un défaut de paiement.

Les banquiers donnent beaucoup d’importance à l’historique bancaire de leurs clients avant de prendre leurs décisions d’octroyer des prêts ou pas.

Par construction de ce système bancaire, les riches auront en moyenne un historique solide et pourront aisément avoir accès à un emprunt peu coûteux. Les pauvres auront en moyenne un historique plus mauvais et auront plus de mal à emprunter, sauf à consentir à un coût d’emprunt plus important.

La banque ne fait ni plus ni moins que de profiter de la situation des plus faibles pour leur faire payer leur précarité sociale. Cette injustice sociale est au cœur des difficultés et des frustrations sociales. Cette logique de rémunération par profil de risque est un des facteurs de l’explosion des inégalités de richesses dans le monde. Elle confère au possédant du capital un coût faible d’emprunt, alors que les profils plus fragiles sont lestés de coûts d’emprunts élevés.

Cette méthode bancaire crée un phénomène itératif dangereux : pour le pauvre un cercle vicieux, et pour le riche un cercle vertueux. Ce phénomène d’exacerbation des inégalités de richesse s’amplifie au cours du temps, jusqu’à ce que ces inégalités deviennent exponentielles.

Dans l’histoire, ces inégalités atteignent en général leur paroxysme jusqu’à ce que des phénomènes violents viennent corriger les anomalies : des bulles financières ou boursières éclatent, entrainant des crises économiques, qui poussent le monde dans le populisme et le désordre.

Une fois les injustices corrigées, ce système usuraire peut reprendre son cours, créant un nouveau cycle et de nouvelles anomalies.

L’injustice est d’autant plus grande, qu’en cas de crise, les dégâts sont mutualisés puisque les Etats sont prêts à s’endetter pour sauver un système bancaire à la déroute, et impose ensuite des politiques d’austérité aux peuples. Là où les profits sont privés lorsque tout va pour le mieux, les pertes sont partagées quand tout va mal.

Usure, raison, et sagesse divine

Par mansuétude, ou par malice, la raison pense détenir un argument sans faille pour justifier ce système inégalitaire :

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« Si le banquier ne juge pas bon le dossier du pauvre alors il ne lui prêtera pas. Donc le pauvre ne pourra jamais emprunter. Vaut mieux lui donner une chance pour qu’il emprunte à un taux plus cher et qu’il puisse avoir une chance de sortir de sa condition sociale et de devenir riche »

Ce qui semble logique peut parfois être dangereux pour le bien de l’humanité. Il est humble d’accepter que des choses nous dépassent. Il est parfois nécessaire de reconnaître nos faiblesses et nos limites :

La perception humaine est très linéaire et tend à sous-évaluer deux notions essentielles dans la compréhension des choses : les phénomènes de convexité, et les phénomènes de corrélation.

Avec des mots plus simples, la nature humaine minimise deux choses :

  1. D’abord, une décision peut avoir des conséquences minimes au départ, et donc peut sembler intelligente en soi. Mais l’impact de cette décision sur le monde peut s’accélérer, et par effet de boule de neige, grossir de plus en plus, jusqu’à ne plus s’arrêter, puis imploser.
  2. Ensuite, une décision qui tend à améliorer une chose peut sembler intelligente car plus logique quand elle est prise à part (indépendamment du reste du monde). Mais comme cette décision n’est pas indépendante, l’impact négatif de ce changement sur d’autres variables du monde peut être un désastre pour l’humanité.

C’est exactement ce manque de compréhension des phénomènes de convexité et de corrélation des choses qui amène l’homme à s’émanciper de la sagesse divine et de (mal) penser le monde par lui-même.

Les conséquences de l’usure sur la condition humaine est un exemple parfait pour illustrer cette émancipation, par la raison, de l’homme envers la sagesse divine.

Ce système injuste de prêt bancaire avec intérêts fait en sorte que plus vous êtes riche est moins vous payez, plus vous êtes pauvre et plus vous payez.

Par itérations successives, au cours du temps, les richesses vont se concentrer de plus en plus vers les mêmes personnes. En même temps, la précarité sociale accable de plus en plus les plus fragiles du système.

Donc, ce phénomène, mathématiquement exponentiel, va petit à petit créer des divergences de plus en plus élevées entre pauvres et riches, jusqu’à atteindre de tels niveaux dans le monde que selon une étude de deux économistes français, E. Saez et E. Piketty, les 10% les plus riches aux US possèdent 50% des richesses du pays, et les 1% les plus riches quasiment 25% !

Selon une étude de l’ONG britannique Oxfam parue en 2017, les huit hommes les plus riches du monde possèdent à eux seuls 426 milliards de dollars, soit plus que la moitié de l’humanité.

Ces niveaux d’inégalités de richesse sont plus élevés que les niveaux historiques de la fin années 20, qui ont mené le monde à la crise boursière de 1929, qui a eu pour effet, dans les années 30, une crise économique et sociale planétaire. Cette misère sociale a amené au pouvoir le populisme nazi, et la suite est connue de tous : une guerre planétaire meurtrière.

Comme par enchantement, après la guerre, ces inégalités de richesses ont dégonflé et repris des niveaux raisonnables. Mais comme l’usure est un phénomène exponentiel, petit à petit les inégalités de richesse sont reparties de plus belles, et ont accéléré de plus en plus au cours du temps, jusqu’à atteindre leur paroxysme de nos jours.

Comme tout effet boule de neige, à tout moment la boule peut exploser. Créer autant d’inégalités dans le monde sans agir, mènera l’humanité inexorablement vers une correction des anomalies.

La boule de neige du modèle bancaire construite au cours du XIX siècle, a permis à une minorité de s’accaparer les richesses du monde sur le dos des classes sociales les plus précaires, et les richesses des pays victimes de la conquête coloniale. Elle a atteint son paroxysme en 1929 et a explosé à la face du Monde.

Une minorité d’individus est responsable de cette voracité, mais le prix a été payé collectivement. Et quel prix ! Les peuples se sont fait la guerre et se sont entretués. Ils se sont tous trompés d’ennemis. Comment se fait-il que le pouvoir décisionnaire de ce système bancaire et monétaire soit concentré sur quelques hommes et organisations, alors que le prix de leur voracité est payé tragiquement par tous ?

