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Les plans du Mossad pour assassiner Saddam Hussein

Pendant la Première guerre du Golfe, Saddam Hussein ayant fait tiré des missiles SCUD sur Israël, Yitzhak Shamir, Premier ministre, attendait son heure pour se venger. En juillet 1992, il chargea le Mossad et l’Unité secrète 262 de tuer le Président irakien. Nom de l’opération : Bramble Bush (Ronce) Elle fut implémentée par Ehud Barak, alors chef d’Etat major, ancien officier de la 262, planificateur de nombreux assassinats, dont celui du leader palestinien Abou Jihad à Tunis, en avril 1988.

Massacre dans un cimetière

Le 2 octobre 1992, le Mossad apprit que les jours de Khairallah Tulfah, oncle maternel et beau père de Saddam, étaient comptés. Barak fit construire dans le désert du Negev, sur la base de Tze’elim, une réplique du cimetière d’Al-Ouja, où il serait inhumé. Le commando qui s’y entraînait devait être déposé à proximité de Tikrit, avec des jeeps, par deux hélicoptères volant à faible altitude pour ne pas être repéré par les radars jordaniens et irakiens. Des éclaireurs s’approcheraient du lieu et confirmeraient au reste du commando, en position à 13km, la présence de Saddam aux funérailles. A leur signal, deux missiles anti-chars, guidés électroniquement, seraient tirés sur le cortège. Le commando rejoindrait les hélicoptères et quitterait l’Irak. En cas de capture, ils devaient se suicider.

Le 5 novembre – deux jours avant l’opération – Barak invita des responsables militaires à assister à une répétition. Des membres du commando arboraient des uniformes irakiens, l’un d’eux jouait le rôle de Saddam, d’autres simulaient la foule. Mais le missile tiré n’était pas chargé à blanc… Bilan : cinq militaires tués, plusieurs blessés. Seul survivant : le faux Saddam ! L’opération fut annulée. Le capitaine Doron Kampel qui avait donné l’ordre de tirer, condamné à trois mois de prison avec sursis, dépité, émigra aux Etats-Unis. La censure militaire obligea les médias israéliens à relayer la version officielle : un accident d’entraînement regrettable, prélude à une opération visant Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah. Selon Shimon Peres, alors ministre des Affaires étrangères, le succès de Bramble Bush aurait déclenché une guerre mondiale si l’Irak s’était vengé avec des armes biologiques.

Opération Bramble Bush II

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En 1998, le Premier ministre Benyamin Netanyahou, lui aussi ancien de l’Unité 262, avait besoin d’un coup spectaculaire pour faire oublier qu’en septembre de l’année précédente, il n’avait pas pu empoisonner Khaled Mechaal, représentant du Hamas à Amman. Deux membres du Mossad qui lui avaient injecté un poison, avaient été arrêtés et Israël, contraint, par le roi Hussein de livrer une antidote, sinon les espions seraient pendus.

Pour aider Netanyahou à remonter dans les sondages, le général Levine, nouveau n°2 du Mossad, son supérieur hiérarchique dans la 262, lui proposa un remake de Bramble Bush. Cette fois, un Hercules C 130, avec 40 commandos, empruntant un corridor échappant aux radars irakiens, se poserait sur un site près de Tikrit où, selon le Mossad, Saddam se rendrait. Des éclaireurs, postés aux abords, préviendraient l’équipe embusquée à distance de tirer leurs missiles dès qu’ils le verraient.

Bramble Bush II fut annulée suite aux 72 h eures de bombardement intensif de l’Irak de l’opération américano-britannique Renard du Désert, en décembre 1998. Question : après le meurtre de Mahmoud al-Mahbouh à Dubaï, qui seront les prochaines victimes du duo Netanyahou-Barak et des tueurs du Mossad ?

France- Irak

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