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L’ex-président tunisien Moncef Marzouki à bord de la « Flottille de la Liberté III » en route pour Gaza

Moncef Marzouki, le premier Président de la de la Tunisie post-Révolution doit se joindre à d’autres personnalités politiques à bord de la flottille de trois bateaux qui doit briser le blocus de Gaza.
 
Une flottille visant à rompre le siège de Gaza prend de la force alors que le premier Président de la Tunisie post-Révolution est arrivé à Athènes pour la rejoindre. Un membre Palestinien de la Knesset israélienne déclenchait quant à lui une colère officielle après qu’il ait annoncé ce lundi qu’il participerait également à la flottille.
 
Moncef Marzouki, qui a été choisi comme Président de la Tunisie après le renversement de Zine el-Abidine Ben Ali en 2011 et qui a dû céder de peu la place à Beji Caid Essebsi l’an dernier, a mis en ligne une photo sur sa page officielle Facebook avec un commentaire disant qu’il était sur le point d’embarquer sur la « Flottille de la Liberté III ».
 
En attendant, Basel Ghattas peut avoir à subir des mesures de rétorsion de la part de la la Knesset israélienne s’il se joint à la flottille, les Israéliens étant très désireux d’éviter une catastrophe en relations publiques et une attention internationale renouvelée pour leur blocus sur la Bande de Gaza, imposé depuis 9 ans.
 
« La question centrale ici c’est que le public israélien essaye d’ignorer le fait qu’il y a deux millions de Palestiniens à juste 50 kilomètres (30 milles) de Tel Aviv, et qui vivent dans une pauvreté et une famine honteuses, » a déclaré Ghattas, un député de la liste Arabe Commune, à la radio de l’armée israélienne.
 
Les bateaux sont interdits d’entrer ou de quitter le territoire côtier et les Israéliens ont employé une force meurtrière pour empêcher des militants embarqués en mai 2010 sur une flottille de 6 bateaux, de briser le blocus.L’abordage des bateaux par l’armée d’occupation avait fait 10 morts, tous des citoyens turcs.
 
Les militants pro-Palestiniens ont depuis à plusieurs reprises essayé d’atteindre le territoire assiégé, lequel a été terriblement endommagé par la guerre d’Israël sur le l’enclave l’été dernier.
 
Ghattas suit les traces de Hanin Zoabi en attirant la colère d’autres parlementaires israéliens. La députée palestinienne de la Knesset avait joint la flotille en 2010 et elle avait pour cela été dénoncée comme traître.
 
« C’est la chose la plus grave possible qu’un député israélien se joigne à une flottille dont le but est d’aider l’organisation terroriste du Hamas, » a dit le ministre de l’immigration Zeev Elkin, du Likud (extrême-droite).
 
« La loi israélienne ne permet à personne soutenant une organisation terroriste de siéger au parlement » a-t-il conclu dans une entrevue au sujet de Ghattas avec la radio de l’armée israélienne.
 
La ministre-adjointe des affaires étrangères Tzipi Hotovely a dit de son côté que le fait de se joindre à une tentative de forcer le blocus était la preuve que Ghattas travaillait contre Israël.
 
« La participation d’un député israélien arabe aux côté de ceux qui veulent lutter contre Israël est une preuve d’agissement au service de l’ennemi sous la protection de l’immunité parlementaire, » a-t-elle dit dans une déclaration ce dimanche.
 
Elle a ajouté que le ministère des affaires étrangères s’était activé pour empêcher la flottille d’atteindre les eaux territoriales israéliennes.
 
On s’attend à ce que la flottille de deux navires d’assez grande taille et de trois plus petits bateaux tente d’atteindre Gaza avant la fin du mois.
 
On escompte qu’un total d’environ 70 personnes venues de plus de 20 pays, y compris des parlementaires européens et arabes, participeront à cette initiative, selon la Plateforme des ONGs françaises pour la Palestine.
 
Les bateaux impliqués dans la campagne sont partis de divers ports méditerranéens, et on pense que l’ensemble du groupe de participants se réunira dans les prochains jours, bien qu’Al-Araby ait appris que des dommages à un des navires ont eu comme conséquence un retard.
 
« Le voyage vers Gaza se fera depuis la Grèce et prendra entre une semaine et 10 jours, si [nous] ne sommes pas confrontés aux navires de guerre israéliens qui voudront bloquer notre route vers Gaza, comme cela s’est produit dans le passé, » a déclaré Abdeljaleel al-Hawashil, un coordonnateur venu d’Afrique du Nord.
 
« Il y a en effet des menaces israéliennes, mais tous les participants sont fermes dans leur volonté d’atteindre les rivages de Gaza, quoiqu’il se produise. »
 
Alaraby
Traduction : Info-Palestine.eu
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