Ce système inégalitaire est cyclique. Donc si rien n’est fait, le monde peut se préparer à une nouvelle crise économique, à des tragédies humaines. Seule différence notable par rapport aux années 30, et pas des moindres : une bulle écologique inédite s’est formée depuis la fin des années 60. Et nul ne peut en connaitre les conséquences exactes quand celle-ci explosera, même si chacun peut se faire une idée : multiplications des désastres écologiques comme les sècheresses, les cyclones et la fonte des glaces ; déplacement des populations avec des phénomènes migratoires non maitrisés ; renforcement du sentiment nationaliste contre les migrants…

Espérons que quelques hommes de raison sauront remettre en cause ce système bancaire qui détruit écologiquement et humainement la planète. Pour l’instant, aucun homme politique ou économiste de grande envergure n’ose remettre en cause ce système.  Espérons que les choses changent…

 

 

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19 commentaires

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  1. votre article est intéressant mais vous pouvez retourner la question du Rîba dans tous les sens; c’est une aberration inventée par l’homme pour vivre dans la turpitude et la désobéissance envers son Seigneur Allah. Ce n’est pas une injustice sociale; c’est une bêtise aussi bien bancaire, financière, fiduciaire, sociale, religieuse et humaine. L’homme ne profite pas de ce surplus d’argent auquel Allah Notre Seigneur accorde aucune légitimité. Le Créateur n’a pas pourvu au Rîba parce qu’il est une forme d’ingratitude et Dieu n’aime pas les ingrats. Merci pour votre travail et vos articles ainsi que les vidéos mises en ligne.

  2. @Anice
    Merci beaucoup de votre compliment. J’ai parcouru votre blog, je vois que vous avez aperçu les mêmes possibilités qui existent bel et bien pour peu qu’on comprenne réellement l’Economie.

    Je voudrais attirer votre attention sur la monnaie électronique qui n’est pas la bonne solution (et encore moins la pression fiscale automatique dans un système de redistribution laissé au bon vouloir de l’Etat attention donc) :

    1 – La seule et unique décentralisation est celle de la valeur. Comme vous le savez, la banque servait à protéger, garder ses deniers en sécurité entre autres services. Pour moi, la préservation de son argent se fait par les pièces d’or, d’argent ou autre qu’on peut mettre au chaud quelque part selon notre bon vouloir.

    2 – L’écriture scripturaire est déjà électronique et je ne vois pas en quoi celle-ci ne peut déjà être traçable si ce n’est parce que c’est voulu et recherché. Et je ne vois pas pourquoi il en serait autrement pour la démonétisation.

    3 – La blockchain est une méthode de création monétaire certes décentralisée mais trop coûteuse en énergie. En réalité, il existera un moyen de le faire avec moins d’énergie MAIS la question de la préservation des données est une problématique centrale en informatique et nécessite des moyens autres qu’un simple disque dur. Nous arriverons donc au cloud, hors le cloud est tout sauf une bonne idée de liberté vu que seules quelques entreprises auront la main mise sur vos données.

    4 – Notons également le problème du réseau internet qui est dominé par ceux qui maintiennent son infrastructure autant physique que technique (hardware et software). Nous retomberons donc dans le même panneau avec des conséquences autrement plus dangereuses. Je rappelle que la bête qui sortira de terre dans le Noble Coran n’est rien d’autre que le Dajjal qui n’est rien d’autre que l’intelligence artificielle (ordinateurs nécessitant des minerais précieux). Ceux qui attendent l’anthéchrist ou un homme ou autre me font rire. Le Dajjal ne peut pas faire la différence entre le bien et le mal car il est lui-même codé par l’humain ou l’algorithmique. Je rappelle que la lutte actuelle est justement la décentralisation d’internet ou ce qu’on appelle vulgairement (car loin de la technique), le système SWIFT. Par exemple, la France pour s’en protéger car elle ne fait pas partie des five eyes a créé le réseau militaire rénater. L’oeil de la pyramide sont les USA, suivent le RU puis les autres pour une surveillance et domination mondiales. La Chine et la Russie pour en sortir ont du se créer leur propre réseau.

    5 – A l’air de l’ordinateur quantique, l’espérance de nos chers athées pour prouver que dieu peut être remplaçable, nous savons tous que lorsqu’ils analyseront le Noble Coran, il leur sera répondu : Bismillah a Rahman o Rahim, Lahilaha ilallah qui est le code 19 ou encore les 19 anges qui protègent notre Noble Coran. Ils croient qu’un tel ordinateur peut surpasser l’humain et s’approcher d’une conscience divine alors qu’il ne sera même pas capable de dépasser notre cerveau et ses multiples capacités. Ceci est le but de toutes les universités (en réalité ce sont des mosquées, les premières universités étaient des mosquées) du monde qui ne sont pas musulmanes. Ne plus croire par la suite sera terrible. Surtout que la prophétie qui a dit que le Noble Coran pénétrera dans toutes les maisons et que ce sera la responsabilité de chacun de ne pas y croire. En effet, alors que chacun peut l’étudier avant de se prononcer, beaucoup préfèrent soit nier après étude soit avancer des propos mensongers sans aucune verification soit, pire, calomnier.

    6 – L’histoire de “la monnaie électronique empêche la fraude fiscale” n’est pas le bon raisonnement. Cela permettra surtout une oppression sans commune mesure. La fraude fiscale qui nécessite des mouvements d’argent immenses est déjà traçable. Il ne faut pas confondre les entrepreneurs qui essaient de survivre à la pression fiscale et les vrais gros voleurs internationaux. C’est donc encore une fois taper sur le peuple et empêcher le renouvellement des puissants avec une philosophie marxiste et donc bolchévique (dont les dirigeants étaient à 90% sionistes).

    7 – La solution ? Très simple, redonner de la valeur à l’argent par échange contre de l’or ou l’argent dans une banque tout en permettant des échanges rapides par voie électronique le temps du transfert physique. Il n’y aura pas toujours besoin de transfert physique ni d’échange contre valeur. Cela ne se fera que quand il y aura une nécessité. Ce système existait avant le choc pétrolier et le pétro-dollar et a permis à l’Angleterre et aux USA de garder l’or du monde au chaud dans leurs coffres. De Gaulle ne s’y était pas trompé et avait rapatrier l’or mais plus tard Sarkozy, le marrane, aura trahi la nation en le revendant. Encore une fois, la seule liberté-décentralisation est justement d’avoir ses propres deniers-valeur à disposition en physique.

