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Moosa Nsubuga, le bienfaiteur musulman des sans-abri, offre 170 chaussures de sport neuves par mois

Deux à trois fois par semaine, dans les quartiers paupérisés au sud de Londres, un petit coin de ciel bleu vient égayer le quotidien très sombre des sans-abri, d’où l’espoir d’une vie meilleure semble s’être à jamais envolé.

Auréolé de sa notoriété de bienfaiteur des plus démunis, la présence bienveillante de Moosa Nsubuga, converti à l’islam il y a plusieurs années, fait poindre une douce lueur dans un horizon sans perspectives.

Dès que sa silhouette reconnaissable entre mille se profile au loin, les bras chargés de chaussures de sport neuves, voire de marque, une lueur apparaît dans les regards habituellement mornes. A sa seule vue, une certaine agitation s’empare de ceux qui vivent accablés sous le poids de la misère sociale et humaine.

A la tête de l’association caritative Resole, qui s’efforce d’offrir un avenir à une jeunesse défavorisée, emportée dans la spirale infernale de la drogue et de la violence, Moosa Nsubuga a aussi à cœur de changer la vie de ceux qui n’ont rien, en donnant notamment une seconde vie à des baskets de qualité.

Grâce aux dons, Resole reçoit plus de 200 paires de chaussures par mois qu’elle répare et fait reluire avec une bonne dose d’huile de coude, mais aussi le concours gracieux de cordonniers, entièrement acquis à la cause.

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Renouvelant l’aide et la collecte vestimentaires, le temps où l’on distribuait des chaussures éculées et des tenues usagées aux laissés-pour-compte de la société de consommation est pour lui révolu ! L’idée même lui est insupportable.

« Ma foi en Dieu me pousse naturellement à vouloir redonner aux plus nécessiteux et vulnérables d’entre nous », explique Moosa Nsubugga. « Quand j’ai commencé à collecter des baskets et des vêtements, j’ai eu honte de voir l’état dans lequel ils étaient. Jamais, je n’aurais pu les remettre à des êtres en souffrance, qui sont déjà tellement précarisés et déshumanisés », a-t-il confié avec émotion.

Entouré d’une équipe de bénévoles, l’ange gardien musulman des sans-toit, sans ressources et, pire encore, sans visage de l’une des plus rayonnantes capitales européennes, veille à leur offrir des chaussures toujours propres et impeccables, avec ce petit plus qui fait toute la différence : il distribue des centaines de baskets, dont certaines portent la griffe Nike, Adidas, Gucci…

« Je me souviens particulièrement d’un homme qui était sans chaussures depuis plus de deux semaines et à qui on avait fini par donner des tongs. C’est honteux ! », s’indigne-t-il. « Nous lui avons offert une paire de Nike Air VaporMax d’une valeur de 185 £. Si vous aviez vu sa joie, il n’y croyait pas, et la reconnaissance dans ses yeux ! Enfin, il était traité dignement, comme un être humain et pas comme un animal. Je peux dire que grâce à notre geste et au temps que nous avons passé avec lui, cet homme-là a retrouvé l’estime de soi et cela procure une immense satisfaction », a-t-il relaté, les yeux brillants.

Moosa Nsubugga nourrit à présent l’espoir de pouvoir étendre son initiative à l’ensemble du royaume britannique, après avoir fait un dur constat : les êtres déshérités, abandonnés à leur triste sort, forment un long cortège de victimes de l’autre côté de la Manche.

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