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Les Trésors de Sourateal–kahf : La Caverne « Épisode 1 : Traduction »

  • Épisode 1 :Traduction

– Le mois de Ramadan est le mois de la célébration du Coran, car il est dit : «Le mois de Ramadan est celui au cours duquel fut révélé le Coran, guidée pour les Hommes, arguments manifestes de la bonne direction et du moyen de discerner. », S2.V185.

– Le Coran est le cœur battant de notre jeûne, l’esprit de notre âme et l’âme de notre esprit. Il est de belle tradition de consacrer notre énergie spirituelle du jeûne à la lecture du Coran et, plus encore, à sa méditation. Ainsi, le Texte coranique est-il le plus fidèle compagnon de route, la provende nourricière sur ce long chemin d’ascèse.

– Nous proposons donc à qui voudra la lire un condensé de notre étude de la Sourate 18, analyse intitulée pour l’occasion :

Les Trésors de Sourate al–kahf : La Caverne

– Cette analyse de la Sourate 18 est extraite de notre Exégèse Littérale du Coran en cours de parution.[1]Au vu de son large développement, nous la présenterons en 18 épisodes tout au long de ce mois de Ramadan.

– S’agissant cet Épisode 1, nous donnons à lire notre Traduction Littérale[2]de cette sourate. Il s’agit du texte brut, sans notes ni commentaires, puisque nous découvrirons épisode après épisode le Sens littéral[3] des versets conformément à notre méthodologie d’Analyse Littérale du Coran.[4]

– Dans une large partie du Monde musulman cette sourate est récitée collectivement. Or, il est vrai que son rythme et sa rime unique conservée d’un bout à l’autre la rendent particulièrement apte à être scandée. Afin de respecter ces qualités qui lui sont propres, nous avons rimé-assonancé l’entièreté de la traduction en respectant de plus le phonème de la rime d’origine. Le suivi de cette prosodie a parfois nécessité quelques aménagements lexicaux-syntaxiques, mais sans jamais porter atteinte au sens littéral.

– Enfin, nous attirerons l’attention du lecteur sur la structure narrative parfaitement construite et régulière de cette sourate. L’on observera notamment le fait que chacune des séquences narratives qui la composent se termine par un verset conclusif donnant la morale de l’histoire ;fait exception le récit donné par les vs60-82, particularité alors très signifiante, cf. vs82-83.

   Ramaḍān mubārak sa‘īd  

Sourate 18 : La Caverne ;al–kahf

˜ Des apparences et de la réalité ˜

Au nom de Dieu, le Tout-Miséricorde, le Tout Miséricordieux

Introduction

  1. La Louange est à Dieu, Lui qui a révélé à Son Serviteur le Texte et qui n’y a point institué d’ambiguïté, aucunement,
  2. parfaitement droit afin qu’il avertisse d’une rigueur inflexible de Sa part et fasse bonne annonce aux croyants qui œuvrent en bien : ils auront beau Présent,
  3. pour toujours s’y reposant.