    Ensuite, il est déjà possible de ne pas faire partie du système. Il suffit d’acheter des pièces d’or ou d’argent comme le font beaucoup de personnes au courant. En bref, utiliser la banque pour les échanges et les pièces d’or et d’argent pour l’épargne. La personne y gagne bien plus que les intérêts même si la valeur de l’or et l’argent est trafiquée-boursiquoter.
    Il est également possible pour les musulmans de s’unir et de donner les saddaqats à des néo-entrepreneurs via une récolte de dons. Les plateformes telle que tipee et autres sont légions mais nous pouvons nous passer d’eux. Néanmoins, les usuriers ont prévu l’affaire et tout don à une entreprise est taxé à hauteur de 60%. Le prêt à taux zéro par regroupement est envisageable mais là encore, les usuriers ont prévu l’affaire et il faut recevoir une accréditation qui n’est pas à la portée de tout le monde sinon faire des micro-crédits dérisoires. Les banques coopératives peuvent donner une solution à grande échelle mais là encore des freins énormes existent. Par ailleurs, les maisons en campagne ne coûtent rien. Il y a donc des solutions pour le peuple mais les usuriers les empêchent malicieusement!

    Pour moi, il s’agit donc de lever les freins imposés par le legislateur via les lobby engraissant des usuriers. En bref, il faut faire sauter les verrous imposés pour la libération de l’investissement libre et non usuraire. Il est là le combat et c’est tout à fait possible de convaincre avec de la pédagogie. Néanmoins, ne rêvons pas trop car sans une révolution qui fasse sauter les dominants de l’ombre, leur système sera imposé de grès ou de force.

    Si vous cherchez dans la législation, mis à part des micro-contournements, les verrous nous empêchent d’aboutir à une économie solidaire mais très rentable car elle détruirait en même pas 10 ans le pouvoir des usuriers.
    La bataille est donc législative! Si seulement le peuple savait, il vivrait tellement mieux et permettrait une prospérité mondiale. Nous en reviendront toujours à la spiritualité car les pervers dans ce système vertueux ne pourront jamais combler leur égo de domination totale en étant des parasites économiques.

    PS: Le capitalisme n’est qu’une pâle copie du système économique islamique andalou truandé par des satanistes pour le grand pouvoir des sionistes. Nous comprenons pourquoi ils nous détestent au plus haut point.

    Cordialement

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    Dieu te bénisse.

  4. Peut-être faudrait-il poser le vrai problème:
    Le système capitaliste est-il viable?
    Rappel: Ce système économique est censé au départ dispenser du crédit, puisque plusieurs investisseurs se réunissent pour monter une entreprise “collective” (et non, collectiviste). Avec ou sans crédit, cette entreprise va réaliser des profits qui devront obligatoirement être réinvestis, pour éviter les effets des dévaluations, ou de l’inflation. Cela génère de la croissance, qui est une condition absolue de survie du système. Quand on en arrive à la saturation des besoins, la surproduction entraîne une crise, dont on tente de sortir par la guerre, ou la création de besoins artificiels. On recourt aussi récurremment à l’obsolescence programmée, à la suppression des services après vente, et à toute propagande visant à démoder des objets encore utilisables.
    Le crédit n’est jamais que l’un des outils accélérateurs de croissance.
    La création de monnaie de singe en est un autre. C’est le fait des banques centrales, et des banques, qui utilisent la dématérialisation de la monnaie pour générer un argent virtuel.
    Tout cela est vital tant qu’on demeure dans le système capitaliste.
    – Ce système peut néanmoins être plus ou moins régulé, ou pondéré par des lois sociales, par le rôle de l’état, les impôts, les sanctions, etc, etc.
    – Mais où mène-t-il? A la fin du monde dans un siècle. Pénurie de matières premières et de combustibles, pollution généralisée, réchauffement climatique. appauvrissement des terres, le tout, assorti à une explosion démographique également en lien avec le désir de croissance.
    – Je trouve étrange qu’on puisse envisager de pérenniser une organisation économique qui nous conduit à l’apocalypse à court terme. Même si le système capitaliste a fait ses preuves, et parait incontournable, il me semble que le moins qu’on pourrait faire serait de le corriger drastiquement dans le but d’éviter une issue fatale prochaine.
    – Mais, encore une fois, le problème n’est pas le crédit, puisque le crédit est vital pour la croissance. Si on accepte le capitalisme, on accepte la croissance et ses conséquences pour la planète, et, bien sûr, le crédit, dont le système ne peut se passer.
    – Sinon, on opte pour une régulation drastique avec la décroissance pour objectif premier. Il en résultera une baisse du niveau de vie qui devra être compensée par des options égalitaristes.
    – Tout cela deviendra évident dans quelques années. Mais il sera trop tard. Et personne n’y peut rien. Donc on s’en fout.

    • Le système capitaliste est une vision économique totalement imposée. C’est un outil de domination qui vous fait accepté un fatalisme barbare comme une évidence, rien d’autre, et on s’en passera très bien.
      Pourquoi rechercher toujours de la croissance économique ? Comme si le bien-être se résumait à l’économie financière. Tout le monde court perpétuellement pour gagner son pain et s’abriter. Dès qu’une personne perd son job, peu importe son niveau de vie, il risque de tout perdre du jour au lendemain. Vous trouvez cela normal ?

      Le système est fait pour vous empêcher de réfléchir afin que les dominants-manipulateurs dorment tranquilles. Une fois sa maison et sa subsistance acquises, vous ne pensez pas que d’autres priorités viennent par la suite comme l’instruction, le savoir, la connaissance, la création, l’innovation. Ne méritons-nous pas tous à s’intellectualiser et réfléchir le monde ? N’est-ce pas plus urgent d’ailleurs ? Comme si une autre croissance autre que financière n’était pas génératrice de richesses et de bien-être.
      Ils ont réduit l’Homme à l’Etat d’animal qui court perpétuellement pour sa survie dans une jungle artificielle dite civilisée. Ceci est anormal et le crédit usuraire est une arnaque destructrice de richesses et de raquette généralisé. Il est inutile, c’est un parasite, un cancer.

