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Les propos de l’UOIF sur le mariage homosexuel condamnés par Najat Vallaud Belkacem

Il a franchi une première étape sans encombre, que ses détracteurs, de plus en plus nombreux, qualifieront de passage à la hussarde sautant l’obstacle du nécessaire débat national, le projet de loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples homosexuels a été, sans surprise, validé en Conseil des ministres, et sera examiné par le Parlement en janvier prochain.

Ce n’est pas tant le mariage gay que l’homoparentalité qui suscite une grogne frondeuse très perceptible, notamment de la part de l’Eglise, mais aussi de l’Ump, les formules lapidaires fusant de tous côtés, faisant ainsi l’éclatante démonstration que les exigences d’un seul groupe, vantées comme une progression sociale au nom d’un enjeu électoral devenu cause nationale, sont loin de recueillir l’assentiment général.

Premier à sonner la charge contre l’utopie du « mariage pour tous », le cardinal André Vingt-Trois déclarait samedi dernier que “ne pas reconnaître la différence sexuelle serait une supercherie qui ébranlerait un des fondements de notre société“, une position unanimement partagée par les autres grandes religions.

Parmi les perles fracassantes, la sombre prédiction du maire Umpiste, François Lebel, du 8ème arrondissement de Paris, a fait couler beaucoup d’encre. Ce dernier considère en effet que la légalisation du mariage homosexuel ouvrira la porte à la polygamie, à l’inceste et la pédophilie.

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Dans ce concert d’indignations, qui fait entendre, avec plus ou moins de bonheur, l’inquiétude palpable qui grandit dans les rangs de l’immense masse silencieuse, accablée par ailleurs par le poids du quotidien, la saillie verbale de l’UOIF ne va pas, hélas, contribuer à élever le niveau du débat, et encore moins servir la cause des musulmans.

En estimant sur son site internet que le mariage gay provoquerait des déviances telles que « la zoophilie et la polyandrie », l’UOIF a inconsidérément tendu le bâton pour se faire battre, que n’a pas manqué de saisir, ce matin sur RMC, Najat Vallaud Belkacem, porte-parole du gouvernement, pour désavouer une phrase malheureuse : «Les  propos de l’UOIF sont évidemment un dérapage, une violence langagière terrible pour les principaux intéressés, mais pas seulement, pour la société tout entière», a-t-elle commenté, avant d’ajouter qu’elle avait aussi «entendu des musulmans appeler à bien respecter la distinction entre ce qui est religieux et ce qui relève du civil, bien respecter la laïcité dans ce pays ».

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