Partie I : Apparences et réalités

Chap. I : Le récit des Compagnons de la caverne

  • 1. Préambule
  1. C’est aussi pour qu’il avertisse ceux qui disent : « Dieu s’est adjoint des enfants » !
  2. Ils n’ont quant à cela aucune connaissance, pas plus que leurs pères, quelle énormité sortant de leurs bouches ! Ils ne parlent que mensongèrement.
  3. Aussi, il se peut que tu consumes ton âme à leur poursuite s’il advient qu’ils n’aient pas foi en cette narration, désespérément.
  4. Cependant, Nous avons fait de ce qui est sur Terre sa parure afin que Nous examinions qui d’entre eux aura le meilleur comportement,
  5. mais Nous pouvons aussi réduire cela à un sol desséchant.
  6. Escomptes-tu que les Compagnons de la caverne et de l’inscription furent parmi un de Nos miracles des plus étonnants ?
  7. Voici, ces jeunes gens se réfugièrent dans la caverne et dirent : Ô Seigneur ! Accorde-nous de Ta part miséricorde et facilite pour nous notre sort, droitement !
  8. Alors, Nous avons “sidéré leurs oreilles” en la caverne des années durant.
  9. Puis, Nous les avons éveillés afin que l’on sache lequel des deux partis saurait vraiment pourquoi ils étaient restés un si long moment.
  • 2. Narration
  1. Nous, Nous allons te relater leur véritable histoire : il s’agissait de jeunes gens qui croyaient en leur Seigneur et Nous leur avions donné de la guidée en supplément.
  2. Nous fortifiâmes leurs cœurs lorsqu’ils se dressèrent et dirent : Notre Seigneur est le Seigneur des Cieux et de la Terre, nous n’invoquons en dehors de Lui aucune divinité, sans quoi nous tiendrions certes propos extravagants.
  3. Voilà bien notre peuple qui a pris en dehors de Lui des divinités ; ils ne sont pas en mesure d’apporter à leur sujet une preuve faisant autorité. Cependant, qui donc est plus inique que celui qui forge contre Dieu mensongèrement.
  4. « Quand vous vous serez séparés d’eux et de ce qu’ils adorent à l’exception de Dieu, alors réfugiez-vous dans la caverne ; votre Seigneur déploiera sur vous de Sa miséricorde et facilitera votre sort par quelque adoucissement. »
  5. Tu aurais pu voir le soleil à son lever s’écarter de leur caverne sur la droite et à son coucher passer à leur gauche tandis qu’ils en occupaient le vaste espace intérieur, cela fait partie des signes de Dieu. Et celui que Dieu guide, voilà le bien-guidé, et celui qu’Il laisse s’égarer, tu ne lui trouveras pas de maître le dirigeant.

18.Tu aurais pu les penser en état d’éveil alors qu’ils étaient endormis, mais Nous les retournions tantôt sur le flanc droit, tantôt sur le flanc gauche. Quant à leur chien, pattes avant étendues, il était sur le seuil. Si tu les avais découverts, tu aurais tourné le dos, fuyant, empli d’effroi, assurément !

  1. Il en fut ainsi, Nous les avons éveillés pour qu’ils puissent s’interroger les uns les autres. L’un d’eux, qui discutait, dit : Combien de temps êtes-vous restés ?Ils répondirent : Nous sommes restés un jour ou un peu moins. Ils dirent : Seul votre Seigneur sait absolument la durée de votre séjour. Envoyez donc l’un de vous à la ville avec cet argent vôtre et qu’il voie quelle est la meilleure nourriture afin de vous en apporter provisions. Qu’il soit circonspect et qu’il ne laisse découvrir à personne votre présence, nullement.

20.En vérité, s’ils s’emparent de vous ils vous chasseront à coups de pierres ou vous forceront à revenir à leur religion, alors vous ne connaîtriez la réussite en aucun temps.

  1. C’est ainsi que Nous les signalâmes afin qu’ils sachent que la Promesse de Dieu est véritable et qu’il n’y a aucun doute quant à l’Heure. Aussi, tandis qu’ils se contestaient mutuellement sur leur cas, d’aucuns dirent : Construisez sur eux un mur, leur seigneur les reconnaîtra absolument ! Ceux qui emportèrent l’affaire dirent : Élevons sur eux un temple, assurément !
  2. Ils diront: Ils étaient trois, et quatre avec le chien. Certains diront : Ils étaient cinq, et six avec le chien. – Ce n’est là que conjecture sur ce mystère ! D’autres diront : Ils étaient sept, et huit avec le chien. Tu répondras : Mon Seigneur sait absolument leur nombre… ne les connaissent que bien peu. Tu ne discuteras à leur sujet qu’en fonction de ce qui est apparent et tu ne consulteras aucun d’eux les concernant.
  3. Ne dis pas à propos de telle chose : « Je ferai cela le jour suivant
  4. à moins que Dieu ne le veuille point. » Souviens-toi de ton Seigneur s’il advient que tu oublies et dis : « Puisse mon Seigneur me guider pour que j’approche de cela droitement. »
  5. Ainsi, ils seraient restés dans la caverne trois cents ans, et ils ajoutèrent encore neuf ans !
  6. Réponds : Seul Dieu sait absolument combien ils demeurèrent ainsi, à Lui l’inapparent des Cieux et de la Terre. Comme Il voit et entend parfaitement ! Ils n’ont en dehors de Lui nul allié ; Il n’associe personne à Son jugement.
  7. – Suis ce dont il t’a été fait révélation du “Livre” de ton Seigneur ; rien ne saurait modifier Ses arrêtés. Tu ne trouveras en dehors de Lui nul lieu d’isolement.