      Souvent, je pose la question : C’est quoi votre idéal ? Et très souvent, on me répond : Manger et avoir un logement. Et ceci peu importe le niveau de vie de la personne et sa qualification. Ce qui est grave, c’est que les gens se pensent comme des bêtes dans un système qui les abrutit. C’est un système créateur de barbarisme. Il suffit de lire chey_haine12 et sa logique de moineau (pardon pour le moineau) pour comprendre le terreau d’aliénation barbare sur lequel le système se perpétue. On ne peut même pas lui en vouloir.

      Quant à l’ignorance généralisée ou l’auto-censure de la critique de pensée, cela démontre la chape de plomb qui est sur nous tous.
      Mais comme vous le dîtes si bien, ce système va s’écrouler de lui-même non pas par manque de ressources comme essaie de le faire croire le gouvernement mais par la fin de la domination usuraire. Les russes, les chinois, les perses et les arabes vont redonner sa vraie valeur à la monnaie par l’étalon or. Là l’arnaque va s’arrêter et le développement durable pourra correctement s’exécuter. Comme la monnaie de singe ne survivait que sur la valeur pétrole, ce n’est plus qu’une question de temps avant que les vannes soient coupées et vous verrez que le crédit usuraire n’est générateur de rien du tout car c’est du vent qui ne sert qu’à raquetter incidieusement où les plus endettés vont se découvrir les plus pauvres car ayant le moins de ressources.

      • @Facettes

        Quelques remarques.
        – Il existe en effet une grosse différence entre crédit à faible taux et usure. On peut même estimer que, lorsque le taux de crédit est de l’ordre de l’inflation, personne n’est lésé. Rajoutons à cette observation le fait que l’emprunteur peut faire défaut, ou décéder, si bien qu’on peut y ajouter le coût de l’assurance, toujours sans léser personne.
        – Du point de vue du prêteur, l’alternative à cet “investissement” peut être l’achat de biens immobiliers, ou d’actions. Si l’on considère que le recours au crédit est incontournable dans certains cas, il faut bien motiver un peu le banquier.
        – Supprimer intégralement le crédit aboutirait à terme à l’impossibilité de devenir propriétaire d’une maison, ou d’une voiture neuve. Ca n’est pas réaliste, même dans un système décroissant.
        – La création d’entreprises est impossible sans crédit, de même que la modernisation des entreprises existantes. Dans un système capitaliste très régulé, comme celui que je préconise, il serait absurde de mettre fin aux initiatives technologiques novatrices, ne serait-ce que dans le secteur écologique, le recyclage, la valorisation des déchets, la réparation des objets du quotidien, etc, etc. Ne tombons pas d’une excès dans l’autre.
        – Enfin, il me semble que le Coran dénonce une arnaque, pas une pratique qui n’existait pas au septième siècle. Difficile de se référer à un texte qui dénonce une pratique qui ne correspond plus à la pratique moderne. Moralement parlant, un crédit à 3% sur 20 ans, avec une inflation à 2.3%, n’a rien de choquant. Vous êtes le premier à confirmer le fait que la pratique ancienne était très différente.
        – Bref, la lecture fondamentaliste des textes saints mène inéluctablement au contresens. Dans cet exemple, on a une dénonciation raisonnable d’une escroquerie. Mais, si le caractère malhonnête de la pratique s’évapore, il me semble logique de nuancer son opinion.
        A défaut, on retourne vivre au septième siècle, ou en Arabie Saoudite.
        – Ceci dit, il ne m’appartient pas d’interpréter le Coran, vu que je suis athée.
        – Bref.

      • @Kalim-le-Malik

        J’ai bien peur que vous ne vous focalisiez sur un aspect technique du capitalisme, le crédit, alors que le problème est consubstantiel à la civilisation.
        Voici comment je le pose:
        Une société industrielle peut survivre durant combien d’années?
        Réponse optimiste: Cinq siècles. Réponse pessimiste: Trois.
        Ca explique l’échec du programme Seti, d’écoute des étoiles. On ne captera rien, bien que des millions de civilisations avancées nous aient précédés. 9 milliards de planètes habitables dans la seule Voie Lactée. Mais silence radio.
        Ca prouve quoi? Qu’on est foutu. C’est inéluctable. Pas une seul monde industriel n’a survécu plus de cinq siècles. Il n’y aura pas de gagnants. Juste une espèce qui s’éteindra, et aucun animal ne s’en plaindra, sauf mon chat.
        Le monde du futur ressemblera à Tchernobyl. … Un paradis radio actif où les loups et les cerfs resurgiront du néant, en attendant l’arrivée de Superrongeur, ou un truc du genre, qui reprendra la démolition de nos écosystèmes. Enfin, dans trois ou quatre centaines de millions d’années. Je me demande à quoi ils croiront.

        • Quand on parle de capitalisme, il s’agit d’abord d’une philosophie systémique avant tout. Un autre système est parfaitement possible car le capitalisme ne tient que par les armes et la menace.

          “Supprimer intégralement le crédit aboutirait à terme à l’impossibilité de devenir propriétaire d’une maison, ou d’une voiture neuve.”
          Faux car c’est une question de prix qui sont manipulés. C’est parfaitement possible de faire en sorte que les salaires permettent l’achat par économie assez rapidement. Le capital justement fait en sorte que cela devienne un frein.

          “La création d’entreprises est impossible sans crédit, de même que la modernisation des entreprises existantes….”
          Faux. Dans un système où tout le monde est logé et nourrit, il suffit d’investir dans des locaux et du matériel en collectivité ou en groupe d’investisteurs via ses propres deniers ou des subventions.

          “Enfin, il me semble que le Coran dénonce une arnaque, pas une pratique qui n’existait pas au septième siècle….”
          MDR Oui il dénonce toute pratique qui arnaque et notamment vendre du vent (acheter de l’argent fictif en payant par les intérêts) ou acheter avec du vent. L’usure est aussi vieille que la civilisation quasiment. La liaison linéaire entre l’usure-crédit-intérêt et innovation etc est grotesque car elle est interne au système de pensée dominant. Je dirais plutôt que c’est un moyen de s’accaparer les innovations. La liaison linéaire entre taux d’intérêts et inflation est faite pour les ignorants car les formules ne sont absolument pas identiques et la corrélation n’est pas du tout linéaire et est totalement en faveur de l’usurier.

