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L’Algérie face à son destin

L’Algérie, pays central du Maghreb et acteur important du bassin méditerranéen, est revenue au centre de l’attention de ses voisins et partenaires dans le monde en raison des inquiétudes suscitées par son économie rentière et son système politique fragile.
Chaque lundi et jeudi, Noureddine Boukrouh proposera sur Oumma, dans le cadre de la nouvelle rubrique intitulée “L’Algérie face à son destin“, un éclairage sur le présent, le passé et l’avenir de ce pays-clé pour la stabilité du Maghreb et de la zone euro-méditerranéenne
S’ils semblent s’adresser d’abord aux Algériens et aux binationaux vivant en France ou sous d’autres latitudes, ces écrits ont une portée qui dépasse singulièrement les limites algériennes et devraient trouver une résonance particulière dans les pays du bassin méditerranéen, liés par un destin commun.

L’HOMME MALADE DU MAGHREB

En 1853, le tzar Nicolas 1er a inventé l’expression « l’homme malade de l’Europe » pour désigner l’Empire ottoman entré en déclin sur les plans économique, militaire et diplomatique depuis près d’un siècle. Le sultan-calife qui était alors à sa tête, Abdelmadjid 1er, était en excellente santé et s’efforçait, à travers le programme de réformes surnommé « Tanzimat », de redonner quelque lustre à son Empire. Si ce n’est lui qui était malade, c’était donc sa nation.
La formule a été appliquée un siècle plus tard à la Grande Bretagne affaiblie au lendemain de la seconde guerre mondiale par la perte de son empire colonial et la récession de son économie jusqu’à l’arrivée de Margaret Thatcher. Elle remporta la guerre des Malouines, redressa l’économie et rétablit la puissance de son pays. Elle a été appliquée, enfin, à la Russie de Boris Eltsine avant qu’il n’accepte de se retirer au profit d’un inconnu, Vladimir Poutine, qui s’imposera vite comme l’ « homme fort » du Kremlin.
L’expression « homme malade » a donc été utilisée pour des empires en difficulté comme la Grande Bretagne et la Russie, ou en voie de disparition comme l’Empire ottoman. Celui-ci a été détruit par le conservatisme entêté des « ulémas » impliqués dans la vie des institutions et qui s’opposaient à la modernisation des lois et de l’administration, à l’adoption d’idées et de techniques nouvelles et au changement du mode de gouvernance. Le même conservatisme avait stoppé l’extraordinaire impulsion donnée dans tous les domaines à l’Egypte par Mohammed Ali au début du XIXe siècle.
Que dire de l’Algérie qui n’est pas un empire, qui ne possède pas de colonies mais en a été une, qui occupe les derniers rangs mondiaux dans tous les domaines, qui n’a connu que le déclin tout au long de son histoire, et qui est dirigée aujourd’hui par un vieillard très malade ? En vérité, la locution de Nicolas 1er n’est pas applicable à nous, mais aux nations qui ont été grandes, fortes, qui ont atteint à la splendeur puis sont tombées de leur faste comme l’homme qui se vide de ses forces à la suite d’une altération de sa santé.
Que peuvent penser de nous et de Bouteflika les éminents acteurs de la politique internationale que sont les présidents russe et turc, sans parler de la souveraine du Royaume britannique ? Qu’un « grand peuple » a mis à sa tête un homme malade, ou qu’un « grand homme » a mis à ses pieds un peuple malade ? Je n’ai pas de réponse à cette question que j’abandonne à la perspicacité des lecteurs, ayant assez à faire avec une autre : « Où allons-nous comme ça ? »
Boudiaf, que Dieu ait son âme, est mort doublement étonné. Il a été étonné à quelques secondes de sa mort par le bruit de la grenade dégoupillée par le garde du corps né après l’Indépendance qui allait le fusiller dans le dos, lui l’initiateur de la guerre d’indépendance. Il avait déjà été étonné en 1964 par le cours pris par la Révolution du 1er novembre et a mis cet étonnement dans le titre qu’il a choisi pour son livre « Où va l’Algérie ? »
Lors de l’audience qu’il a accordée en février 1992 aux figures de l’opposition, dont plusieurs ont quitté ce monde sans en savoir plus que lui sur le destin de l’Algérie (Aït Ahmed, Ben Bella, Mehri, Nahnah, Kasdi, Amirat), j’avais essayé de lui proposer une réponse qui valait surtout pour l’avenir auquel il était venu présider. Je lui avais dit : « Monsieur le Président, vous n’avez pas affaire au peuple de Novembre 1954 mais à celui d’Octobre 1988. Vous n’êtes pour rien dans la crise algérienne, restez au-dessus de ceux qui, de part et d’autre, l’ont déclenchée… » Il en a été courroucé.  