Chap. II : Parabole des deux hommes

  • 1. Préambule
  1. Attache ton âme à la compagnie de ceux qui invoquent leur Seigneur matin et soir, désirant Sa “Face”. Tu n’as pas à porter ton regard au-delà d’eux par désir du faste de la vie d’ici-bas pas plus qu’à céder à celui dont Nous avons rendu le cœur oublieux de Notre rappel et qui, suivant ses passions, s’est conduit outrancièrement,
  2. et dis : La Vérité vient de votre Seigneur. En conséquence, qui veut croit, et qui veut dénie. Certes, Nous avons préparé pour les iniques un feu dont les tourbillons les encercleront, et lorsqu’ils imploreront assistance ils seront secourus d’une eau semblable à de la poix liquide ébouillantant les êtres. Quel détestable breuvage, quel mauvais accommodement !
  3. Certes, ceux qui auront cru et œuvré en bien… vraiment, Nous ne délaisserons pas la rémunération de qui aura agi excellemment.
  4. À ceux-là reviendront les jardins du Séjour, à leurs pieds courront les ruisseaux, ils y seront parés de bracelets d’or, vêtus de verts habits de fine soie et de brocart chatoyant, s’y reposant accoudés sur des sofas d’apparat ; quel excellent paiement, quel admirable accommodement !
  • 2. Narration

32.Aussi, propose-leur la parabole de deux hommes. À l’un des deux Nous octroyâmes deux clos de vignes que Nous ceinturâmes de dattiers, entre les deux Nous disposâmes des cultures de plein champ.

  1. Ces deux jardins donnaient leur produit sans jamais lui faire défaut, Nous avions placé en leur sein un ruisseau s’écoulant.
  2. Vint pour lui la récolte et il dit à son compagnon avec qui il conversait : J’ai bien plus de bien que toi et je suis plus puissant par mes Gens !
  3. Il entra en son jardin, s’apprêtant à se léser lui-même… disant : Je ne pense pas que ceci puisse périr, en aucun temps.

36.Je ne pense pas non plus que l’Heure survienne, et s’il advenait que je sois ramené à mon Seigneur, je ne trouverais point de meilleur remplacement !

  1. Débattant avec lui, son compagnon répondit : Ferais-tu montre d’ingratitude envers Celui qui t’a créé de terre et, ensuite, d’une goutte et, enfin, te modela humainement ?

38.Pour moi, toutefois, Il est mon Seigneur et je n’associe rien à mon Seigneur, aucunement.

39.En entrant dans ton jardin que n’as-tu dit : « C’est ce que Dieu a voulu, il n’y a de force qu’en Lui. » Si tu me vois, moi, moins nanti que toi en biens et en enfants,

40.il se pourrait donc que mon Seigneur me donne mieux que ton jardin sur lequel de plus Il expédierait du ciel un fléau et qu’alors au matin il ne soit plus qu’un terrain glissant,

41.à moins qu’il arrive que tu ne puisses retrouver son eau disparue sous terre, profondément.

  1. 42. Or, sa récolte fut anéantie, et le voilà se tordant les mains en raison de ce qu’il y avait investi cependant qu’il n’était plus que ruines et treilles effondrées. Il s’exclama : Malheur ! Jamais je n’aurais dû donner d’associé à mon Seigneur, aucunement.
  2. Il n’y eut pas de ligue pour le secourir contre Dieu, il ne put de lui-même être triomphant.
  3. – En pareil cas, l’assistance ne peut venir que de Dieu le Réel. Il est le meilleur en paiement, le meilleur en ce qui est résultant.

 

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Partie II De la réalité et de la Réalité