          Je rappelle que les plus gros investissements sont réalisés par l’investissement public via les impôts : infrastructures (routes, ponts etc), transports (trains, avions), les plus grandes avancées technologiques etc etc.
          Aucune entreprise du CAC40 ne serait viable ni créable sans l’effort public.
          Par ailleurs, ils ne font que nous raquetter par privatisation (autoroute, sncf etc) et se partager ce qui devrait être nos gains alors que même la science qu’ils utilisent a été réalisée par de pieux chercheurs fonctionnaires.

          Le système capitaliste est à mettre en parallèle avec la tentative de domination mondiale de quelques un qui souhaitent tout s’accaparer. Quand nous parlons de mondialisme, globalisme, domination unipolaire, je suis tout à fait d’accord que ce système prend tout son sens. Je rappelle que le pays le plus endetté au monde sont les USA qui sont en même temps le pays le plus guerrier au monde et le plus oppresseur-raquetteur (au moins économiquement) au monde. Nous nous apercevons que les pays parcimonieux et non usuriers sont les pays les plus riches qui se font raquetter un à un sans quoi l’économie des usuriers tomberait. Les voleurs sont forcément les plus endettés au niveau mondial dans ce système puisqu’ils achètent avec du vent en imposant une monnaie de singe sans valeur sinon celle qu’ils souhaitent bien lui donner dans leurs propres intérêts uniquement. En quoi est-ce bénéfique ? Sinon que cela accentue les inégalités mondiales entre peuples et empêche leur développement en s’accaprant des richesses par la colonisation économique voire la force en dernier ressort.
          La seule vrai valeur est le pétro-dollar qui permet de faire des échanges au niveau mondial mais associé à la planche à billet, le dollar devient un moyen de s’acheter ce que les USA veulent en truchant la réelle valeur.

          Je pense qu’un système subvention, collectivité, impôt, prêt sans intérêts sur valeur réelle est un terrain très solide à explorer pour une compétitivité plus juste et harmonieuse avec un développement durable et la sortie des obsoléscences programmées entre autres. Le problème étant la monnaie de singe usurière sans valeur et imposée par la force et la manipulation.

          Bref, difficile de faire ressortir l’idée générale car beaucoup de concepts sont charcutés dans mes commentaires très raccourcis. Comprendra qui pourra.

          Sinon, mise à part ça si les USA ont vraiment perdu la raison, oui ils sont foutus. Mais je pense qu’ils feront comme l’Angleterre et rentreront tranquillement à la maison après une WW3 bien sûr. S’ils ont perdu la raison, ils atomiseront la planète mais là, je dirais que les paris sont lancés et que c’est finalement les non nucléarisés et loin des conflits qui sortiront vainqueurs. Cela ne sera que justice divine. C’est trop idiot pour que cela arrive quoique…
          Franchement, la transition énergétique et toutes les bottes à la home est la meilleure solution. Il n’y a que quelques un qui déchantent et poussent à la guerre. Pas sûr que le monde se laisse entraîner car beaucoup d’autres possibilités existent pour que tout le monde y trouve son compte. En tout cas, l’Europe essaye de plus en plus de ne pas tomber dans le piège. Franchement, une guerre avec les armes de nos jours, il faudrait vraiment mais vraiment être disjoncté. Je viens de lire un texte qui m’a fait rire : le pentagone serait satanique et sa construction indiquerait une cible atomique. Ma foi, si certains sont arrivés à ce niveau d’analyse, alors je veux bien vous croire.

          • @Kalim

            Merci pour cette longue réponse.
            – Je note le fait que, si le système capitaliste est voué à anéantir la planète à moyen terme, il est néanmoins porteur d’innovation et de créativité. Corollairement, les systèmes communistes russe et chinois ont lourdement plombé le progrès technique tant qu’ils ont perduré “en l’état”, c’est à dire 100% étatiques. Même la production agricole russe, par exemple, a stagné jusqu’à la chute de l’URSS, obligeant le pays à importer, alors qu’aujourd’hui il exporte.
            – Le système des coopératives ouvrières, longtemps prôné par les anarchistes, n’a jamais fait ses preuves. Ceci dit, il nécessiterait la création d’un réseau bancaire dédié, ne serait-ce que pour escompter les traites. Un fois encore, si vous croyez qu’une entreprise peut se passer de crédit, vous rêvez. Car, avant de se faire payer, il faut acheter des matières premières et payer des salaires.
            – Même en supposant qu’une coopérative ouvrière puisse réunir assez d’argent pour monter une entreprise, les associés n’auront jamais assez pour investir dans des machines performantes, donc, rentables. La qualité des produits fabriqués dépend aussi de l’état des machines.
            – Partant du principe que la bonne solution se situe à mi chemin entre les extrêmes, je suis en faveur d’une organisation mixte, sur le modèle du capitalisme social des trente glorieuses. Au moins, on sait que ça fonctionne.
            – Enfin, s’agissant des perspectives de guerre, elles me semblent hélas bien réelles. Trump est d’ailleurs en train de gommer l’effet dissuasif du nucléaire en lançant la fabrications de mini bombes nucléaires tactiques. Par contre, il renoncera sans doute à son parapluie nucléaire, déja obsolète depuis la création par les russes de missiles volant à plus de 10 000 Km/h. (ou sans doute plus).
            – Bref. Dans tous les cas, je doute que quiconque ait le projet de mettre en place un système plus juste et plus efficace, prenant en compte l’intérêt général. Donc c’est plié. Votre dieu va devoir créer une nouvelle espèce, moins suicidaire, genre bisounours. Mais qui regrettera l’homme? Il suffit de visionner les images de la guerre de 14 pour comprendre que c’est quand même une sale race.
            Amitiés

  5. Merci infiniment pour cet article.
    La lutte contre l’usure est un combat qui vous questionne intimement..
    Refuser d’acheter un appart à crédit, c’est aussi se rendre compte que c’est compliqué de sortir de ce marché immobilier complètement gonflé et innateignable, tant en location qu’à l’achat. Des trésors de patience et de créativité sont à trouver contre cela !

  6. Salam,

    Je pense qu’il faut faire une distinction entre usure et taux intérêt. l’usure est un taux d’intérêt qui dépasse une limite (le taux d’usure) un taux prohibitif qui ne permet pas a l’empreteur de rembourser.

