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L’islam, deuxième religion d’Italie, mais privée de statut officiel…

Au pays du Vatican, l’islam est désormais la deuxième religion de la péninsule italienne, une place de premier plan dont se félicitent les éminents représentants de la communauté musulmane nationale, qui se sont récemment réunis à Rome, dans l’enceinte de l'Université Niccolò Cusano, pour en dresser le bilan positif, mais aussi mettre en relief les points noirs qui subsistent, jetant une ombre au tableau.

Si un certain satisfecit prévaut, en dépit du blizzard islamophobe qui souffle depuis l’Italie du Nord, sous les harangues ravageuses des tribuns de la Ligue du Nord, séparatistes et furieusement anti-immigration, qui sont actuellement vent debout contre le futur musée des arts islamiques de Venise, les raisons de ne pas se satisfaire pleinement de la situation existent toutefois, et se résument en deux points essentiels : l’absence de statut officiel de l’islam, qui défavorise grandement le deuxième plus grand groupe religieux du pays, et la minimisation de ses contributions à l’économie, qui sous-estime une valeur ajoutée pourtant des plus précieuses.

Ce grand colloque a permis de brosser le panorama chiffré de la présence musulmane chez nos proches voisins, dont les derniers recensements font ressortir que les musulmans italiens sont au nombre de 1,7 millions, représentent 4 à 5% du PIB national, et que plus de 700 mosquées ont fleuri dans le paysage, dont la mosquée de Rome est le majestueux emblème (photo ci-dessus).

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"L’islam constitue une valeur ajoutée pour l’Italie", s’est exclamé avec force l’imam de Florence, Ezzedine Elzir, qui chapeaute également l’une des plus grandes organisations islamiques du pays, tout en déplorant le traitement à part réservé à l’islam qui ne bénéficie pas des accords scellés, il y a un an, avec le judaïsme et le bouddhisme, les reconnaissant officiellement.

Alors que l’Italie doit désormais compter avec l’islam, le déséquilibre très préjudiciable créé par son absence de légitimité officielle empêche la deuxième religion du pays d’être éligible à un financement par le biais de la loi en vigueur, qui permet aux contribuables d’affecter une partie de leurs impôts au groupe religieux de leur choix.

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