Chap. I : Parabole des deux existences

  • 1. Préambule
  1. Aussi, propose-leur la parabole de la vie d’ici-bas. Elle est à l’image d’une eau que Nous faisons descendre du ciel et grâce à laquelle s’entremêle la végétation de la Terre, puis elle n’est plus que tiges desséchées que dispersent les vents ; Dieu, certes, est sur toute chose efficient.
  2. Les biens, les fils, ne sont que faste de la vie d’ici-bas, mais les impérissables mérites ont auprès de ton Seigneur un meilleur paiement, un meilleur espoir suscitant.
  • 2. Rappel quant à la Finalité
  1. Au Jour où Nous mettrons en marche les montagnes et que tu verras surgir l’Aire, Nous les rassemblerons et Nous ne laisserons aucun d’eux traînant.
  2. Ils seront, en rang, exposés à leur Seigneur : Vous voilà venus à Nous de la même manière que Nous vous avions créés la première fois. Pourtant, vous pensiez que Nous ne vous fixerions jamais le moment d’un rendez-vous, prétendument !
  3. L’on présentera alors le Registre et tu verras les coupables emplis de crainte à l’idée de ce qu’il contient, ils diront : Malheur à nous ! Qu’a donc ce Registre à ne laisser chose insignifiante ou importante sans l’avoir consignée ! Et ils ne trouveront présent que ce qu’ils auront œuvré, et ton Seigneur ne lésera personne, aucunement,
  4. attendu que Nous avions demandé aux Anges : Prosternez-vous devant Adam ! et qu’ils se prosternèrent, sauf Iblîs. Il était au nombre des êtres invisibles, mais pourtant s’écarta de l’ordre de son Seigneur. Le prendriez-vous donc lui et ses rejetons comme maîtres en dehors de Moi alors qu’ils vous sont ennemis ! Pour les iniques, quel mauvais truchement !
  5. Je ne les ai point fait assister à la création des Cieux et de la Terre pas plus qu’il ne put en être de leur propre création, et Je n’ai pas pris les égareurs comme exécutants. 52. Au Jour où Il dira : Convoquez Mes codivinités auxquelles vous prétendiez. Alors ils les invoqueront, mais elles ne leur répondront pas. Nous aurons mis entre eux un lieu d’anéantissement
  6. et les coupables verront le Feu pensant qu’ils sont sur le point d’y tomber sans pouvoir trouver d’évitement.
  7. – Nous avons certes déployé en ce Coran bien des paraboles à l’intention des gens, mais l’Homme, plus que tout, est en dispute véhément.

Chap. II : Paradigme des Cités

  • 1. Préambule
  1. Les Hommes n’étaient point empêchés de croire ni d’implorer le pardon de leur Seigneur lorsque leur parvenait la Guidée sans toutefois que le sort des Anciens ne leur advint ou que le tourment ne leur vint frontalement.
  • 2. Rappel quant aux finalités
  1. Or, Nous ne dépêchons les envoyés qu’en tant que porteurs d’une bonne nouvelle et porteurs d’un avertissement, mais les dénégateurs alléguèrent le faux pour infirmer ainsi la Vérité; ils envisagèrent Nos Signes et ce dont ils avaient été avertis, moqueusement.
  2. Cependant, qui fut plus inique que celui à qui furent rappelés les signes de son Seigneur et qui s’en détourna en oubliant ce qu’avaient accompli ses propres mains ! Vraiment, Nous plaçâmes sur leurs esprits d’épais voiles, car ils ne le comprenaient pas intelligemment et étaient durs d’oreille. Quand bien même les aurais-tu appelés à la Guidée que jamais ils ne se seraient guidés conséquemment.
  3. Néanmoins, ton Seigneur est le Tout Pardon, le Maître de la Miséricorde, s’Il devait les reprendre pour ce qu’ils se sont acquis, Il ferait venir plus tôt le Tourment… mais ils ont un moment de rendez-vous contre lequel ils ne trouveront aucun lieu d’échappement.
  4. – S’agissant de ces Cités, lorsqu’ils furent iniques, Nous les laissâmes périr et prîmes acte du moment de leur anéantissement.

Partie III :  De l’apparent et du réel

Chap. I : Du Parcours de Moïse

  • 1. Préambule
  1. C’est alors que Moïse dit à son valet : Je n’aurai de cesse jusqu’à ce que j’atteigne la confluence des deux eaux, ou j’irai continuellement.
  2. Quand ils parvinrent au confluent qui s’interposait à eux, ils oublièrent leur gros poisson qui alors trouva son chemin vers l’eau, librement.
  3. Puis, lorsqu’ils eurent traversé, il dit à son valet : Sers-nous notre repas de midi, en ce voyage nous avons été éprouvés durement.
  4. Il répondit : Qu’en penses-tu ? Lorsque nous nous sommes abrités près du rocher, j’ai oublié le gros poisson – ce ne peut être que le “Démon intérieur” qui m’a fait négliger de m’en rappeler – et il a repris son chemin dans l’eau, étonnamment !
  5. Il dit : Voilà ce que nous recherchions ! Ils retournèrent alors sur leurs traces, pas à pas les suivant.
  • 2. Narration
  1. Ils rencontrèrent alors un serviteur d’entre Nos Serviteurs auquel Nous avions conféré auprès de Nous une miséricorde et enseigné une connaissance de Nous émanant.
  2. Moïse lui dit : Puis-je te suivre à condition que tu m’instruises de ce qui t’a été appris droitement.
  3. Il répondit : Tu ne pourras jamais être avec moi assez patient.