    Au temps du prophète il n’y avait pas de banque ni de taux d’intérêt, le riba etait la pratique qui consister a doubler la somme si elle n’était pas rembourser en temps. Soit un taux de 100%.

    Donc il faut dire que le credit a interet est interdit et non pas l’usure sinon on pourrait dire que en dessous du taux d’usure c’est autorisé.

    • Votre définition de l’usure est une définition récente qui fut une ruse linguistique pour permettre les prêts bancaires à intérêts. Il est évident que le sens historique de l’usure est tout surplus payé lors du remboursement d’un prêt. C’est le sens exprimé dans ce texte.

      • Salam Elyes, selon vous donc, l’usure commence au taux d’intérêt le plus bas fait à l’emprunteur, l’usure signifie n’importe quel prêt par conséquent ? Le mot « Ribba » signifie-t-il exactement la même chose que le vocable « usure » et donc intérêt de n’importe quel prêt ?

        Pourtant le prêt sur gage des marchands était bien autorisé au temps du prophète Mohammed « SAWS ». Il n’y avait pas de banque, pas encore, très peu de monnaie circulait en fait, plus de troc que d’achat et vente avec du numéraire même si on cite une pauvre monnaie de cuivre, le sourouj. Mais que faites-vous de la tradition qui établie que lorsque le prophète mourut, sa maisonnée vivait d’un emprunt de nourriture qu’il a contracté chez un marchand Juif, prêt gagé sur un bouclier de fer ? Le fer travaillé à l’époque était précieux, les bons forgerons et bons armuriers étaient rares, il est probable que le bouclier de fer placé en gage chez l’épicier dépassait en valeur les marchandises accordées en crédit. En plus de ça, en ce temps-là, puisqu’une grande partie des échanges se faisait en troc, toute marchandise servant de monnaie à une autre, l’idée d’inflation ou déflation n’existait pas, telle quantité de datte ou de blé devait être rendue, l’inflation ou déflation n’existe que si la monnaie numéraire ou autre excède la quantité des marchandises échangés ce qui n’était pas le cas. Et le métier de prêt de numéraires métallique, donc de prêteurs de monnaie d’argent et or n’était probablement qu’une annexe à l’activité des marchands caravaniers qui allaient au pays de Rhoüm ou en Perse acheter et vendre des marchandises précieuses. Donc apparemment, la ribba ou usure semble bien dénommer ce qui avait cours en Arabie, donc exiger en temps de disette ou pénurie contre le prêt indispensable en nourriture la restitution d’une quantité beaucoup plus grande.

        Sinon, essayez de nous dire comment on doit en agir dans un pays de Musulmans qui défendrait le prêt à intérêt et donc fermerait toutes les banques ou institutions financiaires ? Et si le pays est pauvre, doit-il emprunter à la banque mondiale pour construire et tenir ses infra-structures basiques, hôpitaux, écoles ou diffèrera-t-il les ouvrages pour rester dans les clous de l’absence d’intérêt ?

        Quelqu’un écrivait plus haut qu’il faudrait aller en Arabie, mais non, pas du tout il y a des banques et même une bourse d’actions. J’ai lu, sans en avoir la certitude, que dans les zones que contrôlait le groupe Etat Islamique, des banques fonctionnaient toujours, savoir,…

        Soyons sérieux, on ne gerre pas un pays, une collectivité avec seulement de l’éthique, soit vous avez un plan clair et sauriez gouverner un espace où le prêt à intérêt est défendu, auquel cas, montrez-nous vos plans, soit vous n’en avez pas la moindre idée alors le silence est d’or.

        Wa salem.

        Croissant de lune.

        • @croissant de lune
          Vous mélangez deux référentiels : une économie primitive qui reposait pour beaucoup sur le troc, et une économie financiarisée qui repose essentiellement sur la création monétaire ex-nihilo.
          En fait, vous me donnez le tournis.
          Maintenant comme vous évoquez la religion pour justifier votre pensée, je vais être radical avec vous : ce qui interdit est évident, et rien ne pourrait le justifier, si ce n’est un manque de confiance dans les directives divines.
          Vous évoquiez les prêts auprès du FMI ou la banque mondiale ? C’est la division du monde musulman qui le pousse à dépendre de ses maîtres, de cette finance globalisée.
          D’ailleurs, est-ce que ce monde de la finance a colonisé la Tunisie, l’Égypte ou le Maroc par les armes ? Non.
          Ces pays ont été colonisés par la dette, en d’autres termes par l’usure (https://orientxxi.info/magazine/la-dette-l-arme-qui-a-permis-a-la-france-de-s-approprier-la-tunisie,1395).
          La division, et le riba, sont les deux cancers qui ont affaibli et humilié le monde arabe. Sûrement parce que des gens essayent de justifier et rendre licite ce que le divin nous interdit.
          Je ne vous blâme pas personnellement. Par contre la religion a été prise en otage par des savants qui ne comprennent plus rien à la complexité de ce monde, et qui préfèrent perdre leur temps sur des questions de jurisprudence de second ordre.

  7. Merci pour cet article. Néanmoins, je pense qu’il manque de hauteur. Alors remettons les choses à l’endroit.

    1 – L’économie, c’est comme la comptabilité (voir à ce titre la préface du traité de comptabilité ou un truc comme ça je ne m’en souviens plus mais je pourrais retrouver), on les pense en tant qu’outil de pouvoir et de domination avant tout. Le droit aussi est un outil de pouvoir où la complexité absolument recherchée et voulue pour flouer concernent le langage utilisé qui défie tout bon français. Ainsi, les puissants trouveront toujours la parade alors que les sans dents et leurs avocats ne pourront jamais attaquer des dossiers complexes sans un arrachage de cheveux pour un résultat bien incertain.

    2 – “La perception humaine est très linéaire”. Oui! 90% voire 98% des gens ont une réflexion qui est en fait une droite. Pour la flouer, il suffit de créer une logique à courbe que seuls les analystes peuvent comprendre. Ensuite, pour flouer les analystes, il faut créer des lois complexes aboutissant à des courbes complexes. Seuls ceux qui sont très doués peuvent réellement l’analyser et seuls ceux qui connaissent les lois (en fait, les formules secrètes) peuvent réellement prévoir et comprendre. C’est comme Soros et sa tranche de cake. Faire croire que c’est un super joueur de poker financier est encore une tromperie. Il a juste accès à des données essentielles de très haut niveau.