Quand on pose une telle question, il ne faut pas s’attendre à une réponse car un pays n’est pas comme un homme ou une femme qui peut répondre à une interpellation sur ses allées et venues ou ses intentions vis-à-vis de l’Histoire. Un pays est constitué de dizaines de millions d’hommes et de femmes qui peuvent aller dans une ou plusieurs directions, alléchés par des mirages, portés par une funeste résignation, ou poussés dans le dos.
Quand Boudiaf a posé la question « Où va l’Algérie » et moi « Où allons-nous ? », ce n’est pas tant le problème de la direction qui est soulevé mais un autre, subtilement caché et dont on n’a peut-être pas conscience : celui de notre identité commune, de notre volonté collective, du contenu idéologique et politique de ce « Nous ».
Car un pays ne se meut pas par lui-même comme un engin bourré d’automatismes, ce sont ses habitants qui décident de sa destination et, par procuration, ses élites civiles et militaires à l’endroit ou dans les institutions où elles se trouvent. Ce dont il est question ici, c’est la direction que nous voulons prendre en matière civilisationnelle. Voulons-nous une société moderne ou traditionnelle, une société de citoyens ou une communauté de croyants, un pays démocratique ou un troupeau guidé par des hommes providentiels fussent-ils à l’agonie ?  
Notre histoire depuis l’Indépendance n’a pas suivi une ligne continue, un mouvement constant et régulier vers l’avant ou dans la même direction. Elle a pris entre 1962 et 1979 le chemin du socialisme qui s’avéra être une impasse ; elle a tourné en rond entre 1979 et 1988 jusqu’à ce qu’elle trébuche en octobre de la même année dans une mare de sang ; elle a voulu faire un bond en arrière (vers les temps médinois exactement) entre 1989 et 1992 ; elle a erré comme une âme en peine entre les maquis terroristes et le risque de mise sous tutelle de l’ONU de notre pays après les grands massacres qui ont effaré le monde; elle a trouvé un équilibre précaire grâce aux revenus des hydrocarbures entre 2000 et 2014. Et voilà qu’avec le 4e mandat elle voulait revenir à la vie basique du douar.
Visant les politiques économiques suivies, j’ai qualifié dans des écrits antérieurs ces périodes d’« Etat gérant » (1962-1989), d’« Etat garant » (1990-1999), d’« Etat errant » (1999-2014), et suis persuadé que celle qui s’ouvre sera celle de l’ « Etat impotent ».
A l’Indépendance, la vision des autorités se voulait claire sur où nous voulions aller : construction d’un Etat moderne, mise sur pied d’une économie de développement, instruction publique généralisée, arabisation progressive, égalité entre l’homme et la femme… Dans la pratique, on prenait les mesures allant dans ce sens mais on en prenait d’autres aussi, allant en sens contraire, qui allaient dévier les premières de leurs objectifs.
L’Etat moderne allait être perverti en « système » qui perdure à ce jour ; l’économie dirigée se traduire par la destruction de la valeur-travail, de l’agriculture et de l’artisanat, une dépendance de plus en plus accrue des hydrocarbures et des importations, et une source de corruption ; l’instruction publique ressembler à des garderies d’enfants et d’adolescents, et l’arabisation se muer en haine de la langue française et de ceux qui la pratiquent. Quant à l’égalité entre l’homme et la femme, elle fut subordonnée au Code de la famille.
