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Les salons de l’ambassadeur de France en Israël, les derniers salons pro-israéliens…

Dans un silence assourdissant de l’ensemble de la presse, le Canard Enchaîné, à l’affût de tous les scandales d’Etat, a débusqué un gros gibier en la personne de M.Bigot, ambassadeur de France en terre promise, flairant le gravissime manquement au devoir suprême de tout diplomate : le devoir de réserve.

Derniers salons où l’on cause, l’ambassade de France en Israël est ainsi devenue, sous l’impulsion de son hôte, une tribune politique farouchement anti-palestinienne, et inconditionnellement pro-israélienne.

Calife à la place du calife de… l’Elysée, l’ambassadeur de France, M. Bigot, confisque la parole d’Etat pour se livrer à ses propres professions de foi, dans lesquelles il a fustigé les ONG israéliennes et palestiniennes, discrédité la véracité du rapport Goldstone qui, doit-on le rappeler, a été adopté par le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, cautionné les méthodes de l’armée israélienne, entre autres perles du genre…

Franchissant la ligne jaune de la neutralité, le porte-parole de la France en Israël a pris les inflexions du porte-voix de Tsahal, une posture dont la duplicité jette l’opprobre sur l’indépendance et la grandeur de la diplomatie française.

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Parmi ses verbatims les plus éloquents, qui sont autant de preuves de son allégeance à la politique coloniale israélienne, on relève : « J’ai du mal à croire que des soldats israéliens aient tué délibérément des civils palestiniens », un propos que même des soldats de Tsahal démentent, et encore : « nous savons bien comment l’armée israélienne opère à Gaza. Nous savons que ce n’est pas le cas », allant jusqu’à s’opposer au gel des colonies exigé par les Etats-Unis et relayé par la France, en déclarant : « demander à Israël un gel total des colonies [n’est pas] réaliste », n’hésitant pas à légitimer le blocus de Gaza en liant sa levée à la libération de Gilad Shalit : « sans la libération du soldat d’occupation, Israël ne peut pas envisager une réouverture de Gaza ».

Les soirées de l’ambassadeur de France en Israël, si elles sont certainement très courues, laissent un goût bien amer, et inquiètent quant à l’impunité et l’omerta qui les entourent.

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