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L’inflation des fatwas on-line affole le Net

Parmi les secteurs économiques florissants, la véritable industrie des sites Internet prodiguant des fatwas tous azimuts s’impose aujourd’hui comme l’un des plus prospères.

A l’image des sociétés occidentales, l’irruption du Net dans le monde arabo-musulman a eu des répercussions tangibles dans la vie quotidienne des citoyens, mais en l’occurrence pas pour le meilleur.

Auto-alimentant les questions foisonnantes que se posent en toute sincérité des millions de musulmans soucieux de vivre en adéquation avec les préceptes du Coran, ces vitrines on-line de la bonne parole constituent un phénomène de société sans précédent, dont l’impact se mesure à l’aune d’une rentabilité en pleine croissance.

« Peut-on manger des chewing-gum de telle marque ? » Puis-je porter tel vêtement ?« Le port de la barbe est-il obligatoire ? » Puis-je aller au cinéma ? » toutes les questions ont leur légitimité sur la Toile, aussi dérisoires et terre-à-terre soient-elles, qu’elles relèvent de la stricte pratique religieuse ou de son application à tous les actes journaliers, et sont donc toutes traitées avec une conscience professionnelle de façade, qui masque un redoutable affairisme.

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Généralisant un piètre nivellement par le bas dans l’accès à la connaissance de l’islam, ces plates-formes de conseils multi-critères réduisent la quintessence de la portée métaphysique et philosophique du message divin à des interrogations toutes plus, naïves et prosaïques les unes que les autres qui, dans le pire des cas, peuvent générer certaines dérives extrémistes.

Un tel engouement témoigne d’une régression religieuse confortée par l’islamo-affairisme des managers de ces nouveaux médias.

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