Ces choix ambigus allaient cliver la société en francophones et arabophones diffusant autour d’eux leur mode de pensée. Le peuple francophone est en voie de disparition et le peuple arabophone en voie de prolifération, mais le genre qui prédomine est un hybride des deux caractérisé par une effroyable chute de niveau aussi bien en français qu’en arabe. La façon dont les nouvelles générations parlent l’arabe est singulière, ne se rapprochant d’aucun accent arabe. Même la manière d’articuler les mots est étrange, évoquant des sons gutturaux.
A la désorientation favorisée par l’incapacité des autorités à faire des choix cohérents et à appliquer des réformes difficiles mais indispensables, s’est superposée une désorientation idéologique amenée par l’ouverture politique de 1989 où, en un court laps de temps, le pays s’est « Kaboulisé ».
Politiquement l’islamisme n’est peut-être plus une alternative, mais culturellement il gagne de plus en plus de couches sociales. L’esprit du douar n’est pas un obstacle pour lui, il est au contraire son terrain de prédilection. Le salafisme fait des ravages, ressuscitant l’ancien maraboutisme, le fatalisme et le charlatanisme, et se pose comme un barrage sur la voie de la modernisation des mentalités. On n’a plus besoin d’aller en Afghanistan, au Pakistan ou en Arabie pour vivre comme leurs habitants, on a ramené leur mode de vie, de pensée et d’habillement intramuros.
Arrêtons-nous aux images-télé que nous montre de temps à autre la télévision d’Etat, qu’il s’agisse de sketchs et pièces de théâtre des années 40 et 50, de films des années 60 à 80, ou de documentaires, reportages et émissions de l’époque. Nous voyons d’autres hommes et femmes, d’autres manières de parler, d’autres façons de s’habiller. Il y avait dans les grandes villes des activités culturelles nombreuses et variées, des cycles de conférences publiques, des salles de cinéma et des centres culturels étrangers actifs où un grand nombre d’Algériens se rendait pour se distraire, se cultiver ou débattre des problèmes et des idées qui agitaient le monde.
Tout cela a disparu et chaque année qui passe nous éloigne un peu plus des normes acquises tout au long du XXe siècle et qui n’ont rien à voir avec le colonialisme lui-même. C’était celles du progrès et nous venaient aussi bien d’Occident que d’Orient. L’ordre, l’esthétique, les arts, les bonnes manières avaient leur place dans notre vie. Nos rapports entre nous étaient détendus, fraternels, empreints de respect, de solidarité et de tolérance. Il y avait une joie de vivre, une insouciance quant à l’avenir, une certitude que nous étions dans la bonne direction et que nos dirigeants savaient où ils nous menaient.
Au retour en arrière sur le plan social et culturel est venu s’ajouter le choc moral causé par le 4e mandat qui nous a enfoncés dans l’ « encanaillement » en livrant le pouvoir aux forces de la corruption morale et financière. Bouteflika partira un jour ou l’autre, mais après avoir avili le pays et ses habitants plus qu’ils ne l’ont été sous tous ses prédécesseurs réunis et ses trois mandats. Ce n’est pas lui « l’homme malade », c’est lui + nous. Lui dans le corps, nous dans la tête.
Lorsqu’un pays arabo-musulman est ébranlé par un changement de régime violent comme l’ont été l’Irak il y a longtemps et la Libye récemment, et que le pouvoir est mis par terre, on n’assiste pas à un bond en avant mais à un retour en arrière, aux conflits et massacres confessionnels, aux milices armées et aux chefs de guerre, à la vie tribale et aux vieilles haines. Dans le cas de l’Irak et de la Libye le changement de régime a été possible grâce à l’intervention militaire étrangère, sinon les despotes seraient encore là. Comme en Syrie.