    3 – “Donc, ce phénomène, mathématiquement exponentiel”. Là encore, il faut bien comprendre. Une bactérie a un système de développement exponentiel. Pourquoi et quand est-ce que cela s’arrête ? Réponse : Lorsqu’il n’y a plus de ressources de croissance dans son environnement. C’est comme cela et pas autrement qu’il faut comprendre l’exponentialité.

    4 – C’est totalement faux que l’usure crée de la richesse. C’est au contraire un moyen d’accaparer la richesse et d’en détruire énormément. Là encore, le risque est mal expliqué. Si on se base uniquement sur la capacité de remboursement c’est-à-dire sur les rentrées d’argent, il n’y a aucun problème. En quoi le risque serait plus élevé puisqu’il ne s’agit que d’un montant limite qui puisse être fixé. Le vrai problème est l’instabilité des prix (immobiliers par exemple et bien d’autres) qui sont toujours exhorbitant par rapport à un salaire et ceci est voulu et contrôlé par les banques elle-même puisque tout est à crédit dans ce système.

    5 – Le raquette consiste en l’appréciation et la dépréciation d’une monnaie (en contrôlant les prix) ainsi que les crises bien recherchées et programmées pour un raquette généralisé voire un moyen de pression terrible à nos gouvernants. Désolé mais n’étant pas un endoctriné en économie vu que je suis un pur matheux dans ce contexte, pour moi les bulles qui explosent ne corrigent pas les inégalités mais raquettent les maquereaux c’est-à-dire la haute classe moyenne qui a quasiment réussi le renouvellement des riches. Il faut les matter et les faire retourner à leur place car ils deviennent menaçants. Ce que vous appelez correction d’inégalité, moi j’appelle ça un moyen de garder le pouvoir financier entre autres. Quelqu’un qui travaille toute sa vie et économise peut voir dévaluée sa monnaie et alors qu’il comptait acheter une belle maison, il ne pourra se contenter que d’une mobilette pour retourner travailler. L’appréciation consistant à raquetter lorsque les prix sont au plus bas et que l’épargne est en la faveur de certains. Bien évidemment les misters économiques de bfmtv et de l’agency consulting pocker financing news vous font miroiter de belles choses et jouer au lotto avec vos deniers chèrement acquis.

    6 – La banque crée des chiens de garde ramasse miette en fait. Par exemple, actuellement, elle fait miroiter l’achat d’un appartement pour le colouer car l’Etat soutien comme par hasard ce type de crédit en supprimant les impôts. Ainsi, l’idiot “riche” empreinte de l’argent fictif que la banque n’a pas (la banque en fait prête de l’argent qu’elle n’a pas et récupère les gains, moi j’appelle cela une mafia bref) et rembourse l’argent sur le dos des pauvres coloc qui sont souvent de misérables étudiants-travailleurs. Ainsi les pauvres créent l’argent c’est-à-dire la vraie valeur et le chien de garde donne l’argent à son maquereau. L’idiot récupère des miettes et tente une multiplication d’achats (plus il y a de prostitués plus on gagne). Seulement, ce qu’il ne sait pas c’est que la rage le guette. Une seule crise financière et il perd jusqu’à sa propre maison, une seule dépréciation immobilière et ses appartements acquis lui couteront plus cher que ce qu’ils rapportent.

    7 – Exemple : J’ai également calculé pour ouvrir un petit restaurant. En gros, le restaurateur devra faire à pied pour le service 2 fois l’allée-retour Paris-Dakkar pour gagner 10% de l’argent qu’il aura rentré. C’est-à-dire que sa marge est de 10%. Une fois le crédit terminé, celui-ci pourra souffler mais combien de temps pourra encore-t-il en profiter vu que la santé n’est pas infinie. Et quid de ses crédits maison, voiture et autres.

    8 – Le “riche” est tout aussi un benet dans ce système. Il est normal qu’on lui prête plus facilement. L’objectif étant d’atteindre un seuil qui mette en risque ses deniers. Dans ce système beaucoup de riches s’enrichissent en faisant encore plus de crédits croyant ainsi mettre à l’abri ses réserves. Hors, il joue au poker le gars, il l’a oublié et si une crise pointe ou autre, le risque est que ses commerces ne marchent plus et qu’ils doivent rembourser une somme-valeur considérable avec une monnaie dépréciée et des prix au plus bas concernant ses biens.

    9 – C’est également un moyen d’escalvagisme. Un “riche” con et incompétent pourra très facilement ouvrir une big entreprise-franchise en faisant travailler les autres à sa place alors qu’un pauvre ultracompétent ne pourra que travailler pour cet idiot parasite. C’est d’ailleurs la première déception d’un diplômé de très haut niveau car il s’aperçoit qu’il sera le larbin d’idiots qui ne savent pas aligner un simple calcul de secondaire ou qui ont acheté leur diplôme dans la buisness school of looser.

    10 – “Là où les profits sont privés lorsque tout va pour le mieux, les pertes sont partagées quand tout va mal.”
    C’est un faux problème ou faux amis. Il est normal que la création monétaire soit protégée en fait. Le vrai problème est : “Qui a le droit de prêter de l’argent sans valeur.” Par exemple, pourquoi Drahi s’est vu prêté plus d’argent que sa capacité de remboursement alors que le risque était très élevé ? Parce que les banquiers s’en foutent. L’objectif étant la main mise, ils s’en foutent des intérêts ou autres puisqu’ils s’accaparent des richesses avec du vent. Il suffit que la mafia s’entende et bute les autres mafias par concurrence déloyale sans loi ni foi. Drahi n’est même pas le parrain dans cette mafia mais juste un affranchi.

    11 – Je note toujours cette corrélation linéaire entre guerre et économie. FAUX. C’est plus complexe. Les guerres ont démontré qu’il s’agit d’asseoir encore plus la domination économique à ceux qui résistent. 1ère = disparition des empires, 2ème = main mise d’un groupe gagnant contre les autres. Je passe les autres objectifs réalisés bien évidemment. Les crises sont voulues et les fachismes sont recherchés pour aboutir aux guerres, au grand raquette et à la grande domination. L’économie est un levié très rationnel n’en doutant pas. Du moins pour ceux en capacité de comprendre des formules très complexes créées par des génies. Seule la logique inductive les démasque aisément.