68.Comment pourrais-tu supporter ce dont tu ne cernes pas le sens concrètement.

  1. Il dit : Tu me trouveras endurant, plaise à Dieu, et en aucune affaire te désobéissant.
  2. Il répondit : Si donc tu me suis, ne me questionne point sur une chose tant que je ne susciterai pas pour toi une occasion la rappelant.
  3. Ils allèrent donc leur chemin jusqu’à ce qu’ils montent à bord d’un navire, l’autre y fit une brèche. Il s’exclama : Tu l’as sabordé pour noyer ses occupants ! Tu as commis un acte atterrant !
  4. Il lui répondit : Ne t’avais-je point dit que tu ne pourrais jamais être avec moi assez patient.
  5. Il dit : Ne me tiens pas rigueur de ce que j’ai négligé, ne m’impose point en mon affaire une chose me dépassant.

74.Ils allèrent donc leur chemin jusqu’à ce qu’ils rencontrent un garçon qu’alors l’autre tua. Il s’exclama : Comment peux-tu avoir tué une personne innocente n’ayant pas commis de meurtre ! Tu as commis un acte aberrant !

  1. Il lui répondit : Ne t’avais-je point dit que, toi, tu ne pourrais jamais être avec moi assez patient.
  2. Il dit : Si je te questionne sur quoi que ce soit après cela, ne me garde plus en ta compagnie, reçois mes excuses dès maintenant.
  3. Ils allèrent donc leur chemin jusqu’à ce qu’ils parvinssent auprès des habitants d’un village à qui ils demandèrent à manger, mais qui leur refusèrent l’hospitalité. Ils y trouvèrent alors un mur qui menaçait de s’écrouler et voilà qu’il le releva. Il s’exclama : Si tu voulais, tu pourrais leur réclamer un paiement !
  4. Il lui répondit : C’est là le point de séparation entre toi et moi. Je vais donc t’aviser de la signification première de ce que tu n’as pu supporter me concernant.
  • 3. Signification première des évènements

79.Quant au navire, il appartenait à de pauvres gens travaillant en mer et j’ai voulu l’endommager, car derrière eux venait un roi qui de tout navire s’emparait violemment.

80.Quant au garçon, ses père et mère étaient croyants et nous avions à craindre que par rébellion et déni il aille en les persécutant.

81.Nous voulûmes donc que leur Seigneur leur donnât à sa place bien mieux que lui, tout en pureté et plus intimement bienveillant.

82.Quant au mur, il appartenait à deux jeunes garçons orphelins en cette bourgade, mais il était en dessous un trésor leur revenant. Leurs père et mère avaient ainsi bien agi et ton Seigneur a voulu qu’atteignant la maturité ils puissent extraire leur trésor par miséricorde de ton Seigneur. Je n’ai point fait cela de ma propre initiative ; voilà la signification première de ce que tu n’as pu supporter me concernant.

Chap. II : Suite du Parcours de Moïse

  • 1. Narration
  1. Or, ils t’interrogent sur l’homme aux “Deux Cornes”. Réponds : Je vais vous en transmettre un rappel l’évoquant.
  2. En vérité, Nous l’avions puissamment établi sur Terre et lui avions donné parmi toutes choses un cheminement.
  3. Il suivit donc un cheminement
  4. jusqu’au moment où parvenu au coucher du soleil il le perçut comme plongeant dans une source bouillonnante et découvrit auprès d’elle des gens. Nous dîmes : « Ô toi, l’homme aux “Deux Cornes” ! Vas-tu sévir ou bien agiras-tu à leur égard excellemment ?»
  5. Il dit : Quant à celui qui aura été inique, nous le punirons. Ensuite, il sera ramené à son Seigneur qui alors le châtiera durement.

88.Quant à celui qui aura cru et œuvré en bien, lui reviendra une récompense excellente, nous lui dirons de notre ordre ce qui peut se faire aisément.