On n’a pas vu les phénomènes et les malheurs observés en Irak et en Libye se reproduire en Tunisie et en Egypte, deux Etats enracinés dans la conscience populaire. Les Tunisiens ont trouvé dans leur société civile la force citoyenne nécessaire pour forcer l’islamisme vainqueur aux élections à entrer dans une constitution moderne, alors que les Egyptiens ont dû s’en remettre à l’armée pour les en débarrasser au risque d’une guerre civile qui a déjà commencé parce que leur société ne possédait pas la conscience citoyenne nécessaire pour faire « normaliser » l’islamisme. Les forces démocratiques étaient désunies et faibles, comme dans l’Algérie de 1991 et d’aujourd’hui.
Si bien que l’Egypte s’est vue obligée d’opérer une marche-arrière la ramenant à son point de départ : l’année 1952 et les « Officiers libres », avec Sissi à la place de Nasser. Le maréchal a demandé un mandat populaire pour liquider les Frères musulmans et il lui fut accordé séance tenante. Les opérations sont en cours, mais Sissi n’est pas Atatürk ; il n’a pas sa vision et se contentera donc de traiter le problème en surface.
En Tunisie l’esprit tribal, les chefs de guerre et l’intolérance envers les autres confessions sont des paradigmes qui ont été effacés des mentalités il y a longtemps et ont été remplacés par une société homogène cimentée par des idées progressistes où les individus ont majoritairement été gagnés à la culture citoyenne. Dans la tourmente de la révolution les Tunisiens ont trouvé à quoi s’accrocher : l’héritage de Bourguiba et la constitution qu’il a laissée et qui a joué le rôle de gilet de sauvetage.
Les Libyens n’avaient pas cette chance. Kadhafi a détruit la monarchie traditionnelle des Senoussi pour mettre à sa place une monarchie plébéienne et prédatrice formée de sa famille et de membres de son clan. En voulant remonter à leur passé pour y trouver une inspiration, ils ont vite rencontré l’ancienne organisation tribale et le découpage laissé par Montgomery et entériné par l’ONU en 1949.
Et nous, que risquons-nous de trouver comme repères ou valeurs communes en cherchant autour de nous, dans nos souvenirs et nos référents, s’il devait nous arriver un malheur semblable à celui des Tunisiens, des Egyptiens ou des Libyens ? Un malheur dont en fait nous avons déjà eu un avant-goût qui nous brûle encore la gorge. Eh bien, nous ne trouverions rien !
La « génération de Novembre 1954 » a trop terni par ses abus, ses mauvais exemples, son égoïsme et son amour irraisonné de l’autoritarisme les valeurs et les idéaux de la Révolution. Ce ne sont plus que des mots vides de sens. Le pouvoir n’a pas laissé de traditions de gouvernement qui incitent à l’idéalisme mais au saccage, à l’émeute et au nihilisme destructeur, surtout ces dernières années où tout le monde connait les noms des corrompus et les monstrueux montants qu’ils ont détournés sans comprendre pourquoi ils sont promus et protégés au lieu d’être poursuivis. En plus, ils narguent la nation à la télévision parce sûrs de l’impunité. Cela ne s’était jamais vu avant Bouteflika.
Par ailleurs, aucune Constitution n’a laissé d’échos dans le subconscient algérien, et personne ne croit au « pouvoir constituant » du peuple. Si une Assemblée constituante devait être élue et se réunir pour rédiger une Constitution, elle ne lèverait jamais la séance. Comme le congrès de Tripoli (1962) qui n’a pas, à ce jour, déclaré sa session fermée.
Deux idées ont capté l’adhésion des Algériens depuis l’ouverture « démocratique » de 1989: l’amazighisme et l’islamisme qui dominent toujours la carte idéologique et politique du pays. Tout le reste n’est que soit encanaillement pour les partis administratifs, soit comptines et pas de danse devant le miroir des médias pour le reste.