    12 – “Comme par enchantement, après la guerre, ces inégalités de richesses ont dégonflé et repris des niveaux raisonnables.” Je ne vois pas où est l’enchantement vu qu’il faut bien reconstruire et créer des réseaux pour s’accaparer les énormes richesses asservies. En attendant, les véritables perdants de la guerre, eux, continuent à déchanter. Ce ne sont pas les inégalités qui disparaissent mais les richesses qui se multiplient parce qu’en attendant allez dire cela en Chine ou en Afrique d’après guerre. C’est un sytème mondial de guerres et de raquette dois-je le rappeler. Tout est lié!

    13 – Vous avez une vision très restreinte et pas assez large à mon sens. C’est vraiment un problème chez beaucoup d’économistes qui croient tout comprendre en digérant ce que le système veut bien leur expliquer. C’est d’ailleurs drôle que pour vous tous, il n’y a que la 2ème guerre qui compte. Oui c’est effectivement la 2ème qui a amplifier le pouvoir usuraire bancaire malsain pour le faire accepter de force au monde. Ceci est surtout du aux révolutions technologiques qui ont permis d’établir ce réseau et que nous avons découvert au fur et à mesure de l’après guerre.

    14 – “Pour l’instant, aucun homme politique ou économiste de grande envergure n’ose remettre en cause ce système.” Nous pourrons toujours attendre car la solution appartient au peuple et bien sûr qu’il y a des solutions imparables pour assécher le système puisque sa réelle valeur se base sur la création de richesse réalisée par les peuples et que la confiance envers lui le fait tenir debout. Comme vous devez certainement connaître la petite animation “l’argent dette”, je vous invite à vous abreuver du documentaire “les nouveaux chiens de garde” pour comprendre la pression sur nos politiques et comment fonctionnent les faiseurs de roi. Tout le monde cernera ainsi le pouvoir énorme des médias.

    15 – Les classes sociales sont une tromperie. Marx est une hérésie sociale qui divise un peuple.
    Je note que beaucoup de personnes sont atteintes de la maladie marxiste qui est un outil de division des peuples alors qu’il n’existe de réelle classe que peuple et puissant. Il y a ceux qui tiennent le bâton et ceux qui creusent POINT. C’est comme l’esclave et le maître, l’esclave cherche toujours à adouber le maître en prenant ses caractéristiques afin de devenir sous-fifre au-dessus de ses congénaires. Et comme il faut bien que la société tourne, encore heureux qu’il existe des “riches” sous-fifres du système qui ont travaillé dur et étudié dur mais Marx vous dira qu’il faut les taxer et les apauvrir ces sales riches car c’est un moyen de supprimer l’ascenceur sociale mais surtout l’ascenceur du renouvellement des puissants. Malgré le bolchévisme, c’est vraiment ahurissant qu’aucun universitaire n’est débusqué cet enfoiré. Être marxiste c’est être contre soi-même quand on fait partie du peuple. Surtout quand on se pavane avec un jouet-voiture et une maison-barbie en se croyant au dessus des autres tout en étant l’esclave du système et l’auteur de sa perpétuation.

    Les statistiques et les probabiltés permettent de mieux modéliser l’économie mais tout est question d’objectif :
    1 – Complexifier le système à outrance
    2 – Créer des maquereau de l’usure
    3 – Profiter de toute la richesse créée en créant un impôt obligatoire très élevé (plus de 95% au total avec le reste des impôts) sur les flux de valeur
    4 – Enrichir des parasites qui ne courrent aucun risque car puissants tout en supprimant tout ascenceur sociale qui les défavoriserait
    5 – Créer une puissance plus forte que l’Etat (réprésentant le peuple) pour l’asservir et devenir faiseur de rois (les 9% des 1% qui sont les véritables puissants)

    Pour terminer, si nous faisons tomber l’usure, nous faisons tomber tout le système qui accapare des richesses tout en en détruisant ENORMEMENT. Détruire l’usure c’est rendre la richesse aux peuples et aux Etats tout en créant encore plus de richesses!!!!!

    En France, cette petite clique usuraire auto-reproductrice est bien connue, il suffit de remonter le fil des big boss des médias et s’apercevoir que l’on va jusqu’aux USA pour terminer là où certains noms ne sont plus à rappeler. Elle a buté face aux musulmans car ils n’ont pas besoin d’usure vu que leur terre est très riches et que même l’énergie du futur, l’énergie solaire, leur appartient (désert). Leur arnaque du genre : “l’usure est créatrice de richesse” ne tient ni cultuellement ni économiquement dans ces pays qui sans la domination, l’oppression et les guerres sont en réalité la première puissance économique du monde vu que la vraie valeur de la monnaie actuelle est le pétrole et demain ce sera le solaire.

    Cordialement

  8. La distance prise par les discours des religieux dominant, juifs, chrétiens et aujourd’hui musulmans, envers l’usure a coïncidé avec le début de l’émergence de la bourgeoisie et du capitalisme. Le capitalisme ne peut tout simplement pas vivre et se développer sans l’usure. C’est un système qui a créé une véritable dynamique de progrès et de développement mais à des coûts sociaux, humains et moraux grandissant qui aujourd’hui deviennent insupportables. La lutte contre l’usure n’est pas qu’une question de morale et elle ne peut commencer par un appel à la morale. Car toute entreprise ou tout entrepreneur qui refuserait aujourd’hui l’usure dans le système actuel sera amené à la faillite car il perdra au profit de son concurrent. Il faut donc s’attaquer à la racine même du système capitaliste et reconstruire les moyens qui permettront de créer une nouvelle société sur de nouvelles bases sociales, celles des risques partagés à égalité, de prêts mutuellement profitables, de logique gagnant-gagnant, de socialisation ou de contrôle social des moyens de production et d’échange et donc de contrôle social de l’émission des monnaies ou des moyens d’échange. C’est là où les religions révélées se trouvent désormais devant leur principal défi, celui de devoir élaborer et promouvoir une théologie de la libération qui doit aller de pair avec la reconstruction d’une gauche sociale refusant les discours moralisateurs d’une gauche « morale » passée de fait dans le camp du conservatisme social et économique, celui du capitalisme et donc dans le camp de l’usure et des usuriers. L’usure a une base morale qui, elle, a une base de classe.

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