  1. Puis, il suivit donc un cheminement
  2. jusqu’au moment où parvenu au lever du soleil il le perçut se levant sur des gens auxquels Nous n’avions pas donné d’abri les en protégeant.
  3. C’est ainsi, certes, Nous cernions ce qui s’offrait à lui concrètement.
  4. Il suivit donc un cheminement
  5. jusqu’au moment où parvenu entre les deux barres montagneuses il trouva au-delà un peuple qui était loin d’établir un avis, sensément.
  6. Ils dirent : Ô, toi, l’homme aux “Deux Cornes” ! Vraiment, Gog et Magog sèment la désolation dans le pays. Pouvons-nous, à condition que tu établisses entre nous et eux un barrage, mettre en place pour toi un prélèvement ?
  7. Il répondit : La maîtrise que mon Seigneur m’a donnée quant à cela est bonne. Je vais élever entre vous et eux un remblai, aidez-moi puissamment.

96.Apportez-moi des roches ferreuses, suffisamment pour combler l’espace entre les deux escarpements. Il dit : Soufflez ! Ceci jusqu’à ce qu’il fût en fusion. Il dit : Apportez-le-moi, que je déverse par-dessus ce bronze fondant.

  1. Ils ne purent donc en triompher, ils ne purent y faire un ébrèchement.
  2. – Il dit : Ceci est une miséricorde de mon Seigneur, mais lorsqu’adviendra la promesse de mon Seigneur, Il le pulvérisera ; la promesse de mon Seigneur sera, véritablement.

Épilogue

  1. Nous laisserons ce Jour-là les uns s’entremêler aux autres comme les flots… Puis l’on sonnera du Cor et Nous les rassemblerons, totalement.
  2. Nous présenterons ce Jour-là la Géhenne aux dénégateurs, amplement,
  3. eux dont les personnes étaient dans la dissimulation quant à Mon rappel et ne voulaient pas être entendants.
  4. Les dénégateurs escomptaient-ils prendre en dehors de Moi Mes adorateurs comme maîtres ! En vérité, pour les dénégateurs Nous avons préparé la Géhenne en guise d’hébergement.
  5. Dis : Vous aviserions-nous de ceux qui en fait d’œuvres sont les plus grands perdants ?
  6. Ce sont ceux dont l’effort s’est égaré en la vie d’ici-bas alors qu’ils pensaient agir excellemment !
  7. Ceux-là sont ceux qui déniaient les Signes de leur Seigneur ainsi que Sa Rencontre, leurs œuvres auront donc été vaines et, au Jour de la Comparution, Nous ne leur accorderons aucun poids, nullement.
  8. Il en est ainsi, leur salaire sera la Géhenne parce qu’ils dénièrent et qu’ils prirent Mes versets et Mes Messagers moqueusement.
  9. En vérité, ceux qui auront cru et œuvré en bien, les jardins de l’Immensité paradisiaque seront leur hébergement.
  10. Ils y demeureront intemporellement et n’en désireront aucun changement.

Conclusion

  1. Dis : Si l’Océan était d’encre pour les décrets de mon Seigneur, l’Océan s’assécherait avant que ne tarissent les décrets de mon Seigneur ! – et ce quand bien même apporterions-Nous en appui l’équivalent.
  2. Dis : Je ne suis qu’un être humain comme vous, il m’est fait révélation que votre Dieu est un Dieu Un. Ainsi, qui aspire à la Rencontre de son Seigneur fasse donc œuvre intègre et qu’en l’adoration de son Seigneur il n’associe nul autre, aucunement.

*****

Dr al Ajamî

[1]Exégèse Littérale du Coran par le Dr al Ajamî :  https://www.amazon.fr/Ex%C3%A9g%C3%A8se-Litt%C3%A9rale-du-Coran-I/dp/2959159217

[2] Traduction du Coran par le Dr alAjamî, parue en 2024 : https://www.alajami.fr/produit/le-coran-le-message-a-lorigine/

[3]Sens littéral : le sens donné sans interprétation par le texte d’un verset ; cf. https://www.alajami.fr/2018/01/21/le-sens-litteral/

[4] Il s’agit d’une approche rationnelle et scientifique du texte coranique dont chaque étape peut être objectivement vérifiée ; cf. https://www.alajami.fr/2018/01/20/analyse-litterale-du-coran/#:~:text=Au%20total%2C%20la%20d%C3%A9finition%20compl%C3%A8te,sein%20du%20corpus%20clos%20coranique%20%C2%BB.

 

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