Or si on saute par-dessus la période d’indépendance et de la Révolution, que pourrions-nous trouver ? Un siècle et quart de colonisation française précédés de trois siècles de Régence turque, avant de tomber sur des royaumes régionaux éphémères de type théocratique qui ont fleuri quelque temps à Tiaret, Bejaia, Tlemcen ou Alger. Seuls les Mozabites, n’étaient les inexplicables violences qui ont mis à mal leur cohabitation avec les « Arabes » ces dernières années, tireraient leur épingle du jeu car ils possèdent depuis des siècles des institutions consensuelles qui régulent leur vie sociale et économique. Mais pourraient-ils vivre en autarcie ?
Le reste des Algériens n’a rien conservé dans son psychisme ou sa mémoire de relatif à ces royaumes et dynasties. Encore moins de la période numide qu’ils ne connaissent que par les livres d’histoire. Ce dont ils sont pleins par contre, c’est de souvenirs tout frais, concrets et vivaces qu’ils gardent et chérissent : ceux du bled, du douar, de la « déchra », du « ârch », de la tribu, du dernier conflit pour une source d’eau, une limite de terre ou une haine recuite pour un bestiau volé par un proche du « gaïd » avant la Révolution. Ils y trouveront le charme de la vie écologique mais aussi le virus de la division, des querelles de voisinage, des jalousies ancestrales et des vendettas d’honneur.
Si notre Etat devait s’effondrer, et ça lui est arrivé entre 1992 et 1995 où il n’y avait ni président, ni parlement, ni assemblées communales et wilayales, il y aura toujours l’armée, mais elle se ressentirait aussi de cet effondrement et ne pourrait pas tenir indéfiniment à bout de bras la nation désarticulée. Que pourrait-elle faire du reste dans un pays où l’économie est à l’arrêt ou anéantie ?
Sans elle, notre pays serait devenu un califat où les chefs de guerre n’auraient pas tardé à proclamer chacun leur territoire d’influence, voire leur émirat. Mais elle ne possède pas la solution durable, elle ne peut rien contre un problème de nature socioculturelle comme on le constate au Yémen où les mentalités et les traditions sont réfractaires à la notion d’Etat. La solution idoine et durable est dans la cohésion de la société, dans son unité morale, dans son acclimatation à l’esprit républicain et à la culture démocratique et dans son dynamisme économique.
« L’homme malade » turc s’est rétabli à partir de 1923 grâce à son armée et à l’esprit décisionnaire de son chef, Mustapha Kamal, qui avait tôt compris qu’il n’était pas possible d’échapper à l’occupation et au dépeçage territorial en traînant à son pied le boulet califal. Aussi s’en est-il débarrassé par la force et a instauré une République tournée vers la modernité. Mais, ô paradoxe ! c’est un gouvernement islamique qui, en une quinzaine d’années, a fait de la Turquie pauvre héritée d’Atatürk et des régimes militaires un pays développé. Il a réussi dans cette tâche parce qu’il a respecté le caractère républicain et laïc de la Turquie. Il n’a pas été tenté d’exhumer le califat et a été encadré dans son évolution par les « critères de convergence » dictés par l’Union européenne contre la promesse d’une intégration qui, aux yeux des Turcs, tarde à être conclue.
Où va l’Algérie ? Ou allons-nous ? A notre destin tout simplement, un destin qu’on peut connaître à l’avance contrairement à ce qu’on pense. Il sera assurément misérable et tragique si nous nous laissons prendre dans l’étau de l’encanaillement venu d’en haut et du charlatanisme monté d’en bas, comme il pourrait être celui d’un pays normal, doté d’atouts naturels et d’une population entreprenante qui, si elle est bien éduquée et qu’on lui ouvre les portes du travail et de l’initiative économique, pourra transformer les atouts de la nature en dynamique sociale profitable à tous.
Une seule chose a de tout temps manqué à ce pays : une vision d’ensemble, un discours de vérité, un sens de l’exemple au niveau de ses dirigeants et un cap allant du plus court au plus long terme.
