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Les musulmans condamnent la mort atroce du journaliste James Foley

Porté disparu depuis près de deux ans en Syrie, c’est dans une vidéo macabre et insoutenable que le journaliste américain James Foley, 40 ans, a fait une ultime réapparition, mardi soir, sur le Net, prononçant ce qui fut ses dernières paroles à travers un « message à l’Amérique » lu sous la contrainte, avant d’être décapité par son bourreau, membre des djihadistes de l’Etat islamique.

Face à la monstruosité de ce meurtre qu’aucune cause ne peut justifier et qui ne peut en aucune manière se réclamer des préceptes islamiques, dont il viole le principe inaliénable de la sacralité de la vie humaine, les condamnations émanant de nombreux musulmans, qu’ils soient d’éminents responsables d’associations ou de hauts dignitaires religieux, affluent des quatre coins de la planète, tous dénonçant un acte barbare faisant gravement offense aux vrais enseignements de l’islam.

"Nous condamnons fermement ce meurtre horrible et barbare comme une violation des croyances islamiques et des normes internationales universellement reconnues rendant obligatoire la protection des prisonniers et des journalistes en période de conflit", pouvait-on lire sous la plume révulsée de l’influent Conseil des relations américano-islamiques (CAIR), précisant : "Les Conventions de Genève, le Coran, ainsi que les traditions (Hadith) du prophète ont en commun d’exiger que les détenus ne soient lésés en aucune façon. Il ne peut y avoir ni excuse ni justification pour ces actes criminels et sanguinaires. Nous demandons également à ceux qui détiennent Steven Sotloff et d'autres prisonniers de les libérer immédiatement, sains et saufs, pour qu'ils puissent retrouver leurs proches."

Alors que le Royaume-Uni s’alarme du fort accent britannique de l’homme et exécuteur de James Foley, tout de noir vêtu, qui tenait le grand reporter chevronné à sa merci, et que l’on apprend par le New York Times, outre l’échec de la récente expédition américaine pour libérer ses ressortissants détenus par l’Etat islamique en Syrie (une révélation confirmée officiellement par le Pentagone), qu’une "demande de rançon de plusieurs millions de dollars" aurait été réclamée par les djihadistes aux Etats-Unis en échange de James Foley, le Grand mufti d’Australie, le Grand Mufti de Bosnie, le Dr Ameer Ali, ex-président de la Fédération des Conseils islamiques en Australie, le Conseil musulman de Grande-Bretagne, et tant d’autres fustigent sans mots couverts la sauvagerie de l’ISIL, comparé à un "groupe médiéval barbare qui parle de califat, mais n’a rien à voir avec l’islam".

"Ces gars-là sont fous", s’est exclamé, horrifié, le Dr Ameer Ali, faisant écho aux dirigeants du Conseil musulman de Grande-Bretagne qui ont blâmé la surenchère de violences de l’ISIL : "Chaque jour l’ISIL cherche à accomplir un acte plus barbare que la veille. Nous condamnons sans réserve leur violence psychopathique, que ce soit sur les minorités, sur les civils, ou sur d'autres musulmans", renchérissant : "Leur message tordu ne s'adresse qu'à ceux qui se laissent facilement duper. Ils cherchent à idéaliser leur violence, et, malheureusement, les médias jouent un rôle pernicieux en la relayant. Nous exhortons les communautés musulmanes à redoubler d'efforts pour condamner avec la dernière énergie la barbarie d'ISIS et faire revenir à la raison ceux qui sont assez crédules pour croire à leurs messages", ont-ils martelé à tous les micros.

De son côté, le Grand Mufti de Bosnie a choisi de faire part de son effroi sur Twitter, en déplorant vivement le terrible châtiment fatal infligé à James Foley : "Nous sommes consternés par le meurtre du journaliste américain James #Foley. Encore une fois, nous réitérons notre condamnation totale de ce mal absolu! #ISIS."

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Quarante huit heures à peine après la diffusion de la mort atroce de James Foley, aujourd’hui invisible sur Youtube, ses proches, toujours selon le New York Times, imputent sa mise à mort au refus des autorités américaines d’avoir monnayé sa relaxe en temps et en heure.

 

 

 

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