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Les musulmans d’Ecosse favorables à l’indépendance en raison de la politique étrangère britannique envers la Palestine

En ce jeudi historique d’une consultation référendaire unique qui scellera le sort de l’Ecosse au sein d’un Royaume-Uni qui frémit à l’idée qu’elle vole de ses propres ailes, le « Yes » ou le « No » des citoyens musulmans, de 16 à 77 ans, pèsera de tout son poids dans la balance électorale, en contribuant à la faire pencher du côté de l’indépendance ou pas.

Alors que rares sont les Ecossais qui bouderont les bureaux de vote, trop heureux de prendre leur destin en main, les électeurs musulmans s’apprêtent massivement, eux aussi, à saisir l’opportunité qui leur a été offerte de décider de l’avenir du pays du Chardon, le « Oui » en faveur de la souveraineté recouvrée de l’Ecosse l’emportant pour 65% d’entre eux, selon un récent sondage réalisé par Awaz FM, une radio asiatique locale à forte audience.

Parmi les raisons invoquées pour justifier leur choix de couper le cordon avec Westminster et de rompre l’Acte d’Union vieux de plus de 300 ans,  le mutisme du gouvernement de David Cameron au sujet de l’insoutenable génocide des Gazaouis, qui s’est mêlé au silence assourdissant de la communauté internationale, a été déterminant.

Si certains musulmans parmi les 75 000 que compte l’Ecosse, foncièrement hostiles au changement, se focalisent essentiellement sur des considérations d’ordre économique pour résister aux sirènes indépendantistes, la plupart, notamment la jeune génération, sont prêts à trancher dans le vif en votant pour l’éclatement du Royaume-Uni, scandalisés par la politique étrangère britannique qui s’est rangée inconditionnellement du côté de la barbarie israélienne au cours d'un été meurtrier.

"Mon neveu de 16 ans va voter « Oui », et c'est principalement en raison de la politique étrangère conduite par Westminster en ce qui concerne la Palestine", a déclaré Sobia Bhatti, un dentiste installé à Glasgow, comme 40% de ses coreligionnaires, qui, lui, va glisser un bulletin négatif, plus soucieux de sa retraite que du jeu de dupes cruel de la géopolitique. "Personnellement, je ne pourrai pas voter, mais beaucoup de mes amis voteront "Oui" à l’indépendance de l’Ecosse", a confié pour sa part le Dr Kauser, en insistant, à son tour, sur l’enjeu crucial que revêt la Palestine dans la décision de vote au sein de la communauté musulmane, et ce dans la diversité de ses composantes.

Vendredi 19 septembre, aux premières lueurs de l'aube, les urnes auront parlé, et le drapeau de l’Union Jack saura, alors, s’il aura encore de beaux jours devant lui ou s’il sera mis en berne.

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