 

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14 commentaires

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  1. L’Algérie est un pays du n’importe quoi, et le n’importe quoi ne dure jamais. Un pas fondé sur du faux, sur tout le domaine jusqu’à nier sa vraie identité en allant imiter les bédouins d’Arabie, les algériens veulent imiter dans leurs faits et gestes les arabes d’orient, ces bédouins sans éducation et sans morale.
    l’Algérie disparaîtra, des guerres ethniques surgiront entre arabes et berbères, des conflits confessionnels, des guerres entre le nord pauvre et le sud riche (en richesses natirellesà, ça sera l’anarchie.

  2. Que la situation de l’Algérie soit inquiétante certes, mais cela ne permet pas de dire n’importe quoi et de dénoncer tout, en mettant tout et n’importe quoi dans un même sac. L’Algérie des années soixante était un pays et une nation fière qui se développait malgré des erreurs, la catastrophe est venue après. De même comment peut on encore cracher sur Kadhafi alors qu’il a donné à son peuple et à une masse de travailleurs africains une vie digne et que les tribus libyennes ont voté pour que son fils reprenne le pouvoir ou considérer Assad comme un despote alors que son armée de conscrits se bat depuis sept ans avec l’appui de la majorité du peuple et qu’elle est donc fort logiquement en passe de gagner la guerre malgré ses soldes misérables en comparaison des soldes des “djihadistes” d’en face financés par les monarchies et leurs protecteurs occidentaux. Et, cerise sur le gâteau, la glorification de cette reine de l’arrogance et de la misère que fut Thatcher dont les Anglais paient encore le prix, c’est s’aplatir devant le modèle néolibéral qui a mené le monde là où il est, dans des guerres sans fin, des infitah d’enfer, dans la stagnation économique pour les masses et l’affairisme à courte vue pour les possédants. Qui aujourd’hui ose encore se revendiquer du modèle thatchérien ? même Macron poursuit la même route funeste mais il n’ose plus claironner son nom comme on le faisait encore il y a une dizaine d’années. Quant aux Anglais, ils ont choisi entre Corbyn qui dénonce ouvertement ce modèle et May qui, pour se maintenir, a du parler classe ouvrière, inégalités sociales, rôle de l’Etat pour promouvoir la justice sociale, etc. Le bateau néolibéral prend l’eau partout car il a amené le monde globalisé à la catastrophe et à la misère, …Ce n’est donc pas maintenant que l’Algérie devrait accueillir ce bateau errant de port en port et qui s’achemine vers les bas fonds !!!

  3. En Algérie on a plutôt le sentiment que son destin est derrière elle. La politique est morte cliniquement. L’économie arrive au bout du chemin après des décennies de mauvais choix et de corruption chronique. Et les forces vives de la nation ne pensent qu’à dégager et tenter leur vie ailleurs. Heureusement qu’il y a les perfusions de la France, sous prétexte de lutte contre le terrorisme…

  4. Le pouvoir d’Alger ne craint pas les intellectuels , scientifiques , penseurs et opposants politiques.
    Le pouvoir craint et surveille tout homme qui a la faculté de rassembler plusieurs centaines de milliers en une journée.
    Le discours religieux ne tient pas la route et n’a aucun sens , les gens ne sont pas bêtes.
    Pour passer un message, la vibration de l’air transmis la parole, la sincérité n’a pas de support matérielle et peu de gens l’ont et ils sont en résidence surveillée depuis trente ans et personne n’en parle.
    Des gens ont fait une fortune dans l’anarchie et l’insécurité, une fois les reins bien calées parlent ordre et utilité, cause toujours tu m’intéresse.
    Le pouvoir est mort cliniquement, un menteur a besoin d’un mensonge pour cacher un autre et un troisième mensonge pour cacher un deuxième , jusqu’à ce qu’il fabrique une montagne de mensonge qui l’entèrre vivant.

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