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Les reproches de François Hollande à l’encontre de Netanyahu

En prenant de la hauteur, à bord de l’avion qui l'emmenait à Beyrouth, François Hollande s’est laissé aller à quelques confidences détonantes qui ont rompu le charme de la belle alchimie qui semblait opérer avec Netanyahu, la semaine dernière à Toulouse, lors de l’hommage aux victimes juives de Mohamed Merah.

L’entente cordiale, aux envolées très politiciennes pour le Premier ministre israélien, lequel a convoqué des élections anticipées début 2013, n’aurait-elle été que pure simulacre du côté français, le président Hollande n’ayant guère apprécié que la solennité de l’événement lui échappe pour devenir la tribune politique de celui qui était l’invité de la République, mais qui s’est rapidement mué en harangueur de la diaspora juive de France ?

Vue du ciel, la photo quasi parfaite de François Hollande main dans la main avec son homologue israélien, censée immortaliser la lutte contre l’antisémitisme, s’est flétrie pour laisser transparaître une image moins lisse et pleine d’imperfections, où le doute mêlé de reproche s’est substitué à l’éloge flatteur.

"Netanyahou, était venu faire campagne, on le savait (les élections israéliennes auront lieu le 22 janvier 2013). Son déplacement était prévu en deux temps à Toulouse, recueillement puis discours. Comme j'étais là, il a un peu resserré son discours, mais ce n'était pas bien de transformer cette cérémonie en meeting électoral », a déploré François Hollande, comme le rapporte Le Canard Enchaîné dans son édition de mercredi.

Le président du changement n’a pas été avare de révélations, puisqu’il a même ajouté que Netanyahu était "obsédé" par l'Iran : "Il ne m'a parlé que de l'Iran pendant le déjeuner", a déclaré ce dernier, Le Canard Enchaîné ne précisant pas s’il avait soupiré en dévoilant un bellicisme farouche tristement célèbre…

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Les arcanes de la politique sont un dédale de mensonges d’Etat et de faux-semblants, que certains aveux, se croyant à l’abri d’oreilles indiscrètes ou de micros restés ouverts, démystifient parfois pour notre plus grande jubilation.

Comment oublier la confidence croustillante, et aussitôt démentie, de Nicolas Sarkozy à Barack Obama, en marge du G20 cannois, s'exclamant au sujet de Netanyahu : "Je ne peux plus le voir, c'est un menteur", ce à quoi l’homme fort de Washington lui aurait rétorqué :"Tu en as marre de lui, mais moi je dois traiter avec lui tous les jours".

L’heure est au mutisme dans le saint des saints du pouvoir israélien, depuis que les états d’âme de François Hollande ont été divulgués par le Canard Enchaîné, alimentant toutes les conversations et défrayant la chronique des chaînes d’informations. Auront-ils l’effet d’une douche froide sur des relations diplomatiques qui paraissaient être au beau fixe ? L’avenir le dira, à moins qu'il n'entretienne l